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 Qui es-tu, jeune magicien à qui je dois la vie ?

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Morgane le Fay
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Morgane le Fay

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MessageSujet: Qui es-tu, jeune magicien à qui je dois la vie ?   Qui es-tu, jeune magicien à qui je dois la vie ? EmptyDim 8 Mai - 1:00

Comme tous les matins, Morgane se réveilla aux aurores. Et comme toutes les nuits, elle n’avait que très peu dormi. La jeune femme avait fait un cauchemar qui l’avait une fois de plus réveillée au beau milieu de la nuit. Cette fois, c’était à l’intérieur d’un souvenir enfoui depuis longtemps dans son esprit qu’elle s’était replongée. Morgane revoyait le visage d’un homme âgé d’une cinquantaine d’année déposer un baiser sur son front. Cet homme… c’était son père. Et au même instant, un petit garçon appelait joyeusement son nom. Mais au moment où Morgane avait tourné la tête dans sa direction pour voir de qui il s’agissait, la pièce et le décor avaient soudainement changé, et une autre scène se mit à défiler sous ses yeux, où elle se voyait, âgée d’à peine cinq ans, en train de se débattre contre un chevalier de Camelot qui la retenait dans une pièce du château tandis que des voix s’élevaient des fenêtres ouvertes de la salle. Elle ne parvenait qu’à comprendre quelques bribes de mots d’une voix qui dominait toutes les autres : « Même les plus proches amis… peuvent être corrompus par la magie… à regret… n’ai d’autre choix que la sentence… mourir par le feu », lorsque la voix d’un enfant se fit soudain entendre dans la cour : « Je ne vous laisserai pas faire ça ! ». Puis d’autres bruits, des pas précipités de gardes qui criaient « attrapez-le ! », tandis que l’odeur du feu commençait à se répandre jusque dans la salle où elle se trouvait. C’est alors qu’elle entendit pour la dernière fois la voix de ce jeune garçon qui se mit à crier : « PAPAAA !! » au même instant où Morgane se mit à pousser un cri des plus stridents contre le garde qui la retenait et s’échappa de son étreinte pour venir pousser la porte qui menait à la cour, avant que ne s’affiche soudain une expression de terreur sur son visage, et qu’elle ne se réveille en sursaut. Que venait-il de se passer ? Quel était donc ce rêve étrange ? Cette petite fille, était-ce bien elle ? Mais pourquoi rêver de la mort du père d’un jeune garçon en particulier alors que des milliers de personnes avaient trouvé la mort à l’époque parce qu’elles pratiquaient la magie ? Tous ces souvenirs étaient confus, ils remontaient à tellement longtemps qu’elle ne parvenait pas beaucoup à s’en rappeler, bien que, sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi, certaines images demeuraient toujours dans son esprit et le resteraient probablement à jamais, se manifestant à travers de petits flashs. Sans doute avait-elle vu quelque chose qui l’avait traumatisée durant son enfance, mais que son esprit avait censuré et l’empêchait de se rappeler. Ou alors, peut-être que ce cauchemar était simplement dû au fait que Morgane avait décidé de se recueillir sur la tombe de son père et qu’il était prévu qu’elle parte ce matin-même…

Quoi qu’il en soit, ce cauchemar fit réfléchir la jeune femme, à la fois sur les évènements passés, mais également sur le fait qu’elle venait d’apprendre qu’elle possédait elle aussi le don de magie. Elle refusait pourtant toujours d’y croire… non… elle avait peur d’y croire. La rencontre qu’elle avait faite avec cette jeune femme, Béatrix, lui avait prouvé que certaines personnes étaient capables de maitriser le don de magie, sans pour autant être des meurtriers, elle avait utilisé la magie devant elle. Mais Morgane pourrait-elle en faire autant alors que toute sa vie on lui avait apprit que la magie était mauvaise et passible de mort ? Pourrait-elle apprendre à se défaire de ses craintes alors que tous ses rêves la désignaient en train de faire le mal dès qu’elle avait recours à la magie ? Utiliser la magie juste sous le nez d’Arthur alors qu’elle était sa pupille la mettrait en danger, et avec toutes les questions qu’elle se posait, Morgane décida donc de partir se recueillir sur la tombe de la seule personne qui aurait probablement pu répondre à toutes les questions qu’elle se posait… son père.

Dès que le soleil arriva à son zénith, tous les préparatifs pour le départ de Morgane furent terminés. On lui avait préparé son cheval, mit des vivres de côté pour la journée, et préparé une escorte afin de l’accompagner. Il était à présent temps pour elle de partir, sinon elle ne serait pas revenue avant la tombée de la nuit. Après avoir salué Arthur qui regretta de ne pouvoir l’accompagner en raison d’affaires importantes qui nécessitaient sa présence, Morgane promit d’être prudente et lui assura qu’elle ne manquerait pour rien au monde leur entrainement prévu à l’épée le lendemain pour lequel il ferait mieux d’être bien préparé s’il ne tenait pas à être battu trop rapidement. Bien entendu, il s’agissait là de sa façon préférée de taquiner le roi, comme à son habitude, juste par plaisir de le provoquer. Mais que voulez-vous, il est parfois difficile d’oublier ses vieilles habitudes, et puis, Arthur n’avait rien contre le fait qu’elle lui tienne tête, puisqu’il l’avait toujours connue ainsi. C’est ainsi qu’elle quitta le château et se dirigea hors de Camelot, accompagnée de son escorte.

Quelques heures plus tard, elle arriva enfin à destination, descendit de cheval, et demanda à être seule, tandis qu’elle se rapprocha de la tombe de son père et s’y agenouilla, demeurant ici un long moment. Lorsqu’elle était ici, son cœur était apaisé, et elle pouvait parler de toutes ses joies et ses craintes sans retenue, car elle se sentait en sécurité.


- Père… savais-tu déjà ce que j’étais lorsque Mère m’a donné naissance ? Pourquoi suis-je capable de voir des choses qui vont se produire ? La magie a si longtemps été bannie de Camelot… qu’aurais-tu fait à ma place ?...

Mais alors qu’elle continuait de se parler à elle-même en essayant de trouver des réponses, le bruit de deux épées s’entrechoquant retentit quelques mètres plus loin, là où les chevaliers étaient sensés l’attendre. Morgane se releva, lorsque l’un d’eux arriva dans sa direction, légèrement blessé, lui criant de partir sur le champ et de le suivre pour qu’il la mette à l’abri. Mais la seconde qui suivit, il s’écroula sur le sol, inerte, une épée venant de transpercer son corps. Morgane de son côté n’était pas préparée à engager le combat, elle n’était ni en tenue pour cela, ni vêtue de son épée. Elle attrapa alors celle du chevalier qui venait de tomber et engagea le combat avec la personne qui avait osé s’attaquer à un chevalier de Camelot. Elle prit rapidement l’avantage du combat et lui fit perdre l’équilibre avant de le blesser à l’épaule et le laisser à terre sans lui porter le coup de grâce, tandis qu’elle partait rejoindre l’endroit où se trouvait le reste de son escorte. Mais en arrivant, elle les vit alors tous en plein combat, face à des chevaliers d’un royaume ennemi qui leur était soudainement tombés dessus. La jeune femme allait les rejoindre au combat lorsque l’un des chevaliers arriva vers elle et la pria de le suivre.

- Dame Morgane, suivez-moi, il y a un passage un peu plus loin qui vous fera reprendre la route de Camelot.

Morgane remonta la capuche de sa longue cape rouge qui recouvrait sa robe, afin de dissimuler également son visage, et suivit l’homme en question, lorsque l’un des chevaliers ennemi en train de se battre s’écria soudain :


« Là-bas ! Il y a une femme qui s’échappe ! »

Évidemment, cela aurait été trop beau s’ils n’avaient pas été poursuivis, mais ils étaient parvenus à installer une certaine distance entre eux et leurs adversaires... ce fut du moins ce que Morgane croyait, lorsqu’en pénétrant dans la forêt, une nouvelle escorte cette fois à cheval parvint à les intercepter et tua le chevalier qui tentait de l’aider à s’échapper, avant de venir l’encercler de toutes parts. La jeune femme n’ayant plus d’autre choix que de se rendre laissa tomber son épée sur le sol. L’un des hommes descendit de cheval et s’avança vers elle, avant de baisser d’un coup sec sa capuche, révélant alors le visage de la jeune femme.

- Eh bien messieurs, beau travail. Geoffroy sera heureux d’apprendre que la pupille de son ennemi se trouve comme prévu entre nos mains. Navré de vous avoir dérangé en plein recueillement… Dame Morgane.

Comme prévu ? Cela ne faisait plus aucun doute. Cette attaque n’était pas due au hasard mais avait bien été préméditée. Mais comment les chevaliers de Geoffroy avaient-ils pu savoir que Morgane se trouverait ici aujourd’hui ? Cela ne pouvait signifier qu’une seule chose… il y avait des traitres à Camelot... Le chevalier ennemi face à elle posa alors sa main sur son menton pour le relever vers lui afin de pouvoir l’observer, l’air satisfait. Mais sans qu’il ne s’y attende, Morgane glissa une main vers la ceinture de sa robe qui était dissimulée par sa cape, d’où elle ressortit soudain une petite dague avant d’attraper le chevalier et de venir l’y placer juste son cou, à la grande surprise de tous.

- Osez donc m’affronter seul en duel ou tuez moi. Mais je ne vous laisserez pas disposer de moi comme monnaie d’échange contre le roi.


Le chevalier ennemi se mit à rire, avant d’esquisser un signe de la tête en direction des autres chevaliers qui descendirent à leur tour de cheval.

- Aussi belle et téméraire qu’on le dit… mais je crains que vous ne soyez pas en position de négocier. Prenez ma vie si bon vous semble, votre sort ne sera pas différent pour autant… Saisissez-là.

Morgane relâcha alors le chevalier qu’elle tenait et s’attaqua à ceux qui venaient dans sa direction, parvenant à en mettre deux à terre avant que les autres n'aient réussis à la saisir et à lui retirer sa dague, puis à lui mettre les bras derrière le dos et d’y enchaîner ses mains sur ordre du chevalier ennemi pour ne pas qu’elle tente de leur échapper avant qu’ils ne l’aient conduite au château de Geoffroy. Comment osaient-ils… Morgane les suivit donc à contrecœur, et ils s’engagèrent tous dans la forêt de Brocéliande, avant d’emprunter un chemin qui conduisait vers les terres de Geoffroy. Si jamais elle sortait de la forêt en allant dans la direction qu’ils empruntaient, elle n’aurait plus la moindre chance de s’en tirer. Il faudrait donc qu’elle trouve une échappatoire tant qu’elle se trouverait encore dans la forêt. Mais avec ses chaînes qui serraient horriblement ses poignets, ce serait impossible. Après quasiment une heure de marche, la jeune femme s’arrêta, et prétexta la première excuse qui lui tomba sous la main.

- Je suis fatiguée... j'ai besoin de me revigorer en eau et en nourriture. Mais pour cela il va falloir que vous me détachiez au moins provisoirement...

En entendant cela, le chevalier ennemi vint se mettre face à elle et esquissa un sourire sournois du coin des lèvres.

- Plus vite nous arriverons à destination, et plus vite vous pourrez vous revigorer, Dame Morgane. Mais si vous continuez d’insister, je n’ai pas le moindre doute quant au fait que certains chevaliers seront ravis de vous aider à faire passer votre envie en venant combler les leurs. Twisted Evil

Sans même réfléchir, la jambe de la jeune femme vint aussitôt se planter entre les deux jambes du chevalier qui venait de lui adresser cette remarque totalement déplacée. Ses mains avaient beau être enchaînées, ses jambes ne l’étaient pas pour autant.

- Je vous défends de poser vos sales pattes sur moi espèce de vieux porc...

Elle aurait vraiment dû le tuer lorsqu’elle en avait l’occasion tout à l’heure… Car juste après avoir lâché un cri de douleur, le chevalier énervé saisit alors ses cheveux d’une main, et son corps de l’autre, tirant son visage en arrière, avant de se rapprocher à nouveau et venir pratiquement coller son visage contre le sien, lui adressant à nouveau quelques mots.

- Je vais tellement vous faire hurler que vous allez me supplier de vous conduire à Geoffroy avant la nuit...

Morgane ne sut quoi faire à cet instant et ferma les yeux, redoutant ce qui allait arriver, mais celui qui la retenait n’esquissa pas un geste supplémentaire vers elle, car il venait de tourner la tête dans la même direction que tous les autres chevaliers à l’instant... vers une silhouette vêtue de noir qui venait d’apparaître face à eux, une capuche sombre recouvrant son visage...
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Gabriel Turner
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MessageSujet: Re: Qui es-tu, jeune magicien à qui je dois la vie ?   Qui es-tu, jeune magicien à qui je dois la vie ? EmptyDim 8 Mai - 19:35

Ce jour là, Gabriel était en mission, et n’avait donc pas pu assister à la réunion de Geoffroy, comme il le faisait chaque mercredi matin. Pourquoi y assistait-il en particulier le mercredi ? Parce que c’était ce jour même que Geoffroy prenait des décisions importantes, comme attaquer l’ennemi par exemple. Voilà ce qui expliquait donc sa présence à l’intérieur d’une auberge. Gabriel s’était commandé une bière en attendant que l’homme censé le rejoindre daigne se montrer. Il buvait donc, au milieu d’hommes euphoriques et déjà soûls, se demandant presque ce qu’il lui avait pris de faire cette mission. Puis son regard se tourna vers la porte, un homme était entré dans l’auberge, et c’était pile celui qu’il attendait. Gabriel avala cul sec ce qu’il restait dans son verre et posa des pièces sur sa table, avant de se diriger vers ce type. Il s’appelait Marc et correspondait tout à fait à la description qu’on lui avait faite de lui. Un peu plus vieux que Gabriel, plutôt baraqué et assez grand, mais cela n’intimida pas le moins du monde le magicien qui vint alors se poster devant lui, les bras croisés sur son torse, lui barrant le passage.

- Tu dois être Marc je suppose. Il paraitrait que tu aies volé un objet important au roi… Je ne veux pas perdre plus de temps avec toi, alors si tu me le rends bien gentiment je t’épargnerais la vie. Marché conclu ?

L’homme parut hésiter quelques secondes puis en un coup de pied placé au torse, l’envoya valser à travers l’une des tables du bar. C’est malin maintenant il avait salit ses vêtements l’idiot. Gabriel se redressa, jetant un regard vers son bras, dans lequel un morceau de verre brisé était venu s’enfoncer. Tous les regards étaient tournés sur lui, mais les spectateurs ne le dérangeaient pas, il en avait pris l’habitude. Gabriel se retira le morceau de verre et le jeta au sol avant de se lever et de faire craquer les jointures de ses mains. Son regard était devenu bien plus sombre qu’auparavant, et Gabriel refusait de perdre son temps avec des hommes ivres et irrespectueux. Le magicien s’avança à nouveau vers Marc avant de prononcer à voix basse quelques mots. Puis le spectacle commença, du feu vint se former sur le pantalon de cet homme, et le voilà qui criait à l’aide, cherchant par tous les moyens à faire éteindre ce feu mais sans pour autant y parvenir. Gabriel attendit un long moment avant de faire diminuer le feu jusqu’à ce qu’il disparaisse complètement. Puis il s’avança alors vers Marc qui était à terre, et s’accroupit à ses côtés, ne le quittant pas des yeux. Il avait les jambes complètement brûlées et son sang salissait le sol de l’auberge.

- Alors Marc, je te le répète une dernière fois. Donne-moi l’objet ou je te tue dans d’atroces souffrances.

- Non attendez !... Dans la poche de ma veste... c’est là qu’il est, je le jure !


Gabriel fouilla donc la veste de Marc et en sortit une amulette possédant la forme d’un dragon. Une amulette ? C’était pour ça que Geoffroy l’avait envoyé ici ? Pour récupérer une amulette ?! S’il s’avérait que Geoffroy avait voulu le faire récupérer un objet de pacotille, Gabriel comptait bien le lui faire regretter. Il espérait donc au moins que cette amulette cache un quelconque pouvoir secret car perdre son temps pour une affaire sans importance le mettrait en rogne. Le magicien se releva alors et quitta l’auberge sans même tuer Marc, de toute façon maintenant qu’il était handicapé à vie, il ne pourrait surement plus voler quoi que ce soit.

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Le voici donc de retour au château de Geoffroy de Meryl, mais avant de lui ramener son « précieux » objet, Gabriel partit d’abord s’informer sur les décisions que celui-ci avait bien pu prendre en son absence. Étrangement, le château lui semblait bien vide aujourd’hui, du moins il y avait beaucoup moins de chevaliers présents par rapport à ce matin. Gabriel interpella alors une jeune femme, il savait que celle-ci assistait à la plupart des réunions, elle devait donc être au courant des décisions prises par Geoffroy. Celle-ci vint donc à lui, un sourire ornant ses lèvres. Pour dire vrai, Gabriel n’appréciait pas trop cette jeune femme, et la raison principale était qu’elle s’amusait à le provoquer sans cesse, et aujourd’hui, le magicien n’était pas d’humeur à jouer avec elle.

- J’aimerais que me fasses un cours résumé de la réunion de ce matin.

- Bouh, le petit Gabi est déçu de ne pas avoir pu assister à la réunion d’aujourd’hui, quelle tristesse. Qu’est-ce que tu m’offres si je te donne ses informations ?

- Tu garderas tout simplement la vie sauve.

- Comme ci tu pouvais me faire du mal. Je suis trop précieuse aux yeux de sire Geoffroy pour que tu n’oses me toucher.

- Vraiment ? Tu veux parier ?


Celle-ci lui lança un regard de joueuse, alors elle était vraiment persuadée qu’il ne la toucherait pas sous prétexte qu’elle comptait pour Geoffroy. Tant de stupidité le répugnait, Gabriel la ferait souffrir, et l’aurait fait même s’il avait eu en face de lui la sœur du roi. Le magicien lui adressa un sourire, puis la seconde d’après, la plaqua violemment contre un mur par la gorge, prenant bien soin à ce que sa tête cogne le plus fort possible contre ce mur. Sa main se resserrait de plus en plus sur son cou, et juste avant qu’elle ne tombe dans l’inconscience, il la relâcha. La jeune femme vint tomber sur le sol, une main plaquée sur sa gorge, et toussant à cause de son manque d’air. Gabriel resta face à elle, l’air impassible.

- Alors, on retente ou bien tu m’avoues tout ?

- Je te déteste !

- Ma chère, je dois t’avouer un petit secret. Tout le monde me déteste Twisted Evil


Celle-ci lui lança un regard assassin avant de se relever. Ces yeux, Gabriel adorait les voir, surtout lorsqu’ils lui étaient destinés. Savoir qu’il était détesté le rendait heureux, car il ne désirait pas s’attirer la sympathie des gens. Après quelques secondes d’attente, celle-ci se décida enfin à lui avouer ce qu’il s’était passé durant cette fameuse réunion.

- Sire Geoffroy a envoyé des patrouilles à la forêt de Brocéliande. L’un des espions l’a informé que la pupille du roi s’y trouverait cet après-midi… Il veut capturer Dame Morgane afin de s’amuser un peu avec elle puis l’échanger contre le roi. Cela fait un petit moment qu’ils sont partis, je ne pense pas que tu auras le temps de te joindre à eux pour cette bataille.

- Bien, je te remercie pour ses informations.


Gabriel quitta les lieux, sans dire un mot de plus. Une fois qu’il se retrouva seul, il put enfin évacuer sa haine. Son poing vint cogner contre un mur d’une telle force que quelques gouttes de sang s’échappèrent de sa main, mais il ne ressentit aucune douleur, tant sa haine était grande à ce moment là. Geoffroy de Meryl, s’il continuait à œuvrer ainsi envers sa sœur, Gabriel ne risquait pas d’être en très bons termes très longtemps avec lui. Mais il devait continuer de préserver les apparences, cet homme ne devait pas savoir que Morgane était en réalité sa sœur. Gabriel prit immédiatement la direction qui le mènerait le plus rapidement possible à l’endroit où la bataille avait lieu, se jurant que si quelqu’un avait osé poser ses mains sur sa sœur, il le lui ferait payer par le pire des châtiments. Gabriel faisait peut-être partie du camp de Geoffroy, mais à partir du moment où l’on s’en prenait à sa sœur, il tuerait à lui tout seul toutes les escortes qu’on aurait bien pu envoyer.

Après un parcours d’une quinzaine de minutes à travers la forêt de Brocéliande, Gabriel se trouva face à un véritable champ de bataille. Ici il n’y avait aucun survivant, que ce soit du côté d’Arthur comme de celui de Geoffroy. Le magicien examina rapidement les corps, et lâcha un soupir de soulagement en se rendant compte que sa sœur ne se trouvait pas parmi eux. Mais alors où pouvait-elle bien être ? Et où se trouvait la deuxième patrouille ? Il eut rapidement la réponse à ses questions lorsqu’il entendit des voix un peu plus loin de là où il se trouvait. Gabriel s’avança dans leur direction, et observa ce qu’il se passait devant lui, sans se montrer pour l’instant. C’était bien elle, il n’y avait aucun doute la dessus, elle ne pouvait être autre que sa sœur. Elle avait tellement changée, mais malgré ça, il la reconnaitrait entre mille. Gabriel écoutait les paroles échangées entre Morgane et le dirigeant de cette escorte, mais il observait surtout les autres hommes présents. Ils étaient douze, mais avait décidé de se séparer, une moitié se dirigeaient donc déjà vers le château pour faire un rapport au roi, car impatient comme il était, il préférait toujours être au courant le plus rapidement possible de la situation lorsqu’il s’agissait d’une mission comme cella la. Gabriel en comptait donc six avec le chef, et ils étaient tous munis d’une arme. Tant mieux, cela signifiait qu’il n’y avait que des chevaliers, aucun magicien ne viendrait donc lui compliquer la tâche. Son attention se reporta alors sur sa sœur, lorsqu’elle se permit de porter un coup bien placé au type face à elle.


- Je vous défends de poser vos sales pattes sur moi espèce de vieux porc...

Gabriel eut un léger ricanement. Ce devait être de famille de posséder un fort caractère et de ne jamais se laisser faire. C’est alors que le dirigeant se permit de faire quelque chose, qui allait, vous pouvez en être certain, lui coûter la vie. Il saisit sa sœur par les cheveux, tirant sa tête en arrière et collant presque son visage contre le sien.

- Je vais tellement vous faire hurler que vous allez me supplier de vous conduire à Geoffroy avant la nuit...

Cette fois s’en était trop, Gabriel ne pouvait plus se permettre d’observer, il devait agir. Couvrant son visage de sa capuche afin qu’aucun chevalier ne puisse savoir que c’était lui qui allait faire compromettre cette mission. Il prononça des mots incompréhensibles et l’homme collé à Morgane la relâcha, et tomba à genoux, ses deux mains posées contre sa tête, hurlant et suppliant de faire arrêter la douleur. Alors que les autres chevaliers cherchaient à comprendre ce qu’il se passait, Gabriel arriva discrètement derrière l’un d’entre eux, et planta son épée dans son cœur. Le premier chevalier tué tomba alors lourdement au sol, dévoilant ainsi sa position, exactement comme il l’avait prévu. Les deux plus courageux chevaliers vinrent à lui et l’entourèrent, l’un était posté devant lui et l’autre derrière. Gabriel se défendit comme il le put à l’aide de son épée, puis se baissa au moment où les deux s’apprêtaient à lui porter un coup fatal. L’un fut touché au cœur, et l’autre eut la tête décapitée. Plus que deux chevaliers à éliminer ainsi que le dirigeant, toujours souffrant au niveau de la tête. Cela l’embêtait assez que pour leur première rencontre, sa sœur le voit assassiner des hommes, mais c’était soit ça, soit elle se faisait toucher et maltraiter par les mains de ce chevalier sans la moindre éducation. Et lorsqu’il fallait faire un choix comme celui-ci, Gabriel n’hésitait pas un seul instant. Alors que l’un des deux derniers survivants lança droit vers lui un poignard, Gabriel utilisa le corps du second pour se protéger. Il avait été bien trop surpris pour pouvoir se défendre, et c’était donc lui qui s’était pris le coup du chevalier. Plus qu’un. Gabriel engagea un combat de front, et les épées ne cessèrent alors pas un instant de se heurter, jusqu’à ce que le magicien ne finisse par chuter en arrière en voulant esquiver un coup. Il se trouva alors au sol, l’épée du chevalier pointant son torse. Mais avant de le tuer, il avait d’abord préféré lui ôter sa capuche à l’aide se son épée, ce fut sans doute sa plus grande erreur.

- Gabriel ?!

Le magicien profita de sa surprise, pour sortir une dague de sa manche et la lui enfoncer dans le cœur. Cette fois il en avait terminé avec eux, il les avait tous tué sauf un, qui n’était autre que le dirigeant. Gabriel comptait bien le laisser souffrir encore un peu avant d’en finir avec lui. Le magicien se releva, époussetant un peu ses vêtements puis se dirigea vers Morgane afin de briser les chaines qui attachaient ses bras. Il resta quelques secondes là, sans dire un mot et sans bouger, il ne faisait que l’observer. Elle était restée aussi belle que lorsqu’elle était enfant, ses cheveux étaient toujours aussi longs et soyeux, elle avait ses mêmes petits yeux bruns et possédait toujours cette expression charmante sur son visage. Gabriel se courba alors devant elle, en signe de révérence.

- Gabriel Turner, enchanté de faire votre rencontre Dame Morgane.

Celui-ci se redressa et lui adressa un sourire tout à fait sympathique avant de se retourner vers le dirigeant, encore et toujours souffrant. Gabriel lui lia alors pieds et poings mais lui bâillonna également la bouche afin qu’il ne dise pas de bêtises le concernant devant Morgane. Une fois ceci fait, il décida d’arrêter de le faire souffrir mentalement, mais celui-ci sombra alors immédiatement dans l’inconscience. Le magicien le fit s’asseoir contre un arbre et lui donna alors deux bonnes claques afin de le réveiller et celui-ci rouvrit les yeux en sursaut puis lança un regard suppliant à Gabriel, qui l’ignora complètement.

- Ne vous a-t-on jamais enseigné les manières de se comporter avec une dame ? Visiblement non... Dame Morgane, je vous laisse décider du sort de cet homme.

Gabriel se tourna vers sa sœur, qui portait à présent au chevalier un regard qui en disait long sur ses actions. Sans doute voudrait-elle le tuer elle-même et pas des manières les plus douces. Le magicien s’adossa à un arbre, attendant que Morgane prenne une décision.
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Morgane le Fay
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MessageSujet: Re: Qui es-tu, jeune magicien à qui je dois la vie ?   Qui es-tu, jeune magicien à qui je dois la vie ? EmptyJeu 25 Aoû - 19:09

Un mauvais moment… C’est ce que Morgane s’était attendue à passer dès l’instant où le chevalier l’avait saisie par les cheveux et qu’elle avait senti le visage de ce vieux dégoûtant se coller presque contre le sien. Que faire à présent ? Elle ne pouvait laisser ainsi ce vieux pervers abuser d’elle, comment osait-il ? Il n’était qu’un vulgaire sous-fifre de Geoffroy de Merryl. Si Morgane devait le combattre les mains liées pour le repousser, elle le ferait, mais comment faire alors que toute sa petite garde personnelle se trouvait là aussi ? Cette fois la jeune femme s’était mise dans une situation délicate, d’autant plus que les terres de Geoffroy n’étaient plus très loin. Une autre solution désespérée vint s’imposer à elle... Peut-être que si elle avait su utiliser ses pouvoirs... Non, elle ne devait pas penser à cela, elle ne devait jamais avoir affaire à la magie car elle était persuadée que cette dernière finirait par la corrompre et causerait sa perte à Camelot… Et s’il y avait bien une personne dont Morgane craignait plus que tout qu’elle ne découvre la vérité excepté Arthur, c’était Geoffroy de Merryl... Aussi, la jeune femme avait fermé les yeux, réfléchissant désespérément à une solution avant qu’il ne soit trop tard, mais c’est alors qu’elle sentit l’étreinte du chevalier se desserrer de manière aussi soudaine qu’inattendue.

La jeune femme rouvrit les yeux et se retourna vers lui en le voyant alors tomber à genoux sur le sol, les mains plaquées contre sa tête, suppliant qu’on arrête de le faire souffrir. Mais que lui arrivait-il ? Les autres chevaliers la fixaient tous, pensant qu’elle devait être l’auteur des souffrances qui venaient de frapper leur supérieur de plein fouet, mais Morgane n’y était pour rien... Et tout le monde y compris elle en eut pleinement la certitude en voyant soudain une silhouette sombre s’attaquer un à un à tous les chevaliers. Morgane vit le premier chevalier s’écrouler presque directement sur le sol, tandis que deux autres chevaliers de Geoffroy se dirigeaient déjà vers la silhouette inconnue. Mais qui était-ce ? Morgane n’arrivait pas à voir son visage, et elle ne pouvait pas être en mesure de dire s’il s’agissait d’un ami ou peut-être bien d’un autre ennemi encore plus féroce que tous ces chevaliers réunis. Une chose était sûre, cette personne quelle qu’elle soit se défendait remarquablement bien. Mais c’est alors que pendant qu’il combattait l’un des derniers chevaliers qui restait encore debout, ce dernier lui retira sa capuche, et Morgane, tout comme le chevalier, put apercevoir le visage de cette silhouette. Il s’agissait d’un jeune homme dont Morgane découvrait le visage pour la première fois. Ce n’était donc pas quelqu’un de Camelot, mais qui était donc cet homme mystérieux ? Le fait de voir l’air surpris du chevalier et d'entendre ce dernier l’appeler soudain "Gabriel" ne rassura pas la jeune femme, constatant que les deux avaient l’air de se connaître alors que le chevalier faisait partie du camp ennemi. Mais le jeune homme paraissait véritablement être sans pitié, car sans une once d’hésitation il enfonça sa dague en plein cœur du chevalier... avant de se diriger vers elle.

A lui tout seul, il venait de tuer cinq chevaliers, le sixième restant étant lui aussi en mauvaise posture. Pendant un instant, Morgane se demanda si sa dernière heure était également venue, elle ne parvenait à lire aucune des intentions sur le visage du jeune homme, pourtant, elle fixait et maintenait son regard, car si elle devait mourir aujourd’hui, elle le ferait en regardant dans les yeux la personne qui aura mis un terme à sa vie. Ses craintes furent de courte durée lorsque le jeune homme, après être arrivé juste face à elle, brisa alors les chaînes qui lui retenaient les mains, avant de rester silencieusement à l’observer durant un petit moment, et de se présenter à elle d’une façon des plus courtoises.


- Gabriel Turner, enchanté de faire votre rencontre Dame Morgane.


La jeune femme, on ne peut plus surprise, le regarda à son tour, et sembla déceler en lui comme une certaine satisfaction de la rencontrer. De plus, il savait déjà qui elle était. L’avait-il déjà aperçue à Camelot ? La jeune femme n’était pas encore au bout de ses surprises, car quelque chose l’intrigua au plus haut point chez le jeune homme. Pendant un instant, elle se perdit dans le regard de Gabriel, comme envoutée par ses pupilles d’un vert émeraude sans pareil. Ces yeux... Ils étaient identiques à ceux du petit garçon qu’elle avait vu en rêve la nuit passée. L’aurait-elle déjà rencontré auparavant ? Ou bien ce rêve n’était-il qu’une simple coïncidence ? La jeune femme paraissait troublée par cette pensée, mais se ressaisit et aussitôt et répondit à son tour au jeune homme.

- Enchantée... monsieur Turner.

Gabriel... mais qui es-tu donc ? Avant de ne penser plus longtemps à cette question, Morgane le vit alors saisir le sixième chevalier qu’elle avait presque oublié pendant un moment, avant de lui lier pieds et poings. Ce dernier, sous l’effet de la douleur, avait sombré dans l’inconscience, mais Gabriel le réveilla bien vite à l’aide de deux bonnes claques. Le regard suppliant que le chevalier adressa à Gabriel n’échappa pas à Morgane, qui n’en cacha pas une certaine satisfaction à l’idée de ce retournement de situation qui n’était que justice. A présent, le chevalier pouvait constater ce que cela faisait de savoir que sa vie ne tenait pus qu’à un fil, tout comme les souffrances qui pourraient lui êtres infligées, sans qu'il ne puisse rien faire. A vrai dire, elle se demandait elle aussi ce qui allait arriver à ce chevalier, car jusque là, Gabriel n’avait encore laissé aucun survivant.


- Ne vous a-t-on jamais enseigné les manières de se comporter avec une dame ? Visiblement non... Dame Morgane, je vous laisse décider du sort de cet homme.

Les paroles du jeune homme l’étonnèrent. Gabriel la laissait donc décider du sort de ce chevalier ? En effet, ce n’était pas une blague, car il venait de se tourner vers elle, l’observant afin d’attendre son verdict. Morgane se rapprocha du chevalier et le toisa de haut. Quel effet ça fait de se rendre compte qu’en une fraction de seconde on peut perdre toute l’assurance qu’on avait quelques instants plus tôt, hein ? Elle se baissa vers le chevalier, et l’attrapa violemment par le col de son armure, avant de lui murmurer d’une manière tout juste assez audible pour que Gabriel entende également ses paroles.

- La mort que je pourrais vous infliger maintenant serait bien trop douce comparée à celle qui vous attend si l’un des deux rois vous capture... Je me demande quelle sera la réaction de Geoffroy de Merryl lorsqu’il découvrira que vous aurez fait échouer la mission qu’il vous avait confiée et que tous les chevaliers qu’il avait envoyés à part vous se sont fait décimés...

La jeune femme marqua une courte pause, faisant bien comprendre au chevalier qu’il était perdu, quoi qu’il fasse. Le fait qu’il n’ait pas mené à bien la mission de Geoffroy et qu’il s’en soit pris à la pupille d’Arthur par la même occasion venait de le discréditer aux yeux des deux camps et de le mener à sa perte. Morgane reprit ainsi la parole, toujours plus proche du chevalier, mais adopta alors un air beaucoup plus menaçant qu’on ne lui connaissait pas et à en faire froid dans le dos.

- Désormais, où que vous alliez, vous serez pourchassé dans un camp comme dans l’autre. J’espère que vous trouverez cette chasse aussi distrayante que moi, car vous imaginer un peu plus seul et apeuré chaque jour sous l’effet de l’étau qui se resserre sur vous et de votre mort qui se rapproche en deviendrait presque jouissif...

Morgane le relâcha sèchement sur ces derniers mots, après avoir senti un frisson traverser l’échine du chevalier sur ses dernières paroles. La jeune femme n’appréciait pas particulièrement ôter des vies et n’était pas non plus une grande amatrice des bains de sang, c’est pourquoi elle n’avait pas voulu tuer le chevalier. En revanche, elle savait parfois se faire plus menaçante que certains assassins lorsque c’était nécessaire et surtout mérité. Le chevalier finirait par mourir, mais il ne mourrait pas de sa main, car Morgane ne tuait que sur les champs de batailles ou lorsque sa vie était menacée, alors que là en l’occurrence, ça n’était plus le cas. La jeune femme se releva et se tourna vers Gabriel. Est-ce qu’il prendrait en compte les paroles qu’elle venait d’adresser au chevalier et le laisserait repartir sans le tuer ? Elle l’ignorait, mais il lui avait demandé de choisir après tout, et c’était le choix qu’elle avait fait. A présent, une question beaucoup plus importante occupait son esprit. Ce qu’elle désirait savoir, c’était qui était ce jeune homme. Mais avant cela, des remerciements s’imposaient.

- Je sais que vous n’êtes pas un habitant de Camelot, et que... certains des hommes que vous avez tués semblaient vous connaître. Aussi... j’ignore dans quel camp vous vous trouvez réellement ni la raison pour laquelle vous m’avez aidée, mais je vous dois beaucoup, car sans vous il m’aurait sans doute été impossible de m’échapper une fois avoir atteint les terres de Geoffroy de Merryl. Vous avez toute ma gratitude.


Morgane adressa un sourire au jeune homme qui se voulut amical. Malgré cela, une question lui brûlait toujours les lèvres chaque fois que son regard venait croiser celui de Gabriel. La scène qu’elle avait vécue en rêve la nuit passée lui avait montré un garçon avec qui elle s'amusait aux yeux identiques, dont elle était sûre qu’il s'agissait de ce même garçon qui avait tenté de sauver son père au moment où ce dernier avait été exécuté pour avoir pratiqué la magie, car leur voix avait été identique. Or, à supposer que son rêve se soit réellement produit par le passé, si le père de ce garçon avait réellement été exécuté et que les gardes de Camelot avaient pourchassé cet enfant juste après son exécution, c’est qu’il devait probablement pratiquer la magie lui aussi. Et Gabriel Turner, qui se trouvait aujourd’hui face à elle la pratiquait également...

- Ma question va sans doute vous paraître étrange, mais... vous aurais-je déjà croisé à Camelot par le passé ?
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Gabriel Turner
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Gabriel Turner

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MessageSujet: Re: Qui es-tu, jeune magicien à qui je dois la vie ?   Qui es-tu, jeune magicien à qui je dois la vie ? EmptySam 15 Oct - 12:26

Morgane le Fay, une femme combattante mais à l’âme sensible. Gabriel lui avait longuement cherché des défauts, afin de se prouver que même sa sœur n’était pas parfaite, il en avait finalement découvert un... Morgane était trop gentille. Certes ce n’est pas un bien vilain défaut, mais une personne avec un trop plein de gentillesse pourrait se conduire à sa propre perte. Lorsque Gabriel avait demandé à sa sœur de choisir quel serait le sort de l’homme qui l’avait malmené, le magicien s’attendait à de la souffrance ou à une mort direct. Mais non, il avait été stupide de penser ainsi, Morgane n’était pas aussi cruelle que lui, elle pouvait faire preuve de pitié, elle avait un cœur bien plus fort que la haine qu’elle ressentait à l’égard de cet homme. Déçu ? Non il ne l’était pas. Il savait bien que tuer un être humain pour son propre plaisir personnel mènerait l’individu peu à peu dans une voie obscure irréfutable. Gabriel avait sombré déjà très jeune, mais ce n’était pas le cas de Morgane et pour rien au monde il ne voudrait changer ça. C’était ça qui la différenciait de lui, et inconsciemment c’était grâce elle qu’il restait malgré tout cachait en lui une certaine part de sentiments.

Lorsque Morgane s’adressa au chevalier qui l’avait attaqué plus tôt, les paroles prononçaient par celle-ci et le ton qu’elle employait avait fait paraître un certain sourire sur les lèvres de Gabriel. Elle était forte de caractère, il n’y a aucun doute, elle était bel et bien sa sœur. A travers ces mots, elle effrayait le chevalier bien plus que celui-ci l’avait fait avec elle quelques minutes plus tôt. Finalement elle n’était peut-être pas si gentille que ça, il est vrai que voir le chevalier se faire traquer des deux côtés était bien plus terrible que la mort elle-même, qu’il s’agisse de Geoffroy ou d’Arthur, l’un comme l’autre lui aurait affligé une souffrance suivit d’une mort sans pareille si jamais ils l’attrapaient. Oui mais voilà, tout n’était pas aussi parfait que ça, Gabriel était aussi impliqué dans cette histoire et sachant que le chevalier retournerait auprès de son roi afin de lui contait toute sa mésaventure, Gabriel ne pouvait le laisser en vie. Il ne laisserait pas un minable chevalier causer sa perte. Malgré tout il n’en ferait rien devant sa sœur, du moins elle ne s’en rendrait pas compte.


- Votre jugement est bien mesuré, je dois avouer qu’il me plait assez.

Gabriel se rapprocha donc du chevalier au sol et à travers son regard, il lui fit bien comprendre que s’il disait le moindre mot devant Morgane le concernant, il le tuerait sur le champ. Le magicien sortit alors une dague et coupa les liens qui retenaient le chevalier, oui mais voilà, comme on le dit souvent, les apparences sont parfois trompeuses. Cette dague était empoisonnée et Gabriel ne s’était pas privé de faire une légère entaille au bras du chevalier en même temps qu’il lui coupait les liens. Celui-ci ne s’étant rendu compte de rien, ne perdit pas une seule seconde et s’échappa en courant tout droit vers le château de Geoffroy, de toute façon il n’aurait pas le temps de l’atteindre, il serait mort avant. Gabriel se redressa finalement et se retourna vers Morgane tandis que celle-ci venait tout juste de prendre la parole.

- Je sais que vous n’êtes pas un habitant de Camelot, et que... certains des hommes que vous avez tués semblaient vous connaître. Aussi... j’ignore dans quel camp vous vous trouvez réellement ni la raison pour laquelle vous m’avez aidée, mais je vous dois beaucoup, car sans vous il m’aurait sans doute été impossible de m’échapper une fois avoir atteint les terres de Geoffroy de Merryl. Vous avez toute ma gratitude.

- Croyez moi ma chère, appartenir à un camp ou à un autre ne traduit en rien les intentions d’une personne. Il y a plus de traitres dans le camp du roi Arthur que vous ne le pensez... Et inutile de me remercier, vous porter secours aura été un honneur pour moi.


Si Gabriel lui disait qu’il y avait des traitres dans le camp auquel elle appartenait ce n’était pas pour rien, il voulait qu’elle commence dès à présent à se méfier de ceux qui l’entouraient, elle ne devait avoir confiance en personne, encore moins en ses amis car ce seraient eux qui chercheraient à lui faire obstacle si jamais elle décidait de se retourner contre le roi Arthur, le plus grand traitre du royaume. Lorsque Morgane plongea à nouveau son regard dans le sien, celui-ci lui parut plus persistant, comme si elle cherchait à lui trouver une identification. Se souvenait-elle de lui ? Impossible, il avait bien trop changé depuis la fois ou il l’avait quitté. Pourtant son regard se faisait de plus en pus persistant, quelque chose en Gabriel lui rappelait quelqu’un, mais qui ? Telle était la question qui la tiraillait tant. Finalement Morgane reprit la parole et posa la fameuse question qui lui brûlait les lèvres.

- Ma question va sans doute vous paraître étrange, mais... vous aurais-je déjà croisé à Camelot par le passé ?

Elle ne l’avait finalement pas totalement oublié, une part de lui était restée gravée en elle, dans ses pensées. Gabriel aurait aimé lui répondre oui, il aurait aimé tout lui raconter sur le champ, lui avouer qu’il était son frère, lui rappeler pourquoi leur père était mort et par la faute de qui. Il voulait la prendre dans ses bras, l’emmener avec elle, il voulait tout simplement récupérer sa petite sœur qui lui manquait depuis tant d’années, le seul membre de sa famille qu’il lui restait aujourd’hui. Mais il n’en avait pas le droit, du moins pas tout de suite, pas comme ça. Il attendrait le dernier moment pour le lui dire, il attendrait l’instant ou elle se sentirait en danger auprès des siens à cause de sa magie, il attendrait le jour où elle déciderait de quitter les siens pour se protéger. A cet instant seulement il pourrait lui dire non, qu’il ne fallait pas abandonner, qu’elle devait se battre au nom de leur famille. Lui avouer toute la vérité aujourd’hui la ferait souffrir, alors que la lui dire au moment ou elle se sentirait seule la rendrait plus forte. Alors que Morgane attendait une réponse, Gabriel détourna finalement son regard du sien, il n’arriverait pas à lui mentir en la regardant droit dans les yeux... C’est avec la gorge serrée qu’il prit enfin la parole.

- J’aurais aimé vous avoir croisé auparavant, mais ce n’est pas le cas, je n’ai jamais vraiment mis les pieds à Camelot.

Gabriel reposa alors son regard dans celui de sa sœur qui laissa entrevoir un petit air de déception. Le magicien se rapprocha doucement d’elle, et une fois face à Morgane, il se permit de tendre sa main vers son cou et de toucher le médaillon en cristal blanc qu’elle portait. Ce collier raviva en lui le souvenir de leur mère, car c’était à elle qu’il avait appartenu avant qu’il soit décerné à Morgane. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Moment de nostalgie ? Allez savoir...

- Ce bijou vous va à ravir, la personne qui vous en a fait cadeau a très bon gout.

Gabriel laissa finalement retomber sa main le long de son corps. Si Morgane portait un médaillon en souvenir de leur mère, Gabriel quant à lui porté une chevalière à son doigt en souvenir de leur père. Ce bijou lui rappellerait-il des choses si jamais elle l’observait attentivement ? Peut-être pas, après tout elle pourrait très bien se dire qu’il existe plusieurs modèle de ce genre même si en vérité cette bague est unique. C’est alors que des bruits de pas se firent entendre puis quelques voix qui portaient au loin également. Gabriel s’éloigna de Morgane afin de voir s’il s’agissait encore d’hommes de Geoffroy ou si les hommes d’Arthur s’étaient finalement décidés à venir la secourir. En effet, il s’agissait bien d’eux, les couleurs qu’ils portaient étaient tout à fait celle du camp de l’homme qu’il haïssait. Gabriel se rapprocha une dernière fois de Morgane afin de lui adresser encore quelques mots.

- J’aurais préféré que vos hommes arrivent plus tard pour passer encore quelques minutes en votre charmante compagnie, malheureusement ce n’est pas le cas et nos chemins doivent se séparer... Un jour peut-être nous nous reverrons, qui sait, je pourrais très bien faire une visite clandestine au sein de Camelot pour vous revoir.

Sur ces dernières paroles, Gabriel se retourna et quitta les lieux, tout juste à temps pour ne pas se faire repérer par les hommes d’Arthur. Maintenant qu’elle se retrouvait entre de bonnes mains, il n’avait plus à s’inquiéter pour elle. Morgane était en sécurité, il n’avait donc plus rien à faire ici. Une question trottait néanmoins dans sa tête... Quand la reverrait-il ? Maintenant qu’il s’était adressé à elle, qu’il avait pu établir un contacte avec elle, il ne désirait qu’une seule chose, la revoir. Sa sœur lui manquait bien plus qu’il ne voulait l’admettre, et l’avoir revu le pousserait à coup sur à retourner vers elle, malgré les dangers qui lui feraient face.
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