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 Les aléas de la vie | Geo

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Ivory Garamont
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MessageSujet: Les aléas de la vie | Geo   Les aléas de la vie | Geo EmptyDim 2 Sep - 15:35

Voler un livre ? Sérieusement ? Ivory hésita entre éclater de rire et se mettre à pleurer. Dans le doute elle opta pour la troisième proposition ; celle de rester neutre. La jeune femme qui se tenait devant elle était visiblement mal à l'aise et souhaitait conclure l'affaire au plus vite tout en dépensant le moins d'argent possible. Ce qu'elle ne savait pas c'était qu'Ivory arriverait à lui faire payer le double de ce qu'elle aurait pris habituellement. La naïveté de la jeune fille et la peur qui émanait d'elle à l'idée d'être surprise dans un tel endroit ou de se faire attaquer ne portaient pas en sa faveur, bien au contraire. Il serait donc facile pour Ivy de lui soutirer de l'argent. De toute façon, pour une demande comme celle-là le prix était élevé. Mais sans doute dans les moyens de la jeune femme vu son habilement. Grande, maigre, yeux verts, cheveux bruns qui descendaient jusqu'à sa poitrine la dame avait une vingtaine d'année -peut-être dix-huit au minimum- et portait une robe en soie bleue sertie de diamants qu'elle essayait de dissimuler aux yeux de tous à l'aide d'une cape noire. Évidemment, Ivory l'avait repérée au premier coup d'œil sans pour autant le montrer à son interlocutrice. Si elle se mettait à paniquer cela n'arrangerait personne.

Laissant planer le silence encore un instant le blonde réfléchit à la requête de la brune. Certes, l'objet à voler avait l'air ridicule aux premiers abords mais il était petit, facile à transporter et léger. De toute façon, l'objet n'était pas la question, ce n'était pas pour cela qu'elle allait payer cher mais à cause du lieu. Un endroit dans lequel Ivory était déjà entrée plusieurs fois mais jamais au centre du domaine. Une telle entreprise était risquée -elle le savait. Tentante, amusante mais très risqué. Ne disait-on pas que tous les voleurs se faisaient arrêter et qu'ils finissaient au bout d'une corde ? Néanmoins c'était l'occasion rêvé pour prouver qu'elle était la meilleure et que rien ne l'arrêterai. Pas un même château réputé imprenable. Surtout pas cela. C'est pourquoi, après quelques secondes de réflexion qui firent trembler les mains de son interlocutrice Ivory se décida à accepter tout en donnant l'impression à la jeune femme qu'elle lui faisait une faveur. Ensuite, elles discutèrent du prix. Ivy eut son prix, l'autre du donner la moitié de la somme comme avance avec une grimace qui montrait clairement que c'était beaucoup pour elle. Mais peu importait, Ivory était la seule qui pouvait lui obtenir ce qu'elle souhaitait.

Elle repartit donc avec un sourire aux lèvres, fière d'avoir obtenu la plus grosse somme de l'année. Mais il n'y avait pas assez de temps pour fanfaronner, il fallait passer à l'action. Et vite si possible. Ivory avait déjà depuis quelques temps les plans du château. Faits certes par un amateur dont le talent était encore à prouver mais cela valait mieux que rien du tout. Et à côté de ça elle n'avait rien du tout. D'après les informations de sa cliente Ivory savait que le livre ne se trouvait pas dans la bibliothèque mais bien en évidence dans la salle de réception du château. Le plus simple était donc de se faire passer pour une courtisane et de voler le livre en plein jour sous les yeux de tous les nobles. Sauf que, malheureusement, il y avait de grande chance pour que le seigneur des lieux soit lui aussi présent et voir Ivory en noble risquait certainement de l'étonner. Et la jeune femme ne comptait pas vraiment sur sa discrétion étant donné qu'elle allait essayé de lui voler un objet. Cette idée était donc risquée, très risquée. Ivory pouvait aussi, deuxième proposition, s'infiltrer la nuit où le nombre bruit serait suspect et où la salle serait surveillée par des gardes qui -il fallait bien l'avouer- n'étaient peut-être pas tous nés de la dernière pluie. Ne restait plus que le scénario trois : espérer, improviser. Curieusement, c'était dans les situations les plus difficiles que cette méthode portait le plus de fruits. Cependant il lui fallait un costume de départ et choisir un moment pour tenter cette infiltration et ce vol. Noble ? Servante ? Ivory penchait plus pour cette dernière solution. Les serviteurs avaient le mérite d'être invisible et de pour pouvoir se glisser partout sans aucun problème. Et ils entraient souvent le matin tôt. Bien, elle avait ses bases.

Trouver les habits qu'il lui faillait porter ne fut pas dur, cacher ses armes fut plus compliqué. Un poignard passait. Deux éventuellement mais mettre le troisième n'était pas une chose aisée et ne pas le prendre n'était même pas imaginable aux yeux de la blonde. Chacun avait sa forme, son utilité précise. Finalement, après avoir essayé de le mettre dans ses bottes, dans ses manches elle opta pour les cheveux. Le dernier poignard était fin et l'embout ne laissait pas penser à sa véritable destinée. Il servit donc à la jeune femme de broche pour faire tenir son chignon. Très bien. Ivory tournoya lentement sur elle-même et fit quelque pas sur le parquet pour vérifier que tout tienne avant de sourire ; satisfaite. Le soleil commençait à se coucher et Ivory se déshabilla avant de se glisser sous les draps consciente que le lendemain ne serait pour une journée où s'endormir. Ses paupières se fermèrent alors que le jeune femme sombrait dans les bras de Morphée jusqu'à son réveil. Le coq n'avait pas encore chanté, le soleil ne s'était pas encore levé. Ivory était debout, prête, belle, dangereuse. Une lueur d'excitation brillait dans ses yeux à l'idée d'entrer dans le château le mieux garder du monde entier.

Déterminée, Ivory marcha jusqu'au château de Ceyrel. Se mêlant à la foule des hommes et des femmes portants des cartons remplis pour le serviteurs. Consciencieux les gardes faisaient leur travail observant chaque personne et notant sur un petit registre les entrées et les sorties de ses derniers. Ivory tiqua. Ils avaient visiblement une liste et reconnaissaient chaque personne. Elle allait devoir trouver une autre entrée. Malheureusement, il n'y en avait pas des masses.

...L'improvisation ce n'était peut-être pas le meilleur plan qu'elle avait eu, Ivory devait le reconnaître. Elle n'avait plus qu'à passer la journée à échafauder un plan pour entrer en douce en plein milieu de la nuit, éviter les rondes des gardes, éviter de mettre du sang partout et de tuer ceux qui sagement leur travail et par la même occasion réussir à voler le livre. Et le plus dur : réussir à sortir. Retour chez elle, assise sur l'unique chaise de la pièce face à l'unique table. Un plan, une feuille vierge, un plume, de l'encre, des idées. Bien, trouver un endroit où entrer ? Fait. Ivory avait pu faire le tour du château et une fenêtre, ouvrant sur une chambre, était accessible bien que demandant un petit peu d'escalade ce qui n'était rien pour faire peur à la jeune femme. Surtout que, coup de chance, un muret se trouvait presque collé au mur et Ivory avait tout juste la place de passer entre. Ce qui lui permettait d'être invisible et d'avoir plus d'appui.Parfait.

De là, d'après son plan il lui faudrait franchir le couloir et descendre par l'escalier qui se trouvait à droite. Il la mènerait directement devant la porte de la salle de réception. Bref, elle ne risquait pas de perdre. Il lui faudrait attendre quelques minutes pour voir le temps dont elle disposait pour ouvrir la porte -qui, d'après les rumeurs, était grinçante- sans bruit et la refermer sans bruit aussi. La salle était en elle-même normalement déserte. De là il lui suffirait de s'emparer du livre et de reprendre le même chemin pour sortir. Sur le papier c'était simple. Sur le papier seulement malheureusement.

Et les heures passèrent.

Fin prête Ivory se mit en route, ses affaires sur elle, l'air déterminée et persuadée que tout allait bien se passer. D'ailleurs l'allée se passa pour le mieux puisque la jeune femme n'eut aucune difficulté pour rentrer dans ladite chambre, tuer le garde présent -paix à son âme, sortir dans les couloirs, éviter les rondes, descendre, calculer qu'elle avait deux minutes entre deux rondes, prier pour que la porte ne grince pas et s'emparer du livre. Facile ! Ou presque. Ignorant le titre du livre -il n'y en avait qu'un et sa cliente ne lui en avait pas fait par dans tous les cas- Ivory essaya de sortir. Elle réussit à atteindre les escaliers en vitesse pour éviter les gardes mais, malheureusement, elle se retrouva nez à nez avec un autre garde auquel elle sourit. Lui non, évidemment. La jeune femme fit donc semblant de remettre une mèche derrière son oreille alors qu'il se demandait visiblement s'il devait attaquer une si belle femme, et s'empara de son poignard dissimulé dans ses cheveux. D'un geste rapide et précis elle l'enfonça dans sa gorge dénudée et se mit à courir espérant que le bruit de l'armure qu'il portait sur le sol ne réveillerait pas tout le château. Quelques secondes après elle comprit que c'était peine perdue, grimpa un autre escalier -le couloir étant déjà surveillé et, avisant les nombreux soldats qui se trouvaient à cette âge, ouvrit la première porte qu'elle trouva.

Droit dans l'antichambre du Seigneur de Meryl.
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Geoffroy de Meryl

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MessageSujet: Re: Les aléas de la vie | Geo   Les aléas de la vie | Geo EmptyLun 3 Sep - 0:42

Les échecs. Un jeu royal. Majestueux, respectable, mûr et réfléchi. Un peu comme moi, en quelques sortes, même si je ne considère pas ce jeu comme un de mes préférés. J'y réussis très bien, certes, mais ce n'est pas pour autant que je vais le considérer comme ayant du mérite particulier. Il a la qualité de prouver ma maturité, ma capacité de réflexion. Je suis un homme qui aime calculer ses coups, d'un côté, et qui aime vaincre de l'autre. J'accorde à merveille les deux traits de caractère qui sont la raison et l'envie de gagner. Jouer avec les nobles de ma cour commence à m'ennuyer ; je cherche des adversaire qui se rapprocheraient de mon niveau parmi les abbés et les ministres, réputés pour leur esprit brillant. Ce matin, en attendant que le repas soit servi, ce fut contre l'Abbé des Fleuriers que je dirigeai mes pions. Je l'avais invité à passer quelques jours dans mon château, à Ceyrel, afin de faire plus ample connaissance, de régler des affaires administratives, et bien sûr de se faire quelques parties d'échecs. C'était notre première, et je devais avouer qu'il jouait bien. Très bien, même. Et il avait un comportement agréable, il ne dérangeait pas, restait sérieux sans pour autant perdre le fil de la conversation que l'on entretenait par des rares échanges de paroles qui toutefois étaient enrichissants. J'appréciai sa compagnie, elle m'était reposante. Et j'étais bien sûr satisfait, car j'avais le dessus, même si bien plus lentement et difficilement qu'avec mes adversaires habituels dont j'avais fini par me lasser.

Les échecs n'étaient toutefois pas mon jeu préféré, car je les considérais comme un peu trop calmes, un peu trop paresseux. Ils ne correspondaient pas tout à fait à l'image que je me faisais d'un roi. Ils étaient déjà plus proche de celle d'un religieux, bien que j'imaginais plutôt celui-ci devant un manuscrit, dans un petit jardin ou à genoux devant l'autel. Ce qui étaient des activités déjà moins actives, justement, que celles d'un monarque. Surtout en période de guerre. Je me sentais bien plus demandé et sous pression que devaient se sentir les membres du clergé. J'aimais bien les activités physiques, tout ce qui était de ce dépenser, de se défouler, de se fatiguer, tout ça me plaisait et j'assistais avec plaisir à des parties de chasse ou à des tournois d'escrime afin de passer le temps et de m'entraîner. Je m'arrangeais aussi pour être seul de temps en temps et nager dans un lac où je m'arrangeais pour ne pas être dérangé, à part si je voulais faire une course. Tout ça c'était bien sûr dans mon temps libre, qui se faisait rare, entre les différents audiences, conseils, réceptions, etc. En somme, j'étais assez chargé, comme personne, mais je tenais à mon temps libre et m'en trouvais pour faire les choses que j'aimais, en plus de celles qui m'étaient imposées par ma position.

Ma position, elle, je ne l'échangerais contre rien au monde. Être roi, c'était mon destin, et personne ne pourrait jamais rien contre. C'était cette volonté d'être roi qui me tirait sans cesse vers l'avant, grâce à laquelle j'étais qui j'étais. J'avais toujours aimé l'autorité, le pouvoir, l'influence. Que ce soit physiquement ou pas, j'obtenais toujours ce que je voulais. Et je ne devais rien qu'à moi même. Sans cette persévérance, cette détermination que j'avais en moi, je ne serais parvenu nulle part. J'aurais été roi, certes, puisque j'étais né prince ; mais depuis que j'étais monté sur le trône, j'avais considérablement agrandi le royaume. Mon voisin Arthur se verrait perdre bien des terres, je le savais. Et à mon profit.

Après avoir gagné ma partie d'échecs, j'avais invité le cher Abbé des Fleuriers à manger à ma table, l'avais assis à ma droite et lui avait enjoint de se servir autant qu'il voulait. J'avais moi même mangé à ma faim. Les repas étaient bons à la table royale, ça oui ! J'avais un cuisinier excellent en qui j'avais pleinement confiance et que je rémunérais bien pour le travail qu'il accomplissait. Il ne cuisinait cependant pas pour beaucoup, c'était une table de huit à laquelle j'avais l'habitude de manger avec quelques privilégiés de ma cour. Les autres devaient s'acheter de quoi manger. De toute façon, ils le feraient chez eux aussi, alors ce n'était pas un gros changement. En tout cas, je m'imaginais mal leur payer les repas. Que je les laisse séjourner ici et se plaire en ma compagnie, c'était déjà bien assez à mon jugement. Lorsque nous sortîmes de table, nous nous séparâmes. Je n'allais tout de même pas passer ma journée avec un abbé, et puis il serait content de pouvoir se reposer un peu après un repas comme celui-ci. Il n'avait pas l'air de mal manger, même en temps normal, d'ailleurs. Un ventre rond témoignait de la belle vie qu'il menait. Non, les abbés n'étaient pas des pauvres. La vie sans superflu, c'étaient les moines et les ermites qui la menaient, en plus du peuple bien sûr. Mais l'abbé n'avait pas l'air d'avoir souffert de famine récemment. Pourtant, ses yeux se fermaient lorsque je l'ai quitté, et il retenait avec peine des bâillements, cela se voyait. Et moi, des moues dégoûtées.

Je passai une après-midi comme les autres, puis allai me coucher. Il devait être minuit. J'avais éteint les bougies et étais allongé depuis un certain temps lorsque j'avais entendu les cloches sonner en haut du clocher de l'église. J'avais même entendu un hibou hululer, mais c'était la dernière chose dont je fus conscient avant de sombrer dans le sommeil lourd et léger en même temps qu'était le mien. Et, trois heures après, j'en fus tiré par un vacarme que j'entendis au rez de chaussée. Une ferraille était tombée et réveillait tout le monde. Ou du moins ceux qui, comme moi, avaient l'habitude de rester vigilants même en dormant. Donc pas l'Abbé des Fleuriers. Mais moi, j'avais tout de suite compris que ce bruit n'était pas normal. Je me tins sur mes gardes. De l'agitation, puis le bruit de la porte de ma suite. Quelqu'un se trouvait dans mon antichambre ? Que me voulait-il ? Était-ce une de ces pitoyables tentatives de mon cher ennemi afin de m'écarter de ce monde ? M'emparant de ma dague que j'emportais au lit avec moi, je me levai sans bruit. Je me dirigeai vers la porte reliant ma chambre à mon antichambre et, n'entendant aucun bruit de l'autre côté, l'ouvris. Aucune précaution particulière, de toute façon, si l'intrus ne l'avait pas entendue, il aurait senti le courant d'air provoqué. Au contraire, je me montrai assez décontracté. Et alors, devant mes yeux, j'eus pour la troisième fois une silhouette que je reconnaîtrais partout au monde. Petite, mince, silencieuse. Ivory Garamont.

- Vous, soufflai-je.

Je n'en croyais pas mes yeux, et en même temps, ça ne m'étonnait pas. J'avais cessé de m'étonner, en fait. Cette femme, je ne voulais pas la comprendre, je l'avais compris. Je l'avais assumé. Je ne cherchais pas.

- Que faites-vous là ? fis-je cependant en haussant la voix.

Des gardes entrèrent à leur tour dans mon antichambre, s’immobilisèrent en me voyant debout, face à la jeune imposteur. Je retins un soupir face à leur incapacité à la retenir, mais finalement me dis que cela n'avait rien d'anormal. Alors, je remarquais quelque chose qu'elle tenait dans sa main gauche, la droite étant occupée à tenir un poignard. C'était un livre. Tout de suite, je le reconnus.

- Tout d'abord, rendez-moi ça, voulez-vous ?

Je le lui pris des mains et le jetai à un des gardes en lui ordonnant d'aller le ranger. Il quitta la pièce, l'autre comprit qu'il devait faire de même et nous restâmes seuls. J'attendais des explications.
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MessageSujet: Re: Les aléas de la vie | Geo   Les aléas de la vie | Geo EmptyLun 3 Sep - 15:32

Un simple et pur manque de chance. Voilà ce que c'était, songea Ivory essayant de se remettre en confiance malgré la situation qui tournait à la catastrophe. Elle avait encore le livre et peut-être qu'au fond de la suite il y aurait une fenêtre d'où elle pourrait sauter. Avec un peu -beaucoup- de chance. Aussi simple que cela ! Il fallait juste qu'elle avance et...

...la porte s'ouvrit. Pas celle du couloir, l'autre. Celle qui devait mener sans doute mener dans une chambre. Et pas dans n'importe quel chambre puisqu'Ivory du faire face à Geoffroy de Meryl en personne qui n'avait pas l'air très content d'avoir été réveillé en pleine nuit. Ivory ne marqua aucune surprise bien entendu même si la situation la faisait maintenant doucement rire. Franchement, tomber nez à nez avec Geoffroy était une aubaine et en même temps un mauvais calcule. Ce livre lui appartenait tout de même et elle le voyait lui dire de le garder que ce n'était pas grave. Bref, elle pouvait dire au revoir elle a la somme d'argent promise et s'organiser pour rembourser les frais remboursés par sa cliente. Dans l'hypothèse où elle sortait vivant du château cela allait sans dire. Mais elle était assez confiante là dessus et, dans le pire des cas, elle irait fièrement à la corde et mourrait sans un remord ou regret. Quoi de mieux que de mourir en travaillant !

- Vous.

Ivory leva les yeux au ciel. Oui, effectivement c'était elle. La jeune femme du d'ailleurs se retenir de répliquer « moi » par pure provocation consciente que cela ne ferait qu'empirer les choses. La mort n'était pas la pire chose mais si elle pouvait l'éviter Ivory ne disait bien entendu pas non. Pas folle. Du tout du tout. Par contre lui n'avait pas l'air d'avoir envie de danser la polka en robe rouge. Ce qui pouvait aisément se comprendre, mais Ivory aurait apprécié qu'il montre un peu plus de joie à l'idée de la revoir -pas qu'il lui saute dans les bras. Mais il était vrai que les circonstances faisaient que sa réaction était compréhensible.

- Que faites-vous là ?

Bon, le ton était donné. Il avait haussé la voix chose qu'Ivory pouvait faire aussi. Cependant elle choisit d'ignorer cet acte tyrannique et d'utiliser comme elle aimait le faire l'ironie. De toute façon si elle aggravait la situation cela n'aurait pas de conséquences irrémédiables puisqu'il devait déjà avoir pris sa décision en ce qui la concernait. Soit l'envoyer à la mort ou la laisser en vie malgré son crime atroce -voler un livre, quel acte barbare ! Quel dur dilemme pour ce roi si intransigeant.

-Je vérifiais la capacité de vos gardes à vous protéger, répliqua Ivory l'air de dire qu'elle avait fait ça pour son bien et que les résultats n'avaient pas été concluants et qu'il aurait mieux fait de la remercier. Sauf qu'elle mentait, cela allait sans dire, mais avec de l'ironie alors ça passait toujours.
-Tout d'abord, rendez-moi ça, voulez-vous ?

Rien d'imprévu pensa la jeune femme alors qu'il lui prenait le livre d'un geste brusque avant de le jeter à un des deux gardes qui étaient rentrés quelques instants auparavant en faisant un boucan d'enfer. Mais ils eurent la bonne idée de déguerpir laissant la jeune femme seule avec le maître des lieux. Très bien. Très bien. Bon, il était clair qu'il attendait qu'Ivory parle, s'explique mais elle n'avait pas réellement envie de s'expliquer avec un homme énervé qui risquait de prendre mal le moindre petit détail à cause de son fichu orgueil masculin. De toute façon il avait récupéré son livre, il n'y avait plus de problèmes, tout allait bien, tout était parfait. Ivory ne voyait vraiment pas ce dont il se plaignait ! (En fait si, mais l'avouer c'était toucher à son orgueil féminin.)

-Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?, commença Ivory. Vous savez très bien pourquoi je suis là et je ne compte pas m'excuser, me mettre à genoux pour me faire pardonner ou je ne sais quoi d'autres.

Et au moins les choses étaient au clair.Et Ivory n'avait pas fini, autant qu'il sache à quoi il s'opposait en se trouvant face à face avec Ivory Garamont qui n'était pas n'importe qui. A jouer avec le jeu il risquait fortement de se brûler les doigts. Car, Ivory avait encore ses poignards et, dans le doute, elle n'hésiterait pas à frapper, fort, et pas du plat de l'arme, avec la pointe. Oh, elle ne le tuerait sans doute pas en souvenir des bons moments qu'ils avaient passé ensemble mais elle ferait en sorte qu'il s'écarte de son chemin. De gré ou de force. Un contre un. Égal contre égal. A vrai dire Ivory rêvait de ce combat qui, elle en était sûre, lui procurerait des délices immenses et une nouvelle façon de voir les choses. Ainsi qu'une très belle expérience qui lui permettrait de progresser. Mais là n'était pas la question et ce n'était surement pas le meilleur moment pour lui en parler.

- Vous pouvez me faire tuer, si cela vous sied, votre majesté.

La moquerie était bien visible et visait directement le roi. Mais au fond, derrière cette pique se trouvait la colère d'Ivory pour elle-même, la honte d'avoir échouer et d'avoir échouer devant lui. Mais, elle restait calme et paisible même si la tension se lisait dans sa voix. Elle était Ivory que diable, pas question de craquer !
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MessageSujet: Re: Les aléas de la vie | Geo   Les aléas de la vie | Geo EmptyLun 3 Sep - 21:34

- Je vérifiais la capacité de vos gardes à vous protéger.

Douce ironie. Mon visage resta impassible, mais je souris intérieurement. Non, je ne me vexai pas ; de toute façon, cela ne me concernait pas, c'était de mes gardes qu'elle se moquait là, et je ne trouvais vraiment rien à lui reprocher. Moi-même le faisais assez souvent. Mes gardes sont des incapables, et je le sais. Enfin, la majeure partie. Il s'en trouve certains qui sortent du lot, qui se démarquent par leur débrouillardise et leur professionnalisme. Mais ces deux là, je ne pouvais pas empêcher Ivory de s'en moquer, et je le savais bien. Je leur jetai donc le livre que j'avais pris presque brutalement des mains de la jeune fille devant moi. La seule chose à laquelle ils serviraient aujourd'hui aura été celle de réveiller le château, en plus du fait qu'ils allaient ramener l'objet presque-volé à sa place. Après leur avoir fait comprendre que je n'aurai plus besoin d'eux, ils se retirèrent, en fermant la porte derrière eux. Alors, comprenant que c'était à elle de parler, Ivory commença, d'une voix dure et glaciale :

- Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?

Une lueur déterminée, inquiétante, animait son regard bleu azur que j'avais connu tellement plus beau déjà. Je pensai à ses cheveux blonds détachés encadrant son visage ovale, et qui mettaient si bien en valeur ses yeux et ses lèvres. Cette nuit, ils étaient attachés. Mais ce n'était pas son physique qui m'importait désormais ; j'écoutais ce qu'elle avait à me dire. Elle continua :

- Vous savez très bien pourquoi je suis là et je ne compte pas m'excuser, me mettre à genoux pour me faire pardonner ou je ne sais quoi d'autre.

Clair, net et précis. Elle n'était pas femme à hésiter, à se montrer indécise. Elle savait ce qu'elle voulait, elle savait ce qu'elle était. Elle était directe et franche, sans détours elle affirmait ce qu'elle ressentait - à part si cela l'arrangeait que de mentir sur un sujet. Mais là, aucun vice ne se cachait derrière ses paroles. Elle pensait ce qu'elle disait du fond de son cœur. Et j'aimais ça. Cependant, la manière dont elle le disait ne me plaisait pas du tout. Une telle fierté, un tel orgueil dans sa voix. L'image qu'elle avait d'elle même était bien plus haute que celle que j'en avais moi-même, et je pouvais affirmer qu'elle était belle. Oui, je l'aimais. Et ce malgré le fait que je n'aimais pas m'attacher aux gens. Je l'aimais et par conséquent l'image que j'avais d'elle était positive. Mais elle-même venait de démontrer qu'elle se considérait comme quelqu'un de spécial, tellement spécial que cela ne pouvait être. Aussi belle, respectable, dangereuse qu'elle soit, elle n'était pas ce qu'elle pensait être, et que je ressentais à travers le ton de voix qu'elle avait employé. Ah, l'orgueil, quand il vous remplit, fait bien des ravages. J'avais moi aussi ma fierté, mais ce n'était pas pour autant que je la laisserai devenir mon maître. Telle était l'erreur de la jeune femme, telle était l'erreur souvent fatale que faisait la majorité des hommes.

- Oh, mais c'est que vous me donnez de bonnes idées !

Je la regardai, lui faisant bien comprendre que ses paroles venaient de la trahir. Elle savait qu'en temps normal, elle aurait dû s'excuser. Elle était au courant qu'elle devrait essayer de paraître désolée de son acte, ne serait-ce que pour atténuer une potentielle peine qu'elle aurait reçue. Elle savait bien que voler n'était pas apprécié en mon royaume. Et je devinais que ce devait être un choc terrible pour elle que de voir sa mission échouer. Non seulement n'était-elle pas du genre à regretter ce qu'elle entreprenait, mais en plus elle n'avait pas l'habitude de rater ce qu'elle entreprenait. Un peu comme moi, en quelques sortes. Le plus gros de cette histoire était bien le fait qu'en me disant cela, elle avouait qu'à ma place, elle aurait exigé des excuses. Elle n'aurait en aucun cas laissé un tel crime impuni. Mais à moi, la seule humiliation qu'elle avait subi devant mes gardes et devant moi, et celle, future, qu'elle subirait en revenant bredouille, me suffisait. J'avais ma petite idée sur le genre de vie qu'elle menait. Missions et récompenses, tels étaient les composantes principales de son monde. Je ne savais pas si elle avait déjà raté une de ces missions, mais pour une femme comme elle, un échec restait gravé dans l'esprit jusqu'à la fin des jours. Et même si elle revenait et réussissait à me dérober mon livre, le fait d'avoir dû s'y prendre à plusieurs reprises lui serait une tache éternelle dans sa carrière.

- Vous pouvez me faire tuer, si cela vous sied, votre majesté, dit-elle pourtant, d'une voix qu'elle voulait ferme et ironique - et qui l'était.

Elle restait calme, sereine. Elle essayait de ne pas afficher une mine déconfite que je lui devinais quand même. Je commençais à la connaître, sur certains points. D'autant plus qu'elle me ressemblait, par certains points, justement. Je n'aimais pas perdre, elle non plus. Ça je l'avais compris. Pour l'instant, elle se défendait par l'ironie. Je devais avouer qu'elle ne se débrouillait pas trop mal. Mais je n'étais pas atteint par aucune de ses piques, aussi tranchantes qu'elles soient. Je répliquai d'une voix décontractée :

- Ce serait bien lâche, n'est-ce pas, mademoiselle ?

L'imitant, j'insistai sur le dernier mot de la phrase, qui la désignait. Une petite réponse enfantine, presque, comme lorsqu'un perroquet répète ce que son maître dit. Je m'en fichais superbement, et c'était une manière de le montrer. Je m'assis donc sur la chaise près de la fenêtre entre-ouverte. Sur la table se trouvait une carafe de vin rouge et un verre que j'avais vidé la veille au soir. Je m'en reversai et portai le breuvage à mes lèvres. J'en bus une petite gorgée puis reposai le verre sur la table. Je regardai le ciel étoilé à l'extérieur, la brise jouant doucement avec mes cheveux noirs de jais. Sentir ce souffle d'air froid sur mon visage me fit du bien. Je n'en oubliai pas pour autant Ivory qui avait bougé derrière moi. J'ignorai où elle se trouvait précisément à l'instant, mais je pouvais facilement le découvrir en jetant un coup d’œil au reflet de l'antichambre sur la vitre. Je n'étais pas intéressé. Je réfléchissais. Ce livre qu'elle avait pris, c'était un livre de magie. Un livre de sortilèges que j'avais acquiert il y a à peine une semaine, presque par pur hasard j'aurais dit. Je l'avais laissé sur une commode de la salle de réception pour le moment, puisque de toute façon, tous ignoraient l'importance qu'il avait à mes yeux. Tout le monde, sauf une personne, apparemment. Celle qui s'était adressée à Ivory Garamont pour qu'elle le lui apporte.

- Qui était-ce ? demandais-je.

Après un certain temps, je précisai :

- Qui vous a demandé de voler ce livre ?
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Ivory Garamont
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MessageSujet: Re: Les aléas de la vie | Geo   Les aléas de la vie | Geo EmptyMer 5 Sep - 19:45

Une fois n'était pas coutume Ivory ne savait pas sur quel pied danser. Certes, elle commençait à connaître le seigneur de Meryl -ce qui ne la déplaisait pas, et savait qu'en temps normal il aurait sourit en entendant ces paroles. Cependant elle savait aussi que la situation ne s'y brettait et qu'aussi sympathique que soit son interlocuteur -interlocutrice en l'occurrence- à sa place elle n'hésiterait pas à l'écraser. Mais il n'était pas comme et c'était très bien. Seuls à seuls et avec la tension éclectique de la situation Ivory ne savait pas comment il allait réagir même si, extérieurement, elle restait on ne pouvait plus confiante.

- Oh, mais c'est que vous me donnez de bonnes idées !

Ivory sourit.

- Que je vienne tester toutes vos sécurité ?, questionna la jeune femme.

Et en même temps elle faisait ressortir que, si elle était effectivement face à un échec, il ne pouvait pas se vanter d'en être absout. Ce livre elle avait tout de même réussi à l'en mener jusque dans son antichambre et si quelqu'un avait souhaité le détruire elle aurait eu le temps de le faire. Qui plus est ses gardes ne l'avaient pas arrêtée. Alors, aussi puissant, aussi beau, aussi fort, aussi séduisant que pouvait l'être Geoffroy de Meryl il ne pouvait nier ce fait. Toutefois, le lui rappeler n'était peut-être pas une idée de génie mais, pour l'instant, Ivory ne concourrait pas pour le titre de la femme la plus intelligente. La plus provocatrice par contre, ce n'était pas dit. Ou la plus maline, ou la plus belle. Enfin, là n'était pas la question et cela devait encore moins être celle que Geoffroy de Meryl devait se poser. Son regard signifiait clairement qu'il ne pensait pas à la même chose que la jeune femme en ce qui concernait les « bonnes idées » mais cela Ivory le savait dès le début. Mais elle ne comptait pas rentrer dans son jeu. Sa colère avait déjà pris le dessus une fois et c'était déjà trop. La jeune femme ne le tolérait pas bien qu'elle ne comptait pas non plus en faire une maladie. Elle avait trop de chats à fouetter pour s'occuper de ses nombreux défauts qui faisaient partis à part entière de sa personnalité. Si ça ne lui plaisait pas c'était la même chose.

- Ce serait bien lâche, n'est-ce pas, mademoiselle ?

Lâche ? De la tuer ? Bien sûr que non. C'était une question d'image -et, en parlant d'image, il pouvait appuyer sur le mademoiselle autant qu'il voulait ça ne faisait rien à Ivory- et simplement d'image. Il voulait avoir l'air d'un tyran ou non ? Telle était la question ! Et c'était à lui qu'il devait pas la poser, pas à elle, elle n'était rien pour lui, qu'une simple rencontre du hasard. D'ailleurs, pour un peu, il allait croire qu'elle le harcelait et voulait obligatoirement le voir, sentir sa présence. FAUX. Ce n'était de loin pas le cas aussi dur cela soit pour lui de le comprendre.

- Si vous le dites, lâcha Ivory avec un air ennuyé.

Du coup de l'œil Ivory l'observa quand il s'assit et lorsqu'il se servit à boire sans faire aucun commentaire. Elle en profita pour changer de position, sans réellement avoir de but. Il se conduisait en roi, très bien pour lui mais elle ne comptait pas lui servir de serviteur. Ceci dit, il devait s'en doutait, elle n'était pas n'importe qui et ne se prenait pas pour n'importe qui ce qu'il avait tout de même du percuter. La jeune femme était maintenant à gauche de la pièce, adossée contre le mur tandis qu'elle observait les multiples objets présents dans la pièce qui devaient valoir une fortune. Son instinct de voleuse reprennait une fois encore le dessus mais elle le cachait bien et il était impossible pour Geoffroy de savoir ce qui se tramait derrière les prunelles de son interlocutrice.

- Qui était-ce ?

Ivory leva les yeux vers Geoffroy qui, lui, ne la regardait toujours pas. Sa grande intelligence lui permettait de saisir la personne dont il était question mais, ce qui l'intriguait c'était pourquoi il se le demandait. Après tout le monde devait être au courant qu'il existait... non ? Ivory fronça les sourcils signe qu'elle réfléchissait. Non, peut-être pas. Sinon pourquoi l'aurait-il laissé en évidence dans un lieu si peu sécurisé ? A moins évidement que ce livre n'ait aucun intérêt particulier, mais dans ce cas, pourquoi demander à Ivory de le voler ?

- Quelqu'un, répondit laconiquement la jeune femme n'ayant aucune envie de lui donner des informations gratuitement.

- Qui vous a demandé de voler ce livre ?

Ivory leva les yeux au ciel. Persévérant. Cela devait vraiment le hanter. Mais la façon qu'il avait de préciser était presque insultante. Elle n'était ni idiote ni sous-douée et tout à fait capable de comprendre ses questions même s'il ne précisait pas tout. Il ne fallait pas la sous-estimer, elle détestait cela ! Alors, Ivory se mit à marcher, ma main glissa sur la poignée consciente que les gardes ne devaient pas être bien loin. Essayer de s'enfuir serait une erreur, surtout qu'il n'avait pas l'air de prendre trop mal le vol commis par la jeune Garamont. Après tout elle s'était tout de même bien débrouillée.

- Quelqu'un.
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Geoffroy de Meryl

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MessageSujet: Re: Les aléas de la vie | Geo   Les aléas de la vie | Geo EmptyJeu 6 Sep - 21:49

- Que je vienne tester toutes vos sécurités ?

Je levai les yeux au ciel. Elle voulait avoir le dernier mot ? Ridicule. Pas que j'aie moi envie d'avoir raison, mais si j'ai raison, c'est ainsi, un point c'est tout. Autant sa manière de répondre ironiquement pouvait m'amuser parfois, autant je trouvais qu'elle ne choisissait pas toujours les bons moments pour placer ses répliques et que, mal placées, elles ne faisaient pas rire du tout. Tout était dans le calcul, en fait. Si on ne savait pas prévoir ses coups, si on n'arrivait pas à gérer son temps et à anticiper les réactions possibles des autres, on avait tout perdu. Et bien souvent, ce n'était qu'une question de temps, et suivant si l'on le jugeait bon ou pas, on adoptait un comportement différent. Le problème était que certains avaient une notion de l'opportunité défaillante. Ils ne savaient pas juger quand il était temps à blaguer, et quand il était temps à parler sérieusement. Et c'était apparemment le cas de mon interlocutrice. Ivory Garamont. Un grand nom - je le savais maintenant - dans le monde des voleurs et meurtriers. Le genre de personnes, aussi, que je ne me serais jamais imaginer côtoyer de cette manière. Bref, Ivory Garamont, une femme que j'appréciais beaucoup, mais qui faisait partie de ces gens qui se croyaient les plus intelligents, les plus forts, les plus drôles... les meilleurs, quoi. Ca me fut confirmé par sa réponse suivante, lâchée d'un air ennuyé.

- Si vous le dites...

Elle aimait changer du tout au tout, visiblement... Je ne pouvais pas le lui reprocher vraiment, j'étais pas mal non plus dans le genre, avec mes éternelles sautes d'humeur dont mon entourage ne cessait de se plaindre, si bien que j'en avais eu vent. Ce qu'ils n'avaient pas compris, c'était qu'en leur compagnie, la colère était mon état normal, mais que s'ils me foutaient la paix, j'étais un homme comme les autres, et je dirais même bien plus sérieux que la majorité des autres hommes. Et si je perdais mon tempérament parfois, ce n'était que façon de parler, car en réalité, je ne perdais jamais mon tempérament. Je gardais mes sentiments sous contrôle, criais quand je voulais et blaguais quand je voulais aussi, tout en faisant attention bien sûr à ce que tout soit fait en son temps. Pour elle apparemment, il n'y avait pas de bon temps ni de mauvais temps. Elle pensait qu'elle pouvait tout se permettre sur un coup de tête, sans réfléchir davantage. Elle aimait l'improvisation. Et cette manière de fonctionner m'était étrangère. Non que je n'aie jamais improvisé une action, je devais savoir me sortir d'une situation même sans ne rien avoir planifié auparavant, mais de là à aimer faire ça... Non, décidément, je n'appréciais pas ce genre de choses. Elles pouvaient déboucher sur des situations ambiguës, comme l'était celle-ci. Je changeai donc de sujet, décidant de penser à ce livre de magie que cinq minutes auparavant elle tenait encore dans ses mains.

- Qui était-ce ?

- Quelqu'un.

Réponse laconique. A vrai dire, je n'attendais pas autre chose de sa part. N'empêche que je n'en étais pas très content. Je ne savais pas si j'aurais ma réponse, cela ne lui ressemblait pas d'en donner comme ça, à la moindre petite question. Après tout, je ne l'aurais pas fait non plus. Mais la différence était que j'y avais le droit, et ce plus qu'elle. Toutefois, n'étant pas du genre à obliger les autres à parler, je décidai de ne pas insister plus lorsqu'elle me donna la même réponse une fois de plus. Je savais que chacun avait le droit de dire ou taire ce qu'il voulait. Enfin, cela ne comptait pas pour tout le monde, bien sûr. En tout cas, aujourd'hui, je ne me sentais de toute façon pas d'humeur à insister, à me battre pour une petite information de rien du tout. Des choses comme ça, il en arrivait tous les jours. Maintenant je savais que j'allais devoir faire attention à ce livre. Si quelqu'un reviendrait me le prendre, alors je m'arrangerai pour remonter jusqu'à celui qui lui en aurait donné l'ordre. Mais pour l'instant, il me semblait que le ranger à un endroit plus adapté devrait suffire. Alors, je finis mon verre de vin et dis à ma charmante interlocutrice :

- Et si vous vous asseyiez avec moi un temps, puisque vous êtes là ? A part si bien sûr vous n'avez pas d'autre vol à effectuer ?

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Ivory Garamont
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MessageSujet: Re: Les aléas de la vie | Geo   Les aléas de la vie | Geo EmptyVen 14 Sep - 21:24

[Je m'excuse d'avance parce que ce RP... c'est pas ça.]

Il n'y avait que le silence, palpable, dans la pièce. Ivory s'était tue, fermant la conversation en même temps puisqu'elle avait refusé, par sa réponse laconique, de répondre à la question du seigneur des lieux. Elle était sûre à quatre-vingt-dix-neuf pour cent qu'il n'allait pas apprécier d'ailleurs mais cela ne faisait rien à la jeune femme qui n'était pas là pour lui plaire. Même si c'était encore à débattre. Sûre d'elle, confiante Ivory attendait la fin des évènements sachant pertinemment que quelque chose allait se passer. Parce qu'ils étaient légèrement -mais très légèrement- entrain de tourner en rond ce qui avait le don d'exaspérer la jeune femme aux cheveux blonds. Elle détestait perdre son temps comme toute personne censée et encore plus lorsqu'elle n'était pas à l'aise. Car, malgré son ironie toujours présente, son étonnante faculté à avoir le dernier mot et autres de ses talents Ivory n'aimait pas ce lieu, trop luxueux, trop garni à son goût. Tout cela reflétait un monde auquel elle n'appartenait pas et n'appartiendrait jamais. Pas que cela ne lui déplaise -loin de là- mais elle ressentait ce sentiment d'être une étrangère qui n'avait rien à faire là à part voler. Et ça, ça lui déplaisait. Mais alors vraiment beaucoup et assez pour que certains signes de nervosité comme la jambe qui bouge tout le temps apparaissent pour la plus grande frustration de la jeune femme.

-Et si vous vous asseyiez avec moi un temps, puisque vous êtes là ? 

...C'était un changement de sujet. Mais un changement de sujet brutal, violent comme elle-même aurait pu le faire. C'est pourquoi Ivory sourit, dévoilant ses dents blanches qui illuminèrent son visage en cette nuit noire. La jeune femme n'était toujours pas rassurée à l'idée de passer plus de temps entre ces murs dorés faits de pierres froides. Lorsqu'elle échouait -oui, cela devait être la troisième fois, Ivory avait pris l'habitude de s'enfermer chez elle, de casser quelques objets, de se concentrer sur ce qu'elle avait loupé. Elle se mettait alors à réfléchir, se concentrait sur le problème qui lui avait fait tout abandonner ou tout vendre pour, dans un cas prochain, ne pas laisser une même chose se reproduire. Jamais. Elle se le promettait.

- A part si bien sûr vous n'avez pas d'autre vol à effectuer ?

Là, Ivory sourit franchement et s'assit même sur la chaise la plus proche, ni trop loin ni trop près de son interlocuteur qui avait l'air très amoureux de son vin. Elle choisit pourtant d'ignorer sa dernière remarque et de se retenir de répliquer comme elle pouvait très bien le faire. Il avait choisi d'enterrer la hache de guerre, pourquoi pas ? Après tout qu'avait-elle à perdre ?

Merci, répondit-elle finalement, confortablement assise sur une chaise un peu trop confortable à son goût.

Là, Ivory continua de sourire sans savoir réellement quoi dire. Elle n'était pas souvent dans cette position et la détestait mais se trouver face un homme riche -aussi important soit-il- n'était pas comme se trouver face à Geoffroy de Meryl. Quel sujet évoquer ? Quoi dire ? Quels utilisés ? Ils étaient dans le contexte d'une situation roi/sujet. Elle était clairement en situation d'infériorité elle l'admettait elle-même. Or pour qu'Ivory le fasse il fallait vraiment -mais alors vraiment- que cela soit le cas.

Mais au diable les contextes, les cérémonies et même la politesse. Elle était Ivory Garamont que cela soit le roi devant elle ou un domestique.

- Vous vivez ici toute l'année ?

Question bateau, stupide, bête, inutile. Ça aussi Ivory le reconnaissait mais prendre la parole la première était déjà une insulte suffisante envers la monarchie et le système actuel mis en place présent en la personne de son interlocuteur. Elle se tut donc, attendant une réponse tout en gardant un air sûr d'elle, confiant et presque hautain alors qu'elle venait d'essuyer une chute mémorable. Mais gare à celui qui venait encore lui en parler.
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