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 Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari.

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Béatrix Ys
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Béatrix Ys

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MessageSujet: Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari.   Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari. EmptyMar 1 Mai - 13:28

Vient d'ici.

Comme je l’avais prédis, personne ne semble vraiment prêter attention au duo insolite que nous formons, Ariane et moi. Elle, toujours armée de son arc avec à l’épaule son carquois ; et moi, aussi couverte de sang que si je venais de me livrer à un obscur sacrifice rituel. Silencieuses, nous nous faufilons entre les vieux murs des habitations souvent délabrées du quartier des magiciens. Le commun des mortels préfère généralement éviter cet endroit, craint du fait de sa fréquentation, mais moi je le trouve très agréable. Je m’y sens à ma place.

Alors que nous tournons à l’angle de la place du marché, c’est une myriade d’odeurs diverses et variées qui me parvient des étals bigarrés. Par ici, ça fleure bon la camomille et la groseille ; trois pas plus loin, les relents nauséabonds qui nous assaillent les narines ne donnent en revanche aucune envie d’en connaître l’origine. Mais c’est toute cette diversité, propre aux odeurs comme aux personnes, que j’aime dans cet endroit. Enfin, le moment n’est pas vraiment bien choisi pour aller faire la conversation aux marchants, je longe donc d’un pas pressé le mur de la grand place, jusqu’à parvenir dans une petit ruelle, isolée de toute cette agitation. Là, sous un vieux porche, se trouve une petite porte en bois, tout ce qu’il y a d’ordinaire, si on omet le heurtoir en laiton – dont la forme évoque clairement un loup montrant les crocs – qui l’orne en son centre. Je me retourne vers ma toute nouvelle alliée.

- Voilà, on est arrivé. Je lui fais signe de s’arrêter avant qu’elle ne s’avance vers la porte. Attends ici une seconde, si tu veux bien, le temps que je désamorce…

Le sortilège qui protège la maison. On est jamais trop prudent, surtout par ici. Je m’avance vers la porte, actionne une fois le heurtoir avant de tracer du bout du doigt un signe qui s’illumine un bref instant sur le bois avant de disparaître, puis je l’ouvre en grand et pénètre à l’intérieur. Une fois les pierres gravées de runes de protections placées à des endroits stratégiques autour de la porte retirées, je fais signe à Ariane de me rejoindre.

- J’ai terminé. Tu peux entrer.

Une fois fait, je referme la porte derrière elle.

- Nous y voilà. Fais comme chez toi surtout. N’hésite pas à poser tes affaires…

Je jette un œil au désordre ambiant. Tout un pan de mur et recouvert de petits casiers en bois dans lequel je range divers ingrédients utiles pour préparer filtres et potions ; un grand fil à linge, auquel sont suspendus des herbes en train de sécher, traverse entièrement la pièce. Dans l’âtre de la vieille cheminée, une grosse marmite bouillonne d’une mixture bleuâtre qui est sauf une bonne soupe, et la petite table de bois est recouverte de gros livres poussiéreux et autres parchemins. Si on ajoute à cela le gros chat noir ronronnant roulé en boule sur le lit et la vieille cage rouillée, demeure d’un gros oiseau coloré, qui se balance au plafond, je pense que l’endroit est assez semblable à l’idée qu’on peut se faire de la demeure d’une magicienne. Le tout dégage une forte odeur de lavande.

- … Eh bien poses-les où tu peux. Ne te gène pas pour pousser ce qui dérange.

Je lui souris.

- Je vais aller me laver, dis-je en me dirigeant vers une petite pièce adjacente, je reviens. Mais une dernière mise en garde me parait nécessaire avant de refermer la porte derrière moi. Pas concernant un quelconque sortilège dangereux, comme on pourrait le penser, mais concernant cette grosse boule de poil qui roupille sur mon lit. Ah oui, fais attention à Ablette surtout, ce tas de poil ressemble plus à un cochon dodu qu’à un vrai chat…

« Cochon dodu ! Cochon dodu ! » clame d’une voix stridente ce maudit oiseau, tout en se balançant joyeusement dans sa cage.

- …mais il est plus vif qu’il n’y parait. Je poursuis comme si je n’avais pas entendu cette charmante interruption. Et il griffe. Un animal errant que j’ai trouvé il y a quelques semaines… Enfin peut importe !

Avant que je ne referme la porte de la salle d’eau – si l’on peut donner ce nom à ce minuscule réduit – j’entends une dernière fois retentir le cri de mon ami l’oiseau.

« Cochon dodu ! Cochon dodu ! »

Cette bestiole me serait plus utile rôtie dans mon assiette que dans une cage. Soupirant, j’attrape le seau d’eau fraîche que j’ai eu la bonne idée d'aller chercher au puits ce matin.

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Ariane du Mélèze
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MessageSujet: Re: Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari.   Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari. EmptyMar 1 Mai - 17:22

- Huuum… Je préférerais éviter le château, à vrai dire. Je me vois mal devoir expliquer à la garde du roi pourquoi je suis à demi couverte de sang frais. On ferait mieux d’aller chez moi, dans le quartier des magiciens. Personne ne s’étonne jamais de rien là-bas. Je me laverai un peu et on pourra discuter tranquillement.

Elle arrive a parler correctement, ce qui surprend agréablement Ari. Elle parait s’être remise du choc, avoir repris ses esprits. Elle arrive désormais à enchaîner plusieurs phrases a la suite sans bégayer, ce dont elle était incapable il y a même pas un quart d'heure. En plus de ça, elle a été capable de se concentrer, d'analyser la situation assez bien pour en déduire qu'il serait plus judicieux d’éviter le château et ses habitants. Ari est tout a fait d'accord avec elle, par ailleurs. Elle n'avait propose son appartement que pour rassurer Béa, au cas ou celle-ci s’avérerait incapable de rentrer... Les deux jeunes femmes contournent le lac verdâtre. Ari ne quitte pas sa compagne du regard. Elle attend qu'elle s’écroule à nouveau, qu'un nouveau choc survienne... Elle la surveillera jusqu’à ce qu'elles rentrent. Elle porte son arc et son carquois de flèches sur son épaule. L'a-t-elle seulement remarqué ? Elles contournent les murs gris des maisons dans les différents quartiers de Ceyrel. Ari n'est jamais encore allée aussi loin dans la ville, aussi profondément à l’intérieur des ruelles. Le quartier des Mages est le plus éloigné du centre. Mais il y a une sorte de place du marché, au coin de laquelle le duo passe, et Ari sent un mélange d'odeurs s'infiltrer dans son nez. Une telle diversité s'exprime a travers ces senteurs qu'Ari ferme les yeux un instant, en essayant de les reconnaître. A droite de la groseille, de la camomille au loin, des violettes tout près, des fraises des bois aussi, mais à gauche l'odeur du sang, l'odeur des champignons, l'odeur de la pourriture et du bois humide depuis un peu trop longtemps. L'organisation du marché suit un ordre apparent. Mais ce n'est pas leur but que de s'attarder ici, et elle suit Béatrix qui se presse dans une petite ruelle isolée, à l’écart des tumultes. Elles arrivent sous un porche et Béatrix semble designer des yeux la petite porte en bois qui se trouve en dessous.

- Voilà, on est arrivées. Attends ici une seconde, si tu veux bien, le temps que je désamorce…

Ari n'a même pas le temps de voir ce que Béa fait, une fois qu'elle s'est avancée vers la porte. Elle entrevoit juste une étincelle au niveau du heurtoir en laiton. Il a la forme d'un loup qui montre ses crocs. Ari a plusieurs fois eu l'honneur de se retrouver face a face avec un loup, lorsqu'elle était jeune, dans la foret qui entourait sa maison. Elle aime ces animaux. Majestueux, agiles, silencieux... Elle s'entend bien avec tous les animaux en général, mais c'est avec les loups qu'elle avait le lien le plus fort. Elle n'a d'ailleurs jamais compris comment elle arrivait à comprendre les animaux de la sorte... mais elle ne cherchait plus a comprendre. Elle était reconnaissante qu'elle pouvait leur tenir compagnie lorsqu'ils venaient la chercher, et c'était tout. La porte s'ouvre alors, et Ari est tirée de ses souvenirs.

- J’ai terminé. Tu peux entrer. Nous y voilà. Fais comme chez toi surtout. N’hésite pas à poser tes affaires… Eh bien poses-les où tu peux. Ne te gène pas pour pousser ce qui dérange.

En effet, la demeure est en grand désordre. Le mur de derrière est rempli de petits casiers en bois dans lesquels se trouvent des petits tubes, des fioles, et toute sorte de récipients remplis de liquides de couleurs plus ou moins inquiétantes. Une mixture semblable, de couleur bleue et de texture gluante, ni solide ni liquide, bouillonne dans une marmite, à l’intérieur d'une cheminée. A travers la pièce, d'un coin à l'autre en diagonale, est tendu un long fil sur lequel sont accrochés des bouquets d'herbes. Une gousse de lavande dans un coin parfume toute la pièce. Il est possible de distinguer la forme d'une table devant une fenêtre sale, mais sa surface est entièrement occupée par des livres, ouverts ou fermés, des parchemins, des encriers déversés et des plumes d'oie. Mais c'est le chat qui s'immisce le plus vite dans l'esprit d'Ariane. Noir, roulé en boule, il donne l'impression de dormir, mais elle sait qu'il est aux aguets. Un oiseau multicolore est enferme dans une cage rouillée et cabossée qui pend au plafond.

- Je vais aller me laver. Elle ouvre une porte sombre sur le mur inoccupé de la pièce. Ah oui, fais attention à Ablette surtout, ce tas de poil ressemble plus à un cochon dodu qu’à un vrai chat…

Son avertissement est interrompu par l'oiseau qui répète « Cochon dodu ! Cochon dodu ! ».

- … mais il est plus vif qu’il n’y parait. Et il griffe. Un animal errant que j’ai trouvé il y a quelques semaines… Enfin peu importe !

A nouveau, l'oiseau répète « Cochon dodu ! Cochon dodu ! ». Ari n'en a jamais encore vu un de tel. Elle se demande d’où il peut bien venir, et surtout comment Béatrix a pu se le procurer. Elle se dirige vers le lit seul endroit ou elle peut poser ses affaires. C'est a dire son carquois, son arc, sa cape. Elle caresse le chat, qui ne bouge pas. Ablette. Il lui est sympathique. Il l'est aussi à Béa, sans doutes, sans quoi elle ne l'aurait pas accueilli chez elle. Elle décide de faire un tour, pour inspecter un peu la demeure. Une vraie demeure de sorcière. Elle n'a jamais encore vu ça auparavant. Elle se dirige vers la table, et lit ce qui est écrit sur les différents papiers. Elle ne comprend rien. Elle sent la potion qui bout au dessus des braises, et faillit s’étouffer. Son nez picote un instant, puis elle éternue, sans avoir eu le temps de mettre sa main devant sa bouche. Une grosse couche de poussière s’élève du sol et l'entoure pendant quelques secondes. Elle est réfléchie, en général, mais à l'instant, elle n'a plus envie de faire attention. Ce qui est assez paradoxal, puisque c'est bien chez une magicienne qu'elle devrait se méfier. On ne sait jamais ce qui attend celui qui s'infiltre chez l'un deux. Alors qu'elle s'avance vers les étagères à potions, cela lui est confirmé. Elle fonce dans un obstacle invisible qui lui prend les pieds, puis le corps entier. Malgré elle, elle fait des acrobaties en l'air, évitant a chaque fois de justesse le coin d'une armoire. Elle est retournée la tête en bas, secouée comme si on voulait lui faire cracher quelque chose, puis déposée en haut de la plus haute armoire, qui est apparemment aussi la plus poussiéreuse. Elle ne peut plus bouger, ne peut plus faire de bruit. Ah ! Dans quel petrin s'est elle foutue ?
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MessageSujet: Re: Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari.   Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari. EmptyMer 2 Mai - 2:19

D’un mouvement d’épaule, je me débarrasse de ma robe ensanglantée et la jette dans un coin. Elle est bien trop sale pour que je puisse espérer la laver, et même si je le pouvais, je ne voudrais probablement plus la mettre pour autant. Trop de mauvais souvenirs.

J’attrape une grosse éponge de mer râpeuse et entreprend de me laver énergiquement, comme si j’étais persuadée que me débarrasser de la crasse extérieure allait aussi avoir le pouvoir de purifier l’intérieur de la chose qui l’habitait. Espoir vain malheureusement. Alors que je me penche pour humidifier à nouveau mon éponge, il me semble apercevoir un éclair de cheveux blond comme les blés dans les remous de l’eau teintée de rouge. Je ne peux m’empêcher de faire un bond en arrière. Elle. Encore. Elle aime apparemment beaucoup se rappeler régulièrement à mon bon souvenir, des fois que j’arrive à l’oublier…

Secouant la tête pour chasser son image de mon esprit, je termine rapidement ma toilette, avant de passer une chemise et robe noire propre. Une fois fait, je regagne la pièce principale pour y trouver… Personne. Perplexe, j’examine soigneusement chaque recoin de la pièce, pour finir par localiser Ariane… Coincée au dessus de mon armoire à onguents curatifs.

- Ah, Peste ! Manquait plus que ça !

« Peste ! Peste ! Peste ! » croasse ce maudit volatile dans un écho moqueur, battant joyeusement l’air de ses ailes colorées.

- Mais tais-toi donc, espèce de dinde emplumée - oiseau de malheur ! - avant qu’il ne me prenne l’envie de te faire rôtir comme un vulgaire poulet !

Le volatile fait claquer son bec crochu, tourne la tête sur le côté et me lance un regard penché que j’interprète comme un défi de mettre à exécution mes menaces. L’ignorant superbement, je reporte mon attention sur ma jeune sauveuse, à présent dans une situation assez embarrassante.

- Huuum, ne t’inquiètes pas, je vais te faire descendre de là. Ne bouge pas surtout ! Je réalise un peu tard le caractère relativement inutile de cette dernière recommandation. Enfin, c’est pas comme si tu le pouvais, hein.

Je m’approche de la vieille table, farfouille dans le monceau de parchemins jusqu’à réussir à mettre la main sur celui qui m’intéresse. C’est un morceau de parchemin jauni et froissé, recouvert de symboles autant que de tâches d’encre noire.

- Voilà, voilà ! Je plisse les yeux pour déchiffrer mes pattes de mouches, avant de me tourner à nouveau vers Ariane. De la main gauche, je trace dans l’air une ligne entière de symboles, qui scintillent quelques instants avant de s’évanouir. Tu devrais pouvoir bouger maintenant. Oui, c’est bon ? Parfait !

J’aide la jeune fille à descendre de son perchoir sans causer trop de dégâts à mes précieux onguents.

- Pardonne-moi pour ce petit désagrément, j’avais complètement oublié de te prévenir, idiote que je suis. Enfin ce n’est rien de bien méchant. Un petit piège de ma confection. Je comptais m’en servir pour éloigner les visiteurs trop curieux - je n’aime pas tellement qu’on vienne me déranger chez moi – mais ce n’est pas très au point, comme tu as pu le constater. J’ai du en poser quelque uns par ici – pour des besoins d’expérimentation, vois-tu – mais je ne sais plus bien où… Alors fais attention où tu mets les pieds.

Je tapote vaguement l’épaule d’Ariane, embarrassée qu’elle se soit retrouvée la tête en bas à cause de ma seule négligence.

- Une petite infusion de Camomille ? Je propose pour changer de sujet. Et sans vraiment attendre de réponse, je pars m’affairer autour de ma bouilloire et ne reviens que quelques minutes plus tard, avec une tasse d’infusion fumante que je fourre dans les mains d’Ariane. Après quoi je vais m’asseoir tranquillement sur mon lit, désireuse de laisser un peu de paix à mon hôte, qui a peut-être été secouée par son séjour en haut d’une armoire poussiéreuse.

Ablette a mes côtés, s’entend et s’étire, apparemment lassé de sa sieste. Du bout du museau, il renifle les affaires de mon invitée, avant de commencer à jouer avec. D’un coup de patte, il renverse en partie le contenu du carquois et attrape l’une des flèches entre ses dents pointues.

- Ah non ! Ablette, ne joue pas avec ça, c’est dangere…

Je m’interromps brusquement, les yeux baissé sur cette flèches qu’il me semble reconnaitre. Cette forme et surtout cette petite marque de peinture rouge juste au-dessus de l’empennage… Mes pupilles se dilatent très légèrement.

- Arthur ! Je murmure dans un souffle, aussitôt repris par mon oiseau, qui, a force de contorsions, est parvenu à ouvrir la porte rouillée de sa cage. Il vient se poser sur mon épaule dans un froufrou de plumes.

« Arthur ! Arthur ! »

Ces croassements qui clament le nom de mon ennemi ont cette fois-ci quelque chose d'étrangement sinistre.
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Ariane du Mélèze
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MessageSujet: Re: Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari.   Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari. EmptyJeu 3 Mai - 20:18

Ari a l'impression de passer des heures bloquée en haut de cette armoire pleine de poussière qui plus est. Elle ne peut pas bouger, ni parler, ni même fermer les yeux qui commencent a la piquer. Aucune larme ne coule cependant. Tout est immobilise en elle et la poussière soulevée par son atterrissage sur la surface en bois se dépose lentement sur les endroits nouveaux qu'elle y trouve, y compris les yeux et narines de la jeune fille. Ses longs cheveux blonds ont sûrement perdu le lustre qu'ils ont habituellement, elle sent le tissu de sa robe s'alourdir sous le poids, pourtant infime, des particules de peau sèche et de saletés. Et là où ses jambes ont été découvertes, c'est à dire jusqu’à ses genoux, ce n'est plus de la peau que l'on voit, mais un mince film gris qui la recouvre. Ari aimerait tellement éternuer, mais elle ne peut pas, ce qui la fait enrager intérieurement. Quelle idée de s’être permise d'inspecter la maison d'une magicienne ! Elle aurait pu se douter que si elle ne voyait pas de pièges, ce n’était pas parce qu'il n'en avait pas, mais parce qu'ils étaient invisibles. Et d'autant plus efficaces. Ah la la, et Beatrix n'a pas l'air de vouloir sortir de la salle d’à côte, qui doit être une salle d'eau. Elle ne s'en étonne pas, cela ne doit pas être trop désagréable que de se laver du sang séché qui lui colle la robe sur la peau. Surtout si l'eau est chaude, ce qui pourrait très bien être le cas, vu les pouvoirs magiques dont elle bénéficie.

Enfin, Ari entend la porte s'ouvrir dans un grincement qui pourrait facilement donner la chair de poule si ç’avait été de nuit. Beatrix la retrouverait-elle ? Elle a l'air déboussolée, regardant de gauche à droite mais ne découvrant qu'une pièce vide devant elle. Ari ne peut que prier qu'elle se rappelle de son piège et qu'elle la retrouve en haut de cette maudite armoire pleine de poussière. Et enfin, elle entend des jurons sortir de la bouche de la magicienne.

- Ah, Peste ! Manquait plus que ça !

Cela aurait bien pu exprimer son mécontentement face à une désertion de la part de Ari, dont elle pourrait croire qu'elle se soit échappée dans des desseins plus ou moins honnêtes, mais non, Ari sentait le regard de la magicienne peser sur elle. L'oiseau répéta, à nouveau, « Peste ! Peste ! Peste ! » de sa voix enrouée et criarde. Sa propriétaire s’énerve dessus :

- Mais tais-toi donc, espèce de dinde emplumée - oiseau de malheur ! - avant qu’il ne me prenne l’envie de te faire rôtir comme un vulgaire poulet !

Ari eut presque envie d'en rire, surtout lorsqu'elle entendit le claquement du bec de la bestiole. Ah, elle avait finalement la langue bien pendue, cette Beatrix. Rien de très impressionnant, en tant que menace, mais une très belle image, qui témoignait de l'imagination fleurissante de la jeune femme.

- Huuum, ne t’inquiètes pas, je vais te faire descendre de là. Ne bouge pas surtout ! Elle marque une pause, se rendant compte de l’inutilité de sa recommandation. Enfin, c’est pas comme si tu le pouvais, hein.

A nouveau, Ari eut envie de rire. En temps normal, elle ne se serait pas gênée de se moquer gentiment de son amie, surtout si elle la connaissait assez pour savoir qu'elle rirait avec elle de sa bêtise. Ce qu'il n’était pas possible d'affirmer chez Beatrix, mais bon. Ari tend les oreilles. C'est la seule chose qu'elle puisse faire, son regard étant dirige vers le plafond. Elle entend des pas précipités, des froissements de feuilles. La magicienne est probablement en train de chercher un papier sur sa table bourrée d'objets similaires.

- Voilà, voilà ! annonce-t-elle enfin, triomphante. Apres un certain temps, Ari remarque avec joie qu'elle peut ciller. Constat confirmé par les paroles de Beatrix. Tu devrais pouvoir bouger maintenant. Oui, c’est bon ? Parfait !

Elle tend les mains et Ari descend, avec leur soutient dans son dos, de la haute armoire sur laquelle elle avait été jetée. Quel délice de pouvoir enfin contrôler ses membres.

- Pardonne-moi pour ce petit désagrément, j’avais complètement oublié de te prévenir, idiote que je suis. Enfin ce n’est rien de bien méchant. Un petit piège de ma confection. Je comptais m’en servir pour éloigner les visiteurs trop curieux - je n’aime pas tellement qu’on vienne me déranger chez moi – mais ce n’est pas très au point, comme tu as pu le constater. J’ai du en poser quelque uns par ici – pour des besoins d’expérimentation, vois-tu – mais je ne sais plus bien où… Alors fais attention où tu mets les pieds.

Pendant que la magicienne s'excuse et se justifie, Ari s'affaire à se débarrasser de la poussière qui s'est accrochée sur elle de toutes parts. Elle essuie son visage et ses jambes, secoue sa robe et la remet en place, puis passe plusieurs fois la main dans ses cheveux. Elle éternue deux fois sans parvenir à se débarrasser des particules qui encombrent son nez, et donc des chatouillements qu'elles y provoquent. Des qu'elle sortira, se promet-elle, elle cherchera du vent qui finirait de la nettoyer.

- Une petite infusion de Camomille ? propose alors Beatrix, pour changer de sujet.

Ari n'a même pas le temps de répondre que la jeune femme se dirige déjà vers sa bouilloire, et en un temps record lui prépare ladite tisane. Elle revient et lui fourre la tasse fumante dans les mains avant de s’asseoir sur le lit, près du cochon dodu qu'est, d’après elle, le chat. Celui-ci bouge alors et commence à s’étirer. Ari le voit se diriger vers ses affaires qui lui sont inconnues, les renifler, et commencer a jouer avec. Elle ne fait rien pour l'en empêcher, se rend bien trop tard compte que les flèches et l'arc ont une signification très importante dans le royaume dans lequel elle se trouve, pour le roi pour lequel elle travaille et dans le camp duquel elle se trouve. Tout d'abord, la magicienne ne remarque pas non plus leur signification.

- Ah non ! Ablette, ne joue pas avec ça, c’est dangere…

Elle s'interrompt alors, et Ari sait qu'elle sait. Qu'elle connaît. Qu'elle comprend, et qu'elle a peur.

- Arthur !

« Arthur ! Arthur ! » répète l'oiseau et, dans un froissement d'ailes multicolores, vient se poser sur l’épaule de sa maîtresse. Oui, c'est de la peur qu'Ari aperçoit dans le regard de sa nouvelle amie, et elle regrette son inattention. Elle s'est sentie tout de suite tellement a l'aise avec elle qu'elle n'a pas pensé à ses précautions habituelles face au mélange de camps dans lesquels elle se trouve, et qui lui complique assez la vie. Elle pose la tasse sur le rebord de la table puis s'avance vers la magicienne.

- Non, n'aie pas peur, ce n'est pas ce que tu crois. Je vais t'expliquer. Je...

Elle hésite. Peut-elle avouer la réalité à Beatrix ? Peut-elle faire confiance à une personne qu'elle ne connaît que depuis quinze minutes ? Et surtout, cette personne acceptera-t-elle ses justifications, la croira-t-elle, et lui fera-t-elle confiance, comme elle l'a fait jusqu'ici ? Il faut qu'elle conserve sa confiance, Ari sent que Bea en a besoin, qu'elle a besoin d'elle, pour la soutenir et l'aider, même si le pire est passé. Elle s’asseoir alors, prend le carquois et l'arc sur ses genoux, inspire profondément et se lance.

- Oui, je fais partie des chevaliers de Arthur Pendragon. Oui, je combats à ses cotes lorsqu'il y a besoin, et vais m’entraîner avec le reste de ses chevaliers parfois. Mais il ne faut pas croire que c'est pour ça que je fais connaissance avec toi. Tu n'as vraiment pas besoin d'avoir peur. Je n'ai rien contre les magiciens, même si je n'en ai jamais vu. Il faut que tu me fasses confiance.

Ari l'implore du regard, tout en pensant à quel point cela est étrange de devoir à son tour se justifier, alors que c'etait Bea qui, au départ, cherchait delà le faire, par rapport au meurtre qu'elle avait involontairement et malgré elle commis.


Dernière édition par Ariane du Mélèze le Lun 3 Sep - 17:34, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari.   Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari. EmptyMar 8 Mai - 16:19

Ariane s’avance, mais la peur qui se mue progressivement en colère dans mon regard la dissuade de s’approcher d’avantage.

- Non, n'aie pas peur, ce n'est pas ce que tu crois. Je vais t'expliquer. Je...

M’expliquer ? Qui a-t-il donc à expliquer hormis qu’elle est dans le camp de l’ennemi ?

- Au contraire… Je pense que c’est exactement ce que je crois.

Le ton est cinglant, glacial. Ce qui est plus qu’inhabituel chez moi. Mais comment pourrai-je donc réagir autrement en découvrant que celle à qui j’étais déjà prête à accorder ma confiance m’a finalement trompée depuis le début ? Une colère sourde monte en moi, violente, irrationnelle… Anormale. Et c’est alors que je l’entends, cette petite voix dans ma tête. Un infime chuchotement, un murmure insidieux qui émane du plus profond de mon être et de mon âme troublée.

« Traîtresse… C’est une traîtresse… une ennemie. Les traîtres doivent être punis… Les traîtres ne méritent que la mort ! »

Je baisse les yeux sur la flèche que je retourne nerveusement entre mes mains. Une flèche acérée, une arme qui…

« Tue ! »

La voix, la voix me vrille le crâne… Je regarde à nouveau la flèche, puis Ariane. Elle… parle. Je crois.

- … chevaliers de Arthur Pendragon. Oui, je combats à ses cotes lorsqu'il y a besoin, et vais m’entraîner avec le reste de ses chevaliers parfois. Mais il ne faut pas croire que c'est pour ça que je fais connaissance avec toi. Tu n'as vraiment pas besoin d'avoir peur. Je n'ai rien contre les magiciens, même si je n'en ai jamais vu. Il faut que tu me fasses confiance.

Sa voix… Entendre sa voix fait taire celle qui vibre dans mon âme. Je secoue la tête, cherchant à reprendre mes esprits. Cette voix, une voix de femme, était-ce celle de Meredith ? Ai-je vraiment failli… Je préfère ne même pas y songer. Je finis pas reprendre la parole.

- C’est… difficile à croire. J’ai vécu sur les terres de ce lâche d’Arthur autrefois, et je crois me rappeler que lui comme ses chevaliers n’appréciaient guère les gens de mon… espèce.
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MessageSujet: Re: Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari.   Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari. EmptyMer 9 Mai - 6:52

Ari s’arrête en voyant le regard apeuré de Beatrix. Quelque chose l'effraye à un point qu'elle n'arrive même pas à s'imaginer. Elle qui n'a jamais encore eu l'occasion d’être en danger de mort vraiment, elle qui n'a jamais encore eu vraiment peur pour sa vie, est maintenant face à face avec une femme terrifiée à la seule pensée des chevaliers du roi Arthur. Oui, ce sont des brutes et des lâches avec les magiciens qu'ils persécutent. Ca, Ari ne l'oublie pas et ne l'accepte pas. Elle ne pense pas comme eux. Elle garde un minimum de bon sens : elle ne peut pas détester quelque chose qu'elle ne connaît pas. Elle ne peut pas juger ce qu'elle n'a jamais vu. Elle ne peut pas croire comme ça, à l'aveuglette, les racontars de ceux qui prétendent avoir été victimes du pouvoir des sorcières. Non, tout cela va bien trop loin pour elle. Maintenant, elle connaît une vraie magicienne, et elle est toujours encore en vie. Beatrix n'a rien tenté de lui faire, elle est même plutôt gentille, tout ce qu'Ari a vécu de désagréable, c'est par sa propre faute. Non, Bea n'est pas une sorcière dangereuse, du moins pas en elle-même. La jeune blonde doit l'avouer, Bea peut lui être dangereuse potentiellement pour être possédée par un esprit, Meredith. Mais en soi, Ari la considère comme inoffensive. Mais alors qu'elle la regarde dans les yeux pour maintenir un contact avec elle, bien que pas physique, elle les voit se glacer et s'enflammer en même temps.

- Au contraire… Je pense que c’est exactement ce que je crois.

Son ton est tellement froid qu'Ari en a des frissons dans le dos. En même temps, elle est interloquée par la force contenue dans cette phrase, la colère véritable que semble ressentir Beatrix. Non, ce n'est pas possible. Quelque chose cloche dans cet air distant, cette fureur. Qu'elle ait peur, d'accord, Ari le comprendrait très bien. Mais la réaction qu'elle observe chez la magicienne n'est pas normale, elle le sent. Un peu comme elle sentait l’étrangeté de la situation lorsqu'elle l'a découverte près du corps sans vie dans les jardins de Ceyrel. Oui, c'est ça. Elle vient de comprendre. C'est elle l'origine de cet air qui ne correspond pas au sien sur le visage de Bea. Meredith. Qui est-elle, en fait ? Qui était cette femme dont l'esprit hante maintenant une magicienne ? Et quel était ce sort grâce auquel elle a pu intégrer son corps ? Beatrix n'a pas l'air d'une magicienne inexpérimentée, vu l'aspect de sa demeure. Alors, où était l'erreur ? Ari n'arrivait pas du tout à s'imaginer. Elle se décide alors, se risque à aller s'asseoir près de la magicienne, à prendre les flèches traîtresses sur ses genoux.

- Oui, je fais partie des chevaliers de Arthur Pendragon. Oui, je combats à ses cotes lorsqu'il y a besoin, et vais m’entraîner avec le reste de ses chevaliers parfois. Mais il ne faut pas croire que c'est pour ça que je fais connaissance avec toi. Tu n'as vraiment pas besoin d'avoir peur. Je n'ai rien contre les magiciens, même si je n'en ai jamais vu. Il faut que tu me fasses confiance.

Lentement, Bea semble reprendre ses esprits, et Ari se détend. Elle ne sait pas ce qu'il s'est passé dans son esprit, mais elle est au courant d'un fait. Si quelque chose se passe et que Bea l'attaque, comme elle l'a fait avec l'homme dans les jardins, Ari ne s'en sortira pas mieux que lui. Elle ne pourra rien face à une attaque magique, elle le sait. C'est donc un soulagement lorsque les yeux de son interlocutrice reprennent lentement leur forme et leur teinte normale. Elle secoue la tête, ses cheveux de jais suivant ses mouvements. C'est bon, la crise est passée. Maintenant, Ari saura ce que cela signifie.

- C’est… difficile à croire. J’ai vécu sur les terres de ce lâche d’Arthur autrefois, et je crois me rappeler que lui comme ses chevaliers n’appréciaient guère les gens de mon… espèce.

- Je n'ai jamais participé à aucune cérémonie ou action contre les magiciens. Je n'en ai même jamais vu vraiment, avant toi. Je ne connais pas assez ton espèce, comme tu l'appelles, pour pouvoir juger. Il faut que tu me croies, il faut que tu me fasses confiance.

Ari marque une pause, pendant laquelle elle continue de regarder Bea dans les yeux, non désireuse d'interrompre le contact avec elle. Cela la rassure, en quelques sortes, elle-même, et elle sait que cela ne gêne pas Béa non plus que de regarder son danger potentiel. Alors, elle a une idée. Elle va lui parler, longtemps. Elle va lui parler pour ne pas que le silence s'impose entre elles, lui parler pour qu'elle reprenne confiance. Elle sait très bien que la parole est le meilleur remède contre les tensions et qu'elle guérit tous les malentendus.

- Tu veux que je te raconte quelque chose ? Les seules choses que je sais des magiciens. Je n'en sais pas beaucoup, en fait, mais j'ai ma propre opinion à dessus, c'est vrai. Alors disons que je suis au courant du fait que chez Arthur, les magiciens ne sont pas désirés. Arthur m'a l'air d'en avoir peur et les massacre, j'en entends souvent parler lorsque je vais m’entraîner. Et puis c'est vrai que je connais un chevalier qui a perdu sa famille entière à cause d'un magicien. Severan Vaughan qu'il s'appelle. Mais je ne serais pas étonnée s'il n'avait pas lui-même infligé quelque chose au magicien qui a causé sa perte. En fait, je sais bien qu'il existe des magiciens qui utilisent mal leur pouvoir, mais finalement, je suis persuadée que c'est un tort qu'on vous cause que de vous persécuter. Ari prend une respiration, regarde Bea, puis continue. Les gens chez Arthur, et même ici, ont peur de vous. Mais ils ne vous connaissent pas, tout comme je ne vous connais pas. Sauf que moi, je veux bien vous connaître. C'est pour ça que tu dois me faire confiance. Je ne te veux aucun mal, je te le jure.
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MessageSujet: Re: Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari.   Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari. EmptyDim 20 Mai - 16:50

La colère soudaine et irraisonnée qui m’avait envahie s’est évanouie tout aussi brusquement, mais je n’en reste pas moins suspicieuse. Les partisans de ce cher Arthur m’ont joué suffisamment de sales tours pour que je m’en méfie comme de la peste. Je n’en oublie pas pour autant qu’Ariane m’a porté secours dans une situation plus que délicate… Dois-je pour autant lui accorder une confiance pleine et entière ? Je ne sais que penser. Elle est tout de même dans le camp de l’ennemi ! Dans le camp de ceux qui on bien failli mettre un terme tout ce qu’il y a de plus définitif à mon existence, quinze longues années auparavant.

- Je n'ai jamais participé à aucune cérémonie ou action contre les magiciens. Je n'en ai même jamais vu vraiment, avant toi. Je ne connais pas assez ton espèce, comme tu l'appelles, pour pouvoir juger. Il faut que tu me croies, il faut que tu me fasses confiance.

Elle semble tellement sincère. Une part de moi a envie de la croire et de lui accorder la confiance qu’elle me demande, tandis que l’autre… L’autre sent toujours gronder en elle cette colère furieuse. La colère de Meredith. J’essaie de la contenir, de la calmer. Je me concentre sur ce que me raconte Ariane pour sa défense. Fort heureusement, elle parle beaucoup.

- Tu veux que je te raconte quelque chose ? Les seules choses que je sais des magiciens. Je n'en sais pas beaucoup, en fait, mais j'ai ma propre opinion à dessus, c'est vrai. Alors disons que je suis au courant du fait que chez Arthur, les magiciens ne sont pas désirés. Arthur m'a l'air d'en avoir peur et les massacre, j'en entends souvent parler lorsque je vais m’entraîner. Et puis c'est vrai que je connais un chevalier qui a perdu sa famille entière à cause d'un magicien. Severan Vaughan qu'il s'appelle. Mais je ne serais pas étonnée s'il n'avait pas lui-même infligé quelque chose au magicien qui a causé sa perte. En fait, je sais bien qu'il existe des magiciens qui utilisent mal leur pouvoir, mais finalement, je suis persuadée que c'est un tort qu'on vous cause que de vous persécuter. Les gens chez Arthur, et même ici, ont peur de vous. Mais ils ne vous connaissent pas, tout comme je ne vous connais pas. Sauf que moi, je veux bien vous connaître. C'est pour ça que tu dois me faire confiance. Je ne te veux aucun mal, je te le jure.

J’ignore si Ariane a remarqué l’effarement fugitif qui a traversé mon regard à l’évocation de ce nom… Severan Vaughan. Depuis tant d’année que je n’avais plus entendu parler de lui… Que plus personne en ces terres n’avait entendu parler de lui d’ailleurs. Severan avait en effet tout simplement… disparu, il y a de cela quelques années. Mais là n’est pas le plus important…

- Severan… Severan Vaughan est… C’est… Il était marié avec… Et puis elle est morte et… Pfioouu, disparu !

J’agite légèrement la main pour illustrer mes propos. J’ai… mal et je peine à trouver mes mots. Meredith ne veut pas. Elle ne veut pas qu’Ariane sache… Elle ne veut pas que je dise la vérité. Qu’elle était mariée à Severan autrefois. Terrassée par la douleur, j’enfouis un instant mon visage dans mes mains, m’efforçant vainement de contrôler mes émotions contradictoires qui m’envahissent. Des émotions qui ne sont pas les miennes. Meredith veut savoir… Lentement, je me redresse.

- Severan Vaughan est donc devenu chevalier auprès d’Arthur Pendragon ? Je demande sur un ton redevenu parfaitement calme et apaisé. Une oreille attentive remarquerait sans doute l’imperceptible tension qui subsiste pourtant dans ma voix.
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MessageSujet: Re: Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari.   Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari. EmptyDim 20 Mai - 20:53

Ari regarde Bea pendant qu'elle parle. Elle essaye de lui expliquer le plus clairement mais aussi le plus longuement possible sa situation. La magicienne semble partagée entre l'envie de la croire et les souvenirs sans doute douloureux de son passé, raisons pour lesquelles il lui a fallu se réfugier chez Geoffroy de Meryl. Il faut absolument qu'elle la croie, et ce non seulement car elle pourrait lui être dangereuse si elle ne lui fait pas confiance, mais aussi et surtout car elle croyait avoir trouvé en elle comme une amie, et elle voulait lui être proche, l'aider avec l'esprit qui la tracassait, et continuer à être là pour elle dans le futur. Sans parler du fait que si elle n'avait pas sa confiance, elle risquait que tout le monde sache bientôt son camp véritable et sa double-identité, ce qui serait très mal vu chez Geoffroy. Alors, même fuir à Logres serait vain, les soldats de Geoffroy, alertés par Béa pour se venger et s'assurer du sort de son danger potentiel, la retrouveraient où qu'elle soit, et elle serait cuite. Elle pourrait être sure de finir comme les magiciens de Logres, pendue ou brûlée. Mais elle ne tient pas le moins du monde à finir sa vie aussi jeune et de cette manière là.

Lorsqu'elle mentionne le nom de Severan Vaughan, bien que sans le faire exprès vraiment, juste histoire d'illustrer ses propos par un témoin, elle remarque dans les yeux de son interlocutrice une once d'effarement, comme si elle le connaissait vaguement, il y a longtemps. Comme si entendre ce nom provoquait en elle des sentiments opposés, comme si elle ne savait pas quoi penser et quoi dire. C'est une lueur assez bizarre qui traverse son regard et illumine ses iris. Presque intimidante. Ari pense alors comprendre que c'est peut-être bien Meredith qui se manifeste à nouveau. Béa bégaye à nouveau lorsqu'elle dit :

- Severan… Severan Vaughan est… C’est… Il était marié avec… Et puis elle est morte et… Pfioouu, disparu !

Ari ne comprend pas grand chose et doit se répéter la phrase dans son esprit. Marié avec une femme qui est morte, oui ça elle le sait, elle vient de le lui dire. C'est un magicien qui a massacré la famille du chevalier. Par rapport à la disparition dont Béatrix parle, par contre... Non, Ari ne voit pas trop à quoi elle fait allusion. Il n'est pas disparu, elle le voit assez souvent lorsqu'elle va s’entraîner à Camelot. Même qu'il ne lui inspire pas du tout confiance. Il y a quelque chose de louche dans son comportement avec elle. Plusieurs fois, lorsqu'elle se battait contre lui, elle sentait dans son regard une tendresse étrange, et elle était mal à l'aise. Elle ne croit pas qu'il s'agisse d'un type pervers ou d'un homme à visiter les maisons closes, ce qui augmente ses doutes à son égard. Pourquoi a-t-il une telle attitude envers elle ? Elle essaye de l'éviter depuis quelques temps déjà, presque inconsciemment. C'est un instinct bizarre qui la pousse à se méfier de lui, mais en même temps, de la curiosité la démange, elle aurait envie d'en savoir plus sur lui. Elle n'a pas vraiment peur de lui, mais ce mélange de sentiments en son fort intérieur la perturbe un peu.

Alors, Ari voit Béa esquisser un mouvement de la main puis se recroqueviller sur ses genoux, le visage dans les mains. Elle tremble légèrement. Ari entend presque un gémissement sortir de sa gorge. Se l'imagine-t-elle ou Béa souffre-t-elle vraiment ? Elle se rapproche du corps mince de la magicienne et pose une main sur son épaule. Que se passe-t-il avec la jeune femme ? Ari a peur pour elle. Depuis le début, en fait. Quelque chose lui échappe depuis qu'elle l'a rencontrée, et même si maintenant, elle sait que c'est dû à la présence d'un esprit, elle a toujours ce sentiment de ne pas saisir la globalité de la situation. Puis Béa se redresse lentement, toute tendue, comme contrôlée par une force qui la dépasse et l'oblige à lui obéir. Meredith. Elle parle. A travers de la bouche de Béa.

- Severan Vaughan est donc devenu chevalier auprès d’Arthur Pendragon ?

Sa voix est tendue, elle aussi. Ce n'est pas sa voix normale. Répondre ? Cela ne sert presque à rien, la réponse est sous-entendue dans la question, et ce qu'elle a raconté sur le chevalier auparavant prouve bien qu'elle le connaît de chez Arthur. Mais Ari va tout de même répondre, elle va essayer de faire comme si elle n'avait rien remarqué, de garder son naturel. Elle y arrive bien, à force de devoir mentir dans un camp que dans l'autre. Elle va même en profiter pour le connaître mieux.

- Oui, il est dans le camp d'Arthur Pendragon. Pourquoi donc ? Était-il chez Geoffroy de Méryl, avant ?

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MessageSujet: Re: Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari.   Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari. EmptyMer 30 Mai - 18:25

- Oui, il est dans le camp d'Arthur Pendragon. Pourquoi donc ? Était-il chez Geoffroy de Méryl, avant ?

A ces mots, je me sens… Heureuse. Sauf qu’heureuse, je n’ai aucune - mais alors vraiment aucune - raison de l’être en ce moment. Meredith si. Elle sait ce qu’elle a besoin de savoir maintenant. L’étrange pression qui pesait sur mon corps comme sur mon âme semble s’alléger lentement, jusqu’à disparaître complètement. Comme si Meredith avait… choisi de se retirer d’elle-même. Probablement pour mijoter un sale coup, j’en ai l’intime conviction.

- Il était au service de Geoffroy, oui… Je le connaissais plutôt bien. Puis il a disparu. Je comprends pourquoi maintenant.

Ma voix est terne et fatiguée. Je me sens… épuisée. Comme si l’âme qui parasitait mon corps m’avait vidée de toute énergie, de toute volonté… Je sens la main d’Ariane sur mon épaule. Elle est tout près maintenant. Pourquoi ? Pourquoi s’obstine-t-elle à vouloir me venir en aide alors que je ne suis rien d’autre qu’une inconnue pour elle ? En restant ici, elle se met en danger et elle le sait. Elle a vu de ses yeux ce qui est arrivé au dernier malheureux qui a eu la brillante idée de contrarier Meredith… Sans doute est-ce là une preuve flagrante de sa sincérité. Je soupire.

- Je suis désolée d’avoir douté de toi. Je n’aurais pas dû après ce que tu as fait pour moi, mais… Quand tu m’as dit qui tu étais vraiment… Je marque une pause, avant de conclure d’un ton définitif. Je n’aime vraiment pas les chevaliers d’Arthur.

Je suis bien consciente que ma justification – à peu près digne d’un enfant en bas âge – est on ne peut plus légère. Mais que pourrai-je donc dire de plus ? Machinalement, je gratouille Ablette, à présent roulé en boule sur mes genoux, entre ses deux oreilles pointues ; et pendant un temps, les ronronnements de contentement de l’animal sont seuls à troubler le silence qui s’est installé. Je crois que j’aimerais en dire plus à Ariane, lui expliquer ce qui m’est arrivé pour que je nourrisse une telle haine envers Arthur et ses semblables mais… J’ai mis tellement de temps à essayer d’oublier tout ça, qu’il m’est devenu difficile d’en parler aujourd’hui.

[HRP : Désolée pour le retard, en plus c'est vraiment court :/ Mais je voulais pas tout raconter d'un coup. Et oui, j'ai fait partir Meredith parce quelle me tapait sur le système *bim* Dis moi si quelque chose ne colle pas ^^]
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MessageSujet: Re: Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari.   Toutes les sorcières ont un chat noir | Ari. EmptySam 16 Juin - 9:20

Béa semble revivre un moment, mais l'instant d'après elle s'écroule de fatigue. Intérieurement bien sûr. Ari devine que l'esprit de Meredith l'a lâchée enfin, qu'il s'est retiré de son âme, qu'il n'utilise plus son corps. Alors, c'est normal que ce dernier soit à bout de forces, puisque c'est Meredith qui les a épuisées. Ari se l'imagine comme un virus qui vient parasiter un corps étranger pour vivre, se servant de son énergie. Un virus invisible, intouchable, mais qu'elle sent depuis qu'elle a vu Béa dans les jardins de Ceyrel, un cadavre à ses pieds. Instinctivement, elle a su que quelque chose n'allait pas, que la jeune femme n'aurait jamais pu faire une chose pareille. Et en effet, il s'est avéré que c'était l'esprit d'une morte, revenu sur terre, qui achève ce qu'il n'a pas eu le temps d'achever. Malgré sa fatigue extrême qu'Ari distingue dans ses traits et dans sa tenue, Béa arrive toutefois à prononcer une réponse à sa question.

- Il était au service de Geoffroy, oui… Je le connaissais plutôt bien. Puis il a disparu. Je comprends pourquoi maintenant. Elle soupire. Je suis désolée d’avoir douté de toi. Je n’aurais pas dû après ce que tu as fait pour moi, mais… Quand tu m’as dit qui tu étais vraiment… Elle s'arrête un moment, comme pour se donner du courage, puis d'une voix ferme malgré la fatigue, elle conclut : Je n’aime vraiment pas les chevaliers d’Arthur.

Par réflexe, ou par habitude, Béa grattouille le chat noir - Ablette il s'appelle - roulé en boule sur ses genoux entre les deux oreilles. Il a les yeux fermés et ronronne de plaisir, d'aise. Un silence s'installe, Ari n'enlève pas sa main de l'épaule de la magicienne. Elle réfléchit. Elle aimerait tellement poser cette question, cette question si fatale peut-être pour Béa. La question sur son enfance, sur les raisons de détester autant les chevaliers d'Arthur. Elle peut se douter qu'eux non plus ne l'apprécient pas beaucoup, elle le sait par expérience, elle entend souvent parler de magiciens à pourchasser et à exterminer. Elle sait bien qu'Arthur met toute son autorité, toute sa volonté à les persécuter, et elle a chaque fois ce sentiment de révolte qui fait surface dans son cœur lorsqu'on en parle devant elle. Elle se retient pourtant de dire ce qu'elle pense. Elle ne veut pas finir sur le bûcher comme ceux qu'elle souhaite défendre, et s'exprimer ouvertement devant un terrain plein de chevaliers qui s'entraînent ne serait pas une bonne idée. Elle ne veut pas quitter les chevaliers d'Arthur, elle préfère leur phobie des magiciens à Geoffroy. Mais elle comprend bien que Béa ne le sente pas comme elle. Elle a l'impression qu'elle veut en parler, tout en voulant l'étouffer au fond de soi, l'oublier. Après un silence, pendant lequel elle réfléchit à la conduite à adopter, Ari se décide finalement et le brise :

- Il s'est passé quoi ?

Question simple, claire nette et précise, à laquelle elle sent une réponse toute différente, longue et embrouillée, des aventures de Béa. Maintenant qu'elle lui a demandé, elle ne peut plus reculer. Elle aurait voulu lui épargner la souffrance que cette interrogation et surtout cette réponse provoqueraient, en faisant resurgir des souvenirs douloureux sans doute, mais finalement, quoi de mieux pour les assumer que d'en parler à quelqu'un ? Elle sait bien que Béa aura du mal à lui avouer ce qui lui est arrivé jadis, mais une fois qu'elle l'aura fait, elle est sûre qu'elle se sentira mieux, plus calme et plus confiante. Car la parole est le meilleur remède contre les blessures psychologiques.

[HRP : Pour une fois, c'est court moi aussi (a) Désolée pour le retard !]
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