Ambre de Carnat.

I - Identité.
Nom : de Carnat
Age : 15 ans
Camp : Geoffroy.
Catégorie - métier : Artisans – Fabriquant d'arcs & cie.

II- Physique.
Que vous voyiez Ambre pour la première fois en train de tendre un arc ou bien de se presser à travers les rues de la ville, vous vous demanderez sûrement, à votre grande surprise : « à quoi pense-t-elle ? ». De taille moyenne, elle n’en a pas moins une posture droite, fière et autoritaire. Sa démarche est rapide, précise et légère, ses épaules étroites supportent des bras fins et pourtant puissants. Elle a des mains couvertes de plaies dues à son travail, qui ne lui font plus mal depuis longtemps, prolongées par des doigts longs, fins, habiles. Et ses cheveux… Jamais auparavant vous n’aviez vu de cheveux aussi blonds. Lisses mais sauvages, rêches tout en étant brillants, elle pourrait en être fière, pourtant elle ne l’est pas. Elle s’en fiche. Ces cheveux encadrent un front haut, des joues pâles, une bouche fine et rose. Un visage à l’expression volontaire, fière, parfois dédaigneuse. Mais voilà, l’on arrive aux yeux. Gris. Comme ce ciel auquel ils semblent avoir arraché un morceau. Expressifs de ce qu’Ambre veut bien laisser paraître, imperturbables quand elle ne veut rien montrer. Mystérieux dans tous les cas. Le genre d’yeux qui vous accrochent, même si vous ne leur trouvez pas grand-chose de plus que les autres, concrètement.

III- Caractère.
Quinze ans. A cet âge, une jeune fille est frivole, volatile, hypocrite parfois. Pas Ambre. Mais peut-on dire qu’elle soit comme les autres ? D’ailleurs, elle n’a pas vraiment d’amis. Des connaissances tout au plus. Elle est bien trop méfiante pour s’attacher à quelqu’un. Elle méprise tous ces gens qui ne pensent qu’à leur confort personnel plutôt que d’ouvrir les yeux sur ce qui se passe autour d’eux. Elle est franche, directe, et qu’importe si cela lui apporte des ennuis, elle s’en sortira d’une manière ou d’une autre. Elle déteste l’hypocrisie. Tant qu’à faire de ne pas dire la vérité, autant se taire, les confusions seront évitées. Malheureusement, le mensonge et les faux-semblants courent partout autour d’elle. Secrète, elle n’aime pas se faire remarquer. Voilà toute sa force. On ne lui prête pas attention, mais elle voit tout, entend tout. Sa mémoire sans faille analyse, juge et n’oublie pas. Elle saura toujours se resservir d’une information le moment venu. La vengeance est un plat qui se mange froid. Apprenez à vous taire devant elle, ou vous pourriez le payer cher. Mais Ambre est, plus qu’une personne secrète et rancunière, une entité volontaire, combative, jamais vaincue. Pour parvenir à ses fins, elle est prête à tout, quitte à y laisser des plumes. Rien ne l’arrête, absolument rien. Ne croyez pas qu’elle ne soit jamais effrayée. Elle a peur. En permanence. Quand elle travaille, quand elle dort, tout le temps, elle a peur. Elle ne sait pas de qui, de quoi, mais elle a peur. Pourtant, elle domine cette sourde angoisse, elle l’enfouit au plus profond d’elle pour ne faire confiance qu’à sa volonté tyrannique et dominatrice. Elle ne croit pas en son intuition, elle ne croit pas non plus en sa bonne étoile. Elle ne suit que son intelligence, son esprit logique et implacable. Souvent à tort, mais puisque ça a marché jusque là, ça devrait continuer.

IV- Histoire.
L’automne se terminait. Les feuilles rouges et or des arbres étaient presque toutes tombées, une averse avait fait rentrer toute la population à l’intérieur des belles demeures de la ville. Pourtant, une femme, à demi courbée, se tenait là, immobile, assise sur une pierre au bord de la ruelle. Sur ses joues, la pluie se mêlait aux larmes mais cela, personne n’était obligée de le savoir. Les yeux dans le vague, Mary semblait attendre. Mais elle cherchait seulement une réponse à sa question. La seule question qu’elle était en état de se poser. Pourquoi ? Dans la nuit tombante, la seule personne qui méritait qu’elle persévère encore venait de mourir, devenant une ombre, puis un souvenir. Il ne restait de son père qu’une voix dans sa tête, un simple « adieu. » Pourquoi ?
Alors, elle se leva et courut, encore et encore, sans s’arrêter. Elle ne savait pas où elle allait. Elle s’en moquait. A présent, elle n’avait plus rien, sauf son enfant, sa fille malade qu’elle perdrait de toutes manières. Ambre.
Une église, en face d’elle. Voilà la solution. Mary ne voulait pas voir mourir la dernière chose qu’il lui restait. De toute façon, sa fille était condamnée. Elle regarda à droite, à gauche. Les larmes redoublaient de plus belle. Elle déposa le bébé sous le porche et se cacha non loin. Lorsque le prêtre sortit et vit la petite, elle partit en courant. Rassurée mais déchirée.

***

-Monsieur l’abbé, convenez que je suis assez débrouillarde pour monter mon propre commerce.

Ambre de Carnat, treize ans. Le bébé malade a fait place à une jeune fille en pleine santé, élevée par la communauté religieuse de St George. Archère de talent, elle comptait vendre les arcs, carquois, flèches et autres de sa production afin de ne plus dépendre que d’elle-même. Et, si besoin était, elle pourrait toujours servir son seigneur Geoffroy avec ses propres mains. Elle ne manquait pas de courage, et le maniement d’un arc n’avait aucun secret pour elle. Rapide, précise, elle ne manquait jamais sa cible.
L’abbé Carnat, qui avait donné son nom à la petite, s’assit dans un fauteuil et croisa les bras. Il avait pris soin de cette fillette depuis que quelqu’un l’avait déposée sous le porche de la basilique et avait peur qu’il ne lui arrive malheur sans la protection des sœurs et des moines. Mais après tout, il devait bien se l’avouer, elle était plutôt habile et responsable. De plus, une jeune fille était un lourd poids financier, et l’argent n’était pas abondant dans la communauté.

- C’est d’accord. Je vous donne ma permission. Bonne chance.

Ambre ne dit rien. Elle se contenta de sourire et elle sortit du presbytère d’un pas pressé. La lumière du dehors l’aveugla un instant. Elle s’arrêta sur le seuil, se retourna, cria un « merci » et courut vers le château. A elle de prendre sa vie en main, à présent. Plus rien ne l’arrêterait. Absolument rien.
L’abbé, resté seul, soupira. Curieuse fille que cette jolie Ambre. Mais si attachante quand on la connaît.

Code : On est d'accord. 8D
Note : Je suis absente de ce soir jusqu'à mercredi ou jeudi. =)

Bienvenue ! =)
Tout est bon je te valide. (:

Béa : Nianiania.

Bienvenue à toi !
J'adooore ta fiche =) Et je veux un lien, moi aussi XD