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 Non, c'est impossible ! {Eme}

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Charles-Henry Hamleigh
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Charles-Henry Hamleigh

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MessageSujet: Non, c'est impossible ! {Eme}   Non, c'est impossible ! {Eme} EmptyMar 1 Mai - 13:02

Je me promenais à cheval dans une de mes forets, tantôt galopant, tantôt marchant au pas, comme j'avais depuis toujours l'habitude de le faire. C’était une foret d’épineux - pins, sapins, épicéas - ou la lumière avait cette teinte orangée qu'elle prend lorsqu'il lui est difficile de s'infiltrer quelque part. Le sol était mou et j'entendais à peine les sabots de mon étalon noir le piétiner, même lorsqu'il galopait. J’étais seul. J'avais insisté pour être seul. Je voulais juste profiter d'un après-midi de tranquillité, sans personne autour de moi qui me regarde, me surveille, me propose ses services, me demande des terres, me supplie, me demande grâce, bref tout des choses qui appartiennent au devoir d'un duc. On ne pouvait pas dire que j’étais sérieux, attentionné pour mon territoire, que je comprenais et aidais mes sujets. Enfin, bien sur que oui je les comprenais, mais je ne faisais rien pour les aider, et j'en étais conscient. Je ne me préoccupais pas d'eux, à vrai dire. Je savais bien que beaucoup se plaignaient de misère - et s'ils venaient jusqu’à moi, ils étaient exécutés, d'ailleurs - mais je ne faisais rien pour eux. Ils se débrouilleraient très bien tous seuls. Il y a pas longtemps, j'ai baissé les impôts. Pas de beaucoup, et certainement pas d'autant que je les avais montés il y a maintenant trois ans déjà. C’était dans mes plans. Je savais que j'allais devoir les baisser, mais je savais aussi qu'ils resteraient assez haut, ou du moins plus que sous mon père. J'avais fait répandre l'information que l'argent manquait pour défendre les paysans qui cultivaient mes terres, et ils ne s’étaient donc pas même étonnés lorsque l'augmentation avait eu lieu. Maintenant, il avait été temps pour une diminution, a laquelle je m'attendais. Tout était planifié, et tout allait comme sur des roulettes.

Soudainement, je fus assailli par des pensées d'un tout autre ordre. Je me rendis compte que cette foret dans laquelle je me trouvais était en fait un ancien territoire des comtes Bennet. Cette famille de pauvres naïfs qui avait voulu s'opposer a moi. Maintenant, leur comté m'appartenait. J'eus un sourire. J'eus un sourire en repensant au temps il y a quatre ans. La petite Émeraude avait dix-huit ans, et j'en avais vingt-cinq. J’étais encore jeune, surtout comparé à maintenant. Jeune et inexpérimenté. Ç’avait été mon premier pas. Et le sien aussi. Mon premier pas vers la gloire, son premier pas vers la honte puis vers la mort. C’était près de cette foret que tout avait commencé. Qu'elle avait cru me refuser, qu'elle avait été assez naïve pour croire qu'elle pourrait s'opposer à moi, qu'elle pourrait me résister. Elle l'avait payé, ça oui, aussi bien en nature qu'en biens. Elle m'avait tout légué. Son corps, son territoire. Ah, était-il possible qu'il m'ait aujourd'hui fallu autant de temps pour m'en rappeler ? Avais-je donc tout oublié ? N'avais-je gardé aucune trace de tous ces événements ? Cela me semblait tellement loin déjà ! C’était comme un souvenir nostalgique, pour moi, maintenant. Une anecdote à raconter a mes fils, à mes petits-fils... Je ris.

J'arrivai à un cours d'eau, ou plus précisément à sa source. D'une grosse roche qui sortait directement du sol s’écoulait un mince filament d'eau et continuait son chemin dans un lit gravé au fil des années. L'eau était limpide et brillait dans le soleil qui parvenait jusqu'à elle. Il y avait en effet un trou dans la foret à cet endroit. Comme une minuscule clairière. Les rayons étaient visibles, ça faisait un torrent de lumière dans une foret autrement si sombre. Cet endroit avait quelque chose de magique, de féerique. Un véritable paradis pour des créatures que je commençai à imaginer alors. Des ondines aux longs cheveux bleus clairs ou de jais et à la peau de porcelaine, ou encore de belles brunes halées par le soleil desquelles émanerait un parfum exotique. Elles danseraient en ronde autour du rocher, habillées de simples chemisettes légères et presque transparentes, mouillant leurs pieds nus lorsqu'elles traverseraient le petit cours d'eau. Des rires cristallins résonneraient ça et là, puis prendraient le dessus sur le chant et la danse, et les fées se mettraient a se gicler des gouttelettes d'eau dessus, avant de disparaître dans un dernier éclat de rire. Je descendis de cheval, le laissai boire pendant que je faisais de même, puis remontai en selle et partis, suivant le cours d'eau. Je ne connaissais pas cet endroit, et je voulais voir ce qu'il se passerait, où les flots me conduiraient.

J'arrivai au bord d'un lac. Entouré de deux tiers par les arbres, et le quatrième tiers donnant sur une clairière fleurie. J’arrêtai un instant mon cheval, fermant les yeux pour savourer le mélange d'odeurs qui arrivait a mes narines. La résine des épineux se mêlait aux senteurs doucereuses des lavandes et des violettes en fleurs de l'autre coté du lac. Je détendis mes muscles et penchai ma tête légèrement en arrière. Puis j'ouvris les yeux a nouveau et entrepris de faire le tour du lac afin d'aller me poser sur ce champs que je n'avais jamais encore vu, m'y allonger, m'y endormir. Le soleil brillait dans le ciel, une fois n'est pas coutume. Quelle belle journée, décidément. L'herbe arrivait au bas du ventre de mon étalon, qui n’était pourtant pas de taille négligeable. Je voulais me m'allonger sur la rive et y dirigeai alors mon cheval. Mes yeux furent alors attirés par une tache claire à la surface de l'eau. C’était la tête blonde d'une jeune fille qui s'y baignait. Lui étais-je passé inaperçue, tout comme cela avait été le cas pour moi, ou m'avait elle vu ? Je parcourus la rive du regard et vis une robe étendue dans l'herbe rase. Ça serait amusant, je le sentais.
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Emeraude Bennet
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MessageSujet: Re: Non, c'est impossible ! {Eme}   Non, c'est impossible ! {Eme} EmptyMar 1 Mai - 21:29

    Le labeur que Dame Cunégonde m’impose est épuisant. Je travaille dès le lever du jour, et il arrive que mon «très cher» maître m’oblige à rester dans sa chambre pour jouer aux échecs. Néanmoins, je ne montre aucun signe de faiblesse, ni de fatigue. Je reste forte, continue à faire ce que l’on me demande sans jamais rechigner. J’ai parfaitement conscience que si je fais ce que l’on m’ordonne sans faire d’histoires alors on me laissera tranquille. Une fois fondue totalement dans le paysage des servantes de la cour de Geoffroy de Meryl, il me sera bien plus facile de commencer à mettre au point ma vengeance. Ca n’est qu’une question de temps : la patience est une vertu.
    Les tâches sont de plus en plus répétitives. Le matin, je me lève aux aurores afin de pouvoir aider les cuisiniers pour le lever des nobliaux. Puis après, je dois m’occuper du linge de ces dames. Souvent, lorsque je touche la soie des robes, la dentelle des dessous, je me souviens de la beauté de mes vêtements d’autrefois. J’étais une des jeunes comtesses les mieux habillées du royaume. Mon père, n’étant pas avare, m’offrait la meilleure lingerie, les plus agréables dentelles. Je n’étais pourtant pas une coquette. Plusieurs fois, ma mère me réprimanda pour avoir tâché ma robe en faisant du cheval. Il fut un temps où je préférais me promener à cheval que de rester à la maison pour y accomplir des tâches de femme accomplie. Au plus grand désarroi de ma mère. Souvent, j’ai entendu ma très chère mère réprimander pour mon père «Très cher, vous devez raisonner Emeraude. Il faut qu’elle devienne une comtesse accomplie. Ses manières risqueraient d’effrayer les jeunes des comtés voisins». Cependant, mon père restait sourd aux plaintes incessantes de ma mère. Il m’aimait trop pour me contredire ou m’empêcher de faire ce qui était naturel chez moi. Encore une fois, je m’égare dans mes souvenirs et encore une fois, Cunégonde vient me sortir de mes rêves.

    « Emeraude !
    - Oui Dame Cunégonde.
    - Cesse de rêvasser et travaille plus vite. Nos dames ne vont pas tarder à commencer leur toilette. Je veux que tous leurs vêtements soient incapables. Un mauvais pli, et tu seras privée de repas.
    - Bien sûr, Dame Cunégonde ».


    A chaque fois qu’elle me parle, je baisse les yeux. Non pas par soumission. Simplement, je ne veux pas qu’elle comprenne dans mon regard l’immense mépris que j’ai pour elle, pour sa condition, pour son vocabulaire. Dame Cunégonde est laide, rustre, imposante, mais elle mène d’une main de fer la suite de Geoffroy de Meryl. Toutes les filles lui obéissent aux doigts et à l’oeil. Je m’empresse de finir de plier le linge. Les dames ne supportent pas d'attendre. Si quoique ce soit se passe, je serai la première châtiée. Je mets donc du coeur à l’ouvrage. Je tombe sur une chaisne en dentelle, rose pale. Ce vêtement est magnifique, les coutures sont précises, le tombé doit être parfait. Lorsque je me regarde, je ne vois qu’une souillon. Je n’ai pas eu le temps de me laver depuis bientôt deux jours. A toute vitesse, après avoir fini ma tâche, je m’approche de Dame Cunégonde. C’est l’heure où elle impose à chaque fille le travail pour la fin de la matinée. Certaines vont aider aux bains des messieurs, d’autres vont aider les jeunes femmes à mettre leurs coiffes, tandis que celles qui restent vont aider aux cuisines. D’un regard plein de mépris, Cunégonde me regarde, sourire aux lèvres.

    « Toi, ton maître n’est pas là de la journée. Il veut que tu sois là à son retour. Fais toi présentable, je ne veux pas qu’il se plaigne de ton apparence. Foutue souillon.»

    Je baisse toujours les yeux. Auparavant, personne n’aurait osé me parler de la sorte, mais c’était avant. Je réponds d’un hochement de la tête à la grosse dame et me dirige en dehors du château. J’apprécie ces courts moments de liberté, de solitude. Dans le château, règne un tumulte incessant et il est bien rare que je me retrouve seule. Je me dirige vers la forêt près du château. Ma robe traîne encore une fois dans la boue qui jonche le sol. Je sens la chaleur de la journée sur ma peau. C’était un temps idéal pour se laver. D’un pas décidé, mais aux aguets, je m’enfonce dans la forêt. Pendant une bonne heure, je marche. Je tentais de m’éloigner le plus possible de toute présence humaine. Puis, sans même y avoir fait attention, mes pieds m’avaient emmenée vers un endroit que je ne connaissais que trop bien. Evidemment. Je me trouvais sur les anciennes terres de mon père. Cette partie de la forêt, bien que loin de l’ancien château Bennet, appartenait à mon père. Le gibier y était excellent, et les promendes fort revigorantes. Je me souviens encore être passée à côté d’un cours d’eau lorsque je me promenais à cheval. Je m’enfonce donc encore plus. Les racines accrochent les pans de ma robe, puis je manque de trébucher à plusieurs reprises. Mes semelles sont fines, je sens chaque caillou sur le sol pénétrer la plante de mes pieds. J’arrive enfin près du cours d’eau. L’eau doit être fraîche, mais ce sera parfait pour que je puisse me laver. Je regarde autour de moi, espérant que personne ne m’a suivie. Depuis que je suis seule, que je n’ai plus que moi pour assurer ma sureté, je garde un couteau coincé entre ma cuisse et mon bas. J’enlève ma robe qui est recouverte de boue, puis mes légers sous-vêtements. Je prends le soin de relever mes longs cheveux blonds. Je me fais un petit chignon tout en laissant quelques mèches tombés sur ma nuque. Je mets un pieds dans l’eau, puis l’autre. Extase. Je ne mets que quelques secondes à plonger mon corps en entier dans ce liquide frais, mais si agréable. Quelle délectation. J’en profite pour nager. Une paysanne ne sait absolument pas nager. Mais j’ai appris il y a bien longtemps. Tout d’un coup, j’entends des bruits. J’arrête de nager, je regarda au loin. Je vois la silhouette d’un destrier, il n’est certainement pas venu seul. Il doit sûrement avoir un maître. Un vent de panique aurait pu m’envahir. Mais je reste calme. Il ne m’a peut-être pas vue. Doucement et sans bruits, je sors de l’eau et commence à me rhabiller. Je suis dos au cheval. Je remets délicatement mes bas, puis enfile ma robe. Je n’ai pas eu le temps de me sécher, mais je préfère m’écarter de cet endroit. Tout d’un coup, je sens de l’air dans mes cheveux. Ce n’est pas le vent, j’en suis sûre. Je porte la main au niveau de ma cuisse, tire à toute hâte le couteau, et me retourne en pointant le coûteau vers la présence.

    « Vous...»

    Je me retiens de ne pas laisser échapper un cri d’angoisse. Ce n’est pas possible. Pas maintenant, pas ici. Je ne suis pas prête à vous affronter Charles-Henry Hamleigh. Cependant, dans votre regard, je sens que vous êtes aussi surprise que moi. Me pensiez-vous morte ? Sûrement. A vrai dire, la jeune Emeraude que vous connaissiez n’est plus. Je tends encore un peu mon bras, la pointe de mon couteau touchant la peau de Charles-Henry Hamleigh. Un pas vers moi, et je t’égorge. Chose que j’aurai due faire il y a bien longtemps déjà.
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Charles-Henry Hamleigh
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MessageSujet: Re: Non, c'est impossible ! {Eme}   Non, c'est impossible ! {Eme} EmptyMer 2 Mai - 15:35

La tête blonde se rapprochait de la rive. Elle avait mon admiration pour le silence, le peu d'agitation que ses mouvements de brasse faisaient dans l'eau. Ce devait être une bourgeoise de mes terres. Les paysans ne savaient pas nager, et je ne pouvais tout de même pas rencontrer un autre noble sur mon territoire. Donc la jeune fille devait appartenir à une famille plus ou moins aisée qui vivait sûrement dans une des villes pas loin. Je n'aimais pas les bourgeois. Ils se croyaient tout permis d'un coté, et se plaignaient d'injustices de l'autre. Ils s'enrichissaient sans rien faire, sans même devoir bouger ne serait-ce que le petit doigt. Moi, au moins, je m'occupais du duché. Eux, rien. Ils m'entouraient, ne me laissaient pas un instant de libre, me harcelaient. La preuve en était cette fille de bourgeois. Ce n’était pas sa faute, je voulais bien le croire, mais elle se trouvait au même endroit que moi en ce moment, ce qui confirmait bien mon agacement. Toutefois, son genre adoucissait un peu mes pensées. Puisque c'etait une femme, ce ne serait pas si grave. Elle n’était pas comme les hommes qui cherchaient à tout prix à me plaire, afin de se faire bien voir. De plus, le milieu dans lequel nous nous trouvions participait à l'innocence de la blonde. Ce n’était sûrement pas elle qui était venue me chercher, nue qui plus est, au bord de ce lac. Non que je n'aie pas eu l'occasion de me retrouver dans ce cas de figure, au contraire, bien des femmes venaient me proposer leurs services, toujours dans le même but d’être remarquées par ma personne. Mais cette fille avait l'air bien trop jeune, et bien trop naïve, en train de se baigner nue dans un lac au milieu de nulle part, pour avoir de telles intentions.

Elle ne m'avait sûrement pas vu. En effet, je m’étais allongé dans l'herbe, en haut du petit talus qui bordait le lac, et où l'herbe plus haute me cachait légèrement. De plus, mes habits se fondaient dans le décor, ce qui me rendait plutôt bien camouflé. J'avais laissée mon destrier brouter l'herbe du bord de l'eau, c'était lui qui avait attire l'attention de la jeune fille, et c'était la raison pour laquelle elle voulait regagner la terre ferme et se rhabiller. Je dévoilai mes dents dans un sourire. Je ne regardais plus que la tête se rapprocher en direction de la robe et des bas que j'avais vus posés sur l'herbe. Non, elle ne m'avait pas vu. Les traits de son visage commençaient à se préciser dans mon esprit lorsque mon destrier décida de bouger et de se poster devant elle, me cachant la magnifique vue que je me promettais. Je pestai dans ma tête. Stupide animal, il n'a rien compris à la vie ! Mais, comme s'il m'entendait, il se déplaça à nouveau. Je retirai mes jurons et mes insultes. Peut-être n’était-il pas si bête que ça, finalement. Lorsque je me concentrai à nouveau sur la jeune fille, elle était debout, nue, dégoulinant encore d'une eau limpide et brillant dans le soleil. Je la voyais de trois quarts, et ne pouvais en détacher mes yeux. Un corps tellement parfait qui se mouvait, là, devant mes yeux... Tellement proche ! Si j'avais voulu, j'aurais pu sauter sur mes pieds puis m’élancer sur elle. Elle n'aurait eu le temps de rien faire, serait peut-être même tombée sous l'impact de mon corps sur le sien, tombée a la renverse dans l'herbe. Nous aurions pu rester allongées jusqu'au coucher du soleil, j'aurais pu la ramener chez elle, ou au moins au bord de la foret, sur mon destrier... Non, je préférais la regarder s'habiller en hâte, enfiler ses bas et sa robe sur sa peau mouillée. Elle me rappelait quelqu'un. Je devais sûrement l'avoir vue quelque part dans mon château, en compagnie de son père sans doute, qui devait être un des bourgeois qui me suivaient...

Un éclair de lumière me fit fermer les yeux une fraction de seconde. Lorsque je les rouvris, je cherchai d’où il provenait, et aperçus une bague vert émeraude au doigt de la fille qui défaisait son chignon. Ces cheveux... Cette bague... Ce corps... Si beaux, et si familiers. Non, c'est impossible ! Émeraude ? La fille Bennet ? N'était-elle pas morte ? Se cachait-elle dans cette foret, depuis tout ce temps ? Je n'en croyais pas mes yeux. Ce n’était pas la fille d'un bourgeois, mais d'un comte ! Comment avais-je pu ne pas la reconnaître tout de suite ? Tout, dans ce lieu, aurait du me la rappeler ! Je n'en revenais pas. Il fallait que je m'en assure. Je me levai sans bruit. Je m'approchai de la jeune fille, par derrière. Lentement, mesurant tous mes mouvements, ne la quittant pas du regard. Plus je m’avançais, plus cela m’était évident. Je reconnaissais même cette odeur qu'elle avait. Elle n'avait pas changé. Elle était toujours aussi belle, toujours aussi digne. Tout à coup, elle s'immobilise totalement, comme aux aguets. Alors, je sais qu'elle m'a perçu. Que va-t-elle faire ? Avec stupeur, je vois qu'elle remonte sa robe. Puis, sans que je ne comprenne quoi que ce soit - bien que j'en aie une petite idée - je me retrouve face à face avec, en effet, Emeraude Bennet, qui pointe un couteau en direction de ma gorge.

- Vous...

Ses yeux se dilatent, ses lèvres s'entrouvrent. Elle m'a reconnu. Je passe de son visage, au couteau, puis à nouveau au visage. Elle est au bord de la terreur, la pointe de son couteau tremble imperceptiblement. Son souffle s’accélère. Je fronce les sourcils, lève la main gauche et écarte le couteau doucement. Je ne la connais pas.

- Du calme, Mademoiselle. J’espère que vous ne me prenez pas pour un bandit, tout de même.
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