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 Retrouvailles [Pv Bétrix]

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Automnal Key
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Automnal Key

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MessageSujet: Retrouvailles [Pv Bétrix]   Retrouvailles [Pv Bétrix] EmptySam 9 Avr - 23:53

Automnal & Béatrix
« Retrouvailles »


  • J’étais… pré-occupée. Il y avait bien longtemps de cela, je m’étais perdue dans la Forêt de Broceliande ; j’étais petite, et je ne connaissais de cet océan de verdure que les nombreuses rumeurs qui couraient à ses propos. On me l’avait décrit comme un lieu infesté de monstres et de magie noire, comme un lieu dont même les plus vaillants guerriers ne ressortaient jamais ; enfin de compte, j’y avais découvert un lieu merveilleux, à la faune et la flaure variées et accueillante.

    C’était Béatrix, une jeune femme plus âgée que moi, qui m’avait fait prendre compte de la beauté de cette anture. Une fois eprdue, je l’avais rencontrée par hasard au cœur de la Forêt. J’étais petite et, au bord des larmes, j’avais accueilli cette nouvelle compagnie avec plaisir. Après m’avoir rassurée Béatrix était devenue mon amie, et nous nous retrouvions depuis régulièrement… jusqu’à ce qu’elle disparaisse brusquement, pour des raisons que je ne m’étais jamais expliqué. Si la jeune femme était mon amie, je devais reconnaître que je ne connaissais tout compte fait pas grand chose d’elle. Béatrix avait toujours été une personne mystérieuse et secrète que j’avais du mal à cerner.

    Tout était-il que, depuis quelques jours, je la croisais régulièrement au château. Je tentais à chaque fois de m’en approcher, afin de lui parler, de lui demander où est-ce qu’elle était passée, de passer quelques temps ensemble et de se souvenir du temps où nous nous étions rencontrer. Je ne l’avais pas vu depuis si longtemps… Il me semblait que des fantômes du passé revenait me hanter. D’autant chaque fois que je parvenais à m’en approcher, elle semblait disparaître.

    Je décidais de prendre la liberté d’aller seller un cheval. Je prenais comme d’habitude la monture grise que j’avais baptisé Poussière, qu’avais accepté de me prêter le roi, et la lançais au galop. Je ne tardais pas à arriver en vue de la Lisière de la Forêt et, la végétation se densifiant, je passais au pas. J’écartais quelques branches au passage puis, me laissant porter par Poussière, je fermais les yeux, savourant le silence reposant que je ne trouvais qu’en ce lieu. Le seul bruit des sabots de mon cheval trouvait ce vide sonore, provoquant chez moi une sensation de solitude loin d’être désagréable.

    Je savais où me menait Poussière ; c’était un endroit où j’y trouvais souvent Béatrix, dans le temps. Quelques rochers faisaient office de banc de fortunes, et de nombreuses fleurs couvraient le sol de cet espace relativement décovuurt, en comparaison du reste de la Forêt. Une fois que j’y fis, je descendais de cheval et marchais en tenant ma monture par la bride, me rendant tranquilement jusqu’aux rochers.

    Je sursautais en réalisant que je n’y étais pas seule : une personne y était déjà assise. Alors que j’envisageais de faire demi-tour, peu désireuse de faire de novuelles rencontres, je m’attardais une seconde en croyant reconnaître la sihouette et les longs cheveux noirs que je voyaient se dessiner à vingtaine de mètres de là : Béatrix ! Je m’approchais silencieusement ; si je ne voulais pas la surprendre, je voulais simplement qu’elle ne disparaisse pas comme toutes les autres fois.


    - Bonjour, Béatrix. Ca faisait… longtemps.

    J’attachais mon cheval par la bride à une branche non loin de moi et m’asseyais à côté de mon ancienne amie. Avait-elle changée de caractère ? Devais-je m’attendre à de grands changements de sa part ?

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Béatrix Ys
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Béatrix Ys

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MessageSujet: Re: Retrouvailles [Pv Bétrix]   Retrouvailles [Pv Bétrix] EmptyJeu 14 Avr - 20:31

[] Sleeping Sun - Nightwish

La forêt est l’endroit que je préfère. Je me sens chez moi au milieu des arbres bien plus que lorsque je rentre chez mes parents. Eux ne veulent pas que je vienne ici, je ne comprends pas très bien pourquoi. Pour m’en dissuader, ils me disaient qu’il y avait des monstres. Et des démons. A quoi ça ressemble un démon ? Je ne sais pas. Alors j’ai voulu y aller pour voir. Je n’ai croisé ni créatures, ni sorciers. Mais j’ai vu des animaux. Pleins. Et un renard m’a parlé. Je ne savais pas que les renards parlaient. Quand je suis rentrée à la maison, j’ai tout raconté à mes parents. Je pensais qu’ils seraient content de savoir qu’il n’y avait pas de monstre. Je me trompais. Ils m’ont fait promettre de ne plus jamais y retourner et je suis restée enfermée dans ma chambre pendant trois jours sans rien manger. Et ils ont dit que les animaux ne parlaient pas. Mais je le sais bien moi, que le renard m’a parlé. Maintenant, quand je vais dans la forêt, je fais bien attention à ce que personne ne me voit. Je sais que mes parents me gronderaient très fort, s’ils l’apprenaient. Mais je ne croise jamais personne dans la forêt alors je ne risque pas grand-chose.

Il y a un endroit que j’aime beaucoup. C’est une petite clairière, pleine de fleurs. Je m’assois sur les rochers et les oiseaux me fredonnent des chansons. Parfois, je chante moi aussi, mais beaucoup moins bien qu’eux. Je préfère les écouter. C’est ce que je fais, aujourd’hui. Mais il me semble entendre un bruit étrange. C’est comme… des pas. Les oiseaux doivent l’entendre eux-aussi parce qu’ils s’envolent tous. Je me retrouve toute seule et un peu inquiète. Si quelqu’un me voyait ici, il pourrait le répéter à mes parents. Et ils ne seraient pas content, pas du tout. Mais ma curiosité l’emporte sur la crainte et je m’aventure hors de la clairière, à la recherche de la source de ce bruit. Je crois apercevoir une silhouette un peu plus loin. Petite. Je m’approche encore un peu et je me retrouve face à une fillette, plus jeune que moi. Que fait-elle ici toute seule ? Je remarque qu’elle a l’air effrayée et au bord des larmes. « Tu es perdue ?… Il n’y a personne avec toi ? » Petit hochement de tête de sa part. Je lui souris. « Tu ne dois pas avoir peur, c’est un endroit merveilleux ici… Et je t’aiderai à retrouver ton chemin, ne t’en fais pas. » Elle paraît un peu rassurée et me rend mon sourire. « Mais avant je voudrais te montrer quelque chose. Suis moi. » Je lui tends la main, elle l’attrape et je l’entraine à ma suite. Je suis sûre que ma clairière va lui plaire.



Alors que je suis assise en tailleur sur un rocher, dans cette même clairière, je constate que se souvenir est resté clair dans ma mémoire. Peut être parce que je n’ai pas eu beaucoup d’amis dans mon enfance. Et que je n’en ai pas plus aujourd’hui. En tout cas, l’endroit n’a guère changé. Cela fait pourtant une éternité que je n’avais pas remis les pieds ici. J’avais oublié combien j’aimais cette forêt, y retourner me donne l’impression d’être à nouveau cette petite fille naïve et insouciante. Ce n’est pas pour me déplaire. Mon passé est, en effet, beaucoup plus heureux que mon présent. C’est pourtant le présent qui m’a conduit aujourd’hui en ce lieu. Lassée de l’agitation qui règne sans cesse au château d’Arthur, j’ai décidé de faire une petite promenade. J’avais besoin d’être un peu seule, de m’isoler. Et mes pas m’ont conduit naturellement ici, en cette clairière où j’ai tant de bons souvenirs, peut être même parmi les plus heureux de ma vie. Pourtant, je ne parviens pas à trouver la paix. Bêtement, je pensais que retourner ici me permettrait d’alléger le sentiment de culpabilité que je ressens depuis que je l’ai revu. Elle. Automnal. La petite fille de mon souvenir. Mais c’est tout le contraire. Jamais ma culpabilité ne m’a autant pesé qu’en cet instant.

Pourquoi est-ce que je me sens coupable ? Parce que je suis une traîtresse, je suis revenue ici, sur les terres où j’ai grandi, dans le seul but d’espionner le roi Arthur. Et de permettre à Geoffroy de l’anéantir. Geoffroy. C’est pour lui que je fais tout ça. Je n’aime pas mentir, je n’aime pas espionner, mais je suis prête à faire n’importe quoi pour lui rendre service. Jusqu'à maintenant, j’étais parvenue à me convaincre du bienfondé de mes actes. Mais ma rencontre avec Automnal a tout changé.

Enfin, rencontre n’est pas vraiment le bon terme. Disons que je l’ai aperçu. Et soigneusement évité. Je crois qu’elle m’a vu, elle aussi. Et qu’elle voulait venir me parler. Pour savoir pourquoi j’ai disparu du jour au lendemain, j’imagine. Ce que je deviens. Pourquoi je suis au château. Autant de questions auxquelles je ne pourrai lui donner de réponses. Pas de réponses sincères, en tout cas. Et je ne veux pas lui mentir. Pas à elle. Alors, je l’évite, je fais en sorte de disparaître à chaque fois que je la vois. Et, comble de malheur, je la vois souvent, comme si un esprit malin s’amusait à la mettre sans cesse sur mon chemin. Je sais que je ne pourrai pas toujours me dérober ainsi, mais cela me paraît être la meilleure solution pour le moment. J’aimerais vraiment lui parler, pourtant. Elle a été une confidente pour moi autrefois, et aujourd’hui j’aurais bien besoin de quelqu’un à qui me confier. Mais c’est impossible, je le sais. Nous ne sommes plus dans le même camp et rien ne pourra changer cela.

Je suis à ce point plongée dans mes sombres pensées que je n’entends même pas les froissemenst de feuilles, ni les craquements de branche. Ce n’est que quand j’entends un cheval renâcler bruyamment derrière moi que je me retourne. Et je la vois. Automnal. Elle m’observe. Je me maudis intérieurement d’avoir été aussi imprudente. Me voilà bien avancée maintenant. Nous sommes seules au milieu de la forêt et il n’est plus question de me défiler, ni de disparaître. Et je vois dans ses yeux qu’Automnal pense la même chose. Ses yeux. Ou plutôt son œil. Je ne l’avais pas remarqué de loin mais je peux maintenant constater qu’un ses yeux, le gauche, est barré d’une longue cicatrice. Elle attache son cheval à une branche et vient s’asseoir à côté de moi.


- Bonjour, Béatrix. Ca faisait… longtemps.

Je ne peux m’empêcher de jeter un regard rapide à son œil. Une si horrible cicatrice, qui défigure un si joli visage. Quel gâchis. J’aimerais bien savoir comment cela est arrivé. Mais lui poser la question comme ça, d’entrée de jeu, serait quelque peu indélicat. Je réponds donc tout autre chose.

- Très longtemps, en effet… Je pensais justement à toi . A notre rencontre. Tu t’en souviens ?… C’était moi qui t’avait trouvé alors… mais on dirait bien que la situation s’est inversée aujourd’hui.

Je lui souris, intérieurement partagée entre la joie de la retrouver et la contrariété. J’ai intérêt à faire attention à ce que je dis, si je ne veux pas que ma couverture vole en éclat.

- C’était ce jour-là que je t’avais emmené ici pour la première fois. Tu étais un peu inquiète, au début. Mais j’avais fait chanter les oiseaux, je crois que c’est ça qui t’avais rassuré… … Viens !

Le dernier mot ne s’adresse pas à elle, mais à un oiseau que j’aperçois, perché sur une branche non loin de là. Il s’envole et vient se poser sur ma main tendue. Je me demande si la petite fille qu’était Automnal s’était vraiment rendu compte que mon lien fusionnel avec les animaux ne pouvait être que de nature magique. Je n’en étais moi-même pas persuadée, à l’époque et je ne lui avais jamais fait part de mes soupçons. Mais aujourd’hui, qu’allait-elle en penser ?

- Mais toi ? Que viens-tu faire ici ? Est-ce que tu pensais à moi, toi aussi ?







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Automnal Key
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MessageSujet: Re: Retrouvailles [Pv Bétrix]   Retrouvailles [Pv Bétrix] EmptySam 16 Avr - 15:40

  • Béatrix lança un regard à mon oeil blessé. C'est vrai, j'avais oublié, un instant. Oublié qu'elle ne savait pas pour cette blessure, oublié que cet oeil, je ne l'avais plus, justement. Je laissais échapper un léger soupir. Probablement ne l'avait-elle pas encore vu ces derniers jours... Et je craignais qu'elle ne me pose de questions à propos de ma blessure. Lui dirais-je la vérité à propos de ce qu'il m'était arrivé ? Je refusais de dénoncer mon propre ami, en tant que magicien. D'une autre part, je ne voulais pas mentir à Béatrix... Elle me semblait pourtant si distante à présent. Où vivait-elle ? Que faisait-elle depuis sa disparition ? Pouvais-je lui faire confiance ? Tellement de questions s'entremêlaient dans ma tête, et je restais silencieuse, indécise.

    - Très longtemps, en effet… Je pensais justement à toi . A notre rencontre. Tu t’en souviens ?… C’était moi qui t’avait trouvé alors… mais on dirait bien que la situation s’est inversée aujourd’hui.

    Je souris. Je me souvenais si bien de notre rencontre... A cette période, Béatrix me semblait presque... insouciante. Tout avait tellement changé depuis. Les hostilités des territoires ennemis qui se multipliaient, la disparition de Béatrix, la mort de mon père, le départ de mon frère, la perte de mon oeil... Tout passé s'évanouissait d'un seul coup. Plus qu'une adulte, il me semblait être une ancienne enfant : j'étais une jeune femme qui commençait à oublier ce que c'était de vivre sans se soucier du reste, j'étais devenue une jeune femme qui avait grandi. Une jeune femme qui aurait préféré rester gamine.

    - On dirait bien, en effet, murmurais avec un léger sourire. Tu as.. changé...

    *TOUT a changé*, rajoutais-je intérieurement.
    En quoi Béatrix avait-elle changée ? Je ne parvenais pas réellement à mettre le doigt dessus. C'était comme... flou. Une impression, peut-être, une légère distance qui s'interposait entre elle-même, et qu'il n'y avait pas auparavant. Et puis, bien sûr, elle avait pris quelques années : si je reconnaissais, bien évidemment, ses traits, elle ne possédait forcément plus le même visage qu'auparavant.


    - C’était ce jour-là que je t’avais emmenée ici pour la première fois. Tu étais un peu inquiète, au début. Mais j’avais fait chanter les oiseaux, je crois que c’est ça qui t’avais rassuré… … Viens !

    La première fois que j'étais venue ici, j'avais l'impression de me retrouver dans l'un des contes de fées que me racontaient ma mère, quand j'étais petite. Il y avait des oiseaux, des arbres, des couleurs. Il y avait la nature, et l'ensemble formait un tout presque irréel, hors du commun.

    Je regardais avec un léger sourire l'oiseau qui se posait doucement sur la main de Béatrix. Peut-être n'avait-elle pas tellement changer, finalement... Je me souvenais des nombreuses heures que j'avais passé avec elle, lorsque nous écoutions les oiseaux chanter. Moi aussi, j'avais essayé de faire chanter les oiseaux, moi aussi, j'avais essayé de les faire venir sur ma main. Je n'avais jamais réussi, et même petite, j'avais fini par comprendre que Béatrix avait quelque chose de... spécial. Etait-ce de la magie ? Quelques mois plus tôt, je n'y aurais jamais songé. Seulement depuis que j'étais tombée l'amie d'un magicien, il me semblait voir de la magie partout... Je secouais la tête. Probablement me faisais-je des idées.


    - Mais toi ? Que viens-tu faire ici ? Est-ce que tu pensais à moi, toi aussi ?

    Je lâchais un petit sourire.

    - A qui d'autre pourrais-je penser en venant ici ? Au départ, j'étais venue pour... décompresser un peu. J'ai vécu pas mal de choses, depuis ta disparition. Des choses pas toujours chouettes.

    Béatrix comprendrait sans doute que je parlais en partie de mon oeil... Et de bien d 'autres choses. Cela faisait si longtemps que nous ne nous étions pas vue... Probablement ne savait-elle même pas que j'avais perdu mon père ; ni que j'étais chevalier, par ailleurs.

    -Où étais-tu ? Tu as été... absente. Longtemps.

    J'entrepris d'approcher ma main de l'oiseau qui s'était approché, comme lorsque j'étais petite. Et comme avant, le petit animal s'envola avant que je n'ai pu ne serait-ce que l'effleurer.
    Tout n'avait peut-être pas tellement changé, finalement.
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Béatrix Ys
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MessageSujet: Re: Retrouvailles [Pv Bétrix]   Retrouvailles [Pv Bétrix] EmptyMer 27 Avr - 22:39

[] Ever Dream - Nightwish


Automnal me sourit et je ne peux m’empêcher de ressentir à nouveau une pointe de culpabilité. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui raconter pour justifier ma longue, très longue absence ?

- A qui d'autre pourrais-je penser en venant ici ? Au départ, j'étais venue pour... décompresser un peu. J'ai vécu pas mal de choses, depuis ta disparition. Des choses pas toujours chouettes.

Oui ça je veux bien le croire. Mais en réalité je n’ai pas la moindre idée de ce qu’est devenu Automnal depuis que nous avons été séparée. J’aurais pu le savoir, mais je ne le voulais pas. Me rappeler de ma vie d’avant ne me faisait que du mal, je mettais au contraire efforcée d’oublier. Tout. Les lieux comme les gens. Oui, j’avais oublié cet endroit ainsi que la personne avec qui je m’y rendais. J’étais parvenue à me convaincre que tout cela appartenait au passé. Et j’avais fait une croix dessus. Définitivement.

Alors pourquoi suis-je donc venue ici aujourd’hui ? Pourquoi apercevoir vaguement Automnal au détour d’un couloir m’a fait autant de mal ? Il semblerait que mon oubli ne soit pas aussi définitif que je le croyais … Et maintenant je suis là, avec elle, à redouter le moment où elle va me demander des réponses. Des réponses que je ne dois pas lui donner.


- Où étais-tu ? Tu as été... absente. Longtemps.

Voilà. La question fatidique est posée. Automnal avance sa main pour toucher l’oiseau qui s’envole aussitôt. Je le regarde se poser sur une branche, non loin de là, mais je ne réponds rien. Le silence s’installe, s’étire. Je sais que je dois dire quelque chose ou plutôt inventer quelque chose. Trouver une excuse, n’importe quoi qui permette de justifier mon absence. Rien de bien compliqué. Pourtant, je n’y parviens pas. C’est comme si mon cerveau fonctionnait au ralentit. Rien ne me vient. Rien du tout.

- Je… J’étais… partie…

Commencer une phrase sans en connaitre la fin n’est jamais une bonne idée. J’ai la bouche sèche et je n’ajoute rien de plus. Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à lui mentir ? J’y parviens sans problème d’habitude. Je dirais même que je suis plutôt douée pour ça. Mais avec elle cela m’est impossible.

Je crois que je voudrais juste lui dire la vérité, que je serais même soulagée d’avoir quelqu’un à qui me confier. J’aimerais lui expliquer pourquoi j’ai disparu. Pourquoi je suis ici maintenant. Mais je ne peux pas, je ne dois pas. Elle est dans le camp d’Arthur, ce qui en fait une… ennemie. Mais cette idée me parait juste grotesque. Non, je ne parviens pas à la considérer comme telle. Mais si elle apprenait la vérité sur moi ? Si elle savait que je suis une magicienne et une espionne ? Sans doute qu’elle me considérerait comme son ennemie, elle. Peut-être même qu’elle me dénoncerait…

Oui, elle me détesterait surement, comme tous les autres. Comme tous mes anciens amis, comme ma famille. Comme tous ces gens qui n’ont pas hésité une seconde à me trahir quand ils ont découvert mes pouvoirs. Il en serait surement de même avec elle. Mais au fond de moi, je n’en suis pas certaine. Je toujours trouvé Automnal différente alors peut être le serait-elle aussi sur ce point. Peut-être que si cela n’engageait que moi, je lui dirais la vérité. Mais ce n’est pas le cas. J’ai promis à Geoffroy de lui livrer ses informations et s’il y a une chose que je ne veux pas, c’est le décevoir ou lui causer des ennuis. Je me mords nerveusement la lèvre. Un peu trop fort. Je sens petit goût sucré dans ma bouche. Du sang.


- Je ne peux pas t’expliquer… Je ne dois pas.

De pire en pire. Maintenant, elle va avoir des soupçons. Et c’est loin d’être une excuse acceptable, de toute façon. Je me maudis intérieurement d’être venue ici. D’être incapable de lui mentir. De faire preuve d’autant de faiblesse. Je ferme les yeux un instant comme si cela pouvait m’aider à remettre de l’ordre dans mes pensées.


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Automnal Key
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MessageSujet: Re: Retrouvailles [Pv Bétrix]   Retrouvailles [Pv Bétrix] EmptySam 30 Avr - 22:25

  • Suite à ma question, un long silence s’installa brusquement entre moi et mon interlocutrice. Béatrix semblait… chercher ses paroles, et il n’était pas difficile de savoir que la jeune femme me cachait quelque chose. Un léger sourire désolé vient étirer le côté droit de mes lèvres : quoi que disent mon amie, je savais pertinnement que je n’obtiendrais pas la vérité. Ou, alors, une infime partie.

    - Je… J’étais… partie…

    Béatrix peinait à terminer sa phrase, et je ne relevais pas son hésitation. Certaines choses me concernaient, d’autres pas. Et si jamais rester dans l’ignorance de tout ce qui était arrivé à Béatrix depuis son départ me coûtait, je savais d’ores et déjà que je ne la forcerais pas à me dire la vérité. J’espérais simplement que cette vérité ne soit pas trop terrible. Les vérités, j’en avais découverte pas mal, ces derniers temps. Nottament avec Seth, et celles-ci n’avaient apporté rien de bon entre nous.

    J’allais m’apprêter à dire à Béatrix d’abandonner. Si elle ne voulait pas me dire quelque chose, je pouvais comprendre. Quelques jours plus tôt, je me serais sans aucun doute acharnée afin de savoir les raisons de tout ce mystère. Seulement, contrairement à ce auquel je croyais dur comme fer auparavant, il ne valait pas toujours le coup de savoir la vérité. Celle-ci s’acharne parfois à briser tout le reste.


    - Je ne peux pas t’expliquer… Je ne dois pas.

    Une ébauche de sourire vint étirer les commissures de mes lèvres. Béatrix ramait pour chercher une excuse, et la seule phrase qu’elle était parvenue à prononcer aurait attisé la curiosité de quiconque au plus haut point : la jeune femme venait, en quelques mots, de me révéler que ce qu’elle répugnait à me dire était une sorte de « secret », ou quelque chose qui risquerait de la mettre en danger. Doucement, quelques soupçons vinrent tinter mes suggestions. Actuellement, qu’est-ce qui pouvait mettre quelqu’un en danger ? La guerre, la magie, l’ennemi, les trahisons, les secrets et l’argent. Je ne voyais pas de quelle façon Béatrix aurait pu s’empétrer dans un problème lié à l’un de ses critères mais ne relevait cependant pas.

    - Ca va, Béatrix. Tu es une bien piètre menteuse, remarquais-je en riant. Ne t’inquiète pas, je ne t’oblige à rien. Sache que je suis simplement contente de te revoir.

    Bien sûr, malgré mon apparence quasi-indifférente au mystère qui planait au-dessus de mon amie, je ne mettais pas tout ça au placard. Je rangeais soigneusement mes doutes dans un coin de mon esprit, veillant bien à ce qu’ils n’encombre cependant pas l’affection que j’avais envers Béatrix. Je cherchais un instant un sujet dequel nous pourrions parler, plutôt que de s’étendre sur celui qui mettait mal à l’aise la jeune femme. Il nous fallait simplement changer de sujet. Seulement, de quoi parler, après une si longue absence ? De banalités ? Du temps ? J’étais totalement à cours de discussion. Je laissais un léger silence gêné s’installer entre nous deux, puis reprenez la parole.

    - Pendant, ton absence, je suis devenue chevalier pour Arthur, j’ai perdu mon père et un œil. Enfin, l’histoire de la perte de ce dernier est un peu compliquée…

    J’effleurais du bout de l’index la longue cicatrice qui barrait le côté gauche de mon visage. Cela me faisait toujours étrange de me dire que je ne verrais jamais plus que la moitié du monde… Enfin, façon de parler. Je craignais simplement énormément pour ma carrière de chevalier. Mon champ de vision était considérablement réduit, je peinais à repérer les coups qui venaient de côté, et mon sens de l’équilibre était profondément remis en question par la perte de mon œil. Evaluer l’ampleur de mes mouvements dans l’espace était quelque chose de naturel auparavant, mais cela me demandais à présent de grands efforts. J’étais devenue maladroite, presque bancale. Le temps d’abtation, je suppose. Mais cela était loin d’être facile tout les jours.


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MessageSujet: Re: Retrouvailles [Pv Bétrix]   Retrouvailles [Pv Bétrix] EmptyVen 6 Mai - 22:49

Quand je rouvre les yeux, Automnal me sourit.

- Ca va, Béatrix. Tu es une bien piètre menteuse. Ne t’inquiète pas, je ne t’oblige à rien.

Elle n'insiste pas ? Voilà qui me surprend. Je me souviens d'elle comme d'une gamine plutôt curieuse et qui posait toujours des questions. Mais ce n'est plus une enfant, maintenant. Elle a sans doute changé. Comme moi. Et, dans le cas présent, cela fait bien mon affaire. Vraiment, je m'en tire a bon compte...

- Sache que je suis simplement contente de te revoir.

Elle le serait sans doute beaucoup moins si elle connaissait la vérité. Quant à moi, je n'arrive pas vraiment à me décider. Il eût été préférable que je ne la rencontre pas, bien sûr. Mais, en même temps je ne peux m'empêcher de ressentir une petite pointe de joie. Automnal est l'une des rares personnes que j'ai réellement apprécié. La retrouver me fait plaisir, mais j'aurais préféré que cela arrive dans d'autres circonstances... Aujourd'hui, elles sont loin d'être favorables et je sais que ces retrouvailles ne feront que compliquer encore un peu plus ma tâche, déjà loin d'être aisée... Mais le silence s'éternise et je finis par reprendre la parole.

- Je suis plus douée, d'habitude. Mais c'est plus difficile avec toi... Je crois que je suis incapable de mentir convenablement à mes amis. C'est très embarrassant.

Je n'ajoute rien de plus et le silence s'installe à nouveau. Un silence désagréable et oppressant qu'Automnal finit par rompre.

- Pendant, ton absence, je suis devenue chevalier pour Arthur, j’ai perdu mon père et un œil. Enfin, l’histoire de la perte de ce dernier est un peu compliquée…

Je ne m'attendais pas à un déferlement d'informations aussi soudain, mais la seule qui retient vraiment mon attention est la première. Chevalier ! A ce simple mot, je n'ai pu m'empêcher d'avoir un léger mouvement de recul, comme si je cherchais à m'éloigner d'Automnal. Je n'aime pas beaucoup les chevaliers, d'où qu'ils viennent, sans doute parce que je n'ignore pas qu'ils ont été responsable de la mort d'un grand nombre de mages, lorsque la magie était encore considérée comme un crime. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, mais ayant moi-même connu cette époque, je conserve toujours une certaine méfiance à leur égard. Et Automnal est devenue l'une d'entre eux... Je n'avais même pas envisagé cette possibilité, mais il est clair que cela n'arrange pas mes affaires. Si je pouvais jusqu'à présent me convaincre que le fait qu'elle soit dans le camp d'Arthur n'en faisait pas nécessairement une ennemie, cela risque d’être nettement plus compliqué à présent. Les chevaliers d’Arthur sont mes ennemis, voilà qui ne fait aucun doute… Mon regard s’attarde longuement sur le pommeau de l’épée d’Automnal, accrochée à sa ceinture ; je ne l’avais même pas remarqué auparavant et cela n’échappe pas à mon amie. Si je peux encore la désigner de cette façon.

- Je suis désolée pour ton père. Et pour ton œil. Vraiment.

Mes paroles sont sincères, mais malgré tous mes efforts, je ne parviens pas à dissimuler la nervosité qui m’habite. Ma voix manque sincèrement de naturel et j’imagine qu’Automnal ne manquera pas de s’en apercevoir. J’espère que non, cependant. S’il y a bien une chose que je ne veux pas, c’est que les choses tournent mal et cela pourrait très bien se produire si jamais elle découvrait la vérité. Qu’est-ce que je pourrais bien faire alors ? L’attaquer ? Je doute d’en être capable. Je m’efforce de me reprendre. Pour le moment, il faut surtout que je continue à faire la conversation. Bon, autant essayer de détendre un peu l’atmosphère…

- Et cette histoire, est-ce que tu veux me la raconter ? Tu sais que je suis curieuse, mais étant donné que je n’ai pas été extrêmement précise sur les raisons de mon absence, je te promets que je n’insisterai pas si tu refuses.


[Hj : Désolée, j'ai été lente, un fois de plus. En plus c'est bien nul x_X]


Dernière édition par Béatrix Ys le Mer 18 Mai - 23:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Retrouvailles [Pv Bétrix]   Retrouvailles [Pv Bétrix] EmptyMer 11 Mai - 6:47

  • Tristement, je me questionnais en me demandant s’il était encore temps de faire confiance à Béatrix… Ces quelques années nous avaient totalement changées. Qui sait tout ce que la jeune femme aurait pu faire pendant tout ce temps ! Et si… Elle était passée… du mauvais côté ? Bien que cette idée ne se soit au départ introduite en moi que comme un soupçon fou, celle-ci se concrétisait peu à peu dans mon esprit. Ce n’était pas impossible. Où serait-elle partie, sinon ? Et pour quelles raisons m’aurait-elle caché le lieu où elle était, si cela ne la mettait pas en danger ? Je ne parvenais pas à me méfier de Béatrix. Dans ma tête, elle restait une amie : mais si elle n’était plus en fait qu’une ennemie ?

    - Je suis plus douée, d'habitude. Mais c'est plus difficile avec toi... Je crois que je suis incapable de mentir convenablement à mes amis. C'est très embarrassant.

    Un petit sourire se glissa sur le coin de mes lèvres. Béatrix avait-elle donc pris l’habitude de mentir ? Je ne voyais pas réellement pour quelles raisons… Je gardais cette information dans un coin de ma tête. Béatrix ne s’en rendait probablement compte, mais chacun de ses mots était comme… un indice.

    Au mot Chevalier, Béatrix esquissa un petit mouvement de recul. Qu’y avait-il de mal à cela ? Avait-elle peur de moi ? Devenir Chevalier avait toujours été mon rêve, j’aurais cru que cela l’aurais réjouie plus qu’autre chose… De toutes les nouvelles que je lui avais annoncées, il me semblait que c’était la meilleure. Ce qui n’était visiblement pas le cas pour elle.


    - Je suis désolée pour ton père. Et pour ton œil. Vraiment.

    Je hochais la tête, mais son regard ne m’échappa pas. Elle fixait mon épée comme avec… suspicion.
    Puis, soudain, je sursautais, en réalisant l’énormité de la bêtise que je venais de faire. Personne ne devait être au courant que les femmes Chevaliers existaient. Encore moins Geoffroy ; j’en avais fait serment lors que j’en étais devenue un. Et dans le cas où Béatrix soit vraiment à la solde de notre éternel ennemi, je venais de lui servir l'information sur un plateau doré. Je tentais de me rattraper maladroitement.


    - Ecoute, s’il te plaît, où que tu sois à présent, ne révèle pas qu’il y a des Chevaliers femmes chez Arthur. Ce n’est pas… censé se savoir.

    Raté. Malgré ma façon détournée de le dire, Béatrix risquait de comprendre que je me doutais de quelque chose… Je secouais la tête. Trop tard. J’avais fait une bêtise, à moi de la rattraper.
    En attendant, mon interlocutrice avait repris la parole.


    - Et cette histoire, est-ce que tu veux me la raconter ? Tu sais que je suis curieuse, mais étant donné que je n’ai pas été extrêmement précise sur les raisons de mon absence, je te promets que je n’insisterai pas si tu refuses.

    Je prenais un instant pour réfléchir. Devais-je réellement révéler toute l’histoire à Béatrix ? Seth et moi aurions pu être tués. Au cours de l’action ou tout simplement après coup, punition juste d’un acte criminel.
    Je me résolvais finalement à tout révéler à la jeune femme. Après tout, cette histoire ne me mettais en danger que dans le château d’Arthur, et je savais – ou, du moins, je l’espérais très fort – qu’elle n’irait jamais me dénoncer.


    - Il y a quelques semaines, déjà, j’ai sauvé un homme en abattant celui qui l’attaquait. Seth, qu’il s’appelait. Nous sommes rentrés au château, puis nous sommes devenus amis ; après, notre amitié est devenu quelque chose de plus fort. Mais par hasard, j’ai découvert qu’il n’était qu’un tueur à gages, et que l’homme que j’avais abattu n’était pas son agresseur… mais sa cible. Tu imagines ma colère… Enfin, bref, quelques soirs plus tard, je l’ai suivi avec pour idée en tête de le tuer s’il s’attaquait à quelqu’un. Ce qu’il a fait, et le combat à mal tourné. Pour lui. Et je n’ai pas pu m’empêcher de le sauver… Je me suis battue moi aussi. Et j’ai gagné. Sauf qu’à mon réveil, j’avais perdu un œil.

    J’avais envie de pleurer. Oui, j’avais tué pour un assassin. A présent que Seth s’était enfuit, après que j’ai découvert qu’il me cachait jusqu’à son véritable prénom, je me sentais désespéremment seule. Seule avec mon œil en moins et les cadavres que j’avais laissés derrière moi… Pour lui. Je lui en voulais. Il n’avait pas à me faire ça.
    Je relevais la tête vers Béatrix, les yeux légèrement humides. Je m’empressai simplement de la mettre en garde contre le danger que me ferais courir une telle révélation chez Arthur.


    - S’il-te-plaît, ne… ne dis rien de tout cela à personne. Tu es la… la seule à le savoir, même ma mère n’en sait rien. Nous avons raconté à tout le monde que cet homme avait attaqué Seth et que je l’avais sauvé, et si la réalité se faisait savoir, on se ferait tous deux tués.

    Enfin, moi. Seth, il était parti. Je ne savais même pas où il était… Et il me manquait.


[Hors Rp : Désolée pour mon temps de réponse =/]
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MessageSujet: Re: Retrouvailles [Pv Bétrix]   Retrouvailles [Pv Bétrix] EmptyMer 18 Mai - 23:29

Où que tu sois à présent… Automnal me soupçonne donc bien d’être passée à l’ennemi. La pauvre a l’air terrifié à l’idée qu’elle m’a peut être révélée une information capitale, que je pourrais m’empresser de répéter à Geoffroy. Il est vrai que je ne savais pas qu’Arthur donnait aux femmes le titre de chevalier, mais j’ai déjà rencontré des femmes chevaliers au château de Geoffroy. Quant à savoir si ce dernier est déjà au courant, je n’en ai pas la moindre idée, mais une chose est sûre : ce n’est pas moi qui l’en informerai. C’est pourtant pour cela que je suis ici. Espionner. Grappiller jusqu'à la plus petite information. Et celle-là est de taille. Elle me vaudrait sans doute une forte récompense, mais je me refuse à trahir ainsi mon amie. Celle-ci paraît d’ailleurs indécise, comme si elle hésitait à me raconter son histoire. Je m’attends à ce qu’elle refuse, ce que je comprendrais tout à fait étant donné la situation. Mais je me trompe.

- Il y a quelques semaines, déjà, j’ai sauvé un homme en abattant celui qui l’attaquait. Seth, qu’il s’appelait. Nous sommes rentrés au château, puis nous sommes devenus amis ; après, notre amitié est devenu quelque chose de plus fort. Mais par hasard, j’ai découvert qu’il n’était qu’un tueur à gages, et que l’homme que j’avais abattu n’était pas son agresseur… mais sa cible. Tu imagines ma colère… Enfin, bref, quelques soirs plus tard, je l’ai suivi avec pour idée en tête de le tuer s’il s’attaquait à quelqu’un. Ce qu’il a fait, et le combat à mal tourné. Pour lui. Et je n’ai pas pu m’empêcher de le sauver… Je me suis battue moi aussi. Et j’ai gagné. Sauf qu’à mon réveil, j’avais perdu un œil.

Quand elle relève les yeux vers moi, Automnal paraît au bord des larmes. Je sais combien ce doit être difficile pour elle d’évoquer ces sombres événements. Surtout devant moi. Elle me soupçonne d’être au service de son ennemi et pourtant elle m’accorde encore sa confiance, jusqu’à me révéler une information qui pourrait lui être fatale si jamais je m’avisais de la répéter.

- S’il-te-plaît, ne… ne dis rien de tout cela à personne. Tu es la… la seule à le savoir, même ma mère n’en sait rien. Nous avons raconté à tout le monde que cet homme avait attaqué Seth et que je l’avais sauvé, et si la réalité se faisait savoir, on se ferait tous deux tués.

Sa confession sincère a dissipé mon inquiétude mais je me sens terriblement… honteuse. Honteuse de ce que je suis. Une traîtresse. Automnal ne devrait pas me faire confiance. Je ne le mérite pas. Elle a été honnête alors que moi je lui ai tout caché. Elle ne m’aurait sans doute pas dénoncée finalement…

- Ne t’inquiète pas, cela restera entre nous. Je ne dirai rien à personne. Je t’en fais la promesse.

Je ne sais pas quoi ajouter d’autre. Je n’ai jamais été très douée pour trouver les mots justes et à cet instant je n’en trouve justement aucun qui pourrait apaiser sa peine. Tant pis pour les mots. J’attrape délicatement sa main et la serre dans la mienne. C’est ma façon à moi d’essayer de la rassurer, d’exprimer par un geste ce que je ne parviens pas à dire avec des mots. Pourtant il y a bien une chose que je vais devoir lui dire…

- Tu sais… Ta confiance me touche beaucoup … Tu as été sincère et moi…

Et moi je te mens. Pas vraiment mais par omission. Je prends une grande inspiration avant de poursuivre.

- Je vais te dire ce qui s’est passé. Pourquoi j’ai disparu du jour au lendemain. Mais j’aimerais que tu me laisses terminer jusqu'à la fin sans m’interrompre. Et j’espère que tu ne me jugeras pas trop sévèrement…

La magie. C’est par là qu’il me faut commencer. La source de tous mes malheurs.

- Je ne sais pas si tu t’en souviens mais… Quand on venait ici et que je faisais chanter les oiseaux pour toi, tu me disais souvent que cela te paraissait presque magique… En réalité, c’était bien de la magie. Et je suis une magicienne.

Je n’ai aucune idée de l’opinion que peut avoir Automnal sur la magie, mais j’espère sincèrement qu’elle est moins radicale que celle de la majorité des sujets de ce royaume.

- Il y avait dans le village où je vivais un garçon qui était… Disons très intéressé par ma personne. Mais ce n’était pas réciproque. Il s’est montré très insistant et, devant mes nombreux refus, il a fini par essayer de… me forcer. Et je l’ai tué. C’était un accident. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, mais j’étais jeune à l’époque et je ne contrôlais pas encore très bien la magie. J’imagine que tu sais qu’à cette période les magiciens qui se faisaient prendre étaient brûlés, alors je me suis enfuie et réfugiée ici, dans la forêt. Bien sûr, ils ne voulaient pas laisser s’échapper une magicienne, une… sorcière qui avait tué l’un des leurs. Quand je dis « ils », je veux parler de mes voisins, de mes amis… De mes parents. Ils leur a suffit de quelques minutes pour oublier que moi aussi, j’étais des leurs…

Même après toutes ces années, il m’est toujours aussi difficile d’en parler. Je réalise que je serre la main d’Automnal de toutes mes forces. Cette fois c’est moi qui cherche à me rassurer.

- Ils ont fini par me retrouver et je serais morte si… Un homme m’a sauvé et cet homme c’est Geoffroy de Meryl. Il m’a ramené dans son château et depuis ce jour je suis… à son service. J’ai été envoyé ici pour espionner. Et c’est ce que j’ai fait.

Pendant tout le temps qu’a duré mon récit, je me suis contentée de fixer mes genoux, sans jamais regarder Automnal de peur de ce que j’aurais pu trouver dans son regard. Mais je ne peux pas continuer ainsi. Je relève lentement la tête et nos regards se croisent.

- Je ne sais pas ce que tu penses de la magie ou de Geoffroy mais… Je voudrais que tu saches que je ne te veux aucun mal. On est peut-être dans deux camps opposés mais je ne suis pas ton ennemie. Au contraire, tu es l’une des rares personnes que je considère comme une amie. Maintenant que tu sais tout, à toi de voir ce que tu veux faire. Tu pourrais me dénoncer, je le comprendrais et je ne ferais rien pour t’en empêcher. Tu pourrais refuser d’accepter ce que je suis, ça aussi je le comprendrais et tu ne serais pas la première. Ou alors tu pourrais… me pardonner.

Cette fois c’est à mon tour d’avoir les eux humides de larmes, que je m’efforce pourtant de contenir.


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MessageSujet: Re: Retrouvailles [Pv Bétrix]   Retrouvailles [Pv Bétrix] EmptyLun 23 Mai - 20:29

  • Je fixais intensément Béatrix, les yeux humides. Mon Dieu, ces souvenirs faisaient remonter en moi tant de sentiments différents… En attendant, je priais de toute la force de mon âme pour que mon interlocutrice tienne sa langue, quant à cette histoire. Mon futur en dépendait. Celui de Seth, aussi. Et je m’estimais déjà bien assez punie par la culpabilité qui m’accablait chaque jour, ce genre de culpabilité qui vous dévore lentement et qui ne vous laisse de vous même qu’une image floue, abîmée. Le genre de culpabilité qu’on ressent après avoir tué, ou après avoir menti.
    Moi, j’avais fait les deux.


    - Ne t’inquiète pas, cela restera entre nous. Je ne dirai rien à personne. Je t’en fais la promesse.

    Je lâchais un soupir de soulagement, tandis que les larmes qui perlaient au coin de mes yeux s’évanouirent doucement. Pleurer ne servirait à rien. Je n’avais de ces quelques semaines gardé que l’absence d’un œil, et la blessure d’avoir aimé trop vite, de m’être entichée si rapidement d’un tueur-à-gage dont je ne connaissais rien.
    Je remerciais Béatrix du regard. Je savais qu’elle me cachait, pour sa part, la vérité, mais au moins était-elle toujours capable de respecter la mienne. Et je sentais que, où que soit à présent la jeune femme, elle ne serait jamais pour moi une véritable ennemie, sans pour autant être digne du confiance entière. Du moins… Je l’espérais. Je voyais peu à peu disparaître mes amis d’antans, et me mettre à dos l’une des seuls que j’ai pu garder me ferait réellement mal au cœur. Quoi que soit devenue cette personne.


    - Tu sais… Ta confiance me touche beaucoup … Tu as été sincère et moi…

    Béatrix se sentait-elle coupable de ce qu’elle me cachait ? Pour ma part, je m’étais sentie obligée de lu dire la vérité. Je ne pouvais pas garder tout ça pour moi toute seule, après tout. Tant de choses s’étaient entrechoquées en même temps… Et puis, je répugnais à lui mentir. Lorsque j’étais petite, je lui racontais réellement tout ce que je vivais. De l’épée de bois que mon père m’avait offert à mes 7 ans à la véritable lame de fer que j’avais reçue à 11 ans, de toutes les batailles que j’aurais aimé vivre, de tout mes amis, de mon frère. Probablement al jeune femme était-elle celle qui en savait le plus sur mon enfance. Elle, il me semble qu’elle n’avait jamais été des plus bavardes… Après tout, je n’en savais pas tant, sur elle. Mais je l’appréciais aussi pour cela, petite. Elle était pour moi quelqu’un de mystérieux, la grande personne à qui je n’osais pas tout demander.

    - Je vais te dire ce qui s’est passé. Pourquoi j’ai disparu du jour au lendemain. Mais j’aimerais que tu me laisses terminer jusqu'à la fin sans m’interrompre. Et j’espère que tu ne me jugeras pas trop sévèrement…

    Je fronçais les sourcils, mais gardais le silence. Béatrix se décidait-elle donc à tout me révéler ? Quelque part, je n’étais pas sûre de vouloir tout savoir. Il y a des vérités qui vous blessent, qui vous tranchent le cœur et y laissent une plaie brûlante. Je l’avais appris à mes dépends. Mais d’une autre façon, je voulais savoir ce qu’il était arrivé à mon interlocutrice. Je voulais comprendre ce qu’elle faisait là. Et je voulais aussi que nous arrêtions de nous mentir, et que nous arrêtions de faire comme si tout était normal.
    Parce que plus rien n’était normal.
    Tout avait changé.
    Et moi, et Béatrix, aussi.


    - Je ne sais pas si tu t’en souviens mais… Quand on venait ici et que je faisais chanter les oiseaux pour toi, tu me disais souvent que cela te paraissait presque magique… En réalité, c’était bien de la magie. Et je suis une magicienne.

    Si mon visage restait impassible, mon cerveau bouillonait. De la magie, encore ? Une petite lueur triste brilla dans mes yeux. Béatrix, magicienne ? En soit, cela ne me gênait pas. La magie ne fait pas de l’être qui la possède un monstre, mais un être qui utilise la magie à mauvais escient en devient un. Probablement mon interlocutrice n’en était pas un. Mais ce qui me faisait mal, c’est que j’avais suivi exactement le même raisonnement avec Seth. Jusqu’à ce que je comprenne que cette magie, il l’utilisait pour accomplir des meurtres. Pire, sa magie, quelque part, l’appelais à tuer. Alors, oui, j’avais peur de la magie. J’avais peur parce qu’elle pouvait pervertir les hommes les plus honnêtes, parce qu’elle pouvait tuer les hommes les plus innocents. La magie n’était pas juste. Ou alors, très rarement.

    - Il y avait dans le village où je vivais un garçon qui était… Disons très intéressé par ma personne. Mais ce n’était pas réciproque. Il s’est montré très insistant et, devant mes nombreux refus, il a fini par essayer de… me forcer. Et je l’ai tué. C’était un accident. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, mais j’étais jeune à l’époque et je ne contrôlais pas encore très bien la magie. J’imagine que tu sais qu’à cette période les magiciens qui se faisaient prendre étaient brûlés, alors je me suis enfuie et réfugiée ici, dans la forêt. Bien sûr, ils ne voulaient pas laisser s’échapper une magicienne, une… sorcière qui avait tué l’un des leurs. Quand je dis « ils », je veux parler de mes voisins, de mes amis… De mes parents. Ils leur a suffit de quelques minutes pour oublier que moi aussi, j’étais des leurs…

    Tout ceci ne faisait que confirmer mes propos précédents. La magie tuait, et la magie était incontrôlable. Je n’aimais pas la magie, et je ne pouvais que plaindre ceux qui la possédait. Seth en avait été l’exemple. Celle-ci semblait le dévorer lentement, elle le rendait fou, dangereux. L’image de la fenêtre brisée, puis du temps totalement figée par ses pouvoirs surnaturels ne quitteraient jamais mon esprit.
    En dehors de cela, l’inhumanité de la famille et des amis de béatrix me touchait profondément. Comment se comporter avec si peu d’égards, envers une personne que l’on a aimé, avec qui l’on a partagé des choses ? Comment oublier les liens de parenté et les amitiés, pour quelque chose d’aussi abstrait que la magie ? Bien sûr, je pouvais comprendre la peur que la jeuen femme avait du inspirer, après avoir tué un homme. Je réalisais par ailleurs que quelques semaines plus tôt, cette idée seule aurait suffie à me répugner. Seulement les choses avaient changées. Moi aussi, j’avais tué.


    - Ils ont fini par me retrouver et je serais morte si… Un homme m’a sauvé et cet homme c’est Geoffroy de Meryl. Il m’a ramené dans son château et depuis ce jour je suis… à son service. J’ai été envoyé ici pour espionner. Et c’est ce que j’ai fait.

    J’esquissais un petit sourire triste. Je ne m’étais donc par trompée ; Béatrix était passée de l’autre côté. Le côté des méchants. Celui de Lug… Je réalisais avec peine que mes potentiels amis actuels ne provenais pas de mon camp, non. Seth, il n’était plus là. J’avais perdu mes anciennes amitiés en devenant chevalier… Je me sentais seule. Je n’avauis plus personne en qui je pouvais avoir totalement confiance. Mon frère était parti à la guerre, mon père était mort, et je cachais déjà certaines vérités à ma mère.

    - Je ne sais pas ce que tu penses de la magie ou de Geoffroy mais… Je voudrais que tu saches que je ne te veux aucun mal. On est peut-être dans deux camps opposés mais je ne suis pas ton ennemie. Au contraire, tu es l’une des rares personnes que je considère comme une amie. Maintenant que tu sais tout, à toi de voir ce que tu veux faire. Tu pourrais me dénoncer, je le comprendrais et je ne ferais rien pour t’en empêcher. Tu pourrais refuser d’accepter ce que je suis, ça aussi je le comprendrais et tu ne serais pas la première. Ou alors tu pourrais… me pardonner.

    Je secouais la tête, les larmes me montant aux yeux. Non, Béatrix n’était pas une ennemie. Et non, je ne la dénoncerais pas. Pardonner ? De quoi ? D’être une magicienne ? D’avoir sauvé sa vie ? Le comportement de la jeune femme était tout-à-fait légitime. Le fait qu’elle fasse office d’espionne au service de Geoffroy me faisait mal au cœur, et je peinais à le concevoir… Mais quelles autres options se présentaient-elle à la magicienne ? Elle ne pouvait plus rentrer chez elle, et je ne pouvais me montrer que compréhensive.

    - Ecoute, non, je… je ne t’en veux pas. Je ne suis pas bien placée pour me permettre une telle chose… Que m’as-tu fais, à moi ? Rien du tout. Tu n’as à t’excuser de rien envers moi… Peut-être à d’autres, mais pas à moi… La magie, c’est toi qui la possède, mais tout dépend de ce que tu en fais. Moi je la crains et je ne peux que respecter ceux qui tentent de la contrôler. Je… Tu… Tu n’es pas mon ennemie, Béatrix. Et je ne suis pas le tien.

    Une dernière chose me tourmentait. Cette histoire, avec Geoffroy. Le fait qu’il fasse preuve d’autant de… bonté envers mon amie me semblait curieux, étrange. Improbable, notamment de la part d’un homme comme celui-ci. Et s’il… manipulait Béatrix ? Les magiciens étaient de gros atouts, et le chef ennemi ne devait pas être sans savoir que ceux-ci étaient interdits chez Arthur. S’il n’accordait à Béatrix qu’un temps de répit, jusqu’à l’éliminer lorsqu’il n’aura plus besoin d’elle ? Ne sachant trop que faire, je préfèrais prévenir mon interlocutrice, craignant que toute cette hsitoire ne se finisse mal.

    - En revanche, Béatrix, j’ai peur. Pour toi. Etre proche de Geoffroy, c’est un peu comme… jouer avec le feu. Es-tu sûre qu’il ne te manipule pas ? Qu’il ne fait pas que… t’utiliser ?

    J’espérais simplement que mes propos ne blessent pas la jeune femme. Peut-être ce Geoffroy était-il l’une des seules personnes en qui elle avait confiance, étant donné qu’il l’avait sauvée…

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MessageSujet: Re: Retrouvailles [Pv Bétrix]   Retrouvailles [Pv Bétrix] EmptyJeu 21 Juil - 17:29

Etrangement, je me sens… libérée. Libérée du poids d’un secret trop lourd à porter. En parler à Automnal m’a fait du bien, cela m’a permis d’apaiser un peu la culpabilité qui me ronge. Et pourtant cela n’était sans doute pas la meilleure des choses à faire. Automnal a beau avoir été mon amie, elle est et reste dans le camp adverse. La logique voudrait donc qu’elle me dénonce, moi, l’espionne au service de son pire ennemi. Je ne pourrais même pas lui en vouloir si elle le faisait. D’ailleurs, je ne me suis moi-même pas gênée pour dénoncer tous les espions envoyés par Arthur que j’ai pu démasquer… Pourtant je ne regrette pas les aveux que je viens de faire à Automnal, qu’elle qu’en soit les conséquences. Vivre en permanence dans le mensonge m’est devenu insupportable et mentir à l’une des seules amies qu’il me reste est au-dessus de mes forces.

Amie… J’aimerais tellement que nous puissions le rester malgré tout ce qui nous sépare. C’est également pour cela que je lui ai avoué la vérité. Peut-être qu’en lui montrant que je lui fais suffisamment confiance pour placer mon destin entre ses mains… Peut-être pourra-t-elle aussi m’accorder sa confiance à nouveau, bien que je ne sois pas vraiment sûre de la mériter. C’est à elle de décider… De faire le choix qui lui semble le plus juste, même si ce choix est de me dénoncer. A cette idée, je sens mon cœur se serrer et un frisson désagréable me parcourt l’échine.


- Ecoute, non, je… je ne t’en veux pas. Je ne suis pas bien placée pour me permettre une telle chose… Que m’as-tu fais, à moi ? Rien du tout. Tu n’as à t’excuser de rien envers moi… Peut-être à d’autres, mais pas à moi… La magie, c’est toi qui la possède, mais tout dépend de ce que tu en fais. Moi je la crains et je ne peux que respecter ceux qui tentent de la contrôler. Je… Tu… Tu n’es pas mon ennemie, Béatrix. Et je ne suis pas le tien.

Je ne peux pas m’empêcher de me sentir infiniment soulagée, même si Automnal n’a sans doute pas pris la décision la plus raisonnable. Protéger ainsi une espionne de Geoffroy pourrait lui causer de graves ennuis et elle semble en avoir déjà suffisamment comme cela, sans qu’en plus elle doive se soucier de mes propres problèmes…

- En revanche, Béatrix, j’ai peur. Pour toi. Etre proche de Geoffroy, c’est un peu comme… jouer avec le feu. Es-tu sûre qu’il ne te manipule pas ? Qu’il ne fait pas que… t’utiliser ?

Ma première réaction : le déni. Geoffroy ? M’utiliser ? Pourquoi Automnal insinue-t-elle une telle chose ? Geoffroy m’a sauvé alors que tous les autres m’avaient tourné le dos. Quand je me suis enfuie, mon propre père ne me cherchait que pour avoir le plaisir de m’étrangler de ses propres mains. Geoffroy m’a secourue, il m’a enlevé à la mort, il m’a offert un toit et plus encore, un rôle. Et même si ce dernier me déplait parfois, pourquoi douterais-je de l’homme qui m’a tout donné ? Mais Automnal est du côté d’Arthur, et le portrait que ce dernier fait de mon seigneur est loin d’être élogieux. Tout le monde ici considère Geoffroy comme un tyran, un vil personnage avide de pouvoir et de destruction. Je ne peux pas vraiment blâmer la réaction d’Automnal. Elle n’a jamais rencontré Geoffroy, elle ne peut pas le voir tel que moi je le vois.

- Geoffroy… Je ne sais pas ce qu’on a bien pu te raconter sur lui mais… Il est loin d’être aussi diabolique que le prétend Arthur. Si tu le voyais tu comprendrais. Et puis il est facile pour Arthur d’essayer de faire passer Geoffroy pour un homme sans foi, ni loi. Mais vaut-il vraiment mieux lui ? Dans son royaume, les magiciens sont persécutés, guère mieux traités que les animaux… Bien sûr cela est plus dû au peuple qu’au roi lui-même, mais un homme juste ne laisserait pas les choses se dérouler de cette façon. Je le prenais pour un roi bon et miséricordieux moi aussi… Mais c’était avant que je manque de me faire massacrer par ses chevaliers simplement parce que j’étais magicienne. Geoffroy n’a pas les mêmes préjugés qu’Arthur. Chez lui les choses sont différentes. Les magiciens sont respectés, ils ont de droits comme n’importe lequel des hommes.

Mais pourquoi au juste, Geoffroy est-il si clément envers les magiciens ? Est-ce vraiment par grandeur d’âme ? J’aimerais tellement le croire, mais au fond de moi, je sais très bien que la réponse est tout autre.

- Geoffroy sait très bien que les magiciens représentent un atout non négligeable dans la guerre perpétuelle qui l’oppose à Arthur. Le genre d’atout qui peut faire la différence entre une victoire et une défaite… D’une certaine façon on peut dire qu’il nous utilise mais… Au moins, il nous traite dignement et il est bien le seul à le faire. Devoir lui rendre certains services en contrepartie n’est que justice. Et puis, j’ai une dette envers lui. Il m’a sauvé la vie, il est parfaitement normal que je la consacre maintenant à l’aider du mieux que je peux.

J’avoue ne pas être entièrement convaincue par ce que je dis. A v rai dire je n’y avais pas vraiment réfléchi auparavant. Servir Geoffroy ne m’a jamais posé problème, j’y trouve même mon compte. Cela me permet de me sentir utile à quelqu’un et j’aime avoir un rôle clairement défini. J’aime savoir qui je sers, pourquoi je le fais, sans me poser plus de questions. Je sers Geoffroy parce que j’ai une dette envers lui. C’est ce que je me suis toujours dit, jusque là. Mais cette discussion avec Automnal semble avoir ébranlé mes certitudes. Est-ce qu’un homme juste me forcerait à le servir toute ma vie ? Non pas que Geoffroy est jamais dû me contraindre à obéir, je l’ai toujours fait de mon plein gré. Mais si je refusais ? Si je voulais partir ? Me laisserait-il m’en aller ? J’en doute sérieusement…

- Peut-être que tu as raison… Peut-être que je ne devrais pas lui faire confiance. Mais à qui faire confiance alors ? Et même si je souhaitais le quitter, où pourrais-je donc aller ? Je n’ai plus de maison et ce qui s’en rapproche le plus pour moi, c’est son château. Alors oui, peut être qu’il m’utilise, peut-être que je ne suis qu’un pion dans son jeu, mais je préfère être un pion qu’un cadavre.

Je lance un regard perçant à Automnal.

- Je ne sais pas si j’ai raison ou tord de faire confiance à Geoffroy, mais à toi est-ce que je dois te faire confiance ? Je veux dire… Est-ce qu’on pourrait oublier tout cela et simplement faire… comme avant ?


[Hj : Je suis vraiment désolée pour le retard, je mériterais de me faire fouetter en place publique. Mais Lulu s'en est chargé xD]
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MessageSujet: Re: Retrouvailles [Pv Bétrix]   Retrouvailles [Pv Bétrix] EmptyVen 12 Aoû - 8:14

  • Le portrait que je me faisais de Geoffroy comportait à vrai dire si peu de mots mélioratifs... Il était pour Arthur un ennemi à abattre ; pour mon père, un homme cruel et avide de pouvoir ; et pour mon frère, un personnage répugnant et terrifiant. Pour ne l'avoir jamais vu en personne, mon jugement de ce roi ennemi était uniquement fondé sur des rumeurs, et pour ainsi dire relativement flou. Comment Béatrix pouvait-elle ainsi voué en un homme tel que celui-ci une confiance aveugle ? Je ne parvenais à la comprendre, malgré les nombreuses difficultés qu'elle avait traversé et ce que Geoffroy avait fait pour elle. Je tentais un instant de me mettre à sa place : qu'aurais-je fait ? Aurais-je refusé l'hospitalité que l'on m'offrait, aurais-je pris la fuite pour vivre recluse, écartée ?

    - Geoffroy… Je ne sais pas ce qu’on a bien pu te raconter sur lui mais… Il est loin d’être aussi diabolique que le prétend Arthur. Si tu le voyais tu comprendrais. Et puis il est facile pour Arthur d’essayer de faire passer Geoffroy pour un homme sans foi, ni loi. Mais vaut-il vraiment mieux lui ? Dans son royaume, les magiciens sont persécutés, guère mieux traités que les animaux… Bien sûr cela est plus dû au peuple qu’au roi lui-même, mais un homme juste ne laisserait pas les choses se dérouler de cette façon. Je le prenais pour un roi bon et miséricordieux moi aussi… Mais c’était avant que je manque de me faire massacrer par ses chevaliers simplement parce que j’étais magicienne. Geoffroy n’a pas les mêmes préjugés qu’Arthur. Chez lui les choses sont différentes. Les magiciens sont respectés, ils ont de droits comme n’importe lequel des hommes.

    Arthur avait ce grand défaut de ne pas reconnaître, de ne pas accepter la magie. Il la craignait plus que tout au monde, exécutait ceux qui la possédait... Viendra le jour où tous les magiciens de Geoffroy se lanceront à l'assaut du château. Auquel cas les chevaliers d'Arthur, si compétents soient-ils, ne pourraient rien. La magie, utilisée à mauvais escient, est dévastatrice, meurtrière. Si Merlin était indéniablement extrêmement puissant, et avait la caractéristique toute particulière de pouvoir vivre aux côtés d'Arthur sans aucun risque, il ne ferait jamais le poids face à des dizaines de magiciens dressés contre lui.
    Mais dans ce cas, quel était le rôle de Merlin ? Pourquoi ne veillait-il pas à la sécurité des siens, pourquoi ne les défendait-il aux yeux d'Arthur ? Je n'étais pas magicienne, je n'avais pas de rôle à jouer là-dedans. Mais j'avais ma propre opinion, et j'étais prête à la défendre. Merlin n'était pas une exception : comme lui, de nombreux jeunes magiciens étaient prêts à se mettre au service du bien, de la justice. Au service d'Arthur.


    - Geoffroy sait très bien que les magiciens représentent un atout non négligeable dans la guerre perpétuelle qui l’oppose à Arthur. Le genre d’atout qui peut faire la différence entre une victoire et une défaite… D’une certaine façon on peut dire qu’il nous utilise mais… Au moins, il nous traite dignement et il est bien le seul à le faire. Devoir lui rendre certains services en contrepartie n’est que justice. Et puis, j’ai une dette envers lui. Il m’a sauvé la vie, il est parfaitement normal que je la consacre maintenant à l’aider du mieux que je peux.

    Une légère grimace déforma mon visage. Geoffroy semblait avoir tout compris, pour sa part. En accueillant les magiciens repoussés par les leurs chez lui, il s'assurait de leur par un dévouement sans limite. Ceux qu'il recueillait avaient une dette envers lui, et en étaient conscient. Les ennemis redoutables que craignaient Arthur était devenus les chiens de garde de son adversaire le plus redoutable. Que pourrait apporter une plus grande satisfaction à Geoffroy ? En cas d’attaque, Arthur ne serait plus qu'un personnage vulnérable parmi tant d'autre. Une bonne épée, quelque soit la qualité de son tranchant et l'expérience de son porteur, ne valait rien face à la magie.

    - Peut-être que tu as raison… Peut-être que je ne devrais pas lui faire confiance. Mais à qui faire confiance alors ? Et même si je souhaitais le quitter, où pourrais-je donc aller ? Je n’ai plus de maison et ce qui s’en rapproche le plus pour moi, c’est son château. Alors oui, peut être qu’il m’utilise, peut-être que je ne suis qu’un pion dans son jeu, mais je préfère être un pion qu’un cadavre.

    Vu de cette façon, je réalisais que Béatrix n'avait guère eu le choix : la mort ou Geoffroy. Ayant été élevée depuis toute petite dans une famille de chevaliers, j'avais appris très tôt les valeurs que je devais acquérir afin d'être, pour toujours, fidèle à Arthur ; aussi aurais-je peut-être fait le choix de mourir, mais jamais je n'aurais demandé une chose pareille à Béatrix. Elle n'avait jamais prêté serment à Arthur, l'éducation qu'elle avait reçu n'avait jamais été entièrement orientée vers le service et la fidélité envers son souverain. Quelque part, n'étais-je pas comme Béatrix, finalement ? Je confiais ma vie à mon roi avec une confiance aveugle. Je lui offrais mon bras pour porter l'épée, l'épée pour abattre ses ennemis. J'étais prête à mourir pour le servir. Je n'étais, moi aussi, qu'un faible animal au service du chef de meute... Cette allusion me fit grimacer. Avant cette discussion avec mon amie, je n'avais jamais réfléchis à cela.
    Il y a des jours où je préférerais nettement de pas me poser de questions. Leurs réponses sont souvent à l'origine du doute qui commence à emplir votre esprit, pour empoisonner jusqu'à vos convictions les plus sûres.


    - Je ne sais pas si j’ai raison ou tord de faire confiance à Geoffroy, mais à toi est-ce que je dois te faire confiance ? Je veux dire… Est-ce qu’on pourrait oublier tout cela et simplement faire… comme avant ?

    Je hochais la tête. Béatrix m'avait finalement révélé toute la vérité sur ce qui lui était arrivé, sur ce qu'elle était devenue. A présent que je savais, rien ne m'empêchais d'aller trouver Arthur et de la dénoncer, de la faire poursuivre pour la faire exécuter, tandis que j'aurais de mon côté bénéficié de tous les honneurs que l'on pouvait attribuer à quelqu’un qui avait permis la capture d'une sorcière. Bien sûr, je me sentais totalement incapable de faire quelque chose de telle. Encore moins à Béatrix, d'autant plus que ses aveux prouvaient à quel point elle me faisait confiance. Elle il était hors de question que je trahisse cette confiance.
    Les magiciens n'étaient pas tous des gens mal intentionnés.


    - Tu... Tu peux me faire confiance. Bien évidemment, ajoutais-je avec un léger sourire. Que voudrais-tu que je fasse ? Que je te dénonce ? Tu sais aussi bien que moi que je n'en ai pas la moindre envie. Pas la capacité non plus, par ailleurs.

    Si j'avais depuis toute petite donné ma vie entière à Arthur, il y a une chose que j'avais gardé pour moi : mes amis. Si j'étais prête à mourir pour servir mon roi, mes amis étaient pour moi extrêmement précieux. Jamais je n'en sacrifierais un, qu'importe si elle provenait de mon souverain. En parlant ainsi avec Béatrix, je le trahissais déjà. Je donnais toute ma confiance à une ennemie, une magicienne qui plus est. Et pour avoir de l'amitié envers ce qu'Arthur appelait « sorcière », je pouvais moi-même me faire exécuter.
    Arthur pouvait être juste et droit, mais la magie était chez lui source d'une terreur absurde.


    - Je n'ai jamais compris pourquoi Arthur exécutait ainsi méthodiquement les magiciens. Je crois bien que ce terrain est le seul dans lequel je m'oppose à lui. Crois-moi, je... ne te veux aucun mal. Rester amie avec moi serait pour moi un véritable soulagement.

    Je levais un regard anxieux vers le ciel ; le soleil avait déjà bien poursuivi sa course dans le ciel, et j'étais relativement éloignée du château. Arthur, craignant de plus en plus les trahisons, surveillait de prés ses chevaliers. Mon retard ne manquerait pas de lui mettre la puce à l'oreille, si je m'attardais trop longtemps. Au quel cas il ne manquerait pas de me faire « espionner », et si l'on m’apercevait de nouveau avec Béatrix, s'en serait fini de moi.
    Il fallait que je file.


    - Je dois y aller, désolée... J'ai été réellement contente de te revoir, Béatrix. Et de comprendre pourquoi tu avais disparu aussi. Je... J'espère que nous nous reverrons bientôt.

    Je le pensais réellement. Et, tant dis que je me détournais, je priais fermement à l'attention de tous les dieux de ce monde pour que Béatrix ne risque rien là où elle était à présent.

[Hors RP : Pas de soucis, mon retard est conséquent lui aussi ToT Tu postes une dernière fois, ou on clot ? =)]
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