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 La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.]

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Automnal Key
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Automnal Key

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MessageSujet: La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.]   La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.] EmptyLun 8 Aoû - 14:46

  • A contre cœur, je me rendais à la fête organisée en l'honneur du Solstice d'Eté ; si j'aurais volontiers manqué ce... « banquet », qui me semblait superflu suite aux derniers événements qui avaient eu lieu, ne pas m'y présenter aurait pu paraître suspect. D'un autre côté, il confirmerait probablement aux yeux de tous qu'à présent, Arthur ne représentait plus rien pour moi. J'avais récemment ouvert les yeux sur un monde différent, dans lequel mes principaux objectifs étaient le sang et le pouvoir. Pourquoi ? Mes motivations restaient floues, l'origine du changement radical qui s'était opéré en moi m'était inconnu. Pourtant l'idée d'avoir changer à ce point été loin de m'effrayer. Je me sentais depuis peu invincible, intouchable.

    Je ne pouvais m'empêcher de penser que cette fête traditionnelle était néanmoins assez malvenue. Celle-ci réunissait les différent royaume en un seul et même lieu, malgré les rivalités qui s'opéraient, le temps d'une soirée censée être « symbole de paix ». Qu'une bagarre générale éclate au beau milieu de cette célébration serait loin de me surprendre. Réunir deux peuples rivaux était pur folie, et chacun en était conscient... De mon côté, je craignais surtout les gardes d'Arthur. Selana était au courant de mon changement d'état d'esprit. Si le souverain avait été tenu au courant, il ne me restait plus qu'à espérer que la paix symbolique de la fête protège ma vie.

    Ma situation actuelle n'était pas réellement stable. J'avais quitté le château d'Arthur quelques jours auparavant, n'y tenant plus ; seulement, je n'avais pas encore osé frapper à la porte de Geoffroy de Méryl. Le temps de prendre une décision définitive, je m'étais installée dans un abri de bois inhabité, non loin de la fête. J'y avais déposé quelques affaires, entre autre une tenue de rechange, mon épée et quelques vivres. Par ailleurs, ces derniers touchaient à leur fin ; je grimaçais. J'allais devoir me décider rapidement. Raison de plus pour me rendre à la fête ; le repas était servi rapidement. Ce qui me laissait un laps de temps supplémentaire d'un repas... Ce n'était guère beaucoup mieux.

    Je glissais ma lame au côté, par mesure de sécurité, et empruntais un petit sentier qui menait au banquet. Contrairement à mon esprit, la nature semblait étrangement calme. La nouvelle Automnal qui naissait en moi passait la majeur partie de son temps à combattre l'ancienne, à l'abattre, à la faire disparaître. J'étais simplement consciente des deux « moi » qui s'affrontaient, sans réellement agir. Cela m'épuisait terriblement. Autant prier pour que le banquet ne s'achève pas trop tard ; je savais pertinemment que je ne tiendrais pas très longtemps après la tombée de la nuit.

    Le sentier déboucha sur une petite clairière dégagée. Quelques tables de bois étaient installée, sur lesquelles reposaient quelques plats froids. Non loin de là, un gigantesque feu de bois s'élevait bien haut au-dessus de moi, étendait ses longues tentacules brûlantes vers le ciel, emplissait l'air d'une fumée sombre légèrement étouffante. Je restais un instant à observer les grandes flammes. Celles-ci reflétaient relativement bien ce que je ressentais. Une brûlure constante qui consumait mon cœur, qui pensées qui asphyxiaient mon esprit.
    J'étais devenue une petite flamme brûlante de haine et de pouvoir.

    Je détachais mon regard du feu avec regrets, et m'asseyais à une table au hasard. Mes lèvres s’étirèrent en une légère grimace ; visiblement, j'étais la première arrivée. Plutôt curieux de la part de quelqu'un qui ne souhaitait pas venir... Empoignant l'un des couteaux déposés sur la table, je fis tournoyer celui-ci entre mes doigts un instant. Ces derniers temps, je détestais attendre. Je restais alors seule avec moi-même, avec mes deux « moi » qui s’entre-tuaient. Je saisissais ma tête entre mes mains, sentant déjà une migraine pointer.
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Béatrix Ys
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MessageSujet: Re: La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.]   La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.] EmptyVen 12 Aoû - 3:20

    C’est le grand jour. Le jour du banquet organisé chaque année pour célébrer le solstice d’été. Un banquet censé symboliser la paix entre les royaumes. Pff… Tu parles d’un symbole. Si laisser les représentants des deux royaumes adverses se saouler ensemble pouvait résoudre le problème, ça se saurait. Non, en réalité, il n’y a aucune réconciliation possible. La guerre ne pourra se terminer que par l’anéantissement de l’un des camps. Alors pourquoi perpétuer toute cette comédie d’année en année ? Quoi qu’il en soit ce banquet est toujours très fréquenté, c’est donc l’occasion rêvée de tenter de me débarrasser de ma toute nouvelle peur de la foule.

    Eh oui, après ma regrettable « rencontre » avec Lug O’Brien, j’ai quelques difficultés à fréquenter mes semblables. En vérité, je n’ai vu personne à l’exception de Gabriel et ce depuis plusieurs semaines. Mais je ne peux pas me terrer chez moi indéfiniment, il faudra bien que je sorte, un jour ou l’autre. Alors que pourquoi pas aujourd’hui ? Au moins cela me permettrait – enfin je l’espère – de crever l’abcès. De tirer définitivement un trait sur cette histoire. Oui, c’est ce que je me dis depuis plusieurs semaines. Mais le solstice d’été me paraissait alors bien lointain et j’avoue être beaucoup moins enthousiaste maintenant que le grand jour est arrivé. Prétendre que cette date était la meilleure n’était-il pas également le meilleur moyen de repousser l’instant fatidique ? Sauf que ce n’est plus possible à présent. En renonçant à nouveau, je me condamnerais à vivre dans la peur pour le restant de mes jours et cela, je ne peux l’accepter.

    Ma plus grande crainte est bien sûr de croiser à nouveau mon tortionnaire, ce qui est d’ailleurs tout à fait probable étant donné les circonstances. Mais je suis de toute façon condamnée à le recroiser un jour, alors autant que ce soit au milieu de la foule plutôt qu’au détour d’un couloir sombre. Que pourrait-il donc me faire alors que nous serons entourés de plusieurs centaines de témoins ? Rien. Rien du tout. Du moins j’essaie de m’en convaincre.

    Mais de possibles « retrouvailles » avec Lug ne sont pas la seule raison qui me fait redouter ce banquet. L’autre raison c’est que je ne suis absolument pas présentable. Eh oui, ce désagréable incident ne m’a pas laissé que des séquelles psychologiques. J’ai également hérité de plusieurs fractures, ainsi que de tout un panel de cicatrices des plus disgracieuses. Un vrai désastre. Et je ne parle même pas de mes cheveux. Puisque je n’en ai plus. Etrangement, c’est ce dernier point qui me dérange le plus. Pourtant, que vaut donc la perte de quelques cheveux – qui finiront bien par repousser – contre les quinze coups de fouet que j’ai reçu ? Pas grand-chose. Mais c’est… tellement humiliant. Et quasiment impossible à dissimuler. S’il y a bien une chose que je souhaiterais éviter, c’est que la moitié du château soit au courant de mes mésaventures. La plupart des gens d’ici trouveraient sans doute l’histoire très amusante. En fait, je ne serais même pas étonnée qu’ils connaissent déjà mes déboires. Mais même si c’est le cas, je n’ai aucune envie que tous puissent s’amuser à venir constater les dégâts de leurs propres yeux.

    J’opte donc pour un compromis : une longue robe noire, munie d’un capuchon. Très élégante, mais assez peu adaptée à la saison. Une fois enfilée, impossible de distinguer le moindre centimètre carré de ma peau. Parfait. Sortir ainsi vêtue en plein été attirera inévitablement l’attention, mais beaucoup moins que d’exposer mon crâne rasé à la vue de tous… Bon, je n’ai plus aucune excuse maintenant. Il est encore un peu tôt, mais je crois qu’il vaut mieux pour moi que je parte tout de suite. Avant de me trouver une nouvelle raison de m’enfermer chez moi à double tour. Il me faut tout de même cinq bonnes minutes pour réussir à franchir le pas de ma porte et, une fois dehors, le sentiment d’insécurité que j’éprouve quasiment en permanence ces derniers temps s’intensifie encore. Je me sens… observée. Prise au piège. Et se sentir pris au piège à l’extérieur est tout de même assez paradoxal.

    En ce jour de fête, les couloirs du château sont bien évidemment très fréquentés et je sens peser sur moi le poids de nombre de regards interrogateurs. Les courtisans ne m’ont apparemment pas reconnue, ce qui me convient parfaitement. Je sors du château et, après quelques minutes de marche, finis par arriver dans la petite clairière où doit se tenir le banquet. J’ai la surprise de constater que la clairière est encore quasiment déserte, seule une jeune fille est présente, installée à une table non loin de moi. Et cette jeune fille n’est autre que mon amie, Automnal Key. Toute obsédée que je l’étais par la possibilité de croiser Lug, je n’avais même pas pensé à Automnal. Voilà qui est plutôt une bonne surprise, quoique Automnal ne semble guère plus heureuse que moi de se trouver là. J’hésite un instant, indécise, puis finis par venir m’installer face à elle. Automnal ne m'a bien évidemment pas reconnue, mon capuchon dissimulant en grande partie mon visage.


    - Bonsoir Automnal… Je suis... contente de te voir. Ta présence devrait rendre ce stupide banquet moins ennuyeux.

    Il me semble entendre des rires au loin. Sans doute les autres ne vont-ils pas tarder à arriver. Cette perspective me glace le sang. Me retrouver au milieu de la foule me cause une inexplicable terreur. Peut-être aurais-je mieux fait de rester chez moi finalement… Je m’efforce néanmoins de me reprendre, je ne tiens pas à ce qu’Automnal remarque mon trouble et encore moins à ce qu’elle me demande des explications. Alors que les premiers invités débouchent dans la clairière, ma main se crispe brusquement sur le rebord de la table.

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Lug O'Brien
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MessageSujet: Re: La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.]   La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.] EmptySam 20 Aoû - 17:34

Aaaaah, la fête du Solstice d'Été. Sans doute un de mes événements favoris. J'aime voir tous ces ennemis rassemblés devant moi. Je peux en éliminer quelques uns sans que ça se remarque, et Geoffroy me paie bien quand je réussi à assassiner des chevaliers importants... et généralement je réussi.

Avant de pénétrer au centre de la fête proprement dite je contemple un instant mon reflet dans l'eau de la rivière. Je suis heureux de mon apparence physique. Contrairement aux nobles qui se parent d'une demi-tonne de tissus aux couleurs chamarrées je préfère m'habiller d'une simple tunique vert sombre, une ceinture de cuir noir dont la boucle est un triskell d'argent me serre la taille, une longue cape d'un vert plus clair traîne dans mon dos et je n'ai pour couvre chef qu'un simple chapeau de feutre rouge très sombre, légèrement penché sur le côté droit de ma tête et me cachant un œil.
Très élégant.
J'ai également une collection de poignards, fioles de poisons et autres armes discrètes et mortelles dissimulées un peu partout sur moi. Autant s'équiper.

Je regarde les autres invités, la plupart des grands seigneurs sont vêtus de lourds effets qui les font transpirer par chaque pores. Quand aux dames.... la plupart sont habillées de longues robes fines à décolletés plongeants. Tout ce que j'aime.

Je me dirige vers la table que Gabriel m'avait indiqué et m'arrête à quelques mètres. Deux personnes y sont déjà attablés. La première, et je la remarque de suite, est Automnal Key, ma douce Automnal. Je me demande un court instant ce qu'elle fait là, puis décide de me comporter comme si de rien n'était.
La deuxième n'est autre que cette chère Béatrix, je souris en constatant qu'elle se camoufle le crane sous une capuche. Je crois bien l'avoir défigurée définitivement.
Tiens? On dirait, si j'en juge par son visage décomposé, qu'elle m'a vu. Je lui adresse un petit signe de la main et m'approche.


-Bonsoir Béatrix. Comment vas tu?

Je lui prend la main et pose mes lèvres sur le bout de ses doigts. Elle frissonne... Ça me donne envie de rire, j'aime la sentir souffrir. Puis je me tourne vers Automnal.

-Mademoiselle? Je me présente, Lug O'Brien.

Je lui fait également un baisemain, ne pouvant m'empêcher de repenser à notre baiser près du puits. Elle semble différente de la dernière fois. Plus sombre, plus froide.

Je me redresse et les regarde tour à tour.


-Béatrix... Gabriel n'est pas encore là?
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Gabriel Turner
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MessageSujet: Re: La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.]   La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.] EmptyDim 21 Aoû - 17:59

Le solstice d’été. Pourquoi Gabriel avait-il eu la stupide idée de participer à cette fête... Il savait pourtant bien que ce genre de chose n’était pas du tout sa tasse de thé et pourtant il s’y rendait quand même. Ce qui l’avait poussé à participer ? Béatrix qui lui avait dit qu’elle s’y rendrait ? Lug qui lui avait parlé de femmes, d’alcool et de proies ? Ou peut-être l’idée de pouvoir faire un nombre incommensurable de victimes du côté d’Arthur. Mais avant de parler de ce qu’il ferait à la fête, autant commencer par le commencement. Ce matin, Gabriel avait laissé son côté flemmard et négatif prendre le dessus. Le magicien se trouvait encore allongé dans son lit dans l’un des dortoirs du château de Geoffroy, chapeau sur la tête pour se cacher du soleil, et seulement vêtu d’un caleçon. Il aurait pu rester ainsi de nombreuses heures si quelqu’un n’avait pas frappé à sa porte. Gabriel décida d’abord de faire la sourde oreille et de ne pas répondre, mais la personne insistait et le magicien lança tout bêtement un "il n’y a personne", ce qui poussa la jeune femme qui se trouvait derrière la porte à tourner la poignée et à pénétrer dans sa chambre. Cette femme avait les cheveux châtains, des yeux noisette, une charmante corpulence et s’appelait Océane. Détrompez vous, ce n’était pas une conquête de Gabriel, seulement la femme que Geoffroy lui envoyait lorsqu’il voulait que son adorable magicien assiste impérativement à une fête à laquelle le roi n’était pas invité, et connaissant le caractère du jeune homme, le roi avait préféré que Gabriel ait quelqu’un derrière lui pour le forcer à aller à cette fête. Celui-ci, n’avait pas bougé d’un pouce même une fois la jeune femme entrée dans sa chambre. Océane se dirigea vers lui avec quelques vêtements à la main qu’elle lui jeta dessus.

- Je n’irais pas à cette fête.

- Le roi t’a confié une charge, tu devrais te sentir honoré.

- Je m’en fiche...


Après avoir passé quelques minutes à l’observer et à le sermonner, Océane comprit finalement ce qu’il lui arrivait, Gabriel avait la gueule de bois. Celle-ci se contenta donc de prendre un verre d’eau posé sur une commode, à lui retirer son chapeau et à lui verser l’intégralité du verre dessus pour le faire réagir. Le magicien se redressa vivement, prêt à étrangler cette petite sotte, mais un mal de tête atroce venait de le prendre et il décida donc de se calmer. Finalement Gabriel soupira et déclara forfait, il savait bien que face à Océane et dans son état, il ne gagnerait pas. Le magicien jeta alors un coup d’œil aux vêtements que la jeune femme lui avait apporté.

- Je ne mettrais pas ça.

Il fallait le dire, aujourd’hui il était bien décidé à faire sa mauvaise tête. Le jeune homme se leva finalement et quitta la pièce sans dire un mot de plus. Après avoir pris une longue douche, Gabriel se sentait déjà mieux. Celui-ci enfila alors un pantalon noir, une chemise noire, et une veste noire, autant rester dans les couleurs obscurs. Ses vêtements étaient simples et classes à la fois. Gabriel se présenta enfin devant Océane qui le scrutait de haut en bas.

- Charmant, mais tu aurais pu faire l’effort d’opter pour un peu plus de couleur… Mais te connaissant, je sais qu’il est inutile d’insister.

Génial, il allait enfin pouvoir être tranquille. Après lui avoir adressé un petit sourire, Océane quitta enfin la pièce en lui disant qu’elle comptait sur lui pour assurer. Gabriel assurait toujours de toute façon. Une fois partie, celui-ci s’empara alors de deux dagues qu’il camoufla sur lui ainsi que quelques petites fioles qu’il rangea dans ses poches. Il n’avait pas besoin de trop s’équiper, de toute façon il pourrait toujours utiliser la magie en cas de besoin. Le jeune homme était enfin prêt, il ne mettrait aucun chapeau pour cette fête, il détestait ça, il resterait donc ainsi, c'est-à-dire les cheveux ébouriffés, de toute façon même avec les cheveux en bataille Gabriel restait sexy. Il quitta donc enfin sa chambre pour se rendre à cette superbe fête. Oui il était en retard et pourtant il n’avait pas l’air de vraiment se presser. Finalement, après quelques minutes de marche, il arriva enfin au lieu prévu. Gabriel resta alors immobile quelques secondes, regardant droit devant lui... C’est fou ce qu’il pouvait détester la foule, cela lui donnait des envies de meurtres. Gabriel s’empara d’un verre d’alcool et le but d’un trait, histoire de penser à autre chose, puis il aperçut un peu plus loin Béatrix, Lug ainsi qu’Automnal. Gabriel reposa alors son verre et en quelques secondes, il les avait déjà rejoints.

- Mesdames vos tenues sont presque aussi ravissantes que vous.

Gabriel embrassa la main d’Automnal et fit de même avec Béatrix, la contemplant un peu plus longtemps et lui adressant un sourire. Puis il se retourna vers Lug, et lui serra la main. Gabriel avait déjà aperçut la pointe d’un poignard qui avait dépassé quelques secondes des vêtements de son allié à cause du vent. Un mauvais sourire s’esquissa alors sur ses lèvres, tout comme lui, Lug semblait avoir envie de sang aujourd’hui. Cette fête risquait d’être des plus intéressantes en fin de compte.

- Alors mon très cher Lug, prêt à passer une agréable journée ?
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Morgane le Fay
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MessageSujet: Re: La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.]   La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.] EmptyMar 23 Aoû - 0:52

La fête du Solstice d’Eté... voilà une tradition à laquelle Morgane se devait d’assister chaque année depuis qu’elle vivait à la cour. Les banquets, les fêtes, les solstices et autres, à vrai dire tout cela était devenu une habitude pour la jeune femme étant donné qu’en tant que pupille du roi elle se devait d’être présente à chacune de toutes ces occasions. Etait-ce à dire que tout cela l’ennuyait ? Pas exactement, cependant, il y avait certains banquets auxquels Morgane avait toujours été très réticente à participer, comme les banquets destinés à se réjouir de la condamnation à mort d’un nouveau magicien par exemple. La jeune femme avait toujours fait part de sa désapprobation vis-à-vis des décisions d’Arthur à ce sujet tout comme celles de son père avant lui. Elle s’était souvent rebellée face à cela, avait annoncé qu’elle ne se présenterait pas aux fêtes données en ce genre "d’honneurs", mais chaque fois le roi l’y contraignait, car c’était son rôle en tant que pupille et qu’elle avait tout intérêt à ne pas l’oublier. Alors oui, Morgane la forte tête au caractère bien trempé devait parfois prendre sur elle car il y avait malheureusement des obligations auxquelles elle ne pouvait pas se soustraire. Mais si nous nous intéressions à la fête d’aujourd’hui pour savoir un peu ce qu’elle en pensait ?

Le fameux Solstice d’Eté. Son opinion à ce sujet ? Et bien à vrai dire, Morgane ne croyait pas vraiment en ce principe de "symbole de paix", non pas à cause des deux camps que l’on réunissait, mais à cause du fait que ce principe ne s’appliquait justement qu’à ces deux camps, et non à tous les autres êtres qui les entouraient, comme par exemple, les magiciens. Si jamais l’un d’eux se faisait repérer au cours de cette fête, il y avait fort à parier qu’il serait exécuté dans la soirée, et ça même s’il appartenait à un camp ou à un autre. Or, Morgane avait découvert depuis peu qu’elle était magicienne, révélation dont elle se serait bien passée, car elle voyait en cela bien plus d’ennuis qu’autre chose, notamment à cause du fait qu’elle ne maitrisait pas ses pouvoirs et qu’elle vivait au cœur d’un royaume où la magie était plus pourchassée que jamais. Les gens désirant la mort des magiciens se faisaient toujours aussi nombreux à Camelot, et la jeune femme devait donc redoubler de prudence. Pourtant ce soir, Morgane devait bien l’avouer, sa principale préoccupation était dirigée vers tout autre chose que son secret, que la fête ou que la magie. Ses pensées étaient en effet tournées vers un jeune homme qu’elle avait rencontré quelques semaines plus tôt, au cœur des jardins fleuris...

Sa rencontre avec le chevalier Andrew Demester avait été l’un des rares moments que la jeune femme avait autant apprécié à la cour. Et si elle devait donner la véritable raison qui la rendait finalement ravie de devoir assister à cette fête ce soir, c’est parce que juste avant de se quitter, Andrew l’avait invitée à l’accompagner à cette soirée, tout ceci bien sûr dans le plus grand secret. La jeune femme avait bien sûr accepté, appréciant beaucoup la compagnie du chevalier. Il y avait quelque chose chez lui qui était si... différent des autres...


- Morgane ?... Dame Morgane !...

La jeune femme se retourna brusquement en entendant la voix de sa servante alors qu’elle s’était encore perdue dans ses pensées. Elle devenait de plus en plus distraite à l’approche de cette soirée. Mais il était temps de se préparer sans plus perdre de temps, afin de ne pas être en retard. Sa servante venait de sortir la robe que Morgane avait prévue à cette occasion, afin de faire une apparition dont les invités se souviendraient sans doute longtemps. Aussi sans plus tarder, sa servante l’aida à agrafer sa robe, et Morgane vint se placer face à un grand miroir pour observer le résultat final. Une longue robe couleur bordeaux mettant en avant chacune des courbes de son corps tout en gardant un côté réservé, centrée au niveau de la taille par une ceinture munie de deux fines bandes argentées, un décolleté juste comme il faut, et de longues manches descendant jusqu’au niveau de ses poignets afin de cacher les dernières traces encore visibles de ses dernières aventures notamment lors de sa rencontre avec Gabriel Turner qui l’avait sauvée du piège que les hommes de Geoffroy de Merryl avaient voulu lui tendre. A sa robe s’ajoutaient de jolies boucles d’oreilles en argent ainsi qu’un collier fin s’arrêtant juste au niveau de son décolleté. Et enfin pour terminer, la jeune femme avait relevé une petite partie de ses cheveux qu’elle attacha en un léger chignon à l’aide d’un petit ruban de la même couleur que sa robe afin de laisser son visage libre, tandis que le reste de ses cheveux retombaient en cascade le long de ses épaules et de son dos en formant de jolies boucles. Elle était désormais fin prête, aussi, elle prit juste le soin d’enfiler un petit poignard sous la ceinture de sa robe juste au cas où, et partit rejoindre le roi avec qui elle se rendit jusqu’au lieu de la fête.

La jeune femme passa la première partie de la soirée en sa compagnie comme il l’avait souhaité, les gens n’étant plus sensés ignorer qu’elle était sa pupille. Et étant donné que la soirée semblait avoir débuté sous les meilleurs auspices et que la foule affluait, Morgane voulut aller saluer quelques uns de ses amis à la cour. Elle s’avança entre les différentes tables, jusqu’à en trouver une qui était libre et s’y arrêta quelques instants. Elle attrapa une coupe qu’elle porta à ses lèvres, et se mit à observer les personnes qui se trouvaient aux alentours, lorsqu’un sentiment étrange s’empara soudain de la jeune femme. Tous ses sens semblaient en alerte, une force anormale et obscure planait tout autour d’eux... une force qu’elle semblait être la seule à sentir. Morgane se tourna dans la direction d’où émanait cette sensation, et aperçut alors... Automnal ? La jeune femme était à une table, en train de discuter avec trois personnes dont deux qu’elle reconnut. La première était Gabriel Turner, difficile de l’oublier alors qu’il lui avait porté secours quelques jours plus tôt à la forêt de Brocéliande. Étrangement, elle avait été certaine qu’elle le reverrait, et que leurs chemins étaient encore destinés à se croiser, bien qu’elle ignorait pourquoi. La seconde personne qu’elle reconnut à peine était Béatrix, en raison de la tenue sombre qu’elle portait et de la capuche qui laissait à peine entrevoir son visage. Alors ainsi, tous les trois se connaissaient donc ? Quant à la quatrième personne, il s’agissait d’un jeune homme avec qui Gabriel avait l’air de particulièrement bien s’entendre. De nouveau dans ses pensées, Morgane ne parvenait pas à comprendre la raison de l’étrange puissance qui émanait tout autour d’Automnal, mais elle crut cependant remarquer que la jeune femme semblait avoir quelque peu changé, à ses airs et aux nouvelles expressions qui se lisaient sur son visage. Morgane n’eut pas le temps de s’attarder davantage sur la question, qu’une autre présence qui se manifesta juste à côté d’elle la tira aussitôt de ses pensées et lui fit détourner le regard vers la personne qui venait de la rejoindre...
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Aedis de la Flèche

Aedis de la Flèche

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MessageSujet: Re: La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.]   La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.] EmptyVen 26 Aoû - 12:02

Aedis était revenue tout exprès des frontières du royaume pour participer à la fête du Solstice d'été. Ce n'était pas un évènement qu'elle attendait particulièrement, mais elle se devait d'y participer. Et pour la maison De la Flèche, et pour le royaume. Et pour elle aussi, mais c'était déjà nettement secondaire. Mis à part quelques personnes de son entourage proche et quotidien, il s'avérait que finalement, elle n'avait que très peu de connaissances, et comptait régler cela. Sauf que... Sauf qu'Eux aussi serait de la partie. Aedis n'avait pas envie de jouer à l'enfant sage, d'oublier toutes les querelles, tous les morts, tous les différends, ne serait-ce que pour le Solstice. On les avait sermonné, c'était vrai : "Pas d'incidents diplomatiques, ne frappez, tuez, mutilez personne, quelque soit son camp."
Peuh... Si jamais quelqu'un s'avisait de lui faire une remarque quelconque, elle lui ferait sentir, et ce, qu'il ou elle soit avec Arthur ou Geoffroy. Encore plus dans ce dernier cas. Dire que des gens comme Lug seraient là, et on voulait qu'il n'y ait pas d'incidents ? Tout ceci finirait à la bagarre générale, sans aucun doute. Oh, Aedis ne forcerait pas le destin, elle n'irait pas narguer ses ennemis, ou leur susurrer des remarques doucereuses à l'oreille, non. Elle se tiendrais calme aujourd'hui, et tenterais de faire preuve de... douceur, et de sensibilité. ... ... ... Haha ! Vous y avez cru. Ça n'était pas Didis ça. S'il fallait allez cracher sur quelqu'un pour que ça explose, elle se ferait une joie de le faire. Les fêtes, avec ou sans les ennemis, elle n'avait jamais aimé ça. Elle était aussi agile qu'un cerf avec dix lances et trente flèches sur le dos, et ses notions de danse s'en ressentaient.
Mais il fallait au moins faire bonne figure au début de la fête du Solstice, et notre petite chevaleresse avait fait un effort (comme tous les ans à la même époque, mais là n'était pas le soucis) qui lui était peu commun. Elle avait mis une robe. Oui, oui, vous avez bien vu. Une robe. Il lui arrivait plus que rarement d'avoir des coups de cœur pour ce type de vêtements -c'était plutôt "Waoow ! Tu as vu cette belle armure !"- mais là... Elle était entièrement en toile noire, combinée avec de lourds pans de velours doré. La traîne de cette robe était brodée d'un cordon de brocart plutôt long et la même broderie luxueuse était appliquée tout autour des manches. Pour finir un ruban de brocart avait été cousu autour du haut des manches. Elle était longue, et couvrait entière son corps, tout en relevant subtilement ses formes. Bien qu'elle ait simplement placé les habituelles bandes de toile et la chemise sous sa robe, elle n'avait pu s'empêcher d'attacher deux petits fourreaux à ses jambes, contenant chacun deux dagues aussi affutées que son épée habituelle, ce qui n'était pas peu dire.
Et comme chaque année, la fête commença dans sa chambre, à essayer de marcher sans trébucher. Ce qui finit par être un succès. Elle se rendit donc au lieu même de la fête.
Saluant quelques personnes au passage, elle finit par s'asseoir à une table, regardant autour d'elle et détaillant les différends participants...

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Automnal Key
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MessageSujet: Re: La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.]   La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.] EmptyVen 26 Aoû - 15:52

  • Je patientais un instant seule ; et plutôt que de rester plongée dans mes pensées sombres, je plongeais mon regard dans les flammes brûlantes. Je m'y perdais jusqu'à en oublier la raison de ma présence en ce lieu, jusqu'à en oublier qui j'étais. En me sortant de cette torpeur, je pris une brève inspiration. Je me sentais étrangement en paix avec moi-même, la douleur qui menaçait mes tempes ayant refoulé. Pourvu que ça dure...

    Une silhouette finit par apparaître. Je haussais un sourcil ; une grande robe encapuchonnée couvrait l'intégralité de la nouvelle venue. Comment pouvait-elle supporter ce genre de tenue, malgré la chaleur estivale ? J'avais chaud à en mourir, et ne rêvais que de m'immerger dans le ruisseau qui coulait non loin de mon « logement » actuel. Sentir l'eau glacée couler le long de ma nuque... Je frissonnais. Vivement que la soirée soit finie.

    Tandis que la nouvelle arrivante s'approchait, je jetais un bref regard à ma propre tenue. Il me fallait reconnaître que je n'avais pas fait de véritables efforts... Un simple pantalon de toile et un bustier de cuir usé, tandis que toutes les autres femmes viendraient sans aucun doute vêtue de robes luxueuses – enfin, tout est relatif – et soignées. Quoi de mieux pour attirer l'attention, alors que je souhaitais être discrète... Je levais les yeux au ciel. De toute façon, je n'avais pas le choix. Ayant quitté le château avec précipitation, suite à une brève entrevue avec Selana, je ne m'étais pas offert le luxe d'emporter quinze tenues.


    - Bonsoir Automnal… Je suis... contente de te voir. Ta présence devrait rendre ce stupide banquet moins ennuyeux.

    Plongée dans mes pensées, je n'avais pas réalisé que l'inconnue était à présent installée face à moi. Je fronçais les sourcils ; cette voix n'était pas sans me rappeler de vagues souvenirs... Béatrix ! Je ne pensais pas la croiser ici. Devais-je continuer à lui faire confiance ? Je savais qu'elle vouait en Geoffroy une confiance sans borne, ce qui ne faisait pas d'elle une potentielle ennemie. Mais la jeune femme était l'amie de l'ancienne Auty. Qu'allait-elle penser de la nouvelle, du moi que je me plaisais à appeler Calis ?

    - Bien le bonjour, ma chère Béatrix, répondis-je simplement d'un ton détaché.

    Après une brève hésitation, je me retiens de lui demander la raison d'un tel accoutrement. Pourquoi, malgré la chaleur, porter une tenue aussi chaude ? Si elle tenait à rester discrète au point de s'en masquer le visage, pourquoi était-elle venue à la fête ? Je secouais la tête. Après tout, cela ne regardait qu'elle, je n'avais pas à m'en préoccuper. Probablement quelqu'un d'autre s'en chargera-t-il dans la soirée, de toute façon.
    Des bruits de pas m'informèrent d'une nouvelle présence ; je me retournai.

    Lug.
    Depuis la dernière fois que nous nous étions vus, je n'avais eu que très peu de temps pour penser à lui. Lorsqu'il m'avait embrassée, j'étais dans une état de faiblesse catastrophique ; aussi loin que je puisse remonter dans le passé, je ne m'étais jamais montrée aussi minable. Si à présent le fait d'être « amoureuse » du bras droit de Geoffroy ne me semblait plus être un problème, je regrettais simplement de m'être montrée aussi ridicule, si... pathétique.

    A l'arrivée de Lug, le morceau de visage qui émergeait de la cape de Béatrix se décomposa. Ainsi se connaissaient-ils déjà, et la « rencontre » n'avait pas dû tourner à l'avantage de la jeune femme. Ravalant ma curiosité, je me contentais de me taire. Le bras droit de Geoffroy salua mon amie, avant de se tourner vers moi.


    -Mademoiselle ? Je me présente, Lug O'Brien.

    Je hochais la tête. Lug avait donc choisit de faire comme s'il ne s'était rien passé... Probablement ne savait-il pas encore que je n'avais strictement plus rien à faire de ce que les peuple d'Arthur pense de moi. Et Lug ne courait aucun risque, à présent que je n'étais plus sous les ordres de son ennemi...
    Je restais un instant de marbre. De toute façon, je lui ferais comprendre bien assez tôt.


    -Béatrix... Gabriel n'est pas encore là?

    Gabriel. Je fronçais les sourcils ; le peu de fois que je l'avais rencontré, il me semblait comprendre qu'il était du côté d'Arthur. M'avait-il menti ? Je ne voyais d'autre solution. Une personne au service d'Arthur ne pouvait connaître personnellement Béatrix et Lug.
    Sauf moi, bien évidemment. Mais j'étais l'exception qui confirmait la règle. C'était curieux, tout de même. Avant même de réaliser que servir Arthur ne me menait à rien, je côtoyais déjà le côté adverse. Le destin, me direz-vous. Pourquoi pas. Mais si le destin était réellement à l'origine de tout cela, j'aurais préféré qu'il ne me fasse pas passer par la case « souffrance » et « désespoir » avant d'arriver à son but. Parce que le destin était définitivement un véritable sadique.

    Aussitôt Lug avait-il posé la question que le jeune homme en question se présenta à nous. Les souvenirs de notre dernière rencontre m'étaient assez flous. Littéralement vautrée dans la boue, j'étais au bord du gouffre. Gabriel était apparu, et sans pouvoir me l'expliquer, quelques minutes plus tard, je me sentais déjà mieux. Mieux, avec quelque chose de différent. Le genre de différence qui fait quand même un peu peur.


    - Mesdames vos tenues sont presque aussi ravissantes que vous.

    Dans ce cas ne devais-je pas être réellement ravissante, étant donné l'état pitoyable de ma tenue. Enfin, probablement Gabriel voulait-il parler de Béatrix. Il était vrai que, malgré le capuchon qui couvrait une partie de son visage, sa longue robe noire la rendait très élégante.

    - Alors mon très cher Lug, prêt à passer une agréable journée ?

    Je haussais un sourcil. Bien sûr, j'aurais dû m'en douter. Lug ne devait pas être le genre d'homme à venir à ce type de fête pour faire bonne mesure, et encore moins pour le simple plaisir de côtoyer ses ennemis. Probablement voulait-il en profiter pour tuer quelques adversaires au passage, dans la plus grande discrétion. Et vu le regard de Gabriel, il semblait que les mêmes motivations l'animaient... Autant m'en apercevoir tout de suite. Si tous les serviteurs de Geoffroy agissaient de cette façon, je préférais le savoir plutôt que de me trouver dans une situation plus compliquée dans le futur, quand j'aurais eu enfin le courage de frapper à la porte du souverain.

    Deux nouvelles arrivantes se présentèrent à la fête. Morgane, tout d'abord. Qu'allait-elle penser de moi ? Avant que je ne devienne... quelqu'un d'autre, je l'avais considérée comme mon amie. J'appréciais réellement sa compagnie, bien que notre amitié ait plutôt mal commencé. De mon point de vue, tout du mien. Comment réagirait-elle, en apprenant que j'avais changé de camp ? Elle était la pupille du roi, elle n'aurait aucun mal à parler de mon cas au souverain et à le conduire à envoyer quelques soldats afin de causer ma mort si elle le souhaitait.
    Je ne connaissais pas la seconde venue. Du moins, pas en personne. Mais assez pour la savoir chevalier au service d'Arthur, et à ce que j'en avais entendu parler, elle n'avait pas exactement le même pacifisme qui régnait en moi avant que tout cela ne change. Elle pouvait tout aussi bien être un danger pour moi. Alors que j'étais encore l'ancienne Automnal, j'avais essayé de me faire un nom parmi les chevaliers. En espérant que celui des « Key » ne soit pas parvenu jusqu'à ses oreilles.

    Peu à peu, une crainte sourde naissait en moi. Il me semblait évident que je n'étais pas l'abri, et une fort sentiment de danger imminent m'écrasait. Je ne voulais pas échouer, pas maintenant que j'avais enfin ouvert les yeux sur un monde nouveau. La présence de Gabriel, tout particulièrement, n'était pas pour me rassurer. Sans vraiment le comprendre, je savais qu'il était lié à ce que j'étais devenue. Que quelque part, il... en était à l'origine. Je frissonnais. Si ce changement était bénéfique et m'avait libérée du poids des sentiments, je ne savais pas de quoi cet homme était capable. Plutôt que de courir inutilement des risques auprès des serviteurs d'Arthur et de cet homme dont je ne connaissais rien, il me fallait trouver une solution pour m'écarter de tout danger. Ne serait-ce qu'un instant.

    Je réfléchissais à tout allure. Qu'est-ce qui pourrait me mettre à l'abri ? Je ne pouvais pas quitter la fête maintenant. D'une part, cela ne manquerait pas d'éveiller les soupçons ; et d'une autre, me retrouver seule après avoir montré à tous mon vrai visage n'était pas très judicieux. Je parcourais d'un regard le lieu qui m'entourait. Il me fallait trouver une idée.
    Idée qui ne tarda pas à se présenter à moi. Lug. Assassin à la solde de Geoffroy, son nom était connu à travers l'ensemble des deux royaumes, et sa réputation le précédait ou qu'il aille. A défaut de savoir quels étaient réellement mes sentiments à mon égard, je savais ce qu'il pouvait m'apporter.

    Redressant le menton, j'avançais d'un pas décidé vers Lug et plantais mon regard dans le sien. Mes yeux clairs étaient dénués de tout sentiment. Je n'en avais plus réellement, juste un froid désir de pouvoir. Sans attendre plus longtemps, je déposais mes lèvres sur les siennes.
    En espérant que mes potentiels ennemis comprennent le message. Je bénéficiais de la protection d'un homme qui ferait trembler le plus valeureux des chevaliers, j'en était consciente.
    En espérant que ceci m'assure un semblant de sécurité.
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Lug O'Brien
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Lug O'Brien

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MessageSujet: Re: La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.]   La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.] EmptyVen 26 Aoû - 18:30

A peine avais je nommé mon allié que celui-ci arriva, toujours avec cet air blasé qui semble lui être propre. Il salua Automnal, puis Béatrix. Je constate qu’il sourit largement à la jeune femme. Y’aurait il un lien profond entre eux ? Je pourrais certes l’exploiter… Mais aussi être mis en danger à cause de lui. En effet, si Gabriel est l’amant de Béatrix, et qu’il apprend que j’ai légèrement maltraitée cette dernière, il risquerai de m’en vouloir quelques peu. Et ça pourrait compromettre notre alliance.
Il se tourne vers moi, me serre la main et sourit à nouveau. Je vois dans son œil la lueur caractéristique du tueur en manque de sang. Il doit être armé, tout comme moi.


- Alors mon très cher Lug, prêt à passer une agréable journée ?

Oh que oui mon cher. Je sens que cette journée sera riche en événements divers. Le premier sera sans doute le meurtre de ce chevalier bedonnant et tonitruant deux tables plus loin, il tripote toutes les femmes qui passent à proximité de ses mains boudinées et agonise d’injures les valets qui ne lui apportent pas assez vite à manger… Même les sangliers ont plus d’élégance que lui, et je hais le manque d’élégance. Ensuite ce riche marchand caché derrière ses gardes du corps risque d’avoir un accident mortel. Puis cette femme qui parade au bras d’un vieillard décrépi va périr avant son mari, étouffée par une arrête de poisson…
Je me contente d’une réponse plus laconique.


-Oh que oui, mon très cher Gabriel, une journée…. mortellement joyeuse.

Je reconnais que l’allusion n’est qu’à peine dissimulée, mais personne ne nous écoute de toutes façons, à part bien sûr ma douce Automnal et cette chèèère Béatrix. D’ailleurs cette dernière paraît à la fois offusquée et horrifiée que je parle avec Gabriel. Cela confirme mes doutes sur le lien qui l’unit à Gabriel.

Je regarde autour de moi et repère une très belle jeune femme qui nous observe de loin. Je devine qui elle est, il s’agit de Morgane Le Fay, la pupille du prétendu roi Arthur, une cible que Geoffroy m’avait confiée un jour… Je lui avais répondu d’aller se faire empaler chez les sarrasins, qu’il n’était pas question que j’assassine une fillette sans défense, que ce n’était pas amusant…… Du coup il m’avait envoyé m’amuser quelque part dans une tribu de Vikings peu amicaux, mais dont, après avoir assassiné leur chef, j’avais gagné le respect. Quand je suis revenu couvert de cadeaux de leur part, Geoffroy m’a boudé pendant plusieurs mois, et il ne m’a plus jamais reparlé de Morgane. Mais la voilà en face de moi et je constate qu’elle n’est pas exactement comme je me l’imaginais. Je m’attendais à une petite fille exigeante et entourée de valets et de dames d’honneur, et au lieu de ça je vois une superbe femme, à l’air sérieux, un peu troublé même, posée, calme… et clairement dangereuse, une sorte d’aura de puissance émane d’elle. La même aura que possèdent Gabriel et Béatrix. Elle serait donc magicienne ? Finalement elle peut être une proie intéressante, mais pas aujourd’hui. Je préfère aller la voir directement au château d’Arthur, ce sera beaucoup plus excitant.

Pris d’une soudaine inspiration malveillante, je me tourne vers Béatrix et lui demande en souriant :


-Pardonnez moi, Dame Ys, mais n’avez-vous pas excessivement chaud sous cette robe ? Et pourquoi cachez vous vos si beaux cheveux ? J’espère ne pas vous offusquer en disant cela ?

Je vois le malaise se dessiner sur son visage, je lis sa haine immodérée pour moi dans ses yeux, je sens que le regard de Gabriel se braque sur elle, c’est comme si le temps s’était mis à flotter. Automnal paraît perdue dans ses pensées, Gabriel est surpris que je pose cette question étrange et Béatrix paraît vouloir me tuer, là de suite. J’ai l’impression que ma vue change, je suis totalement concentré sur le visage de ma victime, j’observe le moindre tic de nervosité et de peur sur sa face, la minuscule goutte de sueur qui coule dans son cou, ses pupilles qui se rétractent…

Soudain un mouvement sur le côté vient troubler ma concentration, puis je me retrouve face à deux yeux. L’un d’un beau bleu clair, l’autre opalescent…. Avant que l’information arrive à mon cerveau je sens un contact frais sur mes lèvres. Je sors brutalement de mon état de concentration extrême et prends conscience qu’Automnal est en train de m’embrasser. Analyse de la situation : premier point : je suis heureux, deuxième point : je suis dans la mélasse jusqu’au cou. Je décide de seulement prendre le premier point en compte et rend son baiser à Automnal. Je ne ressens cependant pas la même chaleur que la dernière fois, c’est comme si son âme avait disparue. J’entends Gabriel siffler, mais je distingue, en plus de la raillerie, une sorte de surprise dans ce sifflement. Sait il quelque chose que j’ignore sur le changement subit de Automnal ? Je me promet d’en discuter avec lui.

Je rompt finalement le baiser et contemple le visage de ma douce. Elle a changé, cela ne fait plus aucun doute, mais j’avoue que sur le moment, je n’en ai cure. Je me contente de lui demander en souriant.


-Tu as choisi ?
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MessageSujet: Re: La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.]   La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.] EmptyVen 26 Aoû - 19:09

Il pleuvait. Ou plutôt non, il faisait grand beau ? A moins que le ciel soit gris mais que le sol soit toujours sec. Pour ce qu'en savait Selana il pouvait tout aussi bien neigé qu'elle ne se serait rendue compte de rien. Il est vrai qu'enfermée dans les dortoirs sans jeter un seul regard à la fenêtre elle aurait eu du mal à connaître la météo du jour. De toute façon, elle ne voulait pas le savoir, elle ne mettrait pas les pieds dehors elle se l'était promis. Assise sur son lit la jeune femme à l'air triste et peu avenant mettait un point d'honneur à lire un bout de parchemin sali et tâché que le roi considérait comme une relique. Inutile de préciser qu'il était écrit dans une langue vieille comme le monde dont la chevalier ne connaissait que les rudiments. Mais qu'importe, elle traduisait. En vérité ce n'était pas à elle de le faire, Arthur ne lui avait rien demandé du tout elle l'avait fait de son propre chef et elle commençait à se demander si elle n'allait pas lui rendre, ce fameux parchemin. Soupirant de manière fort convaincante alors que la salle était vide Sel' finit par succomber à la curiosité et leva les yeux vers la fenêtre la plus proche.

Dehors, le soleil brillait, les oiseaux chantaient. Un peu plus on aurait pu croire au bonheur parfait, que la journée allait être magique. Malheureusement Selana savait pertinemment qu'elle ne le serait pas. Cela faisait plusieurs jours qu'elles ne l'étaient plus autant qu'avant. La chevalier pouvait prétendre ce qu'elle voulait, montrer ce qui lui chantait ou dire ce qu'elle avait envie ça ne changeait rien à la réalité qui elle était bien amère. Selana avait connu toutes les douleurs, celle de perdre un mentor, celle de voir sa famille s'opposer à ses projets et même de la disqualifier. Mais jamais encore elle n'avait jamais été trahie par une personne qu'elle considérait comme son amie et cela c'était plus dur que tout. Elle lui faisait confiance, elle lui avait appris un tas de choses et pour finir elle changeait de camp, comme ça, sans explication. Une chose était sûre, si elle croisait la personne qui avait provoqué ce changement elle allait passé un sale quart d'heure.

Ravalant sa hargne Sel' se leva et se mit à faire les cent pas dans la salle pour trouver une réponse à sa question. Aller rejoindre les autres à la fête ou non ? L'idée de se changer les idées, de profiter un instant de la vie ne lui déplaisait pas mais c'était une fête ouverte entre les royaumes or l'idée de croiser des hommes et des femmes qui soutenaient Geoffroy de Meryl...non, ça la dégoutait presque. Manger à leur table, boire -ou pire rigoler- avec eux. C'était quelque chose d'inadmissible pour une femme pleine de principes comme l'était Selana La Vrez. Un peu trop d'ailleurs.

Après avoir poussé un soupir de résignations et avoir évalué toutes les possibilités Selana finit tout de même par choisir la fête en se disant qu'elle croiserait surement quelques amis, dont Morgane. Elle prit la première robe qui lui tomba sous la main -qui, soit dit en passant, n'était de loin pas la plus laide- garda son poignard long et le court sur elle avant de descendre. Arrivée dans le hall elle regrettait déjà son choix. Déjà, porter une robe n'était pas quelque chose qui lui faisait plaisir, elle était plutôt belle mais, à vrai dire, cela la gênait. Elle se sentait presque nue, en insécurité et trop vulnérable. Rien de très attractif. Enfin, quand il fallait y aller il le fallait, pas question de se défiler maintenant aussi tentante que soit cette idée.

La marche la menant à la fête eut l'air de durer une vie tant Sel' ne voulait pas y aller. Elle râla pendant tous les trajets et, dès qu'elle fut arrivée à bon port elle se retourna comme pour se demander si elle n'avait pas oublié quelque chose de capitale. Malheureusement, ce n'était pas le cas. Une fois qu'elle eut vérifié que ses poignards étaient bien cachés (c'était tout de même une fête qui prônait la paix !) elle se dirigea vers les tables en essayant de sourire. Quelques minutes plus tard, un réel sourire naquit sur ses lèvres, elle venait d'apercevoir Morgane vers qui elle se dirigea en vitesse. Elle ne remarqua pas les personnes assises aux tables alentours tant voir une présence familière lui était agréable, enfin quelqu'un qu'elle connaissait et qu'elle appréciait !

- Morgane !

La voix de Sel' n'était qu'un murmure qui recélait toute sa détresse. Elle glissa sur le banc à côté d'elle avant satisfaction avant de saluer d'un signe de tête l'autre chevalier qui était assise à la même table. Elle la connaissait, Aedis, elles s'entendaient même plutôt bien mais pas assez pour que Selana préfère sa compagnie à celle de Morgane.

- Ça me fait tellement plaisir de te voir !, enchaina Selana avec un sourire triste avant de se reprendre. Elles n'étaient pas seules. Et toi aussi Aedis, comment vas-tu depuis le temps ?

Faire la conversation. Après tout, c'était la meilleure façon de se changer les idées. Tout du moins c'est ce que pensait Sel' jusqu'à que son regard glisse vers la table d'à côté. Automnal était là. Grimaçant à la vision de son ancienne amie et protégée la Chevalier détourna la tête, comme si elle venait avoir une vision d'horreur ce qui n'était pas loin de la vérité.
Tout sauf ça.
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Gabriel Turner
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MessageSujet: Re: La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.]   La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.] EmptySam 27 Aoû - 16:29

Une fête entre les deux camps, tout ceci ne pouvait que mal se dérouler, et il suffisait simplement de voir Béatrix et Lug se chamailler pour comprendre que si déjà deux membres du camp de Geoffroy se faisait la guerre, ce serait encore pire entre deux membres ennemis. Tandis que Lug lui répondait qu’il était prêt à passer une journée "mortellement joyeuse", l’attention de Gabriel s’était déjà détournée vers une autre personne, Morgane. Sa sœur était présente mais aussi très ravissante. Gabriel s’était bien douté qu’étant la pupille du roi, sa sœur participerait forcément à cette petite fête, pourtant au fond de lui il regrettait sa présence parmi eux, ici régnait un trop gros danger pour elle. Lui dire de s’en aller serait une perte de temps mais éveillerait surtout trop de soupçons, il n’aurait qu’à la surveiller et continuer à faire ce qu’il fallait pour la protéger. Gabriel souhaitait aller la voir, lui parler, installer une plus grande complicité avec elle, mais une personne l’avait déjà rejoint, et aujourd’hui, Gabriel considérait cette jeune femme comme un réel obstacle. Alors comme ça, Selana était une amie à sa sœur ? Voilà qui allait compliquer les choses... Gabriel aurait bien aimé aller narguer la chevalier, mais pas devant sa sœur, et puis de toute façon, il devait s’occuper de Béatrix, car la présence de Lug semblait la crisper de plus en plus. Au moment où Gabriel reporta son attention sur les personnes à ses côtés, Lug avait repris la parole.

- Pardonnez-moi, Dame Ys, mais n’avez-vous pas excessivement chaud sous cette robe ? Et pourquoi cachez vous vos si beaux cheveux ? J’espère ne pas vous offusquer en disant cela ?

Idiot. Gabriel était au courant de tout ce qu’il s’était passé entre Lug et Béatrix, il savait qu’il l’avait torturé, humilié, et aujourd’hui il continuait à la persécuter. Grave erreur. Gabriel ne pouvait pas se permettre d’entretenir une guerre avec son allié, mais il pouvait tout de même poser certaines conditions. Le regard pesant de Gabriel se porta sur celui-ci, et le magicien décida de prendre la parole avant Béatrix, pour lui montrer qu’il la soutenait mais aussi pour montrer à Lug qu’il ne fallait pas s’attaquer à elle.

- Personnellement je ne vois pas l’utilité de telles questions, je crois que Béatrix est assez grande pour savoir comment se vêtir et se comporter. Peut-être souhaite-t-elle entretenir une certaine pudeur, quoi qu’il en soit nous n’avons pas à remettre en question ses choix, nous devons simplement les respecter.

Ce n’était pas par hasard que Gabriel avait placé les mots respect et pudeur dans sa phrase. Oui, le magicien savait tout, et il ne comptait d’ailleurs pas en rester là avec Lug, mais ce n’était pas aujourd’hui qu’il s’entretiendrait avec celui-ci, ils avaient tout deux des choses plus importantes à faire à cette fête. Cependant, avant de laisser Lug retourner à ses occupations, Gabriel lâcha une phrase concernant Automnal histoire de lui montrer que lui aussi pouvait faire ses coups bas.

- En revanche je me poserais plus de questions concernant Dame Key, elle semble avoir changé de comportement comme si... Une part d’elle l’avait quitté.

Sur ces derniers mots, Gabriel tourna le dos à son allié et s’avança vers Béatrix, toujours assise sur une chaise et qui ne paraissait pas si enchantée de se trouver à cette soirée. Alors qu’elle restait là, tête baissée à fuir le regard de tout le monde, Gabriel posa deux doigt sous son menton et releva le visage de celle-ci vers lui afin qu’elle puisse le regarder droit dans les yeux.

- J’aimerais que tu me suives.

Celui-ci attrapa sa main et l’entraina avec lui dans une pièce, isolée du reste des invités. L’endroit n’était pas très meublé, mais devant eux se trouvait tout de même un long miroir. Gabriel se plaça alors face à Béatrix et prit la parole.

- Je sais ce qu’il t’est arrivé, on t’a fait du mal et je m’en veux de ne pas avoir été à tes côtés pour te défendre. Je t’ai promis ma protection et j’ai échoué... J’ai peut-être perdu cette bataille, mais je ne veux pas te perdre toi. Je veux te voir sourire, t’amuser, je veux que tu sois forte et sûre de toi, je veux lire à travers ton regard que malgré de terribles épreuves, tu te relève et tu affrontes les autres plus puissante que jamais.

La main de Gabriel se porta alors sur la capuche de celle-ci, qu’il fit glisser lentement en arrière pour pouvoir enfin la voir comme elle était.

- Avec ou sans cheveux tu restes la même à mes yeux. Mais je ne pourrais pas apprécier cette fête en sachant que tu te sens mal. Alors j’ai prévu quelques choses pour toi. Pour ta force et ta sureté, je te promets à nouveau mon entière protection, et cette fois je peux t’assurer que je n’échouerais pas. Et pour te faire retrouver ton sourire pétillant et ton regard ravageur, j’ai prévu autre chose... Ferme les yeux.

Après quelques courtes secondes d’hésitation, Béatrix ferma finalement les yeux et Gabriel déposa un doux baiser sur ses lèvres. Et alors que celle-ci rouvrait lentement les yeux, Gabriel se décala de quelques pour qu’elle puisse voir à travers le miroir ses cheveux, tout aussi longs et éclatants qu’avant.

- Je n’ai malheureusement pas le pouvoir de te rendre en un claquement de doigts ce que tu as perdu, en revanche je peux créer cette illusion pour que tu te sentes mieux. Le sort ne durera peut-être pas indéfiniment, mais tu auras tout le temps de profiter de cette fête comme il se doit –et pour le plus grand plaisir de Lug-. Je veux que tu t’amuses à cette fête Béa, et je ferais tout ce qu’il sera nécessaire pour ça.
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Béatrix Ys
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MessageSujet: Re: La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.]   La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.] EmptyLun 29 Aoû - 17:42

    Alors qu’une horde d’invités bruyants envahit les lieux, je m’efforce moi de concentrer toute mon attention sur Automnal. C’est sans doute le meilleur moyen de me distraire. Et d’éviter que je cède à la plus complète hystérie. Pas devant tous les convives. Enfin, ils ne seraient sans doute guère surpris…

    Fort heureusement pour moi, il y a chez Automnal quelque chose qui devrait suffire à capter toute mon attention, et ce pour un bon moment. Et ce quelque chose c’est… En vérité, je n’en ai pas la moindre idée. Elle est différente. Pourtant notre dernière rencontre ne remonte pas à bien longtemps. Mais si la personne que j’ai en face de moi est indubitablement la même que celle avec qui j’ai longuement parlé dans la forêt de Brocéliande, elle semble pourtant avoir changé du tout au tout. Même physiquement. L’expression maussade de son visage trahit son agacement et elle ne semble pas véritablement heureuse de me voir. Il me semblait pourtant que nous nous étions quittées en très bons termes… Que nous étions amies.

    Mais le regard calculateur qu’Automnal pose sur moi n’est pas de ceux que l’on réserve à ses amis. Et le ton froid et indifférent –presque dédaigneux – sur lequel elle me répond confirme bien mes craintes.


    - Bien le bonjour, ma chère Béatrix.

    Pire encore que la froide indifférence que me réserve Automnal, il semble émaner d’elle une sorte de… Puissance maléfique, qui me donne des frissons. La réponse à toutes mes interrogations m’apparait alors évidente : Magie. Il n’y a qu’elle qui puisse être à l’origine d’un changement de personnalité aussi radical. Reste à savoir quel magicien a bien pu commettre un tel acte…

    Incapable de trouver quoi dire à cette nouvelle Automnal, qui n’a plus rien de l’amie que j’appréciais tant ; je me contente de me taire et le silence s’installe entre nous. Pendant un instant, j’ai l’impression qu’Automnal s’apprête à briser ce silence pesant, mais elle se ravise au dernier moment.

    Je suis à ce point plongée dans mes réflexions que j’entends à peine les bruits de pas qui se rapprochent derrière moi. Et quand je me retourne enfin, c’est pour me retrouver face à celui que j’aurais donné n’importe quoi pour éviter : Lug O’Brien. Qui me souris. Et, provocation suprême, m’adresse un petit signe de main amical. Impossible de me dérober.


    - Bonsoir Béatrix. Comment vas tu?

    Et il me fait un baisemain. Oui, oui, un baisemain. Je dois me retenir à grand peine pour ne pas retirer ma main. Je ne supporte pas qu’il me touche, cela réveille en moi de trop mauvais souvenirs… Mais, lui montrer à quel point il m’effraie, ça non. Je ne veux pas lui faire ce plaisir. Ce qui n’empêche malheureusement pas un long frisson de me parcourir le dos.

    - On ne peut mieux…

    Mais je ne suis guère convaincante. Et le léger tremblement de ma voix me trahit.

    Heureusement, Lug se désintéresse ensuite de moi pour saluer mon amie, et à cet instant, je ne peux m’empêcher de penser que la nouvelle Automnal devrait très bien s’entendre avec lui. Ils ont maintenant la même froideur calculatrice dans le regard.

    Mais, mon répit n’est pas bien long. Lug semble en effet bien décidé à me faire regretter d’avoir osé sortir de chez moi.


    - Béatrix... Gabriel n'est pas encore là?

    Gabriel brille en effet par son absence, il n’était pas vraiment utile de me le faire remarquer. Mais Lug doit sans doute trouver très amusant de me montrer à quel point je suis seule et vulnérable… Je me contente donc d’une réponse brève et laconique.

    - Il va arriver. Très bientôt.

    En vérité, je n’en ai pas la moindre idée. Mais fort heureusement, les évènements me donnent raison. A peine ai-je eu le temps de prononcer cette phrase que Gabriel se dirige déjà vers notre table, les cheveux plus ébouriffés que jamais. Ce dernier constat m’arrache mon premier sourire de la soirée. J’aime la façon dont mon « ami » reste toujours fidèle à lui-même, quelques soit les circonstances.

    - Mesdames vos tenues sont presque aussi ravissantes que vous.

    Gabriel fait un baisemain galant à Automnal avant de réitérer le geste avec moi. Le sourire qu’il m’adresse me fait chaud au cœur. Pas suffisamment, toutefois, pour réussir à me décrisper.

    Et à mon grand désespoir, le second sourire de Gabriel est pour Lug.

    - Alors mon très cher Lug, prêt à passer une agréable journée ?

    Voilà qui ne me dit rien qui vaille. Si Gabriel et Lug choisissaient de s’allier… Il ne pourrait rien en résulter de bon. Mais au fond, tous deux se ressemblent un peu, bien que je me refuse catégoriquement à le reconnaître.

    - Oh que oui, mon très cher Gabriel, une journée…. mortellement joyeuse.

    J’ai presque l’impression que Lug me regarde moi, en prononçant cette phrase. Paranoïa, sans doute. Et puis de toute façon, je ne risque pas grand-chose, avec Gabriel à proximité. Mais sa présence n’empêche apparemment pas mon tortionnaire de s’en prendre à moi d’une toute autre façon.

    - Pardonnez moi, Dame Ys, mais n’avez-vous pas excessivement chaud sous cette robe ? Et pourquoi cachez vous vos si beaux cheveux ? J’espère ne pas vous offusquer en disant cela ?

    M’avoir quasiment défigurée ne lui suffit donc pas, il faut encore qu’il essaie de m’humilier publiquement. Je darde sur lui un regard brûlant de haine sous ma capuche. Mais que pourrai-je donc bien répondre à cela ? Après tout Lug ne fait que formuler la question que tous se posent sans doute. Mais dans son cas, ça n’a bien évidemment rien d’innocent.

    Fort heureusement, Gabriel est prompt à venir à mon secours.


    - Personnellement je ne vois pas l’utilité de telles questions, je crois que Béatrix est assez grande pour savoir comment se vêtir et se comporter. Peut-être souhaite-t-elle entretenir une certaine pudeur, quoi qu’il en soit nous n’avons pas à remettre en question ses choix, nous devons simplement les respecter.

    Pudeur et Respect, voilà deux mots que Lug n’a pas vraiment à son vocabulaire. Je suppose que la formulation de la phrase n’était pas innocente… Mais Gabriel n’en a apparemment pas terminé avec Lug.

    - En revanche je me poserais plus de questions concernant Dame Key, elle semble avoir changé de comportement comme si... Une part d’elle l’avait quitté.

    Ça c’était vraiment un coup bas. Mais je dois avouer que je suis bien contente de voir mon ennemi ainsi rabroué. Même si la façon dont Gabriel a prononcé cette phrase me laisse supposer qu’il en sait peut-être plus qu’il ne veut bien l’avouer.

    Malheureusement, aucune belle parole n’est, à cet instant, à même de me consoler. Je me sens tellement… honteuse. Et cela, Gabriel l’a bien vu. Il s’approche de moi et m’attrape délicatement le menton pour me forcer à le regarder. Et alors que je relève enfin la tête, je vois deux choses. Les beaux yeux verts émeraudes de mon ami et derrière lui… une scène qui me laisse suffoquée. Comme au ralenti, je vois Automnal se lever, venir se planter devant Lug et… l’embrasser. Je n’arrive pas en croire mes yeux. Ou plutôt, je ne veux pas le croire. Mais Gabriel s’adresse à nouveau à moi, me ramenant brusquement à la réalité.

    - J’aimerais que tu me suives.

    Il m’attrape la main et m’entraîne à l’écart, là où personne ne pourra nous voir. Face à moi, il a l’expression de quelqu’un qui s’apprête à aborder un sujet délicat.

    - Je sais ce qu’il t’est arrivé, on t’a fait du mal et je m’en veux de ne pas avoir été à tes côtés pour te défendre. Je t’ai promis ma protection et j’ai échoué...

    Je secoue vaguement la tête. S’il y a bien une chose que je ne veux pas, c’est que Gabriel se sente responsable de me déboires. Il est évident qu’il ne porte aucune responsabilité dans tout cela. Mais il poursuit sans me laisser l’occasion de dire quoi que ce soit.

    - J’ai peut-être perdu cette bataille, mais je ne veux pas te perdre toi. Je veux te voir sourire, t’amuser, je veux que tu sois forte et sûre de toi, je veux lire à travers ton regard que malgré de terribles épreuves, tu te relève et tu affrontes les autres plus puissante que jamais.

    Mais pour cela il faudrait que j’aie déjà été puissante un jour et, de cela, je ne suis pas persuadée. Gabriel a dû percevoir le doute dans mon regard, il attrape ma capuche et la fait lentement glisser, dévoilant ainsi mon crâne nu. Pourquoi tient-il donc tant à me voir dans cet état ? Moi je ne veux pas. Je me sens tellement… affreuse, que je n’ose même pas croiser son regard.

    - Avec ou sans cheveux tu restes la même à mes yeux. Mais je ne pourrais pas apprécier cette fête en sachant que tu te sens mal. Alors j’ai prévu quelques choses pour toi. Pour ta force et ta sureté, je te promets à nouveau mon entière protection, et cette fois je peux t’assurer que je n’échouerais pas. Et pour te faire retrouver ton sourire pétillant et ton regard ravageur, j’ai prévu autre chose... Ferme les yeux.

    Je ne vois pas bien comment il pourrait s’y prendre pour me rendre ce que j’ai perdu, mais après tout… C’est Gabriel et j’ai en lui toute confiance. Je m’exécute donc sans protester. Alors que je ferme les yeux, je sens ses lèvres se poser contre les miennes et ce baiser très tendre et délicat suffit à me calmer. Au moins, il a encore envie de m’embrasser…

    J’aimerais que ce baiser puisse durer une éternité. Pouvoir oublier cette stupide fête. Rester avec Gabriel, juste avec lui, et ne plus avoir à me préoccuper de personne d’autre. Pourtant, je sais bien que c’est impossible. Alors je rouvre les yeux. Mais au lieu des beaux yeux verts de Gabriel, je me retrouve face à mon reflet. Et j’en reste stupéfaite. Celle que je vois dans le miroir n’a rien à voir avec la pauvre victime que j’étais à peine quelques minutes plus tôt. Non, la femme que je vois a de longs cheveux noirs et soyeux qui ruissellent jusqu’au creux de ses reins. Et pourtant je ne les sens absolument pas. L’illusion est parfaite.


    - Je n’ai malheureusement pas le pouvoir de te rendre en un claquement de doigts ce que tu as perdu, en revanche je peux créer cette illusion pour que tu te sentes mieux. Le sort ne durera peut-être pas indéfiniment, mais tu auras tout le temps de profiter de cette fête comme il se doit –et pour le plus grand plaisir de Lug-. Je veux que tu t’amuses à cette fête Béa, et je ferais tout ce qu’il sera nécessaire pour ça.

    Eperdue de reconnaissance, je ne sais que dire à Gabriel pour le remercier. Alors je me contente de le serrer dans mes bras aussi fort que je le peux. Et j’éclate en sanglots sur son épaule. Ce qui me fait me sentir parfaitement idiote.

    - Je… Excuse-moi, je commence en essuyant les larmes qui ruissellent sur mes joues. Je suis bien consciente que ma réaction est tout à fait… inappropriée. C’est le moins qu’on puisse dire. Mais tu es là, devant moi, à me dire toutes ses choses tellement parfaites et…

    Et… Et je t’aime. Enfin ça c’est ce que je devrais dire. Ce que je voudrais dire. Mais c’est assez difficile dans mon état. Un drôle d’état d’ailleurs. Il est assez étrange de se sentir à la fois triste et euphorique. Et parfaitement stupide aussi. Stupidité qui me donne envie de rire. En pleurant. C’est compliqué.

    - Il y a une chose que j’aimerais te dire, une toute petite phrase qui n’est pourtant vraiment pas facile à prononcer et même parfois, à entendre. Parce que, vois-tu, cette petite phrase fait peur et si j’ai décidé ce soir de sauter le pas… C’est parce que je pense qu’après ce que tu viens de faire, on a bel et bien dépassé le stade ou tu pourrais avoir peur, voir même envie de t’enfuir, en l’entendant.

    Je n’ai jamais été bien douée pour les grandes déclarations. Mais il est trop tard pour reculer, après cette entrée en matière quelque peu… singulière.

    - Ce que j’essaie de te dire c’est que… Je t’aime. Je t’aime vraiment. Vraiment très fort. Et je voulais aussi… Te remercier. Pour tout ce que tu as fait pour moi. Parce que tu vois, même si j’ai eu pas mal d’ennuis ces derniers temps, je pense quand même être une personne très chanceuse. Parce que je t’ai, toi.

    Je me sens étrangement soulagée d’avoir enfin pu exprimer ce que j’avais sur le cœur. Même si je l’ai fait de façon relativement maladroite, j’en conviens.

    - Mais… Je ne voudrais pas que tu penses que parce que moi je te l’ai dit, j’attends de toi que tu en fasses autant. Les choses ne marchent pas comme ça, je le sais bien. Je souhaitais simplement… que tu le saches. Rien de plus.

    Je lui souris.

    - Bon… Maintenant que je me suis bien ridiculisée, je pense qu’on devrait retourner à cette fête et je te promets même d’essayer de m’amuser, si ça peut te faire plaisir.

    J’attrape donc sa main et l’entraine à ma suite. Une fois retrouvée toute l’agitation de la fête, je constate que notre table n’est toujours occupée que par Automnal et Lug. Que je n’ai aucune envie de voir. Après tout, nous pourrions très bien aller nous installer ailleurs. Mais avec mes cheveux, j’ai retrouvé une partie de mon assurance et je compte bien prendre ma revanche sur mon tortionnaire. Et je suis sûre qu’il sera véritablement ravi de nous voir revenir…

    Tiens, on dirait bien qu’il nous a vu d’ailleurs et, à voir son expression, il parait singulièrement déçu de voir son « travail » ainsi gâché. Je ne peux m’empêcher de lui adresser à mon tour un petit signe de main, accompagné d’un sourire ouvertement moqueur. Après quoi, Gabriel et moi nous dirigeons résolument dans sa direction, pour venir nous installer juste en face de lui. Moi, je préfère m’asseoir sur les genoux de Gabriel, là où je sais que Lug ne pourra pas venir me chercher, ce qui devrait l’agacer au plus haut point.

    J’observe tour à tour Lug et Automnal avant de lancer sur un ton faussement amical :


    - On dirait que les félicitations sont de rigueur. Mais j’espère que vous ne m’en voudrez pas si je m’abstiens… Pourtant, on peut dire que vous formez un couple plutôt bien assorti, toi Lug et la nouvelle Automnal…

    La nouvelle Automnal qui a dans le regard la même froideur glacée que celle de son voisin. Et ce regard glacial c’est à moi qu’il est destiné.

    - Qu’est-ce qui a bien pu t’arriver ? Toi qui étais si… gentille. C’est peut-être l’excellente influence de Lug sur toi…

    Je laisse ma phrase en suspens, adressant au passage un délicieux sourire à l’intéressé, avant de reporter mon attention sur mon ex-amie.

    - Si jamais l’ancienne Automnal se décide à refaire surface… Préviens-moi. Je l’aimais bien.

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MessageSujet: Re: La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.]   La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.] EmptyMar 30 Aoû - 10:34

  • Tandis que j’achevais notre baiser, je repensai en grimaçant aux paroles de Gabriel : « En revanche je me poserais plus de questions concernant Dame Key, elle semble avoir changé de comportement comme si... Une part d’elle l’avait quitté. » Je mourrais d'envie de lui sauter à la gorge. Si j'étais ainsi, c'était à cause de lui, j'en avais de plus en plus la certitude. Mais dans quel but ? Je n'étais pas réellement inquiète quant à mon cas. J'étais tout simplement fermée à tout sentiment, et il me semblais en tirer plus de bien que de mal. Seulement la curiosité me dévorait. En quoi le fait d'être ce que j'étais à présent pouvait-il apporter quoi que ce soit à Gabriel ? N'étais-je qu'un pion à ses yeux ? Je serrais les poings. Il était hors de question d'être un outils pour qui que ce soit, et si mes soupçons se révélaient justifiés, le jeune homme le payerait de ma lame.

    -Tu as choisi ?

    La voix de Lug me tira de mes pensées. Oui, j'avais choisi. Mais quel avait été mon choix ? Aux yeux du bras droit de Geoffroy, je venais simplement de lui prouver que j'étais prête à l'aimer et même, à ce que tout le monde le sache. Mais Lug était-il naïf ? Tous avaient su percevoir à travers moi la nouvelle femme que j'étais. Ne comprenait-il donc pas que je n'étais plus la même ? Peut-être, simplement, ne voulait-il pas le croire. Ce qui, à l'ordre du moment, n'était pas pour me déplaire. Finalement, je plongeai mon regard dans le sien et continuai ainsi à jouer la comédie.

    - J'ai choisi de t'aimer, Lug. Je n'ai plus que faire du regard des autres, ni de l'opinion d'Arthur. J'ai seulement... besoin de toi.

    Je jetai un regard à la table d'à côté, me figeai. Selana... Probablement avait-elle été la première au courant de mon « changement ». Elle était venue me trouver le jour de mon départ, afin de me dissuader de rester chez Arthur. En réponse, je l'avais menacée avec mon épée... Quelle dommage qu'elle n'ait pas accepté de me suivre chez Geoffroy, elle aurait fait une alliée de choix. Il m'avait été malheureusement impossible de l'en convaincre. L'abattrais-je si je devais, un jour, me trouver face à elle sur un champs de bataille ? Sans nul doute, bien que je le ferais avec regrets. Non pas qu'il me coûterait réellement de lui retirer la vie, mais la Chevalier était une combattante de valeur qui m'avait beaucoup apprit.

    Je détournai le regard, avant de le poser sur Béatrix. Celle-ci s'éloignait aux côtés de Gabriel... Probablement n'était-il pas que de simples connaissances. Je fronçais les sourcils. Mais si le sens du mot « amie » me semblait relativement vide à présent, je considérais tout de même Béatrix comme telle. Mais Gabriel me faisait peur, et je ne le portais pas dans mon cœur.

    Les deux jeunes gens ne tardèrent pas à revenir. Béatrix semblait plus... déterminée, moins effacée. Elle avait retiré sa capuche, dévoilant ses longs cheveux noirs. Je lançais un regard curieux à ses yeux rougies ; avait-elle pleuré ? Après avoir lancé un sourire moqueur dont le sens m'échappait à Lug, elle s'assit en face de nous, sur les genoux de Gabriel, avant de prendre la parole.


    - On dirait que les félicitations sont de rigueur. Mais j’espère que vous ne m’en voudrez pas si je m’abstiens… Pourtant, on peut dire que vous formez un couple plutôt bien assorti, toi Lug et la nouvelle Automnal…

    Je répondis à Béatrix par un regard glacial. Dans mes yeux brillaient une rage mal contenue... Et pourtant, quelque part, n'aurais-je pas du me sentir flattée ? Être « assortie » à Lug, c'était lui ressembler. N'étais-ce pas ce à quoi j'aspirais ? Faire preuve de son même sang froid, connaître la même notoriété d'assassin ? Je savais qu'au fond de moi, l'ancienne Auty se révoltait. Elle n'aimait pas être assimilée à un meurtrier. J'étouffais cette Auty sous une vague d'ignorance, tandis que Béatrix revenait à la charge.

    - Qu’est-ce qui a bien pu t’arriver ? Toi qui étais si… gentille. C’est peut-être l’excellente influence de Lug sur toi… 

    Un léger sourire moqueur se peint sur mes lèvres. L'ancienne Automnal mourrait déjà à petit feu, ses repères disparaissant peu à peu. Elle avait peu à peu fait la connaissance de partisans de Geoffroy, s'était liée d'amitié avec eux, et s'était alors remise en question. Puis la disparition de Seth l'avait mis dans un été de faiblesse déplorable. Mais le véritable responsable de tout cela, ce n'était pas Lug, non. Je crois même qu'il m'appréciait bien sous ma forme de gentille petite Chevalier d'Arthur... C'était ce Gabriel, que Béatrix semblait tant apprécier.

    - Si jamais l’ancienne Automnal se décide à refaire surface… Préviens-moi. Je l’aimais bien.

    Je baissais le regard. Mon ancien moi ne referait pas surface. Quelque chose au fond de mon être le tenait prisonnier, enchaîné. Et puis ce moi avait trop souffert, il était trop brisé intérieurement pour avoir assez de volonté et se défaire de ses liens.

    - Lug n'y est pour rien. Demande plutôt à ton... « ami », murmurais-je finalement en lançant un regard insistant à Gabriel. Peut-être en sait-il plus, lui ?

    Je me redressais et appuyais la paume de mes mains sur la table, avant de plonger mon regard dans ce lui de Gabriel. Je voulais la vérité, la réalité entière de ce que j'étais à présent. Je n'en pouvais plus de toutes les questions qui se succédaient dans mon esprit. Je revenais finalement à Béatrix.

    - L' « ancienne Automnal », comme tu dis, tu peux l'attendre encore longtemps. Elle est brisée, l'ancienne Auty, elle n'est plus là. Maintenant, je me sens mieux, tout simplement. Si tu veux la revoir, va donc la chercher au fond de moi. Je n'ai strictement aucune envie de me battre avec elle ; elle est déjà vaincue, de toute façon.

    Une lueur de défi brillait dans mes yeux. Béatrix, me semblait-il, ne pouvait rien contre celle que j'étais à présent.
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Lug O'Brien
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MessageSujet: Re: La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.]   La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.] EmptyVen 2 Sep - 20:12

Plus de doutes possibles, Gabriel savait quelque chose. Peut être même était il responsable de l'état de ma douce Auty. Je songeais pendant un court instant à lui sauter dessus et à l'égorger, mais je pense que Geoffroy m'en voudrait si je faisait ça. Je prends donc sur moi et prends mentalement note de le coincer dans un couloir un de ces quatre et de le charcuter jusqu'à ce qu'il parle...

Je retourne mon regard vers Automnal et je vois d'un seul coup à quel point elle a changée. Son visage, auparavant si ouvert, ne reflète désormais plus rien d'autre que le mépris, son regard est froid et calculateur. Je ne sens en elle aucune émotion...


- J'ai choisi de t'aimer, Lug. Je n'ai plus que faire du regard des autres, ni de l'opinion d'Arthur. J'ai seulement... besoin de toi.

Menteuse... Ou plutôt non, c'est moi qui interprète mal. Automnal a effectivement besoin de moi désormais. Elle a trahi son roi et est haïe par bon nombre de chevaliers au service de Geoffroy, elle est donc prise entre le marteau et l'enclume et a l'intention de se servir de moi comme bouclier... Pourquoi pas? Autant jouer son jeu. Après tout, ce n'est pas de sa faute si elle est devenue ainsi...
Je serre les poings en me rappelant l'ancienne Auty. Je soupire, reprend mon calme et embrasse Automnal après lui avoir adressée mon plus beau sourire.


Gabriel et Béatrix, qui s'étaient éloignés, ne mettent pas longtemps à revenir et je manque de m'étrangler de rage en voyant que les longs cheveux de Béatrix ont subitement repoussés. Elle me fait un grand sourire moqueur et s'assit sur les genoux de mon allié avant de nous lancer.

- On dirait que les félicitations sont de rigueur. Mais j’espère que vous ne m’en voudrez pas si je m’abstiens… Pourtant, on peut dire que vous formez un couple plutôt bien assorti, toi Lug et la nouvelle Automnal…


C'est ça Béatrix, nargue moi, continue. Donne moi des raisons supplémentaires de te faire la peau. Tu vas apprendre que l'art de la torture ne connait pas de limites.
Je dois prendre sur moi pour ne pas lui briser le cou sur place.


- Qu’est-ce qui a bien pu t’arriver ? Toi qui étais si… gentille. C’est peut-être l’excellente influence de Lug sur toi…... Si jamais l’ancienne Automnal se décide à refaire surface… Préviens-moi. Je l’aimais bien.


Je découvre mes dents, de loin on pourrait prendre ça pour un sourire, de près on voit clairement que c'est un rictus de haine. Je porte la main à mon couteau de lancer, caché dans ma manche. Il suffirait d'un geste pour couper définitivement le mince fil qui retient la magicienne à la vie. Je sens un hurlement rageur monter dans ma gorge, mais je dois me contenir. Si je tuais Béatrix en plein milieu de la fête, non seulement toute la garde me foncerait dessus, mais en plus Gabriel tenterait probablement de me jeter un sort. Certes je porte mon amulette et ne cours donc aucun risque, mais Automnal risquerait d'être touchée et je ne le veut pour rien au monde.


- Lug n'y est pour rien. Demande plutôt à ton... « ami » Peut-être en sait-il plus, lui ?


Oui, demande lui donc... Et il vaut mieux que tu le fasses vite, parce qu'il te reste peu de temps à vivre.

Automnal se lève soudain et fixe froidement Gabriel.


- L' « ancienne Automnal », comme tu dis, tu peux l'attendre encore longtemps. Elle est brisée, l'ancienne Auty, elle n'est plus là. Maintenant, je me sens mieux, tout simplement. Si tu veux la revoir, va donc la chercher au fond de moi. Je n'ai strictement aucune envie de me battre avec elle ; elle est déjà vaincue, de toute façon.


J'essaie de repousser ce qu'elle vient de dire. Pour le moment je ne dois pas m'en occuper, une seule pensée: me venger immédiatement de l'affront que Béa m'a fait subir.
Je contemple le couple en face de moi. Gabriel l'allié et Béatrix la proie. Vu sous cet angle je suis plutôt avantagé pour ma vengeance. Le problème étant que l'Allié et la Proie sont amants. Une idée basique me vient à l'esprit. Malgré la rage qui bouillonne en moi, ma voix est toujours calme et vaguement moqueuse.


-Béatrix... Tu sembles garder une certaine rancœur envers moi. A t'entendre je suis le Diable en personne, mais je n'ai pas cette chance. Pourquoi, et surtout comment, aurais je voulu, et pu, changer Automnal? Ce serait plutôt le style de Gabriel. Une magie puissante avec un côté pervers et vicieux... L'assassin parfait. Et surtout l'allié parfait."


Hop, information pour Béatrix: je suis le copain de ton copain.
Information pour Gabriel: Tu es un pervers et un vicieux
Information pour Auty: Béatrix m'en veut beaucoup.


-Ah, au fait Gabriel... Je pense que nous sommes quitte? Ce serait dommage de rompre notre nouvelle amitié pour des histoires de cœurs...brisés.

Je le regarde droit dans les yeux, par dessus mes doigts joints, en disant ça. Je m'arrange tout particulièrement pour qu'il regarde l'imposante bague que je porte au médius, il s'agit d'une lourde pièce d'argent pourvue d'une pointe, au bout de la pointe perle une légère goutte de poison. Un poison appelé Brise-Cœur en raison de son effet: il stoppe les battements du cœur et provoque une hémorragie interne. Un poison violent et mortel. Je sais que Gabriel sera capable de reconnaitre le poison, mon allusion est trop évidente. Espérons simplement qu'il aura la sagesse de me répondre par l'affirmative.
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Gabriel Turner
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MessageSujet: Re: La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.]   La fête ne fait que commencer [TOUTES TABLES.] EmptyDim 16 Oct - 13:55

Lug, Béatrix, Automnal et Gabriel... Quatre personnes liés, mais quatre personnes qui ne font cependant pas bon ménage une fois réunis. Lug et Béatrix se détestaient, Automnal et Gabriel ne se portaient pas vraiment dans leur cœur, Béatrix et Automnal sont censées être amies, et Lug et Gabriel sont alliés, sans oublier le fait que Béatrix et Gabriel s’aiment et que Lug et Automnal forment un "pseudo" couple. Vous me direz que seuls des fous entretiendraient ce genre de relation, en un sens c’était vrai, mais pas totalement non plus, après tout, avec de tels liens on ne s’ennuie jamais. Cependant, à cette heure-ci, Gabriel ignorait totalement comment se terminerait la soirée. Est-ce qu’une alliance, une amitié, ou bien un couple serait brisé ? Allez savoir... Pour l’instant, la seule qui nécessité son attention était Béatrix.

Elle était là, face à lui, heureuse du cadeau qu’il venait de lui offrir, à nouveau confiante en elle grâce à la vision de ses cheveux. Et pourtant elle pleurait... Mais pas de tristesse. Elle s’excusait pour son comportement et le remerciait. Pourquoi ? Elle n’avait pas à lui dire merci, elle n’avait pas à lui demander pardon, si Gabriel avait été à ses côtés dès le début, elle ne ce serait jamais retrouvée dans cet état, elle ne ce serait jamais faites humiliée, elle ne ce serait jamais fait battre... Alors Gabriel lui devait au moins ça, il n’avait pas le droit de l’abandonner, il devait l’aider à surmonter cette épreuve. Il l’aimait bien trop pour la laisser se détruire à cause d’une défaite. Mais Béatrix n’avait pas terminé, elle voulait lui dire quelque chose. Des mots qu’elle espérait ne pas le faire fuir... Le cœur de Gabriel se serrait, il savait déjà quels étaient ces mots…


- Ce que j’essaie de te dire c’est que... Je t’aime. Je t’aime vraiment. Vraiment très fort. Et je voulais aussi... Te remercier. Pour tout ce que tu as fait pour moi. Parce que tu vois, même si j’ai eu pas mal d’ennuis ces derniers temps, je pense quand même être une personne très chanceuse. Parce que je t’ai, toi.

Je t’aime. Trois mots qu’il n’avait pas entendu depuis bien longtemps... Gabriel avait toujours fait en sorte d’être détesté, et aujourd’hui, malgré ce qu’il était, malgré ce qu’il faisait, quelqu’un arrivait à l’aimer, quelqu’un parvenait à lui dire ces mots. Gabriel n’entendait presque plus les paroles que Béatrix avait prononcé après ces mots. S’enfuir ? Bien sur que non il ne le ferait pas, pourtant il n’avait pas l’impression d’être à sa place. Béatrix méritait mieux que lui, quelqu’un qui la rende plus heureuse, quelqu’un qui sache lui répondre "je t’aime"... Car Gabriel ne parvenait pas à faire sortir ces mots la de sa bouche, et pourtant il l’aimait, bien plus que n’importe qui pourrait le faire. Finalement ce fut elle qui reprit la parole.

- Mais... Je ne voudrais pas que tu penses que parce que moi je te l’ai dit, j’attends de toi que tu en fasses autant. Les choses ne marchent pas comme ça, je le sais bien. Je souhaitais simplement... que tu le saches. Rien de plus.

Il voulait les lui dire ces mots, mais sa bouche restait bloqué et aucun son ne sortait de sa bouche.

- Bon... Maintenant que je me suis bien ridiculisée, je pense qu’on devrait retourner à cette fête et je te promets même d’essayer de m’amuser, si ça peut te faire plaisir.

S’il ne parvenait pas à lui dire je t’aime à travers des mots, il les lui dirait à travers un geste. Avant de quitter les lieux, Gabriel attrapa le visage de Béatrix entre ses mains et l’embrassa, plus passionnément que jamais, afin de lui faire ressentir à travers ce baiser à quel point il l’aimait. Une fois le baiser terminé et après lui avoir adressé un sourire, Béatrix le prit par la main et l’entraina avec elle à la fête. A partir de maintenant les choses allaient se compliquées… Mais également devenir intéressantes. Béatrix vint s’asseoir sur les genoux de Gabriel, en face du "couple", et fut la première à commencer à les narguer. Mais l’air de Lug n’avait pas échappé au magicien, il semblait en colère... Serait-ce la réapparition des cheveux de Béatrix qui le rendait dans cet état ? Ou bien sa nouvelle assurance ? Ou encore le fait qu’elle n’hésite pas à les provoquer ? Quant à Automnal, elle fit bien comprendre à tout le monde que le seul auteur de son changement était Gabriel.

- Lug n'y est pour rien. Demande plutôt à ton... « ami ». Peut-être en sait-il plus, lui ?

Un mauvais sourire se dessinait sur sers lèvres, sourire qui n’avait échappé à aucun des trois. Oui, Gabriel y était pour beaucoup dans le changement soudain d’Automnal et il en était fier. Alors que les tensions augmentaient et que tous se chamaillaient, le magicien paraissait tout à fait serein, et but même le verre d’alcool qui lui avait été servit. Il les laissait sagement discuter entre eux, tant que personne ne sortait les armes, il ne voyait pas pourquoi il se prendrait la tête. Ce fut alors au tour de Lug de prendre la parole.

-Béatrix... Tu sembles garder une certaine rancœur envers moi. A t'entendre je suis le Diable en personne, mais je n'ai pas cette chance. Pourquoi, et surtout comment, aurais je voulu, et pu, changer Automnal? Ce serait plutôt le style de Gabriel. Une magie puissante avec un côté pervers et vicieux... L'assassin parfait. Et surtout l'allié parfait."

Béatrix savait qui j’étais. Si Lug voulait semer le doute dans notre couple, il s’y prenait mal, même très mal. Béatrix savait l’être qu’il était, elle devait d’ailleurs sans doute mieux connaître ses défauts que ses qualités, et pourtant, malgré ça elle ne le quittait pas car elle savait bien que le comportement qu’il avait avec les autres n’était pas le même qu’il avait avec elle. Mais Lug laissait aussi sous-entendre à Béatrix que l’homme qu’elle aimait était allié avec son pire ennemi.

- Trop de compliments. Je vous félicite cependant, vous êtes les premiers à découvrir que je suis l’homme qui se trouve derrière le changement de notre charmante Automnal. Mais toi Lug, tu devrais plutôt me remercier, Automnal se laissait mourir et je lui ai offert une nouvelle chance, une nouvelle vie. Tu peux peut-être trouver mon acte pervers ou vicieux mais moi je l’ai aidé à aller de l’avant, et je ne crois pas qu’Automnal m’en veuille vraiment pour ça.

Les choses étaient dites. Gabriel avouait enfin que le magicien qui se trouvait derrière tout ça était lui et qu’il en assumait pleinement son acte. Pire, il faisait également comprendre à Lug qu’il lui avait été d’une plus grande aide que lui n’avait pu le faire à son égard. Cependant, comme il devait s’en douter, Lug ne resterait pas assis sans rien faire ou sans menacer lorsqu’on le persécutait. Qui aurait cru qu’une si belle alliance serait parsemée d’obstacles à cause de leur couple.

-Ah, au fait Gabriel... Je pense que nous sommes quitte? Ce serait dommage de rompre notre nouvelle amitié pour des histoires de cœurs...brisés.

La voilà la menace qui lui pendait au nez. Gabriel se doutait bien que Lug ne se retiendrait pas longtemps. Alors comme ça il menaçait de le tuer ? Lui ou Béatrix du moins... Et malgré tout Gabriel ne se laissait à aucun moment déstabiliser, car lui aussi avait quelques cartes en main.

- Voyons inutile se vexer pour si peu, surtout que je ne vous ai même pas parlé de plus intéressant... L’ancienne Automnal n’a pas totalement disparu, elle est prisonnière au fin fond de son âme, et je suis le seul à pouvoir la délivrer. Cependant à travers mon sort je l’ai malencontreusement liée à moi. Ce qui signifie que si je meurs, l’ancienne Automnal disparaitra complètement et il n’y aura aucun retour possible.

Gabriel plongea alors son regard droit dans celui de Lug afin de prononcer quelques derniers mots.


- Je pense en effet que nous sommes quittes Lug. Et comme tu l’as dit, ce serait vraiment dommage de rompre cette alliance pour de malheureuses histoires de cœur.
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