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 Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE]

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Ivory Garamont
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Ivory Garamont

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MessageSujet: Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE]   Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE] EmptySam 11 Aoû - 14:34


Ivory éclata de rire.

Dans l'auberge, un silence se fit, contrastant avec le brouhaha obsédant qui régnait quelques secondes auparavant. Tous les regards se tournèrent vers la jeune femme qui souriait à présent. En face d'elle, un homme de presque deux mètres au regard dur et glacial essayait tant bien que mal de rester impassible. Non, cela ne devait pas le toucher. Seulement il était impossible de rester muet face à la provocation de Ivory. Son sourire s'élargissait au fil des secondes alors qu'elle le sentait céder. L'idée qu'il reconnaisse qu'il ne lui arrivait pas à la cheville la faisait sourire d'avance. Adossée contre sa chaise, elle attendait patiemment que la colère monte en lui et qu'elle finisse par déborder, c'était comme celui que ça marchait. L'auberge était toujours aussi silencieuse, personne n'osait bouger sa chaise. Les clients connaissaient l'homme en noir qui toisait la jeune femme et ils savaient qu'il était fort et intelligent. Elle n'avait aucune chance. Du moins c'était ce qu'ils croyaient. En vérité c'était l'inverse. La vénération qu'ils lui portaient n'était pas feinte et il y avait des raisons à un tel dévouement. En cinq ans, Saro avait réussi à se hisser en haut de la pyramide des voleurs et chasseurs de primes des bas quartiers. L'homme, aussi grand que fourbe avait derrière lui une vingtaine d'hommes et de femmes qui le prenaient pour un demi-dieu et n'hésiteraient pas à donner leur vie pour lui. Une belle erreur, songea la jeune femme sans se départir de son sourire.

Puis, il explosa. Sa main gauche partie à une vitesse qui parut hallucinante aux clients pour s'abattre droit sur la mâchoire de la jeune femme. Ils retinrent leur souffle persuadés qu'elle n'avait aucune chance. Mais le poing de Saro n'atteignit pas sa cible, ne l'effleura même pas. Ivory avait bougé et se tenait maintenant debout à droite de l'homme. Personne ne l'avait vu ou entendu. Un sifflement admiratif se fit entendre. Si Ivory l'entendit elle n'en montra rien, la jeune femme avait d'autres chats à fouetter. Elle ne souriait plus Son regard était devenu beaucoup plus glacial que celui de Saro qui, borné, essaya de lui tordre le poignet. Un geste d'une lenteur incroyable pour Ivory qui soupira et lui envoyer un coup de talon dans l'abdomen. L'homme grimaça, se replia sur lui-même. Ivory ne s'arrêta pas, son poing partit et ce fut la mâchoire de Saro qui céda. Cela avait été rapide, très rapide. Presque trop. Saro ne chercha pas à comprendre et sortit en lui lançant un regard mauvais pendant qu'elle lui adressait un petit signe de la main dans un dernier élan de provocation.

Personne ne pouvait nier que la vie était bien faite.

Après avoir fini son verre de bière et avoir payé le propriétaire de l'auberge qui n'osait pas la regarder dans les yeux Ivory sortit tranquillement un petit sourire sur les lèvres. Il ne fallait pas se leurrer, elle était venue exactement pour ça et tout c'était très bien déroulé. Le problème c'est qu'elle avait maintenant l'horrible odeur des bas-quartier et qu'elle n'appréciait pas cela plus que ça. Ivory envisagea un instant de se joindre à la populace et d'opter pour les bains publics mais elle oublia très vite l'idée en songeant qu'il lui faudrait laisser ses affaires dans un lieu public qui ne serait pas à porté de vue. Impensable. Il fallut donc que la jeune femme se résolve à choisir un endroit vide d'âmes humaine : un lac. Un lac calme. Enfin, le lac puisqu'il n'y en avait qu'un qui ne nécessitait pas une trop longue ballade.

Il ne fallut que quelques minutes à Ivory pour arriver à destination.

L'eau était calme, d'un calme plat et d'une absence de présence humaine qui risquait de déranger la jeune femme. Ivory eut un sourire. Elle n'appréciait pas spécialement la présence d'autres personnes et cette situation lui convenait. Qui plus est elle n'était pas obligée de rester dans une position de femme dominante pour se faire accepter. Et puis, elle allait pouvoir se baigner sans devoir supporter les regards des autres ce qui lui faisait un très grand bien. Certes, elle était jolie et elle pouvait comprendre qu'on la regarde mais pas qu'on la détaille pendant trente minutes. A croire que voir une femme nue était un événement extraordinaire ! Ce fut donc sur cette pensée qu'Ivory entreprit de se déshabiller tout en laissant sa tunique sur le bord de la rive pour qu'elle soit aussi mouillée et, si possible, plus ou moins propre en ressortant. Ivory mit ses deux pieds dans l'eau, sourit, détacha ses cheveux, et descendit plus profondément. Finalement elle plongea ignorant la barque qui venait de surgir.
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Geoffroy de Meryl

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MessageSujet: Re: Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE]   Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE] EmptySam 11 Aoû - 16:42

- Raaaah ! Mais c'est pas possible ! Activez vous, bande de caffards rageux !

Je regardais mes gardes tirer et pousser mon étalon bai qui renâclait, opposé à l'idée de se laisser commander par de tels incapables. Cela ne m'étonnait même pas, d'ailleurs, je n'aurait pas agi autrement. C'était pour le moins humiliant que d'être entouré par des armures ridicules en mouvement, gênés par la lance qu'ils tenaient dans une main et dont ils ne voulaient se séparer, et devant s'y prendre à plusieurs pour effectuer une tâche, aussi simple qu'elle soit. Je voyais les servantes et les domestiques s'arrêter sur leur chemin, un panier de linge ou un plateau de nourriture à la main, et étouffer des rires moqueurs à la vue de l'étalon qui se débattait, entrainant à sa suite la demi-douzaine de gardes qui le tenaient aux brides. Ridicule. Pathétique. Hors de moi, je franchis les quelques mètres qui me séparaient de ma monture et chassai les pitres qui essayaient de le contrôler. Il se calma immédiatement et je le menai sans plus de problèmes que ça là où je me trouvais deux minutes plus tôt. Je leur adressai un dernier regard glacé et montai en selle. Les sourires avaient disparu des faces des serviteurs, qui me contemplaient maintenant avec une terreur visible dans le regard. Bientôt, ils se rendirent compte qu'ils ne devraient pas être là à observer la scène et commencèrent à partir à leurs occupations. Quelques hommes de ma suite arrivèrent bientôt eux aussi sur leurs montures, et nous pûmes enfin partir. Je ne perdis pas ma colère pendant toute la durée de la route jusqu'au bois, et personne ne parlait à voix haute. Je n'entendais que quelques chuchotements dans la dernière rangée. Nous étions sept. Moi, et six autres hommes. Nous partions à la chasse. Je n'avais encore jamais vécu un départ aussi pathétique. Je n'oublierais pas.

Enfin, les premiers arbres en vue. Mes éclaireurs m'avaient fait parvenir qu'ils avaient aperçu des traces de cerfs fraîches, et certains prétendaient même avoir vu passer une horde de ce type de gibier. J'avais immédiatement annoncé une partie de chasse pendant l'après-dîner. Quelques privilégiés étaient autorisés à m'accompagner, comme d'habitude. Je ne tenais point à eux, en vérité. Je n'avais pas vraiment le choix. Mais je ne me plaignais pas non plus. Mes talents de chasseur de premier rang me permettaient de me faire respecter plus encore. Je n'avais pas raté une cible depuis vingt ans au moins. Et je ne pouvais nier que cela me remplissait de fierté. Pensant à mes prochaines proies, je calmai les sentiments violents qui m'avaient assaillis à la vue de l'incapacité de mes gardes. Mes éclaireurs se joignirent à moi comme prévu au croisement de deux chemins, et me conduisirent là où ils avaient observé les dernières traces. De là nous suivîmes, et parvînmes à une clairière. Je la connaissais, la chasse et les promenades m'avaient déjà conduit ici maintes fois. Un vent du nord s'était levé, il nous faudrait donc en faire le tour par le sud pour réduire le risque de nous faire repérer, si toutefois la horde de cerfs s'y trouvait, ce dont nous n'étions pas sûrs. Mais mieux vallait ne rien risquer. Et en effet, après un certain temps, j'aperçus des tâches brunes dans l'herbe haute du champs. Je levai la main et tout le monde s'arrêta. Je descendis de ma monture, et derrière moi les hommes de ma suite firent de même. On continuerait la chasse à pied.

Après avoir épaté ma suite en tuant un cerf et deux biches, ne désirant pas décimer la population de gibier qui se promenait sur mes terres, j'exprimais mon envie de me diriger vers le lac qui se trouvait près de là. Une petite promenade en barque me ferait le plus grand bien, je n'en doutais pas, et la météo s'y prêtait parfaitement. Un grand soleil brillait dans le ciel bleu azur parsemé seulement de quelques rares nuages blancs çà et là. Il se reflétait sur la surface de l'eau du lac agité uniquement par la barque dans laquelle je me trouvais avec la moitié de ma suite. J'ai du renvoyer mes éclaireurs ainsi que deux hommes par soucis de place dans la barque. Je me retrouvais donc entouré des quatre restants. Un d'eux avait pris les rames pour nous faire avancer au centre du plan d'eau. Et là, dans la clarté de la surface, j'aperçus une tâche plus foncée qui perturbait le milieu naturel du lac. Nous n'étions pas seuls. Plissant les yeux, je distinguais les traits d'une femme. Les autres, trop concentrés à parler, n'avaient pas le loisir de scruter les environs et n'avaient donc rien vu. Je me tournais vers eux. Une petite dispute avait lieu pour le remplacement aux rames. Je suivais les évènements d'un air détâché, blasé. Ces chamaillements m'exaspéraient en fait au plus haut points, mais le laisser voir serait une erreur. La barque se balançait dangereusement, et une secousse plus forte que les autres me fit perdre l'équilibre. Une seconde plus tôt, j'étais assis à la pointe de l'embarquation. Désormais, je me trouvais plongé dans l'eau froide du lac. Les quatre hommes se penchaient vers moi. Je fulminais. Ils me tendirent des mains pour m'aider à remonter à bord du bateau. Je fis deux tentatives qui échouèrent l'une comme l'autre et qui augmentèrent ma fureur.

- Bande d'incapables ! Espèces de crapauds puants ! hurlai-je, hors de moi. Décampez, et en vitesse !

Je tendis un doigt en direction du lieu où nous avions laissé les chevaux.

- Disparaissez de ma vue au plus vite !

Ils obtempérèrent sans plus hésiter à ce dernier ordre. Ils prirent les rames et me laissèrent au centre du lac. Mes bottes se faisaient de plus en plus lourdes à mes pieds, et je me mis donc à nager. En direction de la tête inconnue, intruse. Elle m'avait vu. Elle avait dû m'entendre, surtout. Ce qui n'était pas très étonnant. Quand je hurlais, on m'entendait, en général. Et on espérait ne pas être là pour m'entendre, aussi, mais ça, c'était une autre histoire. Elle m'avait entendu, donc, et me regardait me rapprocher d'elle à brassées puissantes. Combien de temps me regarderait-elle ainsi sans bouger ? Je me posais la question, mais la réponse me vint bientôt. J'étais tout près, à présent, et elle ne prenait pas la fuite. Intéressant, tout ca. Je préférais ne même pas baisser le regard en direction de l'eau. Je la fixais dans les yeux jusqu'à parvenir à son niveau et me retourner sur le dos.

- Bonjour, mademoiselle, lui dis-je.

Je continuai ma route, ou plutôt ma nage, vers le rivage, après lui avoir jeté un clin d'oeil et fait un signe de tête. Mes bottes et mes vêtements me gênaient beaucoup et je comptais m'en débarasser au plus vite. Me suivrait-elle ? Si non, je reviendrai, de toute façon, vers elle.
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Ivory Garamont
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MessageSujet: Re: Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE]   Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE] EmptySam 11 Aoû - 17:37

La plupart des habitants de ces terres étaient incapables de nager, préférant se noyer si par malheur ils se retrouvaient dans une eau trop profonde pour que leurs pieds atteignent le sol. Ivory n'était pas de ceux-là. Se plonger dans une glaciale n'avait jamais fait parti de ses activités favorites mais cela ne la dérageait pas autant que cela aurait du. Le froid permettait à se corps de rester en action et de ne pas se pavaner et prendre du bon temps dans une eau chaude qui rendait niais les plus courageux. S'il y avait bien une chose que la jeune femme ne supportait pas c'était l'inaction que cela soit au niveau physique ou mental. Rester une heure le regard fixé sur une œuvre d'art était quelque chose d'inconcevable. Le regard devait bouger prouvant alors que l'esprit n'était pas figé et suivait au contraire le cours des pensées de la personne. Ivory était éternellement en mouvement. Sauf peut-être lorsqu'elle dormait ; et encore. Lorsqu'Ivory s'était engouffrée dans les profondeurs du lac elle avait senti avec délice l'eau lui courir sur la peau, provoquant de multiples sensations les unes plus agréables que les autres. Grâce à la force de ses bras et de ses jambes elle s'était enfoncée profondément jusqu'à que l'air lui manque c'est à dire pendant environ sept minutes. Autour d'elle le temps semblait se ralentir. Les quelques poissons qui vivaient encore nageaient en l'ignorant, certains effleurant même sa propre peau. La jeune femme essayait alors de refréner ses instincts et de ne pas dégager sa jambe tout de suite pour ne pas les faire fuir.

Dans un souffle la jeune femme remonta la tête la première. La première chose que fit Ivory fut de prendre une grande bouffée d'air pour reprendre des forces et la maîtrise de son corps qui commençait à subir le manque d'air. L'eau coulait toujours abondamment sur le visage fin et harmonieux de la jeune femme et ses cheveux étaient maintenant plaqués contre sa peau. Tout était bien. Ou presque. Un bruit, très léger, se fit entendre et Ivory tourna instinctivement la tête vers la source de ce dérangement. Elle se savait assez près de la berge pour pouvoir retourner chercher son poignard en cas de besoin. Son regard se fit perçant lorsqu'elle remarqua la barque qui transportait pas moins de cinq hommes visiblement mécontents et débutants en la matière. Elle ne fut donc pas étonnée lorsque -quelques secondes après- un des hommes tomba. Sans doute le chef, vu ses habits. Un sourire moqueur s'afficha sur les lèvres de la jeune femme en voyant leurs efforts pour le ramener sur la barque tomber à l'eau. C'était ça d'aller en mer avec des incapables. Elle, ne l'aurait pas fait tomber.

Malheureusement pour les quatre hommes leur ami n'avait pas l'air de très bonne humeur et sa chute surprise dans l'eau n'avait pas l'air d'améliorer ce fait.

- Bande d'incapables ! Espèces de crapauds puants !  Décampez, et en vitesse ! Disparaissez de ma vue au plus vite !

Ivory retint un éclat de rire devant la colère de l'homme qu'elle ne voyait pas bien. Visiblement il n'appréciait pas l'eau et l'inaptitude de ses hommes. Sur ce dernier point Ivory le comprenait parfaitement. L'une des choses qu'elle appréciait dans son métier (si on pouvait l'appeler comme cela) c'était qu'elle faisait tout toute seule et ne devait en aucun cas faire appel à l'expertise des autres. Ivory n'était pas de ceux qui faisaient confiance en un rien de temps par simple envie de faire moins. Faire bien et faire soi-même, voilà ce qu'elle se répétait.

La jeune femme aurait très bien pu décamper sachant très bien que les baignades n'étaient peut-être pas autorisées et que l'homme était peut-être un grand seigneur. Mais cette situation l'amusait et elle se voyait mal partir au premier danger. C'est pourquoi elle le regarda patiemment avancer lentement -à cause de tous ses vêtements alourdissant- vers elle. Ivory ne put s'empêcher de se dire qu'il nageait bien et que sa tête lui disait quelque chose. Un de ses anciens clients ? Non, elle aurait tout de suite relié son visage à une somme d'argent. Un homme qui avait eu le malheur de lui chercher des noises ? Il ne serait pas en aussi bonne forme. C'était donc forcément quelqu'un ayant du pouvoir. Oui, mais qui ? Ivory haussa négligemment les épaules, elle le saurait bien assez tôt. Il était tout proche maintenant.

- Bonjour, mademoiselle.

Ivory salua l'homme d'un signe de tête alors qu'il se mettait sur le dos. Il ne s'arrêta pas, vexant légèrement la jeune femme. Pour le principe elle aurait aimé qu'il marque un temps d'arrêt pour qu'elle puisse lui répondre. Cependant elle pouvait concevoir que, avec la masse de vêtement présent sur son corps il est envie de sortir de l'eau au plus vite. Ou de les enlever. A cette idée un sourire apparut sur les lèvres de la belle jeune femme. Habituellement elle n'aurait pas pris la peine de le suivre préférant de loin rester seule dans son eau. Mais il se dirigeait droit vers ses affaires et elle ne pouvait pas lui accorder le bénéfice du doute. Elle lui deux mètres d'avance avec de se mettre à nager. Il lui fallut quelques secondes pour arriver à la hauteur et une de plus pour le dépasser. Elle nageait plus vite, c'était un fait. Mais il ne se débrouillait pas trop mal, elle pouvait le reconnaître. Elle s'arrêta à une distance respectable du bord l'eau qu'elle pouvait franchir en cinq secondes pour atteindre ses affaires ce qui, normalement, était suffisant. Elle se tourna vers l'homme qui nageait toujours un sourire dévastateur sur les lèvres.

- Alors, on fait une petite baignade forcée ?, demanda-t-elle de sa jolie voix chantante. Parce que, si c'est le cas -continua la jeune femme en s'avançant vers lui- vous n'auriez jamais du laisser partir ses hommes aussi facilement. Qui vous dit qu'ils reviendront vous chercher et que je ne vais pas vous tuer pendant votre bain ?
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Geoffroy de Meryl

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MessageSujet: Re: Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE]   Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE] EmptySam 11 Aoû - 18:57

Ne cessant de contempler la jeune femme en nageant à reculons, je remarquai une lueur animer son regard pendant une fraction de seconde. De la colère ? Pas vraiment, plutôt de la déception amère. Elle était peut-être vexée que je continue ma nage sans m'arrêter près d'elle. J'éprouvai alors le sentiment inverse ; j'étais flatté. Je me retournai à nouveau, je commençais à fatiguer. Nager du milieu du lac jusqu'ici n'avait pas été très court, et le poids de mes vêtements et surtout de mes chaussures me compliquait considérablement la tâche. J'étais essoufflé et heureux de ne plus avoir beaucoup de distance à parcourir avant d'atteindre la rive. Heureusement, je savais nager, pas comme ces incapables qui m'avaient servi de compagnons pendant la partie de chasse. Ils ne voulaient pas se mouiller, cela se voyait, et c'était bien pour ça qu'ils n'avaient pas su me hisser à bord de la barque. Mais à vrai dire, cela m'arrangeait quand même un peu. J'étais satisfait, désormais, de me retrouver dans la même eau qu'une demoiselle, blonde, qui y prenait son bain. Lorsque j'y pensai, cela m'étonna un peu de voir qu'une femme sache nager. Elle me dépassa légèrement, sans problèmes, et je se laissai emporter par la vue de son corps nu dans l'eau transparente, avant de me rappeler que je voulais atteindre la rive et que l'immobilité n'était pas le meilleiur moyen pour y parvenir. La jeune femme m'attendait déjà près de ce qui semblait être ses vêtements et je nageais encore. Elle sourit - sourire divin - et m'adressa la parole, d'une voix douce, claire, chantante.

- Alors, on fait une petite baignade forcée ?

Si chantante que je fus un moment tenté de croire à ces mythes sur les sirènes qui vous ensorcelaient par leur chant pour vous perdre ensuite par amour pour elles. Mais je n'étais pas du genre à croire à des histoires pour enfants, pas avant de me rendre compte par moi même en tout cas. Je n'étais pas superstitiel, d'ailleurs la superstition me dégoûtait. Les magiciens, bien sûr, existaient. Mais les phantômes, les vampires, les revenants... Pacotille. Insensé, et ridicule surtout. Je faisais partie du peu de gens qui étaient rationnels et qui ne se laissaient pas intimider par des racontards. Mais la jeune femme continuait sur sa lancée :

- Parce que, si c'est le cas, vous n'auriez jamais du laisser partir ses hommes aussi facilement. Qui vous dit qu'ils reviendront vous chercher et que je ne vais pas vous tuer pendant votre bain ?

- S'ils reviennent me chercher, je crois que je les étranglerai. Ou les jetterai dans l'eau, voire comment ils se débrouillent, répondis-je, exaspéré à la seule idée de les revoir.

Je sentis sous mes pieds quelque chose. Quelque chose de solide. J'avais arrêté de nager pour parler, trop épuisé après mes dix minutes de brasse depusi le centre du lac où la barque m'avait abandonné. J'avais repris la nage et j'arrivais maintenant - enfin - à un endroit où j'avais pied. Il était temps. Je n'étais pas un mauvais nageur, même si je n'avais pas beaucoup de possibilités de m'entraîner, mais si j'avais du nager encore cinq minutes de plus, je ne sais pas si j'aurais tenu le coup. Je n'aimais pas m'avouer mes faiblesses. Je doutais d'ailleurs que quelqu'un aime. Mais certains supportent mieux que d'autres. Mon éducation dans l'esprit royal avait forgé mon caractère, et assumer mes manques m'était dur, très dur. Je savais bien que personne ne pouvait être parfait. Mais était-ce une raison pour ne pas essayer ? Heureusement, maintenant, je pourrais me débarasser de ces nippes qui m'encombraient.

Je sortis de l'eau, dégoulinant. J'entrepris de me deshabiller. J'enlevai ma blouse en cuir et l'étendis dans l'herbe, ainsi que ma chemise blanche devenue transparente, dévoilant mon torse musclé. Ceux qui croyaient que je me faisais vieux ne me connaissaient pas. Je ne me considérais pas comme vieux, en tout cas. Mon corps me servait très bien, et je me portais à merveille. J'enlevai ensuite mes bottes et les retournai pour en déverser l'eau dont elles étaient remplies. J'essorai mes pantalons assortis au veston. Ils étaient bien lourds. Pas étonnant qu'ils m'aient autant ralenti. Je n'avais sur moi que ma culotte en lin blanc. Je l'enlevai. De toute façon, transparente qu'elle était, elle ne me servait plus à rien. Je sautais dans l'eau du talus sur lequel je m'étais hissé. Un beau plongeon, puis quelques mouvements puissants des jambes, mes bras le long de mon corps, avant de me retrouver à nouveau à la surface. Je secouai ma tête pour en chasser l'eau. Je cherchai pendant une seconde la jeune blonde de mes yeux noirs, et me dirigeai vers elle. Sourire charmeur.

- Mais puis-je vous demander ce qui vous pousserait à me tuer ?

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MessageSujet: Re: Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE]   Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE] EmptySam 11 Aoû - 19:45

Ivory était née pour être provocante. Tout comme elle était née pour tenir un poignard ou pour être belle. Cela faisait parti d'elle et représentait une part importante de sa personnalité. Qu'on y adhère ou non n'était pas son problème. Ivory se fichait de l'avis des autres surtout lorsqu'ils n'étaient pas du sien. Mais là n'était pas la question. La question était : qui était cet homme qui l'avait maintenant rejoint ?

- S'ils reviennent me chercher, je crois que je les étranglerai. Ou les jetterai dans l'eau, voire comment ils se débrouillent, répliqua l'homme, l'air en colère ce qui ne fit absolument aucun effet à la jeune femme.

Ivory éclata de rire. Un rire frais qui détendit l'atmosphère qui s'était alourdie aux mots de l'homme. L'idée d'avoir quatre autres hommes dans son lac la dérangeait et lui faisait assez envie. Les voir se noyer sous ses yeux devait être une expérience agréable tout comme voir cet homme les étrangler -ainsi que s'amuser avec cinq hommes- mais elle imaginait le brouhaha qu'ils allaient produire. Un homme ne savait pas se taire, Ivory l'avait appris à ses dépends. Son père parlait toujours souvent pour ne rien dire et était d'ailleurs étonné par les réponses courtes et bien affutées de sa fille. Alors cinq, ils allaient parler entre eux, essayer de se faire remarquer, de prouver qu'ils sont plus forts que les autres jusqu'à ce qu'Ivory leur tombe dans les bras. Ce qui ne risquait pas d'arriver. Il y avait des femmes qui seraient tombées dans le panneau mais ce n'était de loin pas le cas de celle-ci, trop fière d'elle pour tomber dans quoi que cela soit.

Ivory ne répondit rien, profitant encore une fois du calme plat du lac. D'ailleurs, l'inconnu commençait à sortir et n'était plus obligé de nager. Ivory apprécia en silence la vue de ses habits collant sur sa peau et chacun de ses gestes. Son regard s'égara sur le visage de l'homme alors qu'elle essayait de se rappeler où elle l'avait déjà vu. Son nom et son titre lui échappaient mais cela ne durerait pas très longtemps. Ivory obtenait toujours ce qu'elle désirait. Elle l'observa lorsqu'il monta sur un talus et entreprit de se déshabiller. Son regard sourit lorsqu'il enleva sa veste permettant à Ivory d'admirer son torse à travers sa chemise blanche trempée donc transparente. Plutôt pas mal, songea la jeune femme. Pour son âge il était bien conservé. Ivory sourit carrément lorsqu'il enleva sa chemise et ne put qu'apprécier le spectacle. Il pouvait être qui il voulait, elle voulait bien de lui. Elle ne le quitta pas du regard, caressant du regard ses muscles lorsqu'il enleva ses bottes et ses pantalons trempés. Il finit par la culotte sous le regard toujours appréciateur de la jeune femme. Vraiment pas mal. Mais c'était le genre d'homme qui, elle le savait, aimait qu'on l'observe et appréciait les compliments, c'est pourquoi elle se força à l'ignorer même si lui-même n'avait pas su faire la même chose quelques secondes auparavant. Puis, il plongea.

Ivory n'avait que très rarement vu des hommes plongés et, souvent, ils sortaient en se tordant de douleur à cause d'un plat. Aucune finesse, aucune technique. Là, ce fut différent. Plein de grâce, du travail et un talent pour rester chic et classe dans ce plongeon. Et puis, il démontrait sa force. Ivory sourit alors que l'eau l'engloutissait. Elle avait mit un nom sur son image. Geoffroy de Meryl. Le roi de ces terres. Intéressant. Très intéressant, songea Ivory alors qu'il sortait de l'eau et la cherchait du regard.

- Mais puis-je vous demander ce qui vous pousserait à me tuer ?

Il avait un sourire charmeur. Ivory y répondit allégrement sans pour autant se rapprocher de lui. Il ne l'aurait pas aussi facilement.

- Beau plongeon !, répondit Ivory choisissant d'ignorer, pour l'instant la question de son interlocuteur.

A vrai dire elle ne comptait pas le laisser mariner trop longtemps, doutant que les rois aient de la patience. Mais, sans dire un mot elle se rapprocha de lui grâce à quelques coups de bras précis et efficaces. Son regard s'attarda sur le sien avant qu'elle ne choisisse d'aller derrière lui. De dos, elle pouvait admirer ses muscles, sa nuque et ses beaux cheveux mouillés horriblement charmeurs. Ivory se rapprocha assez près pour qu'il puisse sentir son souffle sur sa nuque et appréciait cette proximité. Elle posa ses deux mains sur ses épaules et rapprocha ses lèvres de son oreille.

- J'ai toujours rêvé de tuer un roi, souffla-t-elle alors que ses doigts de mettaient en action pour masser l'illustre seigneur devant elle.
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MessageSujet: Re: Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE]   Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE] EmptyDim 12 Aoû - 19:40

Alors que je me remettais à nager, énervé au seul souvenir des incapables qui composaient ma suite, j'entendis un rire. Son rire. Cela détendit immédiatement l'atmosphère massacrante que j'avais instaurée par ma menace. D'ailleurs, elle ne se préoccupait pas du tout de la signification de mes mots. Je la sentais me dévisager avec curiosité, et je l'ignorais. J'aurais bien assez de temps de la contempler, du moins je l'espérais. Et puis de toute façon, pendant que mes jambes et mes bras me propulsaient en avant depuis le centre du lac où ma suite m'avait laissé, mes yeux avaient eu le loisir de l'observer à leur guise, se rapprochant du point que formait sa tête. Ses longs cheveux blonds et ses yeux aussi azurs que le ciel au dessus de nous étaient magnifiques. Sa peau claire semblait de l'ivoire. Pendant que je me déshabillais, je pensais au caractère unique de cette femme. Je n'en avais encore jamais vu de telle. Une énergie incroyable s'en échappait, je ne la comprenais pas, j'en subissais seulement la force et la puissance. Une aura m'attirait inéluctablement vers elle, m'emprisonnait dans sa beauté, dans son parfum, me contrôlait avec mes pensées et mes intérêts. Elle ne sortait pas de mon esprit, tout ce que je pensais avait un rapport à elle. Et pourtant, je n'avais aucune envie de lui parler vraiment, de lui dire qui j'étais, de lui demander respect et soumission. Je voulais voir, je voulais me convaincre une fois de plus que je n'étais pas un roi sans être un homme. Et ce regard que je sentais dans mon dos avant de sauter, ce regard qui me brûlait la nuque et le coeur, m'en assura. Même inconnu - et je sentais que je lui étais inconnu, dans ce regard où je sentais aussi la curiosité et la volonté d'associer un nom à ma face - même inconnu je n'étais pas inintéressant. Lorsque je sortis de l'eau, son regard avait changé.

- Mais puis-je vous demander ce qui vous pousserait à me tuer ?

A mon sourire charmeur, elle me répondit par un sourire espiègle, joueur. Dévoilant par là une rangée de dents blanches comme neige qui ajoutaient à l'étincelle du bleu de ses yeux. Du défi se lisait sur son visage clair ; de la provovation. Elle aimait jouer, cela se voyait. Elle aimait jouer et jouait souvent, avec tout et n'importe quoi j'avais l'impression. Mais cela ne me déplaisait pas, en soi, l'humour était une qualité dont peu de personnes bénéficiaient, et encore moins savent en user à bon escient. D'ailleurs, cela faisait parfois partie de mes faiblesses, étant connu parmi mes serviteurs comme lunatique et énervé. Ils ne me connaissaient pas, voilà tout. Je ne m'en faisais pas plus que ça de ce que les autres pensaient de moi. Les autres de ma suite, s'entend. Dans mes moments de solitude, je réalisais à quel point ils ne m'importaient pas. Bien sûr, étant roi, je ne pouvais me permettre de passer sur l'opinion que la société avait de moi. Mais au fond, j'aurais bien aimé que les gens arrêtent de penser, arrêtent de juger, et me laissent régner tranquille.

- Beau plongeon !

Elle esquivait ma question par un compliment... Je sus l'apprécier à sa juste valeur, même si je ne laissai rien voir bien sûr. Mais croyait-elle vraiment que je n'avais rien remarqué ? Non, elle était intelligente, ses yeux le trahissaient. Elle savait bien que je n'étais pas bête non plus. Elle jouait avec moi... et j'aimais ça. Cela me plaisait, à vrai dire, que quelqu'un ose jouer avec moi. Je n'aimais pas les lâches et les couards. Si je n'avais pas été roi, j'aurais sans doute été un assassin, ou un traître, avec pour ambition de m'approprier le pouvoir et de le devenir. C'était bien pour ça que j'aimais régler mes affaires seul, ne pas faire confiance à personne. Avoir foi en moi-même, en l'influence que j'avais sur les autres que je chargeais de certaines tâches. Ce n'était pas en eux que je plaçais ma confiance, mais en la pression que j'exerçais sur eux. Mais en compagnie de cette jeune femme, je ne sentais aucun besoin de dominer. Je me sentais bien dans la position que j'avais, et malgré la menace de mort qu'elle m'avait faite, j'étais bien. Elle se rapprocha de moi en silence et se plaça dans mon dos, posant ses mains sur mes épaules. Je fermai un instant mes yeux à ce contact, et sentis son souffle chaud sur ma nuque.

- J'ai toujours rêvé de tuer un roi. souffla-t-elle.

Sa voix s'était faite plus grave, plus... mystérieuse. Ses doigts sur mon dos se mirent à esquisser des mouvements circulaires, qui, bien que manquant légèrement de pression à mon goût, m'étaient agréables et me détendirent. C'était donc ainsi qu'elle tuait des rois ? Les charmant par sa beauté, les ensorcelant par sa voix, les emprisonnant dans son rire, puis les massant jusqu'à les faire mourir d'aise ? Un petit rire secoua ma poitrine et s'échappa de mes lèvres fermées. Je remarquai aussi que mes jambes bougeaient automatiquement, afin de ne pas couler, mais cessai de m'en préoccuper à nouveau. Elle sentait bon, même de derrière. Pour l'instant, le contact de ses doigts sur les muscles de mes épaules me suffisait, mais je me retournerais bientôt. D'ici là je voulais profiter de cette conversation intéressante que j'avais avec elle. Je dis alors, d'une voix basse et grave que personne à la cour ne me connaissait :

- Vraiment ? Pourquoi pas le roi des fous ? Le roi des voleurs ? Ou... je marquai une pause. Elle m'écoutait, son souffle ne parvenait plus à ma nuque. Je souris, en continuant : ... le Roi Arthur ?

Alors, mon rire reprit, doucement. Je me moquais de moi à nouveau. Puis je me retournai. Je voulais voir son visage, sa réaction. Mais avant tout, je me rapprochai, la fixant dans les yeux et pris sa tête dans mes mains. Je l'embrassai. Longtemps.
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Ivory Garamont
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MessageSujet: Re: Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE]   Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE] EmptyDim 12 Aoû - 23:01

Certaines personnes agissaient selon leur instinct. Oubliant toute forme de prudence lorsque celui-ci se faisait sentir. Piétinant leur bon sens et la réflexion. Ils se croyaient au dessus des normes, pensaient que leur instinct les sauverait de tout et ferait d'eux des êtres supérieurs. Ils ne vivaient pas au jour le jour mais à la seconde la seconde. Une grosse erreur. Ne pas savoir anticiper était une erreur qui pouvait s'avérer fatale surtout en ces temps troublés. Ivory ne la faisait pas. Elle était réceptive à tout ce qui l'entourait, les détails lui sautaient aux yeux et lui donnaient souvent un temps d'avance. Ivory cherchait la signification du lieu, du temps, du nombre de personne. Tout avait un intérêt et elle tenait absolument à le découvrir. Pas par simple caprice mais parce qu'elle savait que cela avait de l'importance. Et elle tenait à rester en vie, à pouvoir agir si besoin ou fuir si nécessaire. Pourtant, avec cet homme elle agissait à l'instinct comme elle ne l'avait fait. Évidemment, elle avait toutes les cartes en main et ne prenait pas de risques mais elle ne se demandait pas s'il allait la couler -car il aurait aisément pu le faire- ou s'il allait la faire arrêter pour l'avoir déranger. C'était tout de même Geoffroy de Meryl et, à ce qu'elle avait entendu, il n'était pas particulièrement apprécié par ses sujets. C'était le genre d'homme à affirmer son pouvoir à travers des menaces. Tout le pays vivait dans la crainte de cet homme ce qui -à vrai dire- arrangeait bien la jeune femme.

Lorsqu'il se mit à rire Ivory regretta un instant qu'il ne le fasse pas plus souvent en public. Il aurait alors l'occasion de charmer son peuple, le public devant lui. Une arme fatale. Tout comme l'était Ivroy. Cependant pour la jeune blonde ce rire signifiait autre chose. Il avait rit alors que la menace était bel et bien présente. Certes elle n'avait pour l'instant aucun intérêt à tuer le Seigneur de Meryl même si jamais elle en voyait un elle n'hésiterait pas. Ivory n'hésitait jamais. C'est ce qui faisait sa force et ignorer ce fait était une grave erreur. Même si, encore une fois, Geoffroy de Meryl ne risquait -pour l'instant- rien.

- Vraiment ? Pourquoi pas le roi des fous ? Le roi des voleurs ? Ou... Le Roi Arthur ?

Là Ivory du se retenir pour ne pas éclater à nouveau de rire. Le roi des fous ? Aucun intérêt si ce n'était celui de pouvoir passer plus de temps tranquillement. Et puis, les fous n'avaient pas de roi c'était bien connu. Tous idiots, tous ridicules. Tous fous. Non, vraiment, aucun intérêt. Quant au roi des voleurs...Ivory sourit en y songeant. Elle pouvait prétendre au titre. Se laissant prendre par le rire de Geoffroy elle le regard se tourner vers elle avant de réfléchir à la dernière proposition. Un léger sourire illuminait son regard et son visage qui ne montrait en aucun point les émotions qui la traversaient. De toute façon, elle n'eut pas le temps de travailler son expression que, déjà, elle sentait les mains de Geoffroy lui caresser le visage. Elle profita une demi seconde de ce contacte, de la douceur de sa peau avant que leurs lèvres ne se touchent. Ivory se laissa emporter par cet homme, le laissant rester maître de la situation ne tenant pas à ce qu'il se comporte au dernier moment comme un roi trop gâté. Elle ne put cependant s'empêcher de forcer ses lèvres à s'ouvrir pour approfondir cette expérience.

Finalement, après quelques longues secondes, Ivory rompit le charme en éloignant ses lèvres. Son regard était toujours plongé dans celui de son roi -puisque tel était le cas autant l'avouer- et une petit sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'elle essayait de se rappeler où ils en étiez. Ah oui, Arthur. Pourquoi donc aurait-elle tué Arthur ? Ivory n'avait rien contre cet homme pas plus qu'elle n'avait quelque chose contre de Meryl, ceci dit, s'il lui proposait un prix intéressant il était possible qu'elle y réfléchisse voire même qu'elle accepte. Mais elle ne le ferait en aucun cas pour ses beaux yeux.

- Le roi des fous ?, continua Ivory comme si rien ne s'était passé. Aucun intérêt. Le roi des voleurs ? Je suis prétendante pour le titre. Puis, elle se tut quelques secondes, laissant planer le silence comme il l'avait fait en parlant de la même personne. Quant à Arthur, on le dit charmant, pourquoi diable voudrais-je le tuer ?

Faux. Mais l'ironie perçait dans la voix d'Ivory qui choisit ce moment pour -tout en restant à sa place- que ses jambes partent légèrement en avant et viennent frôler celles de son interlocuteur. Jouer, jouer, jouer et encore jouer. Toujours jouer. Toujours gagner.
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MessageSujet: Re: Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE]   Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE] EmptyLun 13 Aoû - 15:02

Le baiser fut long, même si j'aurais bien aimé le prolonger encore, et j'en appréciai chaque seconde. Je n'étais pas très expérimenté il est vrai, mais l'on ne pouvait pas dire que je n'étais pas maître en la matière. Je penchai légèrement la tête sur le côté en tenant la sienne de mes mains pendant qu'elle ouvrait sa bouche. Le contact entre nous s'élargit des lèvres à la langue et je sentis mon torse se rapprocher de celui de la jeune femme sans l'en empêcher. J'obéissais à mes réflexes sans pour autant perdre le contrôle. Je ne perdais jamais le contrôle. Même alors que tout le monde me pensait fou furieux, je contrôlais chacun de mes gestes, et ce qui pourrait passer pour des actes dénués de raison et de maîtrise étaient en vérité des mouvements dont j'étais conscients et que je dirigeais. Je déplaçai ma main droite le long de son dos, la gauche restant en bas de sa tête, ferme mais réceptive à ses mouvements. Elle se laissait faire langoureusement, et j'aimais ça. Surtout que chez elle non plus je ne sentais pas une quelconque perte de contrôle. Non, elle savait ce qu'elle faisait, et si elle se laissait ainsi à ma merci, ce n'était pas une preuve de faiblesse ni d'inactivité. Après quelques secondes, je sentis une petite secousse qui marquait la fin, et relâchai la pression de mes bras sur son corps. Elle s'écarta de moi sans me quitter du regard. Un regard grave mais allègre en même temps, pendant qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres roses qui une seconde auparavant avaient été les miennes. Comme si de rien n'était, elle continua la conversation.

- Le roi des fous ? Aucun intérêt. Le roi des voleurs ? Je suis prétendante pour le titre. Puis, se prenant à mon jeu précédent, elle laissa un temps, avant de continuer. Quant à Arthur, on le dit charmant, pourquoi diable voudrais-je le tuer ?

Douce ironie. Décidément, elle me ressemblait bien. Je sentais en elle une énergie de parole similaire à la mienne. Une voix mielleuse, des propos charmeurs, mais une arrière-pensée dure, crue. Je souris, à nouveau. Je ne me reconnaissais quasiment plus moi même. Et je souris encore plus en le remarquant. Mon rire reprit le temps de quelques secondes. Je la regardai dans les yeux, toujours. Son visage resplendissait, il distinguait dans son expression de la joie, du bonheur. Moi aussi je ressentais ce sentiment. J'étais heureux d'être ici dans ce lac, heureux que mes hommes aient été de tels incapables, sans quoi jamais je n'aurais rencontré la beauté devant moi, ou du moins pas dans de telles circonstances. D'après ce qu'elle m'avait dit et ce que j'avais compris, elle n'était pas une femme à rester chez elle et à s'occuper de ses enfants. La menace qu'elle avait proférée n'était pas une blague, même si elle était formulée allègrement, avec insouciance. Mais je la prenais de la même manière, sans m'en occuper plus que ça vraiment. Je me faisais assez confiance pour ce qui est de la défense, tout en ne sous-estimant pas les capacités de la jeune femme qui était sûrement différente de ce qu'elle voulait bien me laisser voir. Mais moi aussi je n'étais pas pareil avec tout le monde. Les gardes que j'aurais voulu étrangler plus tôt dans la journée me connaissaient comme coléreux. La jeune femme, sûrement, ne connaîtrait pas cette part de ma personnalité. Et j'étais désormais reconnaissant à ceux que j'avais appelés "crapauds puants" de n'avoir pas réussi à me hisser en haut de la barque, par peur de se mouiller le petit doigt.

- C'est vrai, dis-je, pourquoi tuer un gentilhomme, surtout si c'est un roi apprécié par tous ses sujets ?

A ce moment, je sentis quelque chose me frôler mes jambes, puis le contact s'intensifier en se déplaçant de haut en bas sur mes mollets. Amusé dans ma tête, j'attendis la prochaine tentative de me toucher pour esquiver le coup et la prendre de côté à mon tour. J'appréciais ce nouveau jeu de sa part. A nouveau quelque chose que l'on n'aurait pas osé, à la cour. Ensuite, je plongeai dans les profondeurs de l'eau. Je ne pensais pas à lui échapper du regard, je savais bien que l'eau était trop transparente pour se refermer sur moi et me cacher. Ce que je voulais, c'était passer derrière elle, comme elle était passée derrière moi auparavant. J'esquissai donc un arc de cercle assez large autour d'elle et revins à la surface en lui caressant le corps, partant de ses chevilles fines et remontant jusqu'à la nuque. Elle était immobile. J'allai chercher ses cheveux sur le haut de son buste pour les ramener derrière elle, les soulever doucements et les reposer sur le devant, tous du même côté. Puis mes mains passèrent par ses hanches sur son ventre et ma tête alla se poser sur son épaule droite.



Dernière édition par Geoffroy de Meryl le Mar 14 Aoû - 15:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE]   Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE] EmptyMar 14 Aoû - 12:20

Ivory souriait. La journée était agréable, l'eau était fraiche, Geoffroy était d'une bonne compagnie. Tout allait au mieux pour l'instant si elle mettait de côté sa rencontre avec Saro -d'ailleurs elle allait encore devoir régler ça après. Et le seigneur de Meryl riait. Encore. Visiblement la journée lui plaisait aussi -tout du moins Ivory l'espérait. A vrai dire ils s'étaient bien trouvés et Ivory trouvait la situation amusante, de quoi se divertir pour une journée et oublier les personnes dotées d'une intelligence tellement faible que parler correctement relevait de la montée d'un sommet de quatre milles mètres de haut. Pathétique. Enfin, il fallait de tout pour faire un monde malheureusement, du bon comme du mauvais. Et visiblement le bon se faisait rare et le mauvais poussait à la vitesse de la lumière ce qui n'était pas pour plaire à Ivory. Du tout du tout du tout.

- C'est vrai pourquoi tuer un gentilhomme, surtout si c'est un roi apprécié par tous ses sujets ?

Ivory sourit mystérieusement. Elle ne connaissait pas Arthur personnellement et n'y tenait pas plus que ça mais sa réputation le précédait. C'était un roi bon, humain, agréable, sympathique,juste etc. Mais, s'il y avait une chose qu'Ivory appréciait dans la politique d'Arthur c'était son refus d'accepter les magiciens sur ses terres. Ivory ne supportait pas les magiciens, leur magie et toutes ces choses qu'ils étaient capables de faire. Aux yeux d'Ivory il n'y avait rien de pire que de pratiquer la magie et surtout de s'en vanter. Les magiciens, elle les tuait avec plaisir, même sans contrat sur leur tête. Ils étaient lâches, ils le méritaient. C'était tout. Et le seigneur de Meryl ici présent pouvait les garder sous sa protection autant qu'il le souhaitait cela n'empêcherai pas la jeune femme de les tuer sans scrupules. Et voire de le tuer lui s'il essayait pas malheur de l'en empêcher. Ce qui aurait été dommage, plus le temps passait, moins l'idée de le tuer lui plaisait. Mais la survie passait avant tout, vraiment tout.

La situation n'était pas aux discussions sur Arthur, la mort de Geoffroy ou autre sympathie -d'ailleurs la situation n'était pas à la discussion tout court- mais plutôt à qui agissait quand. Si Ivory avait laissé ses jambes gambader vers son interlocuteur. Mais elles n'eurent pas le loisir de le faire longtemps que, déjà, le seigneur de Meryl disparaissait dans l'eau transparente qui ne lui permettait pas réellement de disparaître. Ivory fit donc mine d'être momentanément aveugle et de n'avoir pas remarqué son manège qui était de passer derrière elle pour la surprendre ou faire elle ne savait pas quoi -mais elle avait bien quelques idées. Un sourire illumina ses lèvres lorsqu'elle sentit sa peau contre la sienne, contre ses chevilles, ses jambes, son dos et sa nuque. Et oui, elle appréciait ce contact comme elle apprécia le frôlement de sa main contre sa peau lorsqu'il rabattit tous ses cheveux sur une même épaule pour pouvoir poser son menton sur l'autre. Ivroy sourit. Il était tellement prévisible. Elle n'avait d'ailleurs pas encore tranché pour savoir si c'était quelque chose de positif ou de négatif. Elle résoudrait le problème plus, tard elle avait beaucoup plus important à faire.

Sans un mot Ivory prit les mains de son interlocuteur et les croisa sur son ventre plat. Il avait des mains d'homme, des mains d'homme qui savait se servir d'une épée et qui étaient rompus au combat. De grandes mains qui contrastaient avec celles, fines avec de longs doigts, de la jeune femme. Preuve que, physiquement, ils étaient des plus différents. Mais Ivory ne s'arrêta pas là, libérant les mains de Geoffroy elle se tourna vers lui -les faisant donc tourner autour de son corps. Face à lui elle sourit, libérant en même temps une partie de son aura magnétique qui lui faisait de l'effet. Son regard se plongea encore une fois dans celui de Geoffroy et ce fut avec qu'elle fit passer ses mains dans son dos, se rapprochant de lui jusqu'à que leur deux corps se touchent, que leurs lèvres se frôlent.

- Je suis sûre que vous êtes tout à fait capable de vous faire apprécier, murmura Ivory avec un sourire empli de confiance et de sous-entendus qui, elle en était sûre, ne devaient pas lui échapper. C'était à lui de jouer, chacun son tour.
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MessageSujet: Re: Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE]   Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE] EmptyMar 14 Aoû - 15:03

Mes mains ne restèrent pas longtemps seules sur le ventre plat de ma compagne de baignade. Je sentis ses petites paumes féminines dotées de longs doigts fins se poser dessus doucement. Elle, qui avait frissonné de plaisir lorsque mes doigts avaient caressé son corps de bas en haut, se tenait maintenant immobile et seule la force de mes pieds nous retenait tous deux à la surface. Et je ne le remarquais même pas vraiment. Aucune fatigue, aucune douleur, aucune crampe. Mes jambes battaient l'eau automatiquement, sans que je ne doive y réfléchir. Mon attention pouvait se concentrer sur la belle jeune femme, qui d'ailleurs - et ce fut alors que je le remarquai - m'était toujours inconnue. Elle avait pu placer un nom sur ma face, et je restais pour ma part dans le noir en ce qui concernait son identité. Mais qu'importait un prénom, lorsque je pouvais l'avoir entièrement pour moi et moi seul ? Apparemment, elle avait été perturbée de ne pas savoir qui j'étais, et se rappeler l'avait rassurée. Mais, sans que je ne comprenne pourquoi, je ne sentais aucunement ce besoin et sa compagnie m'était plus que tout et plus rien d'autre ne m'importait.

Le contact entre nos mains cessa alors sans que je comprenne pourquoi. Mais cette état d'attente ne dura qu'une demi-seconde, à la fin de laquelle je sus ce qu'elle allait faire. Et en effet, elle se retourna, et mes paumes se retrouvèrent alors sur le bas de son dos, tandis que des siennes elle s'accrocha à mon cou. Je me perdis dans le bleu de ses yeux tout comme elle sembla se perdre dans la nuit des miens. Elle me sourit, et je fus à nouveau prisonnier de cette aura mystérieuse mais si agréable. Comme dans un rêve, nos corps se touchèrent, s'unirent, pendant que ma main droite descendait légèrement et que la gauche remontait sur ses omoplates. Ses ondulations aquatiques se joignirent aux miennes et bientôt il n'y eut dans l'eau qu'une seule silhouète, se mouvant légèrement au rythme des flots. Mon plaisir augmentait à chaque mouvement que nous faisaient faire les vagues. Elle rapprocha ses lèvres des miennes, les ouvrit, et murmura :

- Je suis sûre que vous êtes tout à fait capable de vous faire apprécier...

Sourire énigmatique. Et confiant. J'avais saisi les sous-entendus et, pour ma part, restai grave, même si je laissai une étincelle de joie briller dans mes yeux et me trahir. J'enfouis ma tête sous son menton et baisai son cou, sa nuque, son épaule droite, de laquelle j'avais enlevé les mèches blondes, le haut de sa poitrine. Mes mains se promenaient de haut en bas sur son corps. Je fermai les yeux, ne me laissant guider que par mes instincts. Je me sentis descendre sous la surface en maintenant le contact de mes lèvres sur son corps nu. Je tournai autour d'elle et me sentais plein d'énergie. Elle restait immobile, mais ses frissons trahissaient son plaisir, au moins aussi grand que le mien je le sentais. Je descendis jusqu'à la pointe de ses pieds en ne laissant aucune parcelle de sa peau sans la trace de mes lèvres. Lorsque je remontai à la surface, c'était son corps dans mes bras. J'ouvris mes yeux d'ébène et, à mon tour, murmurai de ma voix grave, sortant des profondeurs de ma cage thoracique :

- Tout dépend de comment me considère celui qui se trouve en face de moi...

Doucement, je la laissai glisser le long de mon corps et je repris le manège. Je me sentais toutes les cartes en main, et cela m'emplissait de fierté et d'assurance. Ses seins se virent accordés le plus de temps à être sous l'emprise de mes lèvres, de ma langue. Doucement, je les caressai, et descendis ensuite à nouveau jusqu'à ses chevilles fines et grâcieuses. Je la sentais prête, capable, et exerçai donc une légère pression sur son corps, le tirant vers le bas. Elle me rejoignit en dessous de la surface et je la pris dans mes bras. A nouveau nos corps s'unirent, mais pour une fraction de seconde seulement, au bout de laquelle je me mis à tourner autour d'elle, la touchant quelques fois, et remontant parfois à la surface pour remplir à nouveau ma réserve d'air. Enfin nous nous croisâmes en train de reprendre notre souffle, et alors, je restai immobile, plongeant comme depuis le début de l'interaction mon regard dans le sien. Quelle serait la suite du jeu ?
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MessageSujet: Re: Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE]   Jeux d'eau | Geoffroy [TERMINE] EmptyMer 15 Aoû - 14:30

Et ça repartait. Ivory appréciait les faits et gestes de Geoffroy de Meryl, son comportement avec elle -ils se parlaient d'égal à égal ce qui, avec les hommes, n'était pas souvent le cas- mais il se répétait. Considérablement. Elle sentait ses mains sur sa peau, ses lèvres qui passaient sur son corps. Encore et encore – elle allait finir par être insensible à sa manœuvre aussi agréable soit-elle. Aucune originalité. Et il recommençait.

A vrai dire cela ne dérangeait pas tant que ça la jeune femme mais elle était pointilleuse et jamais à l'aise lorsqu'elle ne voyait aucun défaut à la situation. Une sorte de la maladie. Ivory savait que PARTOUT et TOUT LE TEMPS quelque chose n'allait pas. Que cela soit important ou un simple détail mais il fallait absolument qu'elle le trouve. Question de principe. Sinon elle avait un mal fou à reconnaître les qualités de l'autre ou du lieu. Par exemple elle pouvait, a contrario, dire que le fameux Seigneur de Meryl à la si mauvaise réputation savait embrasser -d'accord elle avait connu mieux mais tout de même- et qu'il avait un très bon sens de la répartie qui plaisait à Ivory. C'était d'ailleurs son principal attrait ce qui étonnait la jeune femme puisqu'elle n'en avait jamais entendu parler. Peut-être était-ce l'un de ces secrets qui viennent automatiquement avec le trône. Peut-être le rendre public donnait à ce roi l'air trop humain et que cela ne convenait plus à son rôle. Son rôle de « grand méchant » lui tenait manifestement très à cœur. Peut-être trop.

Mais ça c'était une autre histoire.

Et ils jouaient. L'un et l'autre ayant conscience que cela ne durait pas, que ce n'était qu'un chapitre lambda n'ayant pas une importance capitale. Un chapitre parmi tant d'autres. Un chapitre agréable mais seulement un chapitre. D'ailleurs, si Ivory connaissait l'identité de son interlocuteur lui ignorait totalement à qui il avait affaire. C'était mieux comme ça. Les méandres de l'ignorance étaient douces, autant en profiter. Et ils jouaient. Comme deux enfants découvrant leur sexualité, comme deux amoureux prêts à tout l'un pour l'autre. Ils jouaient en bannissant toutes les limites. Les limites de la société, de leur corps, de la logique, de la politesse. Il n'y avait plus qu'eux en plein milieu du lac. Qu'eux face à eux.

-  Tout dépend de comment me considère celui qui se trouve en face de moi...

Ivroy sourit avec condescendance. Il sait très bien comment elle le considère. Tout du moins Ivory l'espère, sinon c'est qu'elle l'a largement surestimé. Or Ivory déteste se tromper sur une personne, quel qu'elle soit. Son regard s'égare vers les berges du lac toujours respective aux manœuvre de Geoffroy. Une question trotte dans sa tête. Quelle va être la suite ?

Il n'y aura pas de suite.

Ivory grimace, elle déteste être déranger et elle doute fortement que la barque qui vient d'apparaître va passer sans s'arrêter. Surtout qu'elle vient de reconnaître les habits des hommes présents sur ladite barque. Le regard d'Ivory effleure une dernière fois Geoffroy. Ils sont là pour lui évidemment. Perdre le roi en milieu d'un lac ne doit sans doute pas faire bien. Le château demande son roi, le peuple demande son roi. Tout le monde demande son roi. Sauf Ivory. Mais qu'importe, la jeune femme sait qu'on ne lui demande pas son avis. Alors elle s'écarte légèrement de Geoffroy. Lui aussi a du remarquer la présence de ses hommes. Dans un silence Ivory nage vers ses affaires, quelques secondes lui suffisent pour sortir de l'eau et les atteindre. Elle remet sa tunique -maintenant sèche grâce au soleil qui brille haut et fort dans le ciel.

Puis, après avoir adressé un dernier signe de tête à Geoffroy Ivory se mit à courir. Vers la ville, vers l'anonymat et la liberté. Courir. Incroyablement vite.
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