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 Surprise. | Ivy'

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Geoffroy de Meryl

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MessageSujet: Surprise. | Ivy'   Surprise. | Ivy' EmptyMer 15 Aoû - 15:28

Les surprises faisaient partie des choses que j'appréciais le moins. Je n'arrivais même pas à concevoir ce qui pourrait être leur avantage. Elles arrivaient à l'improviste, sans m'être annoncées, sans m'être présentées. Je détestais les surprises, et je n'arrivais pas à comprendre comment certaines personnes pouvaient les aimer. En remontant le temps dans ma tête, pour me souvenir de mon enfance, je me rappelais que les gamins de mon âge parlaient de cadeaux d'anniversaire dont ils n'étaient pas au courant avant le jour J. Certains fils de nobles en recevaient même à d'autres périodes de l'année, sans motif véritable, et parlaient de surprise. De bonne surprise, mais de surprise quand même. Pas moi. Mes cadeaux, je les choisissais. Ce n'étaient d'ailleurs pas des cadeaux. Du moins, je ne les considérais pas comme des cadeaux, mais comme des accessoires dont j'avais besoin que ce soit pour des questions pratiques ou pour des raisons d'honneur que personne ne comprenait, à part moi. Je voyais quelque chose, ou pensais à quelque chose, et il ne me suffisait qu'à en parler, en insistant plus ou moins, pour les recevoir. Je les méritais, puisque je les voulais. J'ai toujours eu ce que je voulais. Et je n'attendais pas que ca change. J'avais de l'ambition, tout le monde me le disait, et j'avais de l'autorité. J'étais têtu, je tenais à mes décisions. Je ne démordais pas de mes envies. Et je détestais les surprises.

Ce fut par une belle nuit d'octobre, alors que je me promenais dans la ville, vêtu d'une longue cape rapiécée pour ne pas être dérangé, que j'eus une surprise. Une bonne surprise. La seule surprise que je n'ai jamais détestée.

Je ne m'y attendais mais alors pas du tout. En sortant de mon château, je n'avais qu'une intention en tête. Celle d'échapper pour quelques heures aux nobles, aux domestiques, aux servantes, aux gardes... à la cour entière dans laquelle je commençais à me sentir plus que mal à l'aise. J'en avais marre, d'être au center des intérêts hypocrites de chacun. D'ailleurs, l'hypocrisie, une autre chose que je détestais. Enfin, pas quand elle pouvait me servir, bien sûr, à parvenir à mes fins. L'utiliser ne me posait aucun problème. Mais voir les autres l'utiliser envers moi me dégoûtait au plus haut point. En sortant ce soir là dans la ville, je me réjouissait d'une nuit de solitude, de réflexions sur moi même. Je savais bien que la ville pouvait s'avérer dangereuse, surtout la nuit, lorsque ses quartiers étaient plongés dans l'obscurité et présentaient donc aux voleurs et aux assassins le meilleur milieu, les meilleures conditions pour exercer leur métier. Je ne les craignais pas. J'avais été entraîné pour résister à plusieurs hommes à la fois. Les années m'avaient rajouté en confiance, en assurance. S'ils n'étaient pas magiciens, bien sûr. Je pouvais affirmer que je n'avais peur de rien ni de personne, à part ce qui touchait à la magie. Et même alors j'avais acquis quelques techniques.

Des bruits de pas ? J'entendais des bruits de pas. Je ne les avais tout d'abord pas reconnus, celui qui les émettait essayant sans doute de les étouffer au maximum. J'allais bientôt savoir qui c'était.

Je n'ai pas tout de suite réussi à associer une source à ces bruits espacés de plus de temps que l'on ne mettait à poser un pied devant l'autre. Mais ils se collaient à moi depuis longtemps, et ne changeaient pas d'amplitude. On me suivait. Je souris. "On" essayait de rester discret, mais ça n'avait pas marché. Je me ferais sûrement attaquer bientôt. Mais "on" aurait une petite surprise. Je ne les aimais pas, et c'était bien pour ça que j'en faisais, pour éviter que l'on ne m'en fasse. Ce fut alors que j'arrivais à un croisement entre la rue où je me trouvais et une ruelle adjacente que deux silhouètes sortirent de derrière les coins pour m'attaquer. Mais j'avais déjà sorti mon épée et je parai leurs coups. Mon poursuivant s'allia à ses complices contre moi. Je me défendais contre la rafale de coups qui pleuvait sur moi. Bientôt toutefois je passai de la défense à l'attaque. J'avais perdu la cape et en étais bien content ; elle m'aurait gêné. Alors qu'ils reculaient, je commençai à rire, de ce rire que j'avais quelquefois, qui sortait des profondeurs de ma poitrine et qui vibrait dans l'air de ses tons graves et bas. Une bande de voleurs ? D'assassins à gage, peut-être ? Ils n'étaient pas très efficaces. Je ne doutais pas qu'ils auraient tué tout autre homme passant par là. Mais l'un d'eux finit la gorge tranchée, et l'autre le bras en sang s'enfuit avec le troisième qui s'était reçu mon épée quelque dans sur le haut de son corps.

Je remis ma cape. Et, quelques instants plus tard, alors que j'arrivais en vue des jardins, je me fis littéralement surprendre, de cette bonne surprise que je n'oublierai jamais et que je n'arriverai jamais à détester.
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Ivory Garamont
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MessageSujet: Re: Surprise. | Ivy'   Surprise. | Ivy' EmptyVen 17 Aoû - 1:01

La peur était une émotion qu'Ivory n'aimait pas ressentir. Elle faisait faire aux gens tout ce qu'elle voulait, des choses inavouables, les crimes les plus abjectes, les actes les plus odieux et ce sans un remord. La peur manipulait tout le monde or Ivory ne supportait pas être manipulée. La jeune femme avait sa fierté -et pas des moindres- et tenait à rester maîtresse de soi-même. Elle avait donc décidé qu'elle n'aurait plus jamais peur. Plus facile à dire qu'à faire en vérité. Certaines fois Ivory ne pouvait s'empêcher d'être tétanisée. Son esprit était plus lent, moins vif et ses actions faisaient écho à ce changement de comportement moral dont elle était victime. Et la jeune femme détestait ça du plus profond de son être. On amour-propre en prenait un coup, un grand coup. Heureusement pour elle Ivory n'était pas une trouillarde et il en fallait beaucoup pour provoquer une peur bien réelle chez elle. Les combats -même lorsqu'elle n'était pas favorite- ne l'effrayaient jamais, et personne n'avait jamais jamais réussi à l'effrayer. A vrai dire, il n'y avait qu'une chose qui mettait Ivory dans un état de paralysie partielle. Une chose qu'elle aurait aimé oublier, effacer de son esprit, ne plus y penser, ne plus l'avoir.

D'ailleurs, elle n'allait pas y penser.

Ivory marchait tranquillement dans la rue sans se soucier du vent qui faisait voler ses cheveux, des autres passants renfermés qui avaient l'air de fuir quelque chose ou quelqu'un. Elle était quasiment invisible. Discrète personne ne l'entendait marcher et ne remarquait son passage ce qui l'arrangeait bien. Elle était une ombre dans cette ville, mais une ombre dangereuse que beaucoup sous-estimaient. Mais encore une fois, cela l'arrangeait bien. Tout l'arrangeait. La vie était belle. Ou presque. Car une multitude de choses ne plaisait pas à Ivory. Comme par exemple les bruits provoqués par les autres passants qui discutaient, partageaient leurs dernières aventures pathétiques Ivroy étouffa un soupire et tourna dans une rue presque déserte qui, comme chaque nuit, devait grouiller de voleurs. Mais la jeune femme connaissait le quartier et on la connaissait. Personne n'aurait été assez fou pour la provoquer. Encore moins en pleine nuit, c'était son terrain. Cependant, des bruits parvinrent à ses oreilles, des bruits de combats qui n'étonnèrent pas la jeune femme qui s'en serait volontiers aller si les combattants n'avaient pas été au milieu de la rue et sous sa porte.

Charmant, vraiment charmant.

Cependant Ivory n'eut pas le loisir de réfléchir très longtemps qu'elle croisa deux hommes qui courraient dans le sens inverse dont l'un avec le bras en sang. Visiblement ils étaient tombés sur plus forts qu'eux et avaient choisis de mettre les voiles. La jeune femme ne les connaissait pas bien mais elle savait qu'ils n'étaient pas mauvais. Leur adversaire devait être meilleur. Avançant, Ivory croisa alors la route d'un cadavre qu'elle dépassa sans un remord et sans un regard. Elle avait reconnu la silhouette de l'homme qui s'enfonçait dans la rue au loin et un sourire venait de naître sur ses lèvres. Le monde était bien fait. Retrouver le seigneur de Meryl dans cette rue était inespéré. Et dangereux. Pour lui cela allait sans dire, elle ne craignait rien.

La jeune femme hésita de longues minutes avant de le suivre discrètement. Elle ne le connaissait pas après tout et insulter un roi n'était pas sans conséquence. Mais elle avait la curieuse impression que cela ne le dérangerait pas. Après tout, la fois précédente, il avait eu l'air de l'apprécié. Pourquoi pas cette fois-ci aussi ? Après tout il n'était pas à ça près.

- Alors, on se promène tout seul dans la rue en pleine nuit ? Ivory sortit de l'ombre, se tenant toujours derrière le seigneur de Meryl. Décidément vous aimez le danger. Mais visiblement, vous êtes aussi dangereux, du moins à en juger par vos trois derniers assaillants.

Ivory laissa planer un silence, observant un instant la lune qui illuminait la rue et déversait sur les hommes sa faible lumière. Qu'ils étaient petits à côté d'elle, qu'ils étaient idiots et faibles à côté d'elle. A côté de la Lune, de la grande et magnifique Lune devant qui chaque homme devait s'incliner.

- Ceci dit, la prochaine fois, si vous pouviez éviter de laisser des cadavres devant ma porte je vous en serai grée.
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Geoffroy de Meryl

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MessageSujet: Re: Surprise. | Ivy'   Surprise. | Ivy' EmptyVen 17 Aoû - 16:58

Je n'avais été allerté par mes sens que très peu à l'avance. Mes oreilles n'avaient intercepté des bruissement de tissus et des bruits de pas que lorsqu'elle était à un mètre derrière moi. Je n'avais senti son odeur et son souffle qu'une seconde avant qu'elle se mette à parler. En général, rien n'échappait à mes sens. Rien ne pouvvait passer incognito que ce soit devant ma vue, mon ouïe, mon odorat... J'avais eu bien des expériences, que ce soit avec des voleurs, des assassins, des espions, des traîtres, et chaque fois j'en avais eu connaissance avant qu'ils ne tentent quoi que ce soit. Je me considérais, et j'étais considéré, comme un fauve, un lion, toujours au courant de tout ce qui se passe autour de lui. Un lion. Le roi des animaux. Un fauve paresseux, d'après ce que l'on en savait, mais renfermant un danger potentiel imposant, terrifiant même. Un fauve inactif la plupart du temps, se reposant derrière un masque de calme et de sérénité, mais aux capacités hors normes. Un fauve qui me ressemblait. J'aimais être au courant de tout ce qui se passait dans mon chateau, ainsi que dans mon royaume. J'apréciais de savoir les nouvelles qui passaient dans la cour, les faits et gestes de mes sujets, les petites révoltes des paysans envers leurs seigneurs, le nombre de morts et d'assassinats, la fréquence des vols et des incendies, la quantité d'orphelins, le compte de victoires et de défaites de mon armée...

Les seuls qui se démarquaient et qui pouvaient échapper à mon attention, c'étaient les magiciens.

La magie, c'était la chose, la seule et l'unique chose, qui m'échappait. Je n'avais jamais rien compris à la magie ni à ceux qui la pratiquaient. Et c'était peut-être la raison pour laquelle je ne les aimais pas, ni eux ni leur pouvoir. C'étaient des êtres inhumains et n'avaient d'après moi aucun droit d'exercer la magie. C'était quelque chose qui relevait du surnaturel et qui trahissait les inégalités. Quelque Dieu suspect leur avait confié une partie de ses capacités et ils les usaient à tort et à travers, dans le but d'être tout-puissants. Je ne pouvais m'empêcher de les considérer comme des traîtres. Et le fait qu'il m'aient rejoint aux dépends de mon rival Arthur Pendragon prouvait bien ce fait. Il les chassait, les persécutait, les tuait. Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais ne m'en étonnais pas plus que ça. Ce n'était qu'un pas stratégique que j'adoptais en leur offrant asile. S'ils ne me procuraient pas un avantage certain sur le Royaume de Logres, je leur aurai infligé les mêmes traîtements que mon ennemi. Mais depuis des années, je repoussais mon aversion contre les magiciens en pensant à la victoire sur Arthur qui m'était grâce à eux plus proche, qu'ils me rendaient plus probable. Car malgré le fait que je ne les aimais pas, je devais avouer qu'ils étaient une arme puissante contre l'ennemi que nous avions en commun. Je m'unissais à eux dans le seul but de me débarasser d'Arthur. Quand j'aurai gagné... quoi ? Que ferais-je ? Je ne pourrai pas les exterminer à mon tour ! Ils étaient bien trop dangereux, s'ils comprenaient que moi aussi les détestais, j'en serais cuit. Non, même quand j'aurai gagné, je devrai garder mes liens de tolérance avec eux.

Mais pour l'instant, les faits n'en étaient pas encore à là, à mon dépit.

Pour l'instant, je restais le roi de Gorres, maître de l'armée qui combattait aux frontières sud-est de mon royaume contre celle dont le maître était Arthur. Et en ce moment même, j'étais un passant étrange dans la noirceur de la nuit, dans la sombreté de ce dédale de ruelles plus ou moins étroites d'un des quartiers de Gorres. Je venais de tuer un homme, sans aucun regret, sans aucun sentiment particulier. Un homme, c'était comme un rat. La Terre en était pleine. Des rats rempants et essayant de se hisser le plus haut possible dans leur hiérarchie hypocrite. Cela devait sembler bien étrange qu'un roi pense ainsi, que je pense ainsi. Mais c'était comme ça. Du haut de mon statut, j'observais les hommes se cracher dessus, s'abaisser mutuellement, s'entre-tuer... et j'étais dégoûté. Mon peuple ? J'aurais bien aimé ne rien avoir à faire avec eux. Et sur le plan personnel, je n'avais en effet rien à voire avec mes sujets. Le seul problème, c'était bien que c'étaient mes sujets, et que j'étais leur roi. Je ne prétendais pas être le meilleur exemple, j'avais moi même du maintenir ma position de souverain et m'affirmer en tant que tel. Mais ce que je constatai ce soir là en croisant les trois assassins m'était ridicule. Trois hommes s'en prenaient à un inconnu, espérant je ne sais quoi, et fuyant dès qu'ils remarquaient qu'ils étaient tombé sur plus fort qu'eux tous rassemblés.

Pff, pensais-je en arrivant en vue du mur de pierre qui entourait les jardins de la ville de Ceyrel, sans me douter que mes pensées seraient interrompues.

- Alors, on se promène tout seul dans la rue en pleine nuit ? Décidément vous aimez le danger. Mais visiblement, vous êtes aussi dangereux, du moins à en juger par vos trois derniers assaillants.

Elle. C'était elle ! Miracle. La femme que j'avais rencontrée quelques jours plus tôt. Je la retrouvais dans cette rue. Que faisait-elle là ? Question idiote, elle devait habiter dans les parages pour se promener ainsi dans les rues la nuit. Ou pas. Je me retournai. Elle contemplait la lune, l'air sûre d'elle, et décontracté, comme à son habitude. Je souris et suivis son regard. Le silence qui planait n'était qu'une pause qu'elle marquait avant de dire autre chose. J'attendis la suite, en contemplant le ciel étoilé. Il était découvert et je pouvais voir l'étoile polaire droit devant nous. Le nord. Je me demandais si c'était un hasard que j'aie retrouvé la belle jeune femme cette nuit là. Pour la deuxième fois, je m'étais défait de mon rôle de roi et pour la deuxième fois je la croisais. Je ne savais toujours pas qui elle était, même si j'avais ma petite idée. Elle ne m'avait rien dit sur elle. D'ailleurs, moi non plus ne lui avais rien dit. Sauf qu'il n'y avait qu'un roi dans Gorres, alors que les jeunes femmes blondes, un peu plus petites que la moyenne, sveltes et jolies, il y en avait assez pour ne pas que je les connaisse tous. Une me suffisait amplement, il est vrai. Et je voulais la connaître.

- Ceci dit, la prochaine fois, si vous pouviez éviter de laisser des cadavres devant ma porte je vous en serai grée.

- C'est donc ici que vous habitez ? Quelle coïncidence, n'est ce pas ?

Au moins quelque chose à quoi m'accrocher. On était quittes sur le plan local. Elle savait où se trouvait mon château, et moi je pouvais situer son habitation. Il ne manquait plus que l'identité. Et je savais que je ne l'aurais pas de si tôt. Je fis demi-tour et lui proposai mon bras, puis je continuai :

- Et quel nom risquerais-je donc de salir ?
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Ivory Garamont
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MessageSujet: Re: Surprise. | Ivy'   Surprise. | Ivy' EmptySam 18 Aoû - 17:40

Dans le monde il y avait deux types de personnes : ceux qui dominaient et ceux qui étaient dominés. La première catégorie se composait de gens forts, intelligents, puissants et généralement riche. La deuxième était celle du peuple, du bas peuple -car il y avait peuple et peuple. Ces derniers ne comprenaient pas en quoi ils étaient inférieurs et se prenaient souvent pour ceux qu'ils n'étaient pas. Mais cela ne changeait rien au fait. Réfléchir était un acte qui leur demandait une intense concentration et ils étaient incapables de mener des hommes. Pas parce qu'ils étaient trop bêtes, non, parce qu'ils n'avaient pas ça dans le sang. Ou qu'ils étaient trop faibles. Les deux étaient souvent -malheureusement- liés. Dans cette catégorie les seuls qui se démarquaient et ceux qui avaient confiance de leur faiblesse, de leur statut précaire. Mais, bien souvent, ils s'y complaisaient et ne souhaitaient pas en partir. Ils étaient donc encore plus bas que les autres dans l'estime Ivory.

Ivory n'était pas une femme comme les autres et elle estimait ne faire parti d'aucune de ces catégories. Elle n'obéissait à personne et personne ne lui obéissait. C'était une femme forte, assez grande et rusée pour se débrouiller toute seule sans aucun problème. Mais elle n'était pas faite pour diriger un groupe -aussi petit soit-il. Son égoïsme prenait souvent le dessus et tout finissait mal. L'intérêt commun ce n'était définitivement pas son truc. Tout comme partager. Vraiment pas très attirant comme verbe. Garder était définitivement mieux. Mais enfin. Face à face avec Geoffroy de Meryl Ivory aperçut son sourire. Lui était sans aucun doute dans la première catégorie. Il devait détester lorsque quelque chose lui échappait, devenait hors de contrôle ou avait une autre allégeance plus importante que celle qui les liait. Ivory ne lui avait d'ailleurs jamais voué allégeance. Geoffroy et Arthur ; quelle différence ? Ivory n'avait qu'un Dieu : l'Argent. Tant qu'elle réussissait à vivre tranquillement avec un bon paquet de pièces en or à côté d'elle tout lui allait. Ceci dit, la jeune femme n'avait pas besoin d'une grande demeure luxueuse comme celle dans laquelle le seigneur de Meryl vivait. Une simple pièce lui suffisait. La jeune femme détestait l'enferment et, à ses yeux, il n'y avait pas mieux que ces rues remplies de crapules prêtes à tout pour un peu d'argent. Cela mettait un peu de piment dans la vie.

- C'est donc ici que vous habitez ? Quelle coïncidence, n'est ce pas ?

Ivory éclata de rire devant sa piètre tentative d'obtenir des informations sur elle. Certes, c'était là qu'elle habitait mais pour combien de temps ? La jeune femme ne restait pas en place et l'appartement -composé d'une simple pièce exigüe- n'allait pas tarder à changer de propriétaire. Cela faisait déjà deux semaines qu'elle avait élu domicile entre ces planches de bois ce qui était -en soi- déjà un record. Mais cela Geoffroy de Meryl l'ignorait. Cela dit la jeune femme ne tenait pas à le faire tourner en rond trop longtemps. S'il voulait vraiment savoir il fallait 1) qu'il demande et de 2) qu'il se montre convaincant. De toute façon il n'avait pas besoin de son adresse. A quoi bon ? Elle le voyait mal venir taper à la porte pour passer une soirée avec elle ou pour une partie de jambes en l'air. Il devait avoir bien mieux dans son petit château qui puait le luxe et les enfants pourris gâtés.

A vrai dire la jeune femme ne comptait pas rester très longtemps sur les terres de Logres. Elle avait bien envie de faire un petit tour vers Arthur chez qui elle n'était pas allée depuis quelques mois. Les gens étaient plus prompts à s'amuser et les affaires chez Geoffroy commençait à être mauvaises ou trop simples à son goût. Ivory voulait voir de nouveaux horizons, changer, expérimenter, progresser. Rester figée ne l'intéressait pas.

- Pour l'instant oui, répondit la jeune alors que ses yeux souriaient. Mais je change souvent de lieu d'habitation.

Ivory conclut le tout avec un regard qui en disait long sur ce qu'elle pensait de sa tentative. Elle ne doutait pas qu'il puisse réussir à obtenir l'adresse de son père s'il le souhaitait mais elle ne comptait pas lui faciliter la tâche si jamais il voulait l'avoir -ce dont elle doutait fort. Le privé restait le privé. Sans un mot de plus Ivory l'observa faire demi-tour et venir jusqu'à elle qui affichait toujours un air détendu et décontracté qui montrait clairement qu'elle avait l'habitude d'arpenter ces rues durant la nuit et donc qu'elle était du coin. Et aussi qu'elle n'avait absolument pas peur des potentiels tueurs qui assassinaient sans remords chaque nuit. Toutes les personnes qui avaient essayé de s'en prendre à elle en avaient payé les frais. Quand on s'attaquait à plus fort que soi il fallait savoir accepter la défaite. Mais Ivory pouvait comprendre qu'ils le prennent mal et donc le nombre incalculable de regards noirs qu'elle recevait chaque jour. Cependant ça n'allait jamais plus loin. Ils avaient bien trop peurs et se liguer contre elle ne leur avait jamais effleuré l'esprit.

Deuxième catégorie, songea Ivory.

- Et quel nom risquerais-je donc de salir ?

Ivory ne répondit pas tout de suite, choisissant de prendre son bras qu'il lui proposait galamment. Son nom ? Voulait-il vraiment le savoir ? Il ne lui dirait de toute façon rien. A moins que ses espions s'infiltrent dans les bas quartiers. Et même, Ivory changeait fréquemment de nom. Seul une poignée d'élus connaissaient sa réelle identité. Ceux qui lui trouvaient des affaires ; il fallait bien qu'ils puissent la retrouver sinon elle finirait pauvre en plus de finir ridée comme prévu.

- Hm, Ivory fit mine de réfléchir. Je crois bien que j'ai dit aux propriétaires que je m'appelais Alyss Cornière. Petite pause. Mais je ne leur ai en tout cas pas donné mon vrai nom, conclut-elle dans un « et je ne le vous donnerai pas non plus » silencieux. Mais ne vous inquiétez pas, il n'est pas encore sali.
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MessageSujet: Re: Surprise. | Ivy'   Surprise. | Ivy' EmptySam 18 Aoû - 21:58

J'avais toujours été habitué à ce que l'on m'obéisse au doigt et à l'oeil. Jadis mes petits camarades, qu'ils aient mon âge ou pas, tant qu'ils étaient des enfants comme moi, et les domestiques du château de mon père ; maintenant mes serviteurs, ma cour, mon armée et mes sujets. Ceux qui me connaissaient, étaient au courant de mes humeurs, de mes capacités, de mes réactions, ne répliquaient jamais. Les autres, moins habitués à ma présence, s'ils manifestaient une quelconque réticence, récoltaient les foudres de ma colère et comprenaient vite à qui ils avaient affaire. Depuis tout petit, je savais m'imposer et me faire respecter par mon entourage. J'avais acquis tous les moyens pour arriver à mes fins. Ruses, chantages, combats ou éclats de voix. Je ne regardais jamais derrière moi, mais pensais plutôt à ce à quoi j'aspirais, ce vers quoi je me dirigeais et que je voulais atteindre. J'avais souvent été qualifié d'insensible, de cruel et même d'inhumain. La vérité était que je savais ce que je voulais et que je l'obtenais. Cela ne voulait pas dire que j'étais dénué de sentiments, loin de là. Mais je n'aimais pas la dépendence, et celle aux personnes en faisait partie.

La seule dépendence qui m'était acceptable, était celle du pouvoir. Car dans le monde, tout tournait autour du pouvoir. Ceux qui l'avaient, et ceux qui ne l'avaient pas. Ceux qui l'avaient, avaient aussi le respect, la richesse, le succès. Ceux qui ne l'avaient pas restaient seuls, faibles, pauvres. Dans les deux cas, il y avait ceux qui portaient leur rôle avec dignité et qui étaient respectables, et les autres, moins beaux, moins dignes d'être respectés. Même un pauvre gamin de paysan pouvait m'être plus plaisant qu'un fils de noble pourri gâté. Non, même fils de roi, je n'avais pas été un fils-à-papa trop riche qui se croyait le plus fort et qui était ridicule. Je savais ma place ainsi que ce que je pouvais me permettre avec qui. Le calcul. Tout nécessitait d'être calculé. Estimé, apprécié à sa juste valeur. Je savais où j'appartenais et ce que j'étais capable de faire. Essayer de toutes mes forces de parvenir à quelque chose que je n'aurais pas ne servait à rien d'autre qu'à se ridiculiser. La persévérance était une qualité, mais l'obstination était un défaut. Et si je ne pouvais pas avoir quelque chose d'une manière, je l'aurais d'une autre, et je ne me ridiculiserais pas à m'obstiner. Bien qu'en général, dans mon cas, une tentative suffisait.

La jeune femme éclata de rire. Je ne voyais pas ce que j'avais dit de drôle. Mais je ne me vexai pas, même si j'aurais pu. A vrai dire, je n'attendais pas d'elle qu'elle me fasse des confidences, qu'elle m'avoue tout sur sa vie et ses actions. Je souris, amusé moi aussi. Son rire était contagieux, et mon humeur, déjà assez bonne du fait de sa présence inespérée dans ce dédale de ruelles, s'améliora encore. Même si elle ne me répondait pas, cela ne m'importait peu. Savoir où elle habitait ? Un petit avantage inutilisable pour quelqu'un de mon rang. Je m'imaginais mal la visiter régulièrement, venir la chercher chez elle pour l'emmener dans une auberge ou n'importe quoi d'autre que faisaient possiblement les jeunes hommes pour leur amoureuse. D'ailleurs, je n'en avais aucune idée, et je ne ressentais aucun besoin de savoir comment se comportaient les hommes du peuple en compagnie de leur bien-aimée. J'étais roi et je n'y pourrais rien.

- Pour l'instant oui, répondit la jeune alors que ses yeux souriaient. Mais je change souvent de lieu d'habitation.

Oui, je m'imaginais bien la jeune femme en voyage. Elle ne semblait pas aimer le quotidien. Elle aimait le changement, le voyage, les découvertes. Et les succès. Moi aussi, après tout, et Ceyrel n'était que la principale de mes habitation, non pas la seule. Je n'étais pas aussi libre que la jeune femme, indépendante dans sa solitude. Toute la cour me suivait et ne me laissait pas respirer tranquille. Mais cela ne voulait pas dire que je n'étais pas capable de me débrouiller seul.

A ma troisième question, je reçus une réponse dans le même genre que la précédente :

- Hm, je crois bien que j'ai dit aux propriétaires que je m'appelais Alyss Cornière. Petite pause. Mais je ne leur ai en tout cas pas donné mon vrai nom. Mais ne vous inquiétez pas, il n'est pas encore sali.

A nouveau, j'eus un petit sourire en coin. Décidément, elle était bien décidée à garder la part de mystère qui d'après elle lui appartenait. Je ne lui en voudrais pas, je comprenais tout à fait cette volonté d'intimité. Même si cela me paraissait un peu... superficiel ? inutile ? Je ne savais pas comment le décrire. Mais de toute façon, si j'étais sorti ce soir là ayant revêtu une cape rapiécée, c'était bien pour ne pas que l'on me reconnaisse, pour que mon identité soit tenue secrete. Enfantin, tel était le mot. Je nous trouvais enfantins tous les deux à jouer ainsi avec nos noms. Puérils. J'essayai d'oublier. Je n'allais pas laisser ces détails altérer mon humeur. Il n'y avait aucun besoin à nous connaître vraiment de nom et de métier, le lien que j'avais avec elle depuis la dernière fois me suffisait.

- Je vois... commençai-je. Je ne savais pas vraiment quoi dire. Je décidai de revenir sur ce qu'elle m'avait dit au tout début. Vous aussi aimez apparemment vous promener toute seule la nuit, et ne m'avez pas l'air inoffensive... Je marquai une pause pendant quelques pas. Tu n'apprécies pas la compagnie des autres, je me trompe ?
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MessageSujet: Re: Surprise. | Ivy'   Surprise. | Ivy' EmptyDim 19 Aoû - 14:28

Marcher dans les rues de Cereyl en compagnie de Geoffroy de Meryl n'était pas donné à tout le monde. Ivory savourait donc ce moment sachant qu'il ne se reproduirait pas de sitôt. Sans doute jamais d'ailleurs. Cela ne la dérangeait pas outre mesure et donnait à cet instant encore plus de perfection. Tomber deux fois de plus sur ce grand seigneur était une réelle surprise. Lorsqu'elle était sortie de l'eau la jeune femme était sûre qu'elle ne croiserait plus jamais son chemin. Mais voilà qu'ils étaient là tous les deux. Pourquoi pas après tout ? Cela les changeait de leur quotidien et mettait un petit peu de piment dans leur existence. Ce n'était pas plus mal. A vrai dire la seule chose qu'Ivory craigne réellement était que quelqu'un les croise et reconnaisse Geoffroy. Sa réputation risquait d'en prendre un coup et elle ne doutait pas que ses affaires allaient descendre en chute libre vers le niveau zéro. Ils n'aimaient pas leur roi et tout ce qui s'y rapprochait de près ou de loin. Discuter avec lui était synonyme de trahison. Ce qu'Ivory pouvait d'ailleurs tout à fait comprendre. Elle-même n'aurait pas accepté de clients qu'elle aurait vu parler avec le roi quelques secondes auparavant. Il ne fallait pas rêver, mademoiselle tenait trop à sa sureté.

- Je vois...

Non, il ne voyait pas. Il ne comprenait pas à quel point le nom pouvait être important, être la cause d'une mort ou au contraire d'une survie. C'était un roi, tout le monde connaissait son nom, tout le monde savait qui il était et cela lui convenait bien. Ivory tenait plus à sa liberté que n'importe qui et lui livrer son nom c'était lui offrir sa confiance, c'était renforcé leur lien, lui donnait un pouvoir sur elle. Aléna était recherchée par certains grands seigneurs, Serya était idolâtrée par quelques jeunes femmes essayant de prendre le pouvoir pour les hommes mais Ivory n'était personne. Ivory pouvait aller partout, dire ce qu'elle voulait, faire ce qui lui chantait sans qu'une seule personne ne fasse le lien. C'était une femme qui savait ce faire apprécié, devenir indispensable mais qui savait tout aussi bien se faire oublier.

- Vous aussi aimez apparemment vous promener toute seule la nuit, et ne m'avez pas l'air inoffensive...

Ivory leva les yeux aux ciels. Elle n'était pas inoffensive. Mais ne l'ayant jamais vu dégainer son poignard ou la voir bouger en combat il ne pouvait pas le savoir. Ivory ne savait s'il était plus dangereux qu'elle ou moins mais elle aurait parié qu'ils étaient du même niveau. Mais leurs arts étaient trop différents pour oser la comparaison. Quant au fait qu'elle aimait se promener toute seule la nuit ce n'était pas entièrement vrai. La jeune femme aimait se promener seule que cela soit le jour ou la nuit mais ce n'était pas non plus son activité favorite. A vrai dire elle serait rentrée directement chez elle sans le cadavre devant sa porte. Mais Ivory ne nia pas, se contentant de rester silencieuse alors qu'ils marchaient.

- Tu n'apprécies pas la compagnie des autres, je me trompe ?

Ivory braqua sur regard sur Geoffroy qui venait de la tutoyer pour la première fois. Elle le testa du regard un instant avant de sourire et de détourner les yeux vers la lune, toujours resplendissante qui les éclairait. Sa beauté n'avait pas de limite et sa grandeur était sans fin. Pourtant Ivory n'aurait pas aimé -si tant est que cela soit possible- changer de place avec elle. La lune était loin du monde, loin des autres, renfermée sur elle-même et une telle solitude devait sans aucun doute peser. Oui, le seigneur de Meryl se trompait. Ivory appréciait les autres, être entourée, rigoler avec eux, sourire, discuter, échanger voire même se battre avec les autres. Ce n'était pas parce qu'elle passait la plupart de son temps seule, qu'elle changeait souvent de lieu de vie et mentait sur son nom qu'elle n'appréciait pas la compagnie des autres. Loin de là. Geoffroy venait de faire une erreur. Il pensait réussir à la cerner mais il était loin de la vérité. Encore une fois un fossé séparait bel et bien Ivory du seigneur de Meryl.

- Vous vous trompez, répliqua Ivory choisissant délibérément de continuer à la vouvoyer parce qu'elle n'aimait pas tutoyer les gens et qu'elle ne se sentait pas de le tutoyer.

Était-ce tout ? Tout ce qu'elle avait à lui dire ? Ivory réfléchit avant de reprendre la parole. Elle n'avait pas envie d'étaler sa vie et ses goûts à cet homme aussi sympathique soit-il, elle n'avait pas envie qu'il sache ce qu'elle pensait des autres et/ou de lui. N'étaient-ils pas bien comme cela ? Marchant tranquillement dans une rue déserte sans que rien ni personne ne vienne se mettre en travers de leur chemin. Que demander de plus ?

- J'apprécie la compagnie de mes semblables tant qu'elle n'entrave pas ma liberté.

Finalement la jeune femme avait choisi de répondre à la question de son roi mais le ton qu'elle employa le dissuadait de continuer sur cette voie. C'était s'enfoncer dans sa personnalité et cela ne concernait qu'elle et elle-seule. Geoffroy de Meryl pouvait roi de ce qu'il voulait Ivory n'allait pas décrocher la lune pour son bon plaisir. C'était une femme libre pas un larbin comme les trois quarts de la cours de Meryl. D'ailleurs comment faisait-il pour les supporter ? Ivory ne le comprenait pas, elle en aurait déjà tué une moitié et renvoyé l'autre si certains choisissaient tout de même de rester.

Un bruit de pas vint déranger les réflexions de la jeune femme, des pas qui se rapprochaient. Ivory ne se retourna pas mes tous ses sens étaient aux aguets. La personne qui arrivait était incroyablement bruyant mais elle espérait qu'il ne leur voulait aucun mal. Elle l'espérait pour lui cela allait sans dire.

- Tiens donc mais serait-ce Ivory Garamont ? Il me semble que nous n'avions pas fini notre conversation la dernière fois...chérie.

Sans un mot Ivory se retourna. Elle avait reconnu de Saro un homme qui avait eu le malheur de croire qu'il était plus fort et qui, visiblement, n'avait toujours pas compris la leçon. Dommage pour lui parce qu'elle ne donnait pas de seconde chance. Se détachant de Geoffroy la jeune femme fixa son nouvel interlocuteur, une promesse de mort dans les yeux.

- Il me semble surtout que tu n'arrivais plus à marcher, répondit la jeune femme faisait mémoire de son coup dans les jambes. Maintenant ou tu dégages ou je te tue, c'est clair ?
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MessageSujet: Re: Surprise. | Ivy'   Surprise. | Ivy' EmptyDim 19 Aoû - 15:21

- Vous vous trompez.

La réponse fusa, droite et directe, à l'image du regard dont elle me toisait. Elle avait braqué sur moi ses yeux bleus azurs. Aucun ton partuculier dans sa voix. Je l'ennuyais avec mes questions. Elle me le faisait assez bien comprendre, que ce soit par des réponses évasives, en levant les yeux au ciel, ou encore en me répondant de la sorte. Que m'importait ? J'avais beau me dire que je m'en fouttais, la vérité était que ca m'atteignait quand même, et que je me reprochais le fait de tourner en rond. Au moins, je le remarquais, qu'on tournait en rond. Rien de particulier ne se passait. Je pouvais aussi profiter de cette promenade en pleine nuit sans me soucier d'avoir une conversation avec elle... Oui, c'était ce que j'allais faire. C'était assez beau comme ça, et assez rare je le savais bien, pour le gâcher par des paroles inutiles. Ce n'était pas après une conversation que j'allais connaître et comprendre ma compagne. Tout comme elle, d'ailleurs, ne me comprendrait pas tout de suite non plus. Tous pensaient que c'était simple de comprendre un roi, qu'un roi était ce que l'on disait qu'il était et rien d'autre. Ils se trompaient. Je ne connaissais personne qui me connaisse entièrement. Et je n'en ressentais d'ailleurs pas le besoin.

Elle continuait à me vouvoyer. Personne ne m'avait jamais tutoyé, dans la vie. Je trouvais ça dommage. Mais je ne doutais pas qu'une fois prête, elle me tutoyerait à son tour. J'attendrais. Nous nous reverrions, c'était sûr. Si le destin avait choisi de nous réunir une seconde fois dans cette ruelle, c'était bien qu'il devait y avoir quelque chose de particulier dans notre relation. Quoi ? Devenais-je superstitieux ? Je ne croyais pas à une quelconque prédestination, ni à la force du destin et à ce genre de choses. Cela m'était bien trop bas. C'était propre aux grand-mères, bien que je n'en aie jamais eu et ne puisse donc pas vraiment dire. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de trouver ça ridicule. Alors pourquoi, quand il s'agissait du lien qui m'unissait à la blonde qui se promenait à mes côtés, pourquoi est ce que je me plaisais à croire à quelque chose de particulier ?

- J'apprécie la compagnie de mes semblables tant qu'elle n'entrave pas ma liberté.

Ah, elle avait décidé de m'éclairer tout de même ? Peut-être que c'était bien ce qu'elle venait de dire qui m'ouvrirait la porte. La liberté. Un grand mot. Qui connaissait la liberté ? Qui pouvait seulement prétendre connaître la liberté ? Je pouvais croire être libre, m'en persuader le plus fort possible, et pourtant je savais que jamais je ne le serais vraiment, à cause de ma cour et de mon pouvoir. Mon rôle de roi pouvait s'avérer être parfois un bien lourd fardeau. Mais je ne l'échangerais pour autant pas contre rien au monde. Même une vie comme celle de la jeune femme à mes côtés ne me faisait pas assez envie pour vouloir renoncer à mon statut actuel. J'imagine que si je n'étais pas né roi, c'aurait été à peu près comme elle que j'aurais choisi de vivre. Être mon propre maître, telle aurait été ma devise. J'aurais vécu sans sujets, sans devoirs, sans responsabilités qui m'étouffaient, mais aussi sans influence et sans pouvoir, ce qui m'aurait bien manqué.

Alors que nous étions à quelques mètres seulement du cadavre que j'avais laissé devant la prétendue porte de ma compagne, j'entendis des bruits de pas qui étaient loin d'être discrets et qui se rapprochaient de nous. Sans doute un passant normal qui essayait de rentrer au plus tôt chez lui. La jeune femme se tendit légèrement à mon bras et je devinais qu'elle guettait un signal infime qui lui indiquerait qu'il n'était pas normal. Moi aussi demeurai vigilant et prêt à nous défendre tous deux si besoin était. L'inconnu derrière nous nous adressa la parole, ou plutôt adressa la parole à ma compagne :

- Tiens donc mais serait-ce Ivory Garamont ? Il me semble que nous n'avions pas fini notre conversation la dernière fois... chérie.

Voilà qui m'en disait un peu plus sur son identité. Mais ce n'était pas du tout son nom qui avait attiré mon attention, mais plutôt la manière dont il lui parlait et ce qu'il voulait dire. L'interpellée se retourna vivement et je fis de même, un peu plus lentement, de façon désinvolte. Je n'avais pour l'instant pas de motif de me montrer brutal. Je me doutais bien que cet homme n'était pas des plus aimables avec celle qu'il appelait Ivory Garamont, mais il n'avait encore rien fait qui me donnât la permission de m'en prendre à lui. Apparemment, Ivory, elle, avait une raison de le haïr, le regard qu'elle lui adressa en disait long. Et ce qu'elle lui dit le confirma :

- Il me semble surtout que tu n'arrivais plus à marcher. Maintenant, ou tu dégages ou je te tue, c'est clair ?

Je ne doutais pas une seconde qu'elle en serait capable. Et j'aurais été content de la voir à l'oeuvre. L'homme, apparemment, ne prenait pas la menace au sérieux. Il fit un pas de plus en direction de nous et je pus voir son visage pale sous la capuche qu'il portait. Ses lèvres étaient tordues en un sourire pervers. Il croyait peut-être avoir l'avantage. La vérité était qu'il perdrait ne serait-ce que contre l'un d'entre nous, et si nous étions ensemble, Ivory et moi, il n'avait aucune chance. Il ne s'en rendait même pas compte. Il continua dans son attaque verbale :

- Mais qui est donc cet homme à tes côtés ? demanda-t-il. Saro Chervant, dit-il en me tendant la main droite.

Dans ses yeux, je discernais la volonté de se débarasser de moi. Je la serrai sans rien dire. Il essayait de m'écraser les os des doigts ? J'en ris intérieurement, tout en serrant à mon tour. Quelques instants, il réussit à ne rien laisser voir, puis il commença à se baisser en voulant retirer sa main de la mienne. Pitoyable. Personne n'avait encore gagné à un jeu avec moi. Je lâchai sa main avec un sourire, il la porta à ses yeux, la contemplant un temps, puis sans prévenir la transforma en un poing qu'il envoya vers mon visage. Je m'y attendais toutefois, et j'esquivai tout en tendant mon bras pour intercepter le sien. Je le propulsai de l'autre côté. A nouveau, il fit semblant de se calmer pour attaquer à nouveau, cette fois un poignard à la main. Il désirait se battre ? Je lui remplirai son souhait. Je n'avais besoin d'aucune arme, de toute façon je n'avais pas le temps pour en sortir une maintenant. J'esquivai deux lames qui auraient pu m'atteindre à des endroits vulnérables de mon visage, puis lui envoyai un coup de pied dans le ventre. J'attarpai son poignet droit, puis le gauche. Il me fit tomber par terre par un croche-pattes, et nous nous roulâmes dans la boue. Désormais, tout reposait dans la force de nos muscles. Soit il enfonçait sa dague dans mon coeur, ou je la pointais dans le sien. Ma cape me quitta alors dans une flaque d'eau.

- Je vous connais ! Vous êtes...

Il s'arrêta. Il m'avait reconnu. N'osait-il pas prononcer mon nom à voix haute ?
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MessageSujet: Re: Surprise. | Ivy'   Surprise. | Ivy' EmptyDim 19 Aoû - 18:14

Saro. Un homme brusque, sans aucun tact, dénué de toute notion humaine et ayant une très forte attirance pour l'argent. Jusque là ça passait. Mais il fallait aussi savoir que Saro n'était doué en rien et était donc incapable de faire quoi que ce soit pour gagner sa vie mais, s'il fallait vraiment qu'il ait une qualité c'était que cet homme savait choisir ses relations et dénicher des affaires. Ce qui plaisait naturellement à Ivory à ses débuts, il l'avait trouvé et il était devenu l'un de ses premiers informateurs. Assez doué en vérité, cela avait du lui monter à la tête. Un jour, alors qu'Ivory revenait de trois mois passés à cueillir les informations chez ce bon roi Arthur elle l'avait découvert faisant tranquillement la même chose qu'elle ou tout du moins essayant. Il avait le droit, s'il voulait se ridiculiser c'était de sa faute. Sauf qu'il disait à tout le monde que c'était Ivory -la si douée !- qui s'en occupait. Il s'en prenait à sa réputation -car il accumulait les échecs et les gourdes. En son nom. Ivory ne le tolérait pas et le lui avait fait si bien comprendre que le lendemain il avait quitté la ville la laissant seule face à une foule de gens en colère. Finalement elle avait réglé l'affaire en effectuant toutes les missions promises par Saro. Et elle ne l'avait plus revu pendant quatre ans. Jusqu'à ce jour où elle l'avait recroisé dans une taverne et qu'il s'en était pris à elle. L'idiot, le fou. C'était d'ailleurs justement le jour de sa première rencontre avec Geoffroy de Meryl -qui s'était lui aussi tourné vers Saro. Quelques coups simples de débutant l'avaient mis à terre et Ivory l'avait regardé partir en souriant. Elle se doutait bien qu'il allait ressurgir mais pas aussi tôt. Visiblement la colère lui permettait d'être plus actif.

-Mais qui est donc cet homme à tes côté ?

Saro avait avancé vers eux et Ivory se contentait encore de le toiser. Visiblement il n'avait pas pris en compte ses menaces. Tant pis songea la jeune femme qui haussa un sourcil lorsqu'il se présenta à Geoffroy et lui tendit la main. Main que le seigneur de Meryl serra pour le plus grand déplaisir de la jeune femme. Cependant la poignée de mains dura plus longtemps qu'elle n'était censée durer et Ivory observa sans broncher le duel de force que les deux hommes venaient d'engager. Le roi allait-il se battre ? Elle ne savait pas et, s'il avait l'air bien parti pour elle savait que c'était le genre d'homme à ne pas aimer se salir à moins qu'ils en soient obligés. Saro lui devait être excité à l'idée d'avoir un dernier adversaire. Mais un adversaire qui avait l'air plus fort que lui se dit Ivory en voyant Saro observer sa main quelques instants. Il venait de perdre la première partie. Mais il ne s'arrêta pas là et envoya son poing sans prévenir sur Geoffroy. Un coup classique que le seigneur de ces terres para sans mal sous le regard attentif de la jeune femme blonde. Ensuite, tout s'accéléra. Geoffroy prit le dessus, Saro choisit ce moment pour montrer qu'il était armé -erreur- et le seigneur de Meryl se montra encore plus fort et pour rapide en les évitant et en agrippant les poignées de Saro. Ce fut à ce moment là que ce dernier se comporta comme un combattant aguerri à la plus grande surprise de la jeune femme en faisant valser Geoffroy jusqu'au sol. Bon, cela commençait à s'éterniser. Les deux hommes étaient au sol lorsque Saro fixa Geoffroy avec un regard de compréhension -du à la cape qui venait de tomber. Oui, il était entrain d'agresser le roi et oui, il allait mourir, songea Ivory presque heureuse qu'il s'en rende compte.

-Je vous connais ! Vous êtes...

Il y eut un moment de surprise. Ivory en profita pour mettre fin à ce petit combat qui n'avait aucun sens. Son poignard sortit en silence et elle le lança avec une précision mortelle jusqu'au corps de Saro qui ne comprit pas ce qu'il lui arrivait avant de recevoir le poignard en plein cœur. Il vécu encore quelques secondes durant lesquelles il fixa Ivory avait hargne et lança un dernier regard mauvais à son roi. Il était mort stupidement, c'était tout ce que la jeune femme pouvait dire. Mais elle ne dit rien, lançant un regard à Geoffroy toujours à terre pour s'assurer qu'il n'était pas blessé. Elle l'avait observé tout au long du combat et il se battait comme les chevaliers. De grosses brutes sans cerveau habituellement mais il avait tout de même plus de finesse qu'eux. Cela lui plaisait.

-Je suis navrée, dit Ivory en s'avançant vers lui et en lui tendant la main pour l'aider à se relever -un geste purement symbolique. Il n'avait aucune raison de s'en prendre à vous et à vos vêtements.

Ce qui signifiait clairement qu'il aurait du s'attaquer à elle en premier. Mais il avait sans doute eu une peur plus grande en regardant Geoffroy qui semblait plus fort qu'Ivory et être un meilleur combattant. Au fond la jeune femme était déçue de ne pas l'avoir combattu elle-même mais elle avait tout de même réussi à donner le coup de grâce et c'était tout ce qui lui importait. Elle avait tenu sa promesse. Il était resté, elle l'avait tué.

- Vous êtes blessé ?, demanda-t-elle tout de même.
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MessageSujet: Re: Surprise. | Ivy'   Surprise. | Ivy' EmptyMar 21 Aoû - 15:30

L'hésitation. Une erreur. Une erreur qui peut se révéler fatale si les circonstances en décident. Je le savais depuis toujours, et je n'hésitais jamais, ou très rarement. Car qui hésite perd. L'hésitation, c'est souvent ce qui décide l'issue d'un combat, d'un marché, d'une transaction. Celui qui n'hésite pas en sort triomphant. Et l'autre doit se satisfaire de ce qui ne l'arrange pas. Une blessure, un mauvais échange, un accord défavorisant... Hésitation était pour moi en gros synonyme d'échec. Et je n'aimais pas les échecs. Cet homme qui m'avait attaqué sans raison, lui, n'avait rien d'un homme réfléchi et décidé. Il ne se rendait pas compte, ce qui d'ailleurs aggravait encore son cas, de son comportement immature. M'attaquer d'un coup de poing sans prévenir... ridicule. Surtout qu'il venait de me tester par la poignée de main traître qu'il m'avait donnée. Il ne comprenait rien à la vie et ne semblait pas avoir eu beaucoup de succès. Alors, lorsqu'il hésita à dire mon nom à voix haute, peut être trop surpris de voir un roi en pleine nuit dans une rue sombre au bras d'une de ses connaissances, je ne fus pas étonné de le voir expirer littéralement dans mes bras, un poignard enfoncé droit dans son coeur. Ivory avait été plus rapide que moi à le tuer, même si je ne doutais pas du fait que je l'aurais fait dans les quelques secondes qui suivraient. Il se trouvait en dessous de moi, et n'aurait plus résisté très longtemps à la pression que j'exerçais sur sa main qui tenait l'arme.

- Je suis navrée, dit Ivory en s'avançant vers moi. Il n'avait aucune raison de s'en prendre à vous et à vos vêtements.

Elle me tendit une main que je pris même si je n'en avais pas vraiment besoin. Je me levai sans y mettre trop de poids, juste par politesse histoire de ne pas la vexer en ignorant l'aide qu'elle me proposait. Non, il n'avait vraiment aucune raison de s'en prendre à moi en premier, mais il connaissait sans doute assez la jeune femme pour savoir qu'il n'aurait aucune chance contre elle, alors il a dû vouloir se débarrasser de moi avant de tenter de s'en prendre à elle. Mais il s'était trompé, et cela ne m'étonnerait pas que l'erreur faisait partie de son quotidien. Ou alors il a dû me juger plus fort que ma compagne et se dire qu'il n'aurait aucune chance de la tuer en première si j'étais à ses côtés, et a voulu m'avoir par ruse ? J'en savais rien, et à vrai dire je m'en fichais pas mal. Je regardai le cadavre avec mépris. Au moins, le monde serait débarrassé d'un individu qui croyait être plus fort que tous et qui n'avait pas un poil de jugeote.

- Vous êtes blessé ? s'enquit-elle.

Je me tournai vers elle et lui adressai un regard suspicieux.

- Vraiment ? Ce serait assez humiliant, vous ne trouvez pas ?

J'étais sûr qu'elle n'aurait pas apprécié si je n'avais eu qu'une égratignure sur la joue par la faute d'un homme comme Saro. Et moi non plus. J'avais un certain honneur, et même me battre avec cet homme m'avait semblé indigne de quelqu'un comme moi. Il n'avait aucune technique, aucune préméditation. Je l'avais laissé m'emporter dans ce combat que pour me donner une raison de le tuer. Ce dont Ivory s'était d'ailleurs chargée elle même, comme elle le lui avait promis avant qu'il ne s'adresse à moi. Je ramassai ma cape salie par la boue dans laquelle elle était restée et la pliai sur mon avant bras. Je ne comptais pas continuer à la porter. Je réalisai que cela me laissait sans déguisement, si bien que tout le monde pourrait me voir en pleine rue sans accompagnement. En tant que personne, cela ne m'aurait pas gêné. Après tout, je venais bien de prouver ce dont j'étais capable. Mais en tant que souverain, il y avait des choses que je ne pouvais tout simplement pas me permettre. Et se promener seul - ou avec une femme du peuple, ce qui aux yeux des autres pouvait paraître encore pire - en faisait certainement partie. Le soleil commençait à se lever à l'horizon, les ombres se faisaient plus nettes sur le sol. Cela renforça la décision qui naissait en moi. J'allais devoir partir.

- Bon, eh bien... je crains que la nuit arrive à sa fin, tout comme notre petite rencontre...

Je me rapprochai d'elle. Ivory. Un très joli prénom. Pour une très jolie jeune femme. Une fois de plus, je laissai libre cours à mes sensations. Je leur cédai tout contrôle sur mon corps. Mes lèvres frôlèrent les siennes puis je l'embrassai. Je me rapprochai encore plus jusqu'à ce que tout le devant de mon corps touche tout le devant du sien. Je sentis ses cheveux entre les doigts de ma main gauche, et sa taille dans l'étreinte de ma main droite. Un baiser passionné, interminable, pendant que nos corps se mouvaient au fil de nos sentiments. Mais, comme tout a une fin, on finit par s'écarter l'un de l'autre.

- J'ai été très heureux de vous recroiser, même si les circonstances n'étaient pas très favorables.

Puis, silencieux comme depuis le début de ma sortie, je fis un pas, et un autre, me retournai complètement et disparus dans le reste de la nuit.


FIN

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