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 L'approche de la mort d'un roi

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Gabriel Turner
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Gabriel Turner

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MessageSujet: L'approche de la mort d'un roi   L'approche de la mort d'un roi EmptyMer 26 Mar - 14:15

L'approche de la mort d'un roi Icone_24 L'approche de la mort d'un roi Icone_12 L'approche de la mort d'un roi Icone_13
La famille est notre bien le plus précieux.

Allongé dans mon lit en train de lancer une pièce puis la rattraper, encore et encore, je me remémore la conversation que j’ai eue à la forêt avec Morgane. Ma sœur s’est résolue de retourner à Camelot pour jouer les infiltrées, mais je sais que son côté impulsif la poussera à éliminer Uther elle-même tôt ou tard. Je n’avais pas prévu la mort du roi pour tout de suite, il me fallait encore finaliser certains aspects qui prendraient certainement des semaines, si ce n’est des mois, pour être terminés. Pourtant je sais que Morgane n’attendra pas éternellement, et si je veux éviter un quelconque combat entre ma sœur et cet homme, je dois agir le plus rapidement possible. Cette semaine, et pas plus tard. Je me remémore également les mots qu’a portés ma sœur à l’encontre d’Arthur, persuadée qu’il fera un meilleur roi que son père et que nous pourrions le convaincre de faire accepter la magie au royaume. Je n’ai rien dit à ma sœur pour ne pas la démoraliser, ou plutôt pour ne pas qu’elle se révolte contre moi, mais dès que l’occasion se présentera, je me ferais un plaisir à achever le fils. Arthur ne sera pas différent, c’est une certitude, il pourchassera les magiciens tout autant que l’aura fait son père avant lui lorsqu’il découvrira que c’est justement un magicien qui l’aura assassiné. Et quand bien même Arthur serait différent, je l’éliminerai quand même, la famille Pendragon ne doit plus exister, ils doivent tous être oubliés. Toujours allongé dans mon lit, les premiers rayons de soleil se répercutant sur mon visage, je lance une dernière fois la pièce en l’air.

- Pile j’attends, face j’agis aujourd’hui.

Quoi de mieux que le hasard pour décider de nos destins. Je rattrape la pièce, ferme les yeux un instant puis la retourne contre mon autre main. Je lève doucement la main qui me cache le résultat mais ne réagit pas vraiment lorsque je le vois. Finalement, je me rends compte que le tuer aujourd’hui ou demain m’importe peu, mais je suppose que vous voulez tout de même connaître le résultat. Face, j’assassine Uther Pendragon aujourd’hui.

***

Ne me demandez pas si je suis prêt ou non à aller m’infiltrer dans le royaume ennemi pour éliminer leur roi. On n’est jamais tout à fait prêt pour ce genre de mission, il y a toujours un risque que notre plan ne se déroule pas entièrement comme on l’aurait prévu. Il y a même un risque que ce soit moi qui perde la vie ce soir. Mais qu’importe, à quoi bon perdre plus de temps. Béatrix a crée avec sa magie une potion pour moi, qui me sera bien utile une fois introduit dans le château. En revanche je ne devrais pas être long, car les effets de cette potion ont une durée limitée. J’agis de nuit, car nous savons tous que l’obscurité est le meilleur allié des assassins. Je parviens à m’infiltrer jusqu’aux cuisines sans me faire repérer. Je vous rassure, je ne suis pas venu ici pour m’empiffrer, il se trouve que je suis très bien nourri dans mon royaume.

- Eliona, n’oublie pas d’apporter ces plateaux aux gardes de prison après avoir servie la table du roi, hier ils se sont impatientés les pauvres garçons !

- Oui madame, je n’oublierai plus.


Parfait, exactement ce que je voulais, à croire que la chance est de mon côté pour une fois. J’attends que cette fameuse Eliona s’en va rapporter les quelques plateaux dans la salle à manger royale, pour me rapprocher discrètement des plateaux des gardes de prison. Quoi ? Vous avez vraiment cru que j’allais empoissonner le roi ? Certes ça aurait pu être faisable, mais dans  ce cas j’aurais empoissonné ma sœur avec, et après tout, l’empoisonnement serait accorder un sort bien trop gentil pour cet homme. Je veux un combat en face à face. Dans ce cas, vous vous demandez surement : pourquoi m’en prendre aux pauvres gardes de prison ? Rassurez-vous, je ne compte pas les tuer, j’ai trop besoin de leur alerte pour ça. Ce que je glisse dans leur plateau n’a rien d’un poison, du moins pas un poison au sens propre du terme. Il s’agit en réalité d’un puissant… Laxatif. Oui oui, je suis tout à fait sérieux, je compte bien créer le trouble à l’aide de ce précieux purgatif. Pour atteindre le roi sans trop de difficultés j’aurais besoin d’une bonne diversion, et quoi de mieux pour ça que de semer une pagaille ingérable au sein du royaume. Lorsque la jeune Eliona revient, je décide de me présenter à elle, profitant d’être seul à seul avec cette jeune femme pour ne pas attirer l’attention.

- Monsieur... Puis-je vous être utile ?

Mh une fille gentille et bien naïve, rien de plus simple pour obtenir ce que je veux. Je me mets dans la peau d’un homme complètement ivre, un rôle que je sais bien jouer, je dois l’admettre.

- Je cherche une... Une bou... Une bouteille !

- Attendez ici, je vais vous rapporter de l’eau.

- Non non non... Je cherche une bouteille de... De Rhum !

- Navrée monsieur mais je ne pense pas qu’il soit sain de vous en donner une.

- Moi ? Mais moi je vais très... Très bien ma ptite dame.


Je m’avance vers elle, tanguant de droite à gauche et m’écroulant à moitié sur elle. Eliona me rattrape avec difficulté et m’installe gentiment sur une chaise à proximité.

- Attendez-moi sagement ici monsieur. Je dois apporter ces plateaux aux gardes de prison, sinon ils vont encore râler, ensuite je m’occupe de vous.

J’acquiesce à son ordre et cette petite s’en va apporter les plateaux comme elle me l’a dit. Brave gamine, je t’emmènerai bien loin d’ici pour te montrer ce qu’est la vraie vie, car il ne s’agit certainement pas de passer son temps aux cuisines et de nourrir de vulgaires hommes. Une fois qu’Eliona n’est plus dans mon champ de vision, je jette un coup d’œil vers ma main qui détient la clé des prisons. Toute les domestiques s’occupant des plateaux de prison en possède une au cas où cela leur serait utile, mais avec les gardes toujours présents, leur utilisation s’avère justement être assez rare, alors personne ne remarquera l’absence de cette clé avant de longues heures. Je disparais des cuisines à la recherche d’une bonne cachette, car je devrais attendre plusieurs longues minutes avant que ces laxatifs n’agissent sur les gardes. Je m’assois dans un coin sombre, réfléchissant longuement à la suite de mon plan. Je ne vais pas vous cacher que j’appréhende ce qui va suivre, jusqu’ici tout semblait bien simple, mais je sais que combattre Uther seul à seul s’avèrera compliqué. Je devrais seller toute les issues, et je sais que les portes ne tiendront pas indéfiniment. J’aurais donc un temps très limité pour arracher le dernier souffle du roi.


***


Les gardes se sont tous précipités vers les latrines, les prisonniers ont tous sans exception été libérés, qu’il s’agisse des simples voleurs aux assassins les plus violents. Un énorme désordre règne au plein cœur du royaume de Camelot, et le tocsin se met dès à présent à retentir. La plupart des chevaliers courent de droite à gauche afin de récupérer le plus de prisonniers possible. Personne n’est apte à se demander comment tout ceci a bien pu se produire, l’objectif premier est d’enfermer ces prisonniers à double tour dans leurs cachots avant qu’ils ne s’en prennent à d’autres innocents. J’ai déjà avalé la totalité de la potion offerte par Béatrix, et me voilà volant entre tous ces hommes, libre et serein, et personne ne fait attention à moi. Personne ne remarque que ce corbeau noir volant entre eux est en réalité le magicien ayant causé tant de tourments à ce royaume. J’ai toujours voulu connaître cette sensation, voler où je le souhaite, être libre même parmi mes ennemis, et aujourd’hui Béatrix m’a offert cette fabuleuse occasion. Mon parcours s’arrête sur le rebord d’une fenêtre ouverte de la suite royale, c’est-à-dire au niveau des appartements du roi lui-même. Uther est en train de se vêtir pour rejoindre ses hommes sur le champ d’action, mais il ne me remarque pas encore. J’attire son attention à travers un simple croassement et celui-ci tourne immédiatement son regard vers moi. Il tente de me faire partir en faisant des mouvements brusques devant moi, mais au lieu de m’enfuir comme il l’aurait souhaité, je m’infiltre dans cette chambre luxueuse et tourne autour de lui. L’image parfaite d’un animal tournant autour de sa proie. Je reprends ma forme initiale dans un élan de fumée tout en faisant claquer violemment les portes afin de verrouiller toutes les issues à l’aide de la magie.


- Bonsoir, Uther Pendragon. Heureux de me revoir ?

Uther pose un regard presque pétrifié sur moi. A-t-il peur d’avoir en face de lui un magicien ? Ou m’a-t-il tout simplement reconnu ? Je parierai plutôt sur l’option numéro une, Uther doit sans doute penser que le fameux frère de Morgane est décédé depuis longtemps, alors il ne me reconnaitra pas. Je fais quelques pas de gauche à droite, gardant tout de même une certaine proximité, sait-on jamais si cet homme est impulsif. Uther ne me quitte pas un instant du regard, avec une idée fixe en tête, éliminer un magicien de plus.

- Nous revoilà enfin face à face, vous et moi, deux ennemis de toujours. Et je serais incapable de décrire quelle sensation cela me procure... J’attends ce moment depuis tant d’années.

Un léger rire s’échappe de mes lèvres, et je m’arrête de nouveau face à mon ennemi. Nous y voilà enfin, à ce fameux moment fatidique, et pourtant je ne me sens pas encore soulagé, au contraire, j’ai cette sensation étrange. Plus les secondes s’écoulent, et plus ma haine grandit, son simple regard me met dans un état indescriptible. Je me sentirais mieux qu’après avoir arraché son cœur, si tant est qu’il en possède réellement un. Je suis surtout en colère du fait qu’il ait oublié mon visage, alors que mon regard n’a pas changé depuis toutes ces années.

- Allons Sire, faites un effort, vous connaissez très bien ma famille. Mon père vous a sauvé la vie à de nombreuses reprises, et vous élevez ma sœur. Enfin trouvé ?

Bien sûr qu’il a enfin trouvé qui je suis, l’expression de son regard a littéralement changé en l’espace d’une simple seconde. Et oui Uther, c’est bien moi, Gabriel Turner, le fils banni que tu as pourchassé et tenté de tuer. Alors Sire, quel effet cela vous procure de me retrouver enfin ? Je me saisis de mon épée et pointe le bout de ma lame vers celui-ci.

- Prenez votre arme. Je veux un combat à la loyale, sans aucun usage de la magie. Juste votre lame contre la mienne.
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MessageSujet: Re: L'approche de la mort d'un roi   L'approche de la mort d'un roi EmptyMer 26 Mar - 17:51

Le bruit du tocsin qui parvient à mes oreilles fait naître en moi un frisson de colère. Je déteste le désordre dans mon royaume, qui plus est lorsque le problème vient de l’intérieur. Je me retire tranquillement dans mes appartements, juste après avoir terminé de dîner avec Arthur et Morgane. Cette dernière est décidément bien silencieuse à mon égard depuis quelques jours. Sa récente capture par mon ennemi y être peut-être pour quelque chose. Peut-être que je ne lui accorde pas assez de temps non plus. Ces derniers mois, les affaires du royaume me prennent beaucoup de temps. Avec nos ennemis qui tentent de traverser la frontière, j’ai multiplié les exécutions afin que cela leur serve de leçon. Cela a eu pour effet de les arrêter, néanmoins, les plus téméraires continuent de tenter leur chance. Qu’ils essaient… Ma joie n’en sera que plus grande une fois qu’ils finiront sur le bûcher. Jamais Camelot ne tombera entre les mains de nos ennemis, pas tant que je serai vivant.

Je n’ai même pas le temps de défaire mon armure que l’un des gardes vient m’annoncer que tous les prisonniers se sont échappés de leur cellule. Est-ce donc pour cela que je paie les gardiens ? Le petit malin qui s’est amusé à semer le chaos dans mon château va amèrement le regretter. Heureusement que je ne perds pas de temps à faire exécuter les plus dangereux de mes prisonniers. J’enfile à nouveau mon armure, je saisis mon épée, mais juste avant de sortir j’aperçois un corbeau se poser sur ma fenêtre et se mettre à croasser. Je tente de le faire partir sans avoir plus de temps à lui accorder, mais voilà que celui-ci s’infiltre dans mes appartements et se met à virevolter autour de moi. Que lui arrive-t-il à cet oiseau de mauvaise augure ? Est-ce la lame de mon épée qu’il est venu chercher ? J’aurais dû me douter que tout cela cachait autre chose. Je vois soudain l’oiseau se changer en être humain. Un regard de dégoût passe alors dans mes yeux. Un magicien... les créatures que je déteste le plus en ce bas monde. Celui-ci me salue. Son visage ne m’est pourtant pas familier.

- Nous revoilà enfin face à face, vous et moi, deux ennemis de toujours. Et je serais incapable de décrire quelle sensation cela me procure... J’attends ce moment depuis tant d’années.

Mon regard se fait interrogateur. Je ne crois pas avoir souvenir d’avoir affronté un magicien en ayant omis de lui arracher la vie.

- Je n’ai pas souvenir de vous avoir rencontré par le passé. Avant de vous tuer sur le champ, veuillez donc me rafraichir ma mémoire. Vous aurais-je causé quelque tort que ce soit ?

Le magicien se met à rire, tandis que je reste de marbre. Je suis serein. Les magiciens ne m’effraient pas, ils me répugnent. Un royaume ne se gagne pas par la peur, il se conquiert par la force. Qu’y a-t-il donc de si drôle ? Voilà qu’à présent, c’est avec haine qu’il se met à m’observer. Le fait que je ne me souvienne pas de lui y est peut-être pour quelque chose.

- Allons Sire, faites un effort, vous connaissez très bien ma famille. Mon père vous a sauvé la vie à de nombreuses reprises, et vous élevez ma sœur. Enfin trouvé ?

Mon regard sans expression laisse aussitôt place à un regard de surprise, tandis que je me mets à observer de beaucoup plus près le magicien qui se tient face à moi. Se pourrait-il réellement que ce soit ce garçon ? Il avait donc survécu ? Soit... J’aurais désormais la certitude d’avoir bel et bien éliminé la dernière menace qui pèse sur ma relation avec Morgane.

- Gabriel Turner... Ainsi tu es en vie. Tu n’aurais jamais dû revenir à Camelot, petit. Tu aurais dû savoir que jamais je ne t’aurais laissé t’en sortir vivant si j’avais appris que le froid et la peste ne t’avaient pas tué. Tu es une menace pour ce royaume. Je ne te laisserai pas mettre en péril ce que j’ai mis si longtemps à construire.

Je me félicitai intérieurement d’avoir permis à Morgane d’oublier cet être abject. Si je redoutais que le frère finisse un jour par revenir dans le but de récupérer sa sœur, je sais à présent qu’il n’en sera rien, car je le tuerai, ici et maintenant.

- Prenez votre arme. Je veux un combat à la loyale, sans aucun usage de la magie. Juste votre lame contre la mienne.

C’est presque trop facile. Si ce serpent s’en tient réellement à ses paroles, je serai déjà reparti mettre de l’ordre dans les cachots d’ici les cinq prochaines minutes. Mais je ne crois pas un traître mot de ce qui sort de la bouche des magiciens. Je l'observe, tentant de deviner les émotions qui le parcourent à cet instant. Est-il serein ? A-t-il peur ? Si ce n’est pas le cas, il n'est rien de plus qu’un petit téméraire dont la valeur de la vie importe peu. De toute façon, il peut déjà commencer à prier ses dieux, c’est la dernière occasion que je lui offre. Je tire mon épée de son fourreau et fait face au magicien.

- Ne me parle pas de loyauté. Les créatures comme vous en sont dépourvues. Je jetterai ta carcasse à côté de celle de ton père, avec ou sans tes tours de passe-passe.

Le mépris que j’ai à l’égard des magiciens se fait ressentir à chacune des paroles que je prononce. J’ai peut-être offensé le magicien, je n’en ai que faire. Allez viens mon garçon, approche. Je t’attends !
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Gabriel Turner
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MessageSujet: Re: L'approche de la mort d'un roi   L'approche de la mort d'un roi EmptyMer 26 Mar - 20:20

L'approche de la mort d'un roi Icone_25 L'approche de la mort d'un roi Icone_27 L'approche de la mort d'un roi Icone_28
Un seul vivra. Faisons place à l'ultime combat.

C’est tragique de voir à quel point un seul homme est capable de changer une vie. Transformer une âme toute entière pour la rendre d’une noirceur extrême. Je ne voulais pas avoir cette vie, je ne voulais pas être cet homme là. Petit je m’imaginais déjà chevalier de Camelot, œuvrant pour faire régner le bien, enchainant victoire sur victoire. J’aurais été admiré et récompensé. J’aurais pu offrir ma vie pour protéger celle de mon roi. A cette époque j’étais encore bien trop naïf. A quoi bon se battre pour la survie des autres ? Se battre pour soi est déjà un dur combat, surtout lorsque l’on est magicien. J’ai changé à cause d’un homme, et même si beaucoup ne m’apprécient pas, qu’importe, j’aime ma vie actuelle. Et je l’aimerais encore plus lorsqu’Uther Pendragon sera mort.

- Gabriel Turner... Ainsi tu es en vie. Tu n’aurais jamais dû revenir à Camelot, petit. Tu aurais dû savoir que jamais je ne t’aurais laissé t’en sortir vivant si j’avais appris que le froid et la peste ne t’avaient pas tué. Tu es une menace pour ce royaume. Je ne te laisserai pas mettre en péril ce que j’ai mis si longtemps à construire.

C’est que cet homme a beaucoup d’humour. Plus les mots sortent de sa bouche, et plus mon envie de me jeter sur lui pour lui planter ma lame dans son cœur m’envahit. Mais que crois-tu, misérable roi ? Que j’entrerai dans ton petit jeu malsain ? Non, bien sur que non, pour qui me prends-tu ? Je ne suis pas naïf au point de me laisser contrôler par mon impulsivité afin de me jeter bêtement sur toi pour que tu puisses prendre le dessus. Non Uther, je ne serais pas cet ennemi là, je vaux bien mieux que ça.

- Oh mais je ne suis plus le "petit" que vous avez connu. En revanche vous, vous êtes restez le même homme. Je sais qui vous êtes et comment vous agissez, alors pesez bien vos mots car j’ai un avantage considérable sur vous.

Toi qui es roi, tu dois pourtant bien le savoir. La connaissance est notre plus grande force et il se trouve que je te connais parfaitement bien. Mais soit, puisque tu veux jouer sur la provocation alors jouons. Je suis aussi très doué pour ça. Tu sors ton épée pour la tendre vers moi, me prouvant ainsi que tu es prêt à te battre. Prêt à connaître la douceur de la mort.

- Ne me parle pas de loyauté. Les créatures comme vous en sont dépourvues. Je jetterai ta carcasse à côté de celle de ton père, avec ou sans tes tours de passe-passe.

- Faites moi plaisir, ne me comparez pas à votre personne, moi je n’ai rien d’un traitre et je sais respecter ma parole. Mon père vous a sauvé la vie, je me ferais un plaisir de vous l’arracher.


Tu n’aurais jamais du parler de mon père ainsi, toi le lâche qui l’a condamné à mort alors que tu ne serais plus de ce monde depuis de nombreuses années sans lui. Tu n’as aucune reconnaissance. Tu n’as aucune pitié. Aucun cœur. Alors oui je respecterai ma promesse, car je tiens à te vaincre comme un homme, et non comme un lâche qui use de sa magie pour remporter la victoire. Je me suis entrainé toutes ces années Uther, j’ai appris absolument tout ce qu’on enseigne aux chevaliers rien que pour te vaincre de manière loyale. Pour que tu saches que je n’ai pas besoin d’être cette créature qui te repousses tant pour t’achever. Je donne le premier coup et tu parviens à le parer. Seul le bruit de nos lames s’entrechoquant vient briser le lourd silence qui règne dans ce lieu. Je ne sais combien de temps exactement dure ce combat, sans doute de longues minutes, et pourtant le temps semble s’écouler à une vitesse fulgurante. Aucun de nous ne parvient à prendre l’avantage sur l’autre. Aucun ne semble blessé ni même fatigué et pourtant nous faisons cette courte pause, sachant que les mots sont parfois plus traitres que les attaques.

- Vous me dites représenter une menace pour ce royaume ? Mais cette menace, c’est vous-même qui l’avez fabriqué.

Nos attaques sont cette fois plus lentes et moins nombreuses, de quoi nous laisser placer quelques mots tout en combattant.

- Admirez-moi, Uther Pendragon, observez bien l’assassin cruel que vous avez face à vous, car je suis votre propre création. Je suis devenu cet homme fort et avide de vengeance, cet homme désespérément craint de tous. Vous avez installé la haine dans le cœur des magiciens, vous avez réduit à néant tout nos espoirs. Finalement, vous êtes le seul monstre ici, le seul qui mérite de mourir, et je me ferais un plaisir de vous abattre ce soir.

Je mets dans chaque coup plus de rage et de férocité. Je veux voir ton sang couler. Je veux te voir m’implorer. Je veux que tes larmes inondent le sol. Et je veux que ton corps repose sans vie dans tes propres appartements. Aucun de nous ne relâche la pression, en revanche tu perds un instant ton équilibre en reculant sur un objet tombé par terre, et je parviens enfin à te blesser. Ton bras laisse s’écouler plusieurs gouttes de sang, et j’esquisse un large sourire à cette simple vue. Tu vois, Uther Pendragon, toi qui te prends pour un guerrier imbattable, je suis parvenu à faire couler ton sang en premier, et cela sans même avoir à user de ma magie.

- Fatigué Sire ? J’espère que votre fils aura plus d’endurance lorsque je reviendrais pour l’achever.

Toujours une petite pointe de provocation avant l’exécution finale. Tu ne mérites pas de vivre une seconde de plus, et même si j’aurais préféré que ta mort soit longue et douloureuse, à quoi bon me donner cette peine alors qu’Arthur fera un tout aussi bon cobaye. Je m’apprête donc à planter ma lame droit dans ton cœur, mais il semble que tu n’aies pas encore dit ton dernier mot.
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MessageSujet: Re: L'approche de la mort d'un roi   L'approche de la mort d'un roi EmptyJeu 27 Mar - 8:12

Notre combat commence enfin. Aujourd'hui, je vais éliminer le dernier traître de la famille Turner. Katherine, je me demande encore pourquoi tu as choisi d'épouser cet homme... Ta fille te ressemble tellement aujourd'hui. J'ai pu la sauver des griffes de ces traîtres, et pour toi je vais continuer de préserver sa vie, même si pour cela il me faudra tuer l'un de tes enfants. J'espère que tu me pardonneras.

Le magicien pense avoir un avantage sur moi. Parce qu'il connaît ma façon de gouverner ? Ma façon de me battre à l'épée ? Soit. Profite donc de cet avantage, ce n'est pas ce qui m'empêchera de te nuire. Il me reste bien des atouts dont je suis certain que tu ignores encore l'existence. Les minutes s'écoulent, et il ne tombe toujours pas. Contrairement à ce que je pensais, ce misérable se défend bien. Les dieux ont donc décidé de me mettre à l'épreuve aujourd'hui. Il se met à me rappeler avec fierté que son père m'a jadis sauvé la vie sur le champ de bataille. J'ai toujours pensé qu'il ne s'agissait que d'une ruse destinée à faire baisser ma vigilance et permettre ainsi à des créatures comme lui de pouvoir infiltrer ma cour. C'est ce qu'il s'est passé. Voilà pourquoi il ne faut pas se laisser aveugler par ce que l'on ressent. Personne n'est véritablement digne de confiance... personne lorsque l'on dirige un royaume. C'est parfois de nos plus proches alliés dont il faut se méfier, comme j'aurais dû le faire avec ton père.


- Les ruses d'un traître pour tenter de prendre le pouvoir ne m'atteignent nullement. Si j'avais su ce que ton père était vraiment à l'époque, je l'aurais tué comme les autres sur le champ de bataille, j'aurais ainsi pu préserver l'âme de Katherine. Votre magie, je sais que c'est cela qui l'a tuée !

Je suis définitivement sourd et aveugle sur tout ce qui touche de près ou de loin à la magie. On me le repproche souvent, mais je sais que ce monde n'a pas besoin de magie. Elle est mauvaise, elle doit être éradiquée de ce monde. Ce garçon n'a pas l'air d'apprécier que je parle ainsi de ses parents. Mais le simple fait de croiser son regard me fait malgré moi penser à sa mère. Je ne dois pourtant pas perdre ma concentration.

- Admirez-moi, Uther Pendragon, observez bien l’assassin cruel que vous avez face à vous, car je suis votre propre création. Je suis devenu cet homme fort et avide de vengeance, cet homme désespérément craint de tous. Vous avez installé la haine dans le cœur des magiciens, vous avez réduit à néant tout nos espoirs. Finalement, vous êtes le seul monstre ici, le seul qui mérite de mourir, et je me ferais un plaisir de vous abattre ce soir.

C'est cela... un assassin... Il le clame lui-même haut et fort. Il n'y à donc pas à hésiter.

- Il n'y a aucun espoir pour les êtres comme vous. Je vous éradiquerai jusqu'à mon dernier souffle, et mon fils continuera de le faire après moi. Vous finirez par retourner dans l'Enfer dont vous vous êtes échappés.

Notre combat se poursuit, mais voilà qu'un objet sur le sol se met en travers de ma route et me fait provisoirement perdre l'équilibre. Ces serviteurs... Incapables de nettoyer une chambre convenablement. Le garçon en profite alors pour me blesser. Une grimace se forme sur mon visage. Je ne suis plus aussi jeune et vigoureux que par le passé, et mes blessures me font bien davantage souffrir aujourd'hui. Le petit en profite pour me narguer.

- Fatigué Sire ? J’espère que votre fils aura plus d’endurance lorsque je reviendrais pour l’achever.

J'observe mon bras quelques secondes et analyse rapidement la situation. Mon bras m'est désormais douloureux et il va m'être plus difficile de combattre. Si je ne donne pas tout dans ce combat, je vais sans nul doute y laisser la vie. Le garçon a bien préparé sa vengeance... Mais je ne laisserai personne menacer la vie de mon fils impunément. Je sais qu'il est une véritable menace pour Arthur. J'attends le moment le plus opportun et je le vois lever son épée, prêt à m'assenner le coup de grâce. Il est hors de question que je permette à un magicien de m'ôter la vie. Je lève mon bras endolori pour parer son attaque et me relève immédiatement, avant de tirer une deuxième épée avec mon autre main. Je suis désormais armé de deux épées, une dans chaque main. La deuxième va ainsi me permettre de venir en aide à la première et soutenir mon bras bléssé. Je parie que tu ne t'attendais pas à cela, mais fort heureusement pour moi, je maîtrise l'art du maniement de l'épée des deux mains. Cela faisait des années que je n'avais pas eu besoin d'avoir recours à ce stratagème, mais je dois bien le reconnaître, il fait partie des adversaires les plus puissants qu'il m'ait été donné d'affronter jusqu'a présent. Sa façon de se battre révèle de longues années d'entrainement. Ses mouvements sont presques parfaits, et sa défense est aussi solide qu'une carapace. Il va pourtant me falloir la percer si je veux remporter ce combat.

Notre combat reprend. Mes coups se font désormais plus précis,  plus secs, plus violents. Je ne veux plus laisser le temps à mon adversaire de prendre le dessus sur moi, et je dois l'achever avant que l'épuisement vienne engourdir mon corps, sinon il sera trop tard. Dans un ultime effort, je parviens à combiner une tactique à l'aide de mes épées et je parviens dans un même temps à bloquer la sienne avec l'une de mes deux épées, tandis que la seconde, portée par mon bras endolori, vient transpercer son épaule. Cette fois l'avantage est à moi. Il ne pourra plus combattre avec cette main. Et je ne peux le permettre de le laisser se relever à nouveau. Je dois l'achever... ici et maintenant.


- Gabriel Turner... Je te condamne à mort, pour usage de sorcellerie à l'intérieur de mon royaume, et pour avoir ouvertement attenté à la vie du roi.

Je lève mon épée, prêt à lui arracher la vie comme il s'apprêtait à le faire quelques instants plus tôt avec la mienne. C'est alors que la voix d'une personne que je connais très bien et que je ne pensais pas se trouver dans cette pièce se fait entendre...
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Morgane le Fay
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MessageSujet: Re: L'approche de la mort d'un roi   L'approche de la mort d'un roi EmptyLun 31 Mar - 8:45

Des bruits de pas se pressaient dans tous les sens. Une véritable pagaille régnait dans le château ce soir. Un sourire se dessina sur les lèvres de Morgane. C'était sans nul doute l'oeuvre de Gabriel. Décidément, il savait faire ses entrées. La jeune femme entendait le va et vient des gardes et des chevaliers, qui se munissaient d'armes et partaient à la recherche des prisonniers évadés. L'un des chevaliers s'était arrêté devant sa chambre afin de lui recommander de verrouiller la porte de ses appartements. Ne vous en faites pas chevalier... elle n'avait pas l'intention de venir en aide aux gardes ou aux chevaliers ce soir. De toute façon, on le lui interdisait depuis qu'elle était devenue la pupille du roi. Non pas qu'elle écoutait habituellement, mais ce soir, pour une fois, elle allait respecter les règles... elle allait le faire pour Gabriel.

Les minutes s'écoulaient tandis qu'elle restait assise sur sa chaise afin de s'empêcher de faire les cent pas dans ses appartements. Elle réflechissait à toutes les choses qui s'étaient déroulées dans cette partie du château depuis qu'elle y vivait. C'est ici que ses pouvoirs s'étaient manifestés la premiere fois. C'est également ici qu'elle avait fait la rencontre de Lug et Béatrix. Qui aurait pu prévoir que c'est finalement avec deux ennemis de Camelot, en plus de son frère, qu'elle avait décidé de s'allier. Comme quoi la vie réserve bien des surprises. Si elle en avait la possibilité, c'est avec eux que Morgane quitterait Camelot sur le champ.

Depuis son retour au château, la jeune femme s'était au départ montrée un peu plus distante avec le reste des habitants. Mais elle ne voulait pas attirer l'attention d'Uther, alors elle prétexta une certaine fatigue due à son enlèvement quelque peu mouvementé, puis elle refit de nouveau surface à la cour, comme si rien ne s'était passé. Elle évitait cependant Uther dès qu'elle le pouvait, car la simple vue de cet homme la répugnait désormais. Les occasions qu'elle avait de l'éliminer étaient tellement nombreuses qu'elle préférait s'abstenir de le voir afin de ne pas penser à la flèche qui pourrait venir se planter dans sa poitrine, à la chute qu'il pourrait faire accidentellement du haut de ses appartements, au feu qui pourrait malencontreusement se déclencher pendant son sommeil... Morgane restait cependant très proche d'Arthur, ce qui n'était pas plus mal car c'était suffisant pour apaiser les craintes d'Uther à son sujet. Elle ne pouvait se résoudre à accepter qu'Arthur commette les mêmes erreurs que son père, et quoi qu'on en dise, il restait tout de même comme un frère pour elle. Il pourrait être un bien meilleur roi que lui, elle en était sûre, car c'est uniquement à cause de la haine d'Uther envers les magiciens qu'il fait de même. Alors Morgane se laissait amener à penser qu'il y avait peut-être de l'espoir pour lui, autrement Camelot n'aurait absolument plus rien à lui apporter.

Le temps commençait à se faire long, et toujours aucun signe de Gabriel. Avait-il réussi ? Elle l'ignorait, mais un bruit attira son attention, celui du fracas de deux épées l'une contre l'autre. Un combat avait lieu, tout près d'ici, et elle savait qui en étaient les auteurs. Leur bruit allait finir par attirer l'attention. Morgane sortit de ses appartements et s'avança dans le couloir qui menait aux appartements d'Uther, lorsqu'elle entendit les pas d'une dizaine de gardes qui avançaient dans sa direction. Elle sortit un poignard de sa poche, et fit une légère entaille à son bras, afin de recouvrir le poignard de sang. Elle s'avança alors vers les gardes, en courant.


- Vite ! De ce côté ! Il y a l'un des prisonniers qui essaie d'atteindre le roi ! Il est armé et il sait bien se battre ! Sûrement l'un des assassins de Geoffroy qui s'est infiltré ici en profitant du chaos qui règne ! Je vous accompagne !

- Non ! Restez-ici Dame Morgane et retournez vous mettre en sécurité dans vos appartements. Nous allons nous occuper de lui.

Ils repartirent aussi vite qu'ils étaient arrivés, à la poursuite de cet assassin mystérieux. Satisfaite, Morgane s'apprêta à repartir vers sa chambre, lorsqu'une douleur traversa sa poitrine. La jeune femme posa une main contre son coeur, le souffle coupé, et pendant un instant, ses yeux virent ce que voyaient ceux de Gabriel... Uther, une épée à la main, recouverte de sang... le sang de son frère. Non... Il était hors de question que ce monstre lui arrache le dernier être encore vivant de sa famille. La jeune femme se prêcipita dans les appartements d'Uther aussi vite que ses jambes le lui permirent, et le vit alors, son épée levée vers Gabriel qui avait posé un genou à terre à cause de la blessure qu'il avait reçue à l'épaule.

- Gabriel Turner... Je te condamne à mort, pour usage de sorcellerie à l'intérieur de mon royaume, et pour avoir ouvertement attenté à la vie du roi.

Comment osait-il répéter les mots qu'il avait prononcés le jour de la mort de son père. Son instinct protecteur prit immédiatement le dessus, sans même savoir si Gabriel avait les moyens de s'en sortir ou non. Il n'y avait plus qu'une chose qui comptait à présent, c'était lui.

- NOOON !!!!

Le roi stoppa son geste en reconnaissant sa voix et tourna la tête dans sa direction tandis qu'elle s'interposa entre lui et son frère, faisant face au roi, son poignard toujours en main. Elle planta son regard dans le sien, sachant parfaitement ce qu'elle faisait.

- Avant que vous ne l'éliminiez, j'ai besoin de savoir... Pourquoi m'avoir caché la vérité à son sujet ? Pourquoi avoir refusé de me parler de mon frère ? Et pourquoi m'avoir dissimulé la vérité sur la mort de mon père ? L'avez-vous réellement executé ?

Cette conversation, elle l'attendait depuis le jour où Gabriel lui avait fait découvrir la vérité. Mais elle avait prononcé ces mots de façon à ce que Uther pense qu'elle cherchait simplement des réponses. Elle voulait entendre ces mots de la bouche d'Uther, savoir ce qu'il avait à dire pour tenter de justifier les atrocités qu'il avait commises envers sa famille. Elle vit à son regard qu'il ne s'attendait pas du tout à ce qu'elle découvre la vérité, et qu'il pensait enterrer cette vérité avec Gabriel. Malheureusement pour lui, ça n'allait pas être le cas.
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MessageSujet: Re: L'approche de la mort d'un roi   L'approche de la mort d'un roi EmptyLun 31 Mar - 20:51

J’étais persuadé de mettre enfin un terme à cette éternelle guerre entre la famille Pendragon et la famille Turner en éliminant ce garçon. Il ne représente qu’une nuisance pour ce royaume, un danger à abattre le plus rapidement possible et je suis bien décidé à accomplir cet acte. Les magiciens doivent tous êtres tués, sans exception. Leur cœur est bien trop noir pour cette vie, et leur âme me supplie de les renvoyer en enfer, là où se trouve leur véritable place. Il me suffit simplement de l’achever, et je donnerais enfin à Gabriel cette paix qu’il clame tant, mais surtout la paix pour mon royaume. Blessé par mon épée et un genou au sol face à moi, c’est ainsi que je compte mettre un terme à sa vie. Je lève mon épée, prêt à lui arracher son dernier souffle.

- NOOON !!!!

Cette douce voix puis son corps tout entier intervient entre ma lame et Gabriel. Ne t’interposes pas devant ma lame Morgane, tu ne peux pas sauver un magicien, tu n’as même pas droit de le vouloir. Je baisse mon épée, pestant intérieurement de voir encore ce garçon vivant. Il devrait déjà être mort, transpercé droit au cœur par ma lame.

- Avant que vous ne l'éliminiez, j'ai besoin de savoir... Pourquoi m'avoir caché la vérité à son sujet ? Pourquoi avoir refusé de me parler de mon frère ? Et pourquoi m'avoir dissimulé la vérité sur la mort de mon père ? L'avez-vous réellement exécuté ?

Morgane connaît donc la vérité sur son passé... Voilà qui risque de me poser quelques problèmes, mais je sais toujours les surmonter. Tu te rallieras à ma cause Morgane, et si je dois te blesser dans ton orgueil en t’ouvrant les yeux sur la véritable nature de ton frère, alors qu’il en soit ainsi. Plus tard tu me remercieras de t’avoir protégé toutes ces années de ces créatures du diable.

- J’ai voulu te protéger de cette tragique vérité Morgane, il n’y a que ton bonheur qui compte réellement à mes yeux. Je ne voulais pas que tu perdes ton temps à rechercher un frère malsain. Ne vois-tu pas dans son jeu ? Ce démon cherche à te monter contre moi en utilisant ton point faible : la famille. Ne le laisse pas te manipuler uniquement parce que le même sang coule dans vos veines. Tu es la seule que j’ai pu protéger Morgane, la seule âme que Gabriel ne sois pas parvenu à atteindre. Même le destin de ton père, mon plus fidèle ami, m’a échappé. Je n’ai malheureusement rien pu faire pour le protéger de cet homme que tu défends ce soir.

Qui a dit qu’un roi devait toujours dire la vérité ? Peut-être dans un quelconque serment, mais lorsque cela concerne les magiciens, le mensonge est toujours un meilleur allié face à eux. Et ce soir je dois rallier Morgane à ma cause, quitte à mentir sur la véritable mort de son père, peu m’importe, elle n’accepterait pas la vérité et j’ai besoin de l’avoir à mes côtés.

- Ton frère est un assassin prêt à tout pour causer la perte de ce royaume. Il a le sang de nombreux innocents sur les mains, des chevaliers, des femmes et même des enfants ! Demande donc à ce pauvre Severan Vaughan de te raconter sa triste histoire à propos du massacre de sa famille. Il est le mal incarné, et nous ne vaudrions pas mieux que lui si nous le laissons repartir d’ici vivant.

Je m’avance lentement vers Morgane, mettant bien mes mains en évidence pour lui prouver que je ne commettrai pas le moindre acte violent à son égard. Je dois regagner sa confiance. Je dois la convaincre de dire adieu à son frère.

- Ta propre famille a été détruite par celui que tu protèges. La magie Morgane, c’est elle qui a volé la vie de ta pauvre mère. Quant à ton père… Après tout ce qu’il a voulu inculquer à cette famille, il n’a pas supporté la déchéance de ton frère. Il était prêt à tout pour le remettre sur le droit chemin, mais Gabriel est parvenu à l’atteindre en premier. Un homme si courageux et bienveillant… Il est devenu le reflet de ton frère, déchu à son tour et prêt à tout pour causer la chute du royaume. Je n’ai eu d’autres choix que de l’arrêter, et chaque jour je suis rongé par le remord. Je pensais être capable de le sauver, mais Gabriel avait déjà changé son âme à jamais.

Je fais une courte pause, laissant le temps à Morgane de pouvoir gérer ce surplus d’informations. Suis-je parvenu à la récupérer ? Je dois bien reconnaître que ce garçon m’aura posé beaucoup de problèmes en une si courte durée, mais je ne le laisserais pas s’échapper d’ici. Je lève de nouveau ma lame, attendant l’approbation de Morgane pour l’abattre droit sur le cœur de son frère et le mettre enfin hors d’état de nuire, définitivement.

- La vie de nombreux innocents dépend de cette décision Morgane. Ne fais pas la même erreur que ton père avant toi. Ne le laisse pas t’aveugler par toutes ses promesses.
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Gabriel Turner
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MessageSujet: Re: L'approche de la mort d'un roi   L'approche de la mort d'un roi EmptyLun 31 Mar - 23:42

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Les liens du sang sont les plus solides

Je suis parvenu à le blesser, lui, Uther Pendragon, mon plus grand ennemi à ce jour, et me voilà sur le point de le tuer. Mon épée est prête à transpercer son cœur, mais ce vieillard reprend le combat de plus belle, usant cette fois de la technique d’une épée dans chaque main. Il fallait que ce soit cette fichue méthode... Je dois bien reconnaître avoir séché ce dernier cours, pour un magicien combattre avec deux épées est tout bonnement impossible, il faut toujours conserver une main de libre pour pouvoir faire quelques petits tours. Quand bien même j’aurais été un élève assidu à ce cours, plus une seule épée de libre ne traine dans ses appartements, deux étant déjà un assez grand nombre pour une chambre. Je n’ai plus le temps de contre attaquer, je ne peux que parer chacun de ses coups, bloqué entre ces deux épées. Je pourrais utiliser la magie et le vaincre sur le champ... Mais non, apparemment mon égo semble avoir plus d’influence que ma propre survie. Je préfère encore mourir la tête haute que de vaincre mon ennemi lâchement. Je continue de parer ses coups, attendant de trouver une nouvelle faille pour l’atteindre. Je ne peux pas perdre. Pas face à cet homme. Je bloque de justesse sa première lame tandis que l’autre vient l’instant suivant me transpercer l’épaule. Uther est finalement parvenu à me toucher. Mon épée me glisse des mains, et je tombe un genou au sol sous l’effet de la douleur. Quelle humiliation je subis ce soir.

- Gabriel Turner... Je te condamne à mort, pour usage de sorcellerie à l'intérieur de mon royaume, et pour avoir ouvertement attenté à la vie du roi.

Je n’entends plus sa voix, je ne le vois même pas. Mon esprit fait barrage à cette situation, et le seul bruit que je perçois est un bourdonnement aigue, comme si un bombardement avait éclaté tout près de mon oreille. Morgane apparaît dans la pièce, se mettant au travers de ma mort, et c’est un long dialogue qui se déroule entre Uther et ma sœur. J’ai l’impression que tout est lointain, leurs corps, leurs voix, et pourtant tout est tellement net. Cet homme tente de monter ma sœur contre moi afin de ne pas avoir à culpabiliser en me donnant la mort. Je l’entends parler de ma famille, de moi qui suis un être déchue, de mes deux parents morts par ma faute, et même du massacre de la famille Vaughan. Il me fait paraître comme un monstre auprès de ma sœur, et aucun mot de parvient à sortir de mes lèvres pour prendre ma propre défense, comme ci j’étais déjà mort. Mon regard est vide de sens et c’est toujours un genou posé au sol que j’attends patiemment. Mais attendre quoi ? C’est une très bonne question. Peut-être la mort, peut-être l’espoir.

*"J'ai vécu tout ce temps aux côtés d'un monstre... Il doit payer pour tout le mal qu'il a fait."*

La voix de Morgane résonne alors dans ma tête, me rappelant dans quel camp elle appartient réellement. Je me souviens parfaitement de la réaction de Morgane lorsqu’elle a découvert la vérité à propos d’Uther. Son regard était si haineux, elle voulait sa mort plus que tout, et rien ne semblait pouvoir lui barrer la route pour attenter à sa vie. Je me souviens alors pourquoi j’ai décidé d’être ici ce soir et pas une autre nuit. Parce que je ne veux pas que Morgane connaisse le même destin que moi. Uther a bien raison lorsqu’il parle de déchéance. Ma haine a pervertit mon cœur et m’a rendu cruel, je suis devenu cet assassin froid et sanguinaire, mais Morgane ne doit pas devenir comme moi. Je dois la protéger de cette malédiction qui a ruiné notre famille. Il faut absolument que je tue Uther moi-même, ou ce sera le début de son propre déclin.

- La vie de nombreux innocents dépend de cette décision Morgane. Ne fais pas la même erreur que ton père avant toi. Ne le laisse pas t’aveugler par toutes ses promesses.

Je reviens enfin à la réalité, mon regard est de plus en plus noir. Je t’ai entendu, Uther Pendragon, et tes mensonges ne resteront pas impunis. La haine prend le pas sur la douleur, et je me relève lentement, constatant que ma sœur se trouve toujours entre Uther et moi. Elle ne doit pas se laisser berner. Puisque la cour m’y oblige, je serais donc mon propre avocat. Ma voix est grave, mon ton est froid, et la haine se fait ressentir à chacun de mes mots.

- Un lâche et un menteur, vous n’êtes pas digne de régner sur Camelot.

Chacune de tes paroles tournent en bouclent dans ma tête, le ton de ta voix, les mensonges qui s’enchainent. Pourtant il y a une phrase qui semble se bloquer, lorsque tu as parlé de ma mère, la tonalité de ta voix a complètement changé, comme ci le regret t’envahissait. Comme ci... Je réalise enfin l’un de tes plus gros secrets. Tu parles de Katherine exactement de la même manière que je parle de Béatrix... Tu étais amoureux d’elle. Uther Pendragon était amoureux de ma propre mère. Cette soudaine révélation me fait comme un choque.

- Vous l’aimiez...

Uther et Morgane posent tout deux leur regard sur moi, se demandant sans doute si ma blessure ne me rend pas déjà fou. Pourtant j’ai toute ma tête, et je réalise enfin à quel point je me trouvais loin du compte durant toutes ces années. Je relève mon regard vers Uther, un regard qui se veut encore plus assassin.

- Ce n’est pas la magie qui a tué notre mère... Vous l’aimiez mais votre crainte envers les magiciens l’a condamné. Mon père aurait pu la sauver ! Mais vous êtes resté à ses côtés jusqu’à son dernier souffle et vous l’avez obligé à l’observer mourir sans pouvoir agir. Il aurait pu la sauver...

Voilà le morceau du puzzle qui me manquait depuis tant d’années. Un morceau qui me pousse encore plus à vouloir la mort de cet homme.

- Espèce de traitre ! Vous avez détruit ma famille et aujourd’hui vous voulez que ma propre sœur se retourne contre moi ?

Quelques gouttes de sueur perlent de mon front, sans doute due à cette fièvre qui commence à m’atteindre. La plaie saigne abondamment et pourtant je me fiche complètement de la douleur ou d’une quelconque infection. Je commence à complètement délirer, partant dans un fou rire incontrôlable, passant pour un fou d’esprit aux yeux de tous.

- Tu l’entends Morgane ? Après avoir inventé ce long roman, ce fou veut te faire décider de ma propre mort.

Je ris de plus belle tout en réalisant à quel point cette situation est délicate. Morgane m’a cru sur parole à la forêt alors que je ne représentais qu’un inconnu à ses yeux, pourquoi ne croirait-elle pas cette fois l’homme qui l’a élevé durant toutes ces années ? Non je divague complètement, Morgane ne se retournerait jamais contre moi. Nous sommes donc à deux contre un, des magiciens qui plus est. Après ce long fou rire je reprends enfin mon sérieux, pointant quelques secondes mon doigt vers Uther, lui prouvant à quel point je ne le respecte pas, et pour continuer encore plus dans ce sens, je me mets même à le tutoyer.

- Tu ne l’auras pas avec tes remords et ta culpabilité. Tu es seul face à ce duo que tu as tant persécuté, et aujourd’hui tu vas enfin payer pour le mal que tu as causé. Uther Pendragon, je te condamne à la peine mort pour avoir causé le décès de Katherine et de Logan Turner, ainsi que pour toutes les autres vies de magiciens que tu t’es permis de voler. Laisse-moi te rappeler une dernière fois que ton cher fils subira le même sort, et je prendrais même plaisir à le torturer moi-même avant sa mise à mort.

Il n’y a plus rien de bon en moi, ni à travers mon regard sombre, ni à travers ce sourire malsain, et encore moins à travers mes paroles sortis tout droit de mon esprit torturé. Tu perdras la vie ce soir Uther, et je me ferais un plaisir à te l’arracher. Mon regard se pose sur ma lame qui m’attend sagement au sol, je m’apprête à la ramasser pour trancher la tête de ce roi avec ma précieuse épée. Cependant je ne m’attendais pas à un tel revirement de situation...
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Morgane le Fay
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MessageSujet: Re: L'approche de la mort d'un roi   L'approche de la mort d'un roi EmptyJeu 3 Avr - 10:42

Les événements prennent une tournure de plus en plus angoissante au fur et à mesure que les secondes s'écoulent. Morgane attendait des réponses de la part d'Uther. Si pour une fois dans sa vie il devait se montrer honnête, que ce soit maintenant. Lorsqu'elle lui demanda de lui dire la vérité sur la mort de son père, et sur les raisons qui l'avaient poussée à ne jamais lui avoir parlé de son frère, Uther lui dit alors que tout cela n'avait été que dans l'unique but de la protéger... de Gabriel lui-même. La seule âme qu'il n'était pas encore parvenu à atteindre... Tout cela pouvait-il être vrai ? Certes, elle savait que son frère avait commis de nombreuses atrocités, mais maintenant qu'elle en connaissait la raison, certaines d'entre elles lui paraissaient justifiées. Cependant, Uther se mit à lui raconter une toute autre version de l'histoire que celle que son frère lui avait contée.

- Ta propre famille a été détruite par celui que tu protèges. La magie Morgane, c’est elle qui a volé la vie de ta pauvre mère. Quant à ton père… Après tout ce qu’il a voulu inculquer à cette famille, il n’a pas supporté la déchéance de ton frère. Il était prêt à tout pour le remettre sur le droit chemin, mais Gabriel est parvenu à l’atteindre en premier. Un homme si courageux et bienveillant… Il est devenu le reflet de ton frère, déchu à son tour et prêt à tout pour causer la chute du royaume. Je n’ai eu d’autres choix que de l’arrêter, et chaque jour je suis rongé par le remord. Je pensais être capable de le sauver, mais Gabriel avait déjà changé son âme à jamais.

Alors d'après lui, la mort de ses deux parents était due à Gabriel. Mais quel rôle est-ce que la magie avait pu joué dans la mort de sa mère, alors que cette dernière était morte en lui donnant naissance ? Uther se mit ensuite à lui parler de la famille de Severan Vaughan. A l'entente de son prénom, Morgane se tourna vers son frère, dans l'espoir de trouver un regard qui lui dirait que c'était faux, qu'il n'avait rien à voir avec Severan. Elle connaissait parfaitement l'histoire de ce dernier, la façon avec laquelle il perdit sa femme et ses enfants dans d'atroces souffrances à cause d'un magicien qui élimina sa famille sous ses propres yeux. C'était d'ailleurs pour cela que Severan haïssait la magie depuis. La seule chose que Morgane avait ignoré jusqu'ici, c'était le nom du magicien qui les avait tué. Et malheureusement, en observant Gabriel à cet instant, elle ne vit pas le moindre signe qui niait les propos d'Uther. Si cela était vrai, se pouvait-il que Gabriel ait également quelaue chose à voir avec la mort de son père comme le disait Uther ? Bien sûr que non... car ce que Uther ignorait, c'est que la jeune femme avait désormais retrouvé tous les souvenirs de son enfance, et elle se rappelait de la personne qu'était alors Gabriel. Quoi qu'il ait pu être à cette époque, il n'était pas mauvais. Mais alors qu'en est-il de tout ce que vient de raconter Uther ? Pourquoi est-ce que son frère ne disait rien ?

Ce n'est qu'après plusieurs minutes que Gabriel finit enfin par reprendre la parole. C'est sans doute la douleur due à sa blessure qui l'avait empêché de répondre plus tôt à tous les propos auxquels Uther l'accusait. Mais à cet instant, il lança un regard tellement meurtrier à Uther qu'il l'effraya presque elle aussi. Pourquoi ? Qu'avait-il ?

- Vous l'aimiez... Ce n’est pas la magie qui a tué notre mère... Vous l’aimiez mais votre crainte envers les magiciens l’a condamné. Mon père aurait pu la sauver ! Mais vous êtes resté à ses côtés jusqu’à son dernier souffle et vous l’avez obligé à l’observer mourir sans pouvoir agir. Il aurait pu la sauver...

La jeune femme se tourna vers Uther. “Vous l'aimiez...” Ces mots restaient gravés dans son esprit. Gabriel avait-il complètement perdu l'esprit ? Uther amoureux de sa mère. Cela ne pouvait être possible... Mais à travers le regard de haine que Uther adressait à Gabriel, Morgane reconnaissait ce regard marqué par la peine, les regrets et la culpabilité. Gabriel disait vrai...

- Espèce de traitre ! Vous avez détruit ma famille et aujourd’hui vous voulez que ma propre sœur se retourne contre moi ? Tu l’entends Morgane ? Après avoir inventé ce long roman, ce fou veut te faire décider de ma propre mort.

Il se mit soudain à éclater d'un rire presque dément. Mais que lui arrivait-il ? Voilà que son frère devenait fou... Etait-ce la douleur qui le rendait comme cela ? Il lui fallut plusieurs minutes avant de retrouver son sérieux. C'en était tellement déroutant que Morgane ne sut plus quoi penser à cet instant. Mais Gabriel finit par se ressaisir, et son regard meurtrier refit aussitôt surface lorsqu'il s'adressa de nouveau à Uther.

- Tu ne l’auras pas avec tes remords et ta culpabilité. Tu es seul face à ce duo que tu as tant persécuté, et aujourd’hui tu vas enfin payer pour le mal que tu as causé. Uther Pendragon, je te condamne à la peine mort pour avoir causé le décès de Katherine et de Logan Turner, ainsi que pour toutes les autres vies de magiciens que tu t’es permis de voler. Laisse-moi te rappeler une dernière fois que ton cher fils subira le même sort, et je prendrais même plaisir à le torturer moi-même avant sa mise à mort.

Cette fois cela en était trop. Gabriel savait qu'elle ne voulait pas qu'il fasse de mal à Arthur. Elle lui lança un regard accusateur, espérant qu'il n'ait dit cela que dans le but de provoquer Uther. De toute façon, la fin approchait pour l'un d'eux, ce soir. La jeune femme lança un regard rapide vers Uther. Celui-ci paraissait sûr de sa victoire maintenant que Gabriel était blessé. Elle vit un sourire traverser ses lèvres au moment où il observa Gabriel en train de tenter de reprendre son épée tandis qu'il levait à son tour la sienne. Elle connaissait suffisamment bien Uther et sa haine envers la magie pour savoir qu'il allait achever son frère avant même que celui-ci n'ait eu le temps de se relever avec son épée. Sans cette blessure à l'épaule, l'issue de ce combat aurait pu être toute autre... Que celui-ci lui pardonne le geste qu'elle allait faire à cet instant... Au moment où il se pencha pour reprendre son épée, la jeune femme lui assena un coup pour le faire retomber sur le sol tandis qu'elle s'empara de son épée.

- Sauf votre respect Majesté, ce n'est pas à vous de le tuer. Il en va de mon honneur de venger ma famille, ici-même et maintenant. Laissez-moi tuer le traître qui leur a causé tant de mal. A partir de ce soir, mes parents pourront enfin reposer en paix.

Cette lueur dans le regard d'Uther, ce sourire qui traversait le coin de ses lèvres, Morgane n'en attendait pas moins de sa part, et dès qu'il approuva son choix d'un signe de tête, la jeune femme se tourna vers son frère et pointa son épée dans sa direction. Elle se rappela alors les paroles que Uther avait prononcées juste avant qu'elle ne perde la mémoire, au sujet de son frère. “Ce garçon est dangereux. Elle doit l'oublier... définitivement... De sorte que si elle le recroise un jour... elle le tuera.” Cet instant est à présent arrivé. Quelle joie est-ce qu'il doit ressentir à cet instant. Ce qu'il voulait est sur le point de se produire. La jeune femme fait signe à son frère de relever la tête vers elle. Le regard qu'il lui lance à cet instant, pense-t-il donc vraiment qu'elle va mettre un terme à sa vie ? Les nombreuses atrocités qu'il avait commises jusqu'à présent auraient pu être une raison suffisante de ne pas le croire et de se ranger du côté de la personne qui l'avait pratiquement élevée, mais Morgane avait confiance en sa propre magie, celle qui lui avait permis de se rappeler, et de voir ce qui était vraiment arrivé. Peu importe ce que son frère avait fait, n'importe qui aurait pu faire de même s'il avait vu sa famille mourir sous ses yeux, ce n'était que justice. Bien sûr elle ne pardonnait pas pour autant tous les forfaits de Gabriel, et le sujet Severan l'avait notamment touchée. Mais c'est un sujet qu'ils aborderont plus tard. Un nouveau futur s'annonce à présent devant eux. L'épée de Gabriel pointée sous la propre gorge de celui-ci, Morgane s'adressa finalement à lui, le regard presque implorant.

- Il faut que les traîtres paient pour leurs méfaits... Arthur n'en a encore commis aucun, tâche de t'en souvenir... Pardonne moi Gabriel... de ne pas tenir la promesse que je t'ai faite lors de notre dernière rencontre... Mais ce soir, justice doit enfin être faite...

C'est alors que d'un seul coup, Morgane fit glisser la pointe de son épée derrière elle et la fit traverser le corps d'Uther jusqu'à faire ressortir l'épée dans son dos. La jeune femme était connue comme étant l'une des plus fines lames du royaume, et les rumeurs n'étaient pas infondées. Elle avait parfaitement appris à manier l'épée depuis qu'elle vivait à Camelot, et savait aussi bien s'en servir face à ses ennemis que dos à eux. Elle se tourna alors vers Uther, un regard rempli d'une haine et d'un dégoût profond. Du sang s'échappait des lèvres de celui-ci, visiblement très surpris de ce qu'elle venait de faire. Elle l'avait touché si près du coeur que lui-même devait savoir à cet instant qu'il lui restait moins de quelques minutes à vivre.

- Pou...r...quoi...

Morgane l'attrapa par le col de son armure avant qu'il ne s'écroule sur le sol. Elle voulait d'abord qu'il la regarde, qu'il sache.

- Parce que vous l'avez vous-même approuvé... les traîtres doivent payer pour les actes qu'ils ont commis. Je me souviens de tout ce que vous avez fait... de cette potion que vous m'avez fait boire pour que j'oublie. N'en voulez pas au magicien qui me l'a donnée, je n'aurais jamais pu me souvenir de quoi ce soit si j'avais été comme vous... Mais je possède en moi quelque chose que vous n'avez pas... Quelque chose que vous méprisez...

Les pupilles de Morgane se teintèrent d'une lueur dorée tandis qu'elle continuait de s'adresser à Uther. Celui-ci put enfin voir avec effroi ce qu'elle était, elle aussi. La jeune femme referma alors sa main sur l'épée qui était toujours plantée dans le corps d'Uther.

- Vous n'avez jamais cessé de mentir, depuis le début et jusqu'à vos derniers instants. Vous avez tué nos parents pour la simple et unique raison qu'ils pratiquaient la magie, alors qu'ils étaient bons. Ne vous en faites pas, vous ne risquerez pas de les recroiser là où vous allez maintenant... Je prie pour que votre fils soit un meilleur roi que vous... Allez en Enfer...

D'un coup sec, elle retira l'épée du corps d'Uther, lui arrachant son dernier souffle de vie. Pas une once de tristesse, pas une seule larme ne coula sur ses joues. Ce monstre n'en méritait pas, il avait causé suffisamment de peine autour de lui pour qu'on puisse en éprouver à son égard. Morgane jeta l'épée au sol et se tourna vers son frère. La dernière fois qu'elle l'avait vu à la forêt, elle lui avait promis qu'elle ne tuerait pas Uther elle-même, et qu'elle serait patiente jusqu'à ce qu'il s'en charge lui-même. Mais ce soir, si elle n'était pas intervenue, elle l'aurait perdu, lui aussi. C'est pour cela qu'elle lui avait demandé de la pardonner. Elle voulait lui parler, savoir ce qu'ils allaient faire à présent, mais c'est alors que des bruits de pas se firent entendre, approchant de toutes parts dans leur direction.
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MessageSujet: Re: L'approche de la mort d'un roi   L'approche de la mort d'un roi EmptyJeu 3 Avr - 22:02

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Les prémisses de la guerre.

J’ai l’impression d’être complètement coupé de cet espace temps, d’être plongé dans un univers étrange que j’aimerais à tout prix quitter. Pourtant je m’enfonce un peu plus dedans chaque minute. La haine, c’est-elle que je veux fuir, mais plus le temps passe et plus elle semble se greffer à mon cœur. Je ne pourrais plus redevenir le gentil Gabriel d’autrefois, jamais. La barbarie fait désormais partie de moi. Je suis devenu ce magicien des ténèbres, celui qui respire le malheur et qui crache sa colère. Je vois rouge tout autour de moi, au sens propre du terme, comme ci un filtre était venu se glisser dans ma vision, me poussant à faire gicler le sang d’Uther et à arracher son cœur meurtri de son corps en main propre. Je veux voir son visage se crisper sous la douleur, entendre sa respiration haletante chercher une source d’espoir, porter son corps défiguré et le jeter au fin fond de l’océan. Voilà qui je suis réellement, un pauvre fou qui se bat pour sa vengeance et qui désir toujours un peu plus le meurtre. C’est seulement aujourd’hui que je réalise ne plus pouvoir être sauvé de ce sombre destin, ayant désormais atteint le seuil de non retour. Qu’importe après tout, ce que je suis aujourd’hui me convient très bien, mais est-ce que Morgane et Béatrix m’accepteront éternellement ainsi ? Telle est la question, mais seul l’avenir nous le dira.

Penché vers le sol pour ramasser l’épée destinée à être plantée dans le corps de mon éternel ennemi, voilà que la situation m’échappe complètement. Morgane se retourne vers moi, frappant mon corps blessé pour me repousser, me faisant contre ma volonté tomber au sol. En remontant mes yeux vers toi, je te vois t’emparer de mon épée, prête à m’affronter tel un véritable ennemi.


- Sauf votre respect Majesté, ce n'est pas à vous de le tuer. Il en va de mon honneur de venger ma famille, ici-même et maintenant. Laissez-moi tuer le traître qui leur a causé tant de mal. A partir de ce soir, mes parents pourront enfin reposer en paix.

Qu’est-ce donc qui t’a fait changer d’avis, ma pauvre petite sœur ? Le fait d’avoir énoncé ouvertement la future mort d’Arthur après m’avoir bien précisé le vouloir vivant ? Ou peut-être est-ce les paroles d’Uther qui sont parvenues à te retourner l’esprit ? A moins que ce ne soit le sort du détestable Severan qui t’a rendu outrée. Tu sais ce que je suis Morgane, alors accepte-le ou tue-moi, mais en aucun cas ne me considère comme un traitre. Mon regard remonte lentement vers le tiens, plus perçant que jamais. La haine a toujours été lisible dans mon regard, mais jamais je ne l’ai porté contre toi, et ce soir non plus, je n’arrive pas à te détester. Je déteste simplement le fait de ne pas avoir été à la hauteur pour te protéger de ce manipulateur. Ma propre épée pointée sous ma gorge suit les mouvements de mon corps lorsque je me relève lentement, la lame restant inlassablement collée à ma peau, prête à s’y enfoncer d’un instant à l’autre.

- Mon destin est entre tes mains, ma sœur. Si je dois être tué alors autant que ce soit par mon propre sang.

Toujours fier même avant l’instant fatidique. Je ne fais pas partie de la catégorie des hommes qui supplient le pardon, et encore moins de ceux qui cherchent à manipuler leur propre famille pour survivre. Tu sais désormais qui je suis Morgane, le bourreau de tes alliés mais aussi ta seule famille. A toi de faire un choix.

- Il faut que les traîtres paient pour leurs méfaits... Arthur n'en a encore commis aucun, tâche de t'en souvenir... Pardonne-moi Gabriel... de ne pas tenir la promesse que je t'ai faite lors de notre dernière rencontre... Mais ce soir, justice doit enfin être faite...

Tes paroles atterrissent comme un boomerang dans mon esprit et je n’ai pas le temps de réagir que ta lame a déjà transpercé le corps d’Uther Pendragon. La promesse que tu m’as faite à la forêt, j’aurais préféré que tu la respectes. Je ne bouge pas à la vue d’Uther crachant son sang, ni devant ses yeux dévastés, et toujours pas devant sa déception. Je reste immobile, la scène semble se dérouler au ralentit sous mon regard, sans que je puisse faire le moindre mouvement. Chacun de tes mots à l’encontre de cet homme semble être comme un venin, attendant avec impatience de pouvoir s’échapper pour blesser son ennemi. Cette fois c’est trop tard, je n’ai finalement pas pu sauver ma sœur de cette malédiction. La voilà aussi atteinte par ce désir de meurtre qui ne fera que s’accroitre au fur et à mesure des jours. Elle deviendra tout ce que j’ai redouté pour elle. Elle sera moi, et je ne saurais quoi faire pour la sauver. Morgane se trouvera toujours plus d’ennemis au fil des jours, et dans la famille Turner, les ennemis payent au pris du sang.

- Le commencement d’une longue déchéance...

Je prononce cette phrase tel un soupire, sans doute bien trop bas pour être audible par ma sœur. Tu te retournes vers moi, et je constate déjà à quel point ton visage à changer. Je t’ai changé. Des bruits de pas se font de plus en plus entendre, approchant à vive allure dans notre direction, et je semble comme absorber par une rage incontrôlable. La haine s’empare de tout mon être et je souhaite au plus profond de moi qu’Arthur fasse partit des hommes au pas de la porte. Mes pupilles virent au dorée et je repose une dernière fois mon regard sur Morgane.

- En assassinant le roi nous venons de déclencher une guerre. Arthur reprendra le fardeau et fera couler bien plus de sang de magiciens que ne l’aura fait son père. Ne fais jamais confiance à un Pendragon, ne lui révèle jamais qui tu es.

Voilà le dernier conseil que j’ai à t’offrir pour les prochains mois. Arthur devient notre nouvel ennemi, et si tu n’es pas encore prête à le réaliser, alors j’agirais pour nous deux. La couleur dorée de mes yeux devient de plus en plus perçante, et toutes les fenêtres se brisent, laissant entrer un vent dévastateur et sifflant d’une force extrême. La pièce toute entière se met à trembler, les objets en verre viennent se briser au sol, les murs en pierre se fissurent et toutes les entrées sont complètement détruites, plus rien ne nous séparant de la vue d’Arthur et de ses hommes. Te voilà, nouveau roi de Camelot, découvrant avec horreur la tragédie de la mort de ton père. Le vent les repousse, le sol devient complètement instable et il devient difficile pour les autres de tenir debout. Même Morgane chute sous la puissance d’une telle magie dévastatrice, au moins personne ne la soupçonnera d’une quelconque trahison. Mes yeux se fixent dans ceux d’Arthur, et c’est en hurlant ma rage que je prononce ces derniers mots, espérant bien me faire entendre dans tout ce vacarme.

- Arthur Pendragon ! Le destin vous a choisis comme prochain roi à y laisser la vie, et je ne serais pas aussi clément qu’avec votre père ! Je vous laisserais avec joie assister à la destruction de Camelot.

Tout le monde peut l’entendre, je me déclare comme l’unique assassin d’Uther Pendragon et comme grand bourreau de son fils. Après le deuil, Camelot sera bien trop absorbé par ma recherche pour faire attention aux agissements secrets de Morgane. Je lui garantie sa protection en me déclarant coupable, et je lui souhaite que personne ne découvre jamais la vérité à propos de cette nuit ensanglantée. Avant que tous les hommes d’Arthur ne se jettent sur moi, je parviens à m’évader à travers une fenêtre, courant avec agilité sur l’une des poutres de l’ensemble du château et repoussant avec hargne tous ceux se mettant en travers de mon chemin. Je regagne les terres de Gorres, ne sachant plus réellement que penser de cette soirée. Dois-je en être satisfait ou mécontent ? Je sens seulement que c’est une soirée idéale pour oublier, et pour cela, rien de mieux que les méfaits de l’alcool.
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