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 Prise sur le fait [PV Béatrix]

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Morgane le Fay
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Morgane le Fay

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MessageSujet: Prise sur le fait [PV Béatrix]   Prise sur le fait [PV Béatrix] EmptyLun 4 Avr - 18:44

La nuit était tombée depuis déjà quelques heures, et la plupart des gens du château dormaient à point fermés. La plupart oui... car il en restait une pour qui la tâche s’avérait beaucoup plus difficile. Morgane était aux prises avec ses cauchemars, et la jeune femme ne cessait de s’agiter durant son sommeil, comme si la menace contre laquelle elle luttait était réellement présente. Et, comme à chaque fois, elle se réveillait en sursaut, en poussant un hurlement qui faisait aussitôt accourir sa servante. Ce soir-là, Morgane fut toute tremblante lorsqu’elle se réveilla. Elle ne pouvait continuer de cette façon, sinon ses rêves allaient finir par la consumer à petit peu. La jeune femme prit rapidement un verre d’eau, et rassura sa servante lui disant qu’elle allait se rendormir. Mais lorsque cette dernière s’en alla, Morgane se leva et enfila une longue cape d’une couleur bleu nuit dont elle releva la capuche afin de dissimuler ses cheveux et une partie de son visage dans le but de ne pas se faire repérer dans la pénombre de la nuit.

Elle quitta sa chambre, et descendit les escaliers, afin de se diriger vers une salle du château entièrement vide et le plus loin possible des gardes du château. La jeune femme se laissa finalement guider vers le réfectoire, où elle referma la porte, avant de s’asseoir sur une chaise et tenter de faire le vide dans son esprit. Depuis le jour où elle avait accidentellement mis le feu à ses appartements, Morgane craignait de ne recommencer à nouveau. Comment cela se produisait-il à chaque fois ? Pourquoi n’arrivait-elle pas à y mettre un terme ? De la magie... un homme lui avait dit que son père était un sorcier et que c’était ce qui avait causé sa perte, était-ce réellement le cas ? Quand bien même ça le serait, le père d’Arthur ne lui révèlerait probablement jamais ce qu’il s’était passé, surtout si c'était lui qui l'avait tué. Mais elle, avait-elle également hérité de cela ?... Elle devait en avoir le cœur net...

Inspirant un grand coup, Morgane ferma les yeux et essaya de se concentrer sur tous les objets qui l’entouraient dans cette pièce, de la petite babiole la plus insignifiante jusqu’à la plus grande table. Durant plusieurs minutes, il ne se passa rien. Les mains de la jeune femme étaient encore tremblantes, car le simple fait de penser qu’elle allait essayer d’utiliser de la magie l’effrayait quant à l’idée de ce qu’elle pourrait déclencher au cœur d’un endroit où la magie était un crime pour lequel on l’aurait brûlée vive quelques années plus tôt. Mais il fallait qu’elle cesse de penser à tout cela et qu’elle parvienne à se concentrer si elle voulait arriver à quelque chose.

Finalement, rien ne se produisit, absolument rien. Peut-être que c’était parce qu’elle l’avait voulu au fond. Elle était tellement perdue... mais elle redoutait de retourner à ses appartements de peur de se rendormir, et préféra rester ici encore quelques instants, à réfléchir, tandis qu’elle fixait l'une des chandelles éteintes disposées un peu partout sur les tables du réfectoire. Elle se rappela le jour où elle avait accidentellement mis le feu à ses appartements en se réveillant en sursaut après l'un de ses cauchemars, et plus elle regardait la chandelle, plus elle sentit un sentiment étrange l’envahir. Elle continua alors à la fixer quelques instants, lorsque soudain, ses pupilles prirent une teinte dorée l’espace d’un instant tandis que la chandelle s'alluma d'elle-même. Le résultat laissa Morgane sans voix, mais c’est alors qu’elle entendit soudain un bruit qui la fit sursauter et qui, dans la panique, illumina de nouveau ses pupilles l’espace d’un instant, transformant alors la petite flamme de la bougie en un gigantesque feu de plusieurs mètres qui s'éleva et fit exploser la vitre la plus proche du réfectoire juste face à elle, la faisant reculer de quelques pas en constatant alors ce qu’elle venait de faire. La peur s’empara d’elle face à cette puissance qu’elle ne maitrisait en rien, mais ce ne fut rien comparé à l’instant où elle se retourna et aperçut qu’une autre personne se trouvait juste face à elle. Celle-ci se trouvant dans la pénombre, elle ne l’avait presque pas remarquée, mais lorsqu’elle se dévoila à elle Morgane put distinguer les traits d’une femme... Une femme qu’elle n’avait encore jamais vue, ce qui l’inquiéta davantage, car qui qu’elle soit, elle venait probablement d’assister à ce qu’il venait de se passer, et par conséquent elle connaissait son secret. Plus étonnant encore, la pièce du réfectoire était restée fermée. Comment était-elle arrivée ici et depuis combien de temps était-elle là ? Morgane commença à craindre le pire, et, sous l’effet de la panique, elle saisit le premier couteau de cuisine qui lui tomba sous la main, avant de le pointer en direction de la femme qui l’observait, essayant de rassembler tout son sang froid malgré la crainte qui pouvait se lire sur son visage en raison de ce qu’elle venait de faire quelques secondes plus tôt. D'une voix froide et sèche dans le but de cacher son inquiétude, elle s'adressa à la personne qui l'observait.


- Qui êtes-vous ?

Ce fut les seuls mots qu’elle parvint à prononcer distinctement, et elle ne préféra pas en rajouter d’autres pour le moment, déjà parce qu’elle ne savait pas si elle y parviendrait, mais surtout parce qu’elle attendait une réponse précise de la part de la femme qui lui faisait face.
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Béatrix Ys
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MessageSujet: Re: Prise sur le fait [PV Béatrix]   Prise sur le fait [PV Béatrix] EmptySam 9 Avr - 15:33

[] Kill The Sun - Xandria

Cela fait près de deux semaine que je suis arrivée au château d’Arthur et je dois dire que je m’y plais assez. En temps normal, je ne peux pas faire trois pas hors de ma chambre sans essuyer regards assassins et murmures désapprobateurs. Alors je reste chez moi. Mais ici, personne ne me connaît. Et j’apprécie cet anonymat. Il m’est très utile dans le cadre de la mission qui m’a été confié par Geoffroy. Espionnage, bien entendu. Je suis partout, j’observe, j’écoute. Je découvre petits et grands secrets. Je m’efforce également de sympathiser avec les femmes de chambres, elles sont une véritable mine d’information sur chacun des habitants de ce palais. Du roi lui même au plus insignifiant écuyer. Habituellement, je ne suis pas très relationnelle. Quoi que je ne suis pas sûre que cela vienne réellement de moi, ce sont plutôt les gens qui m’évite. Evidemment le fait que tous me prennent pour le plus abominable suppot de Satan nuit généralement à mes relations sociales. Mais au château d’Arthur, je suis juste une vague inconnue de passage. Et les gens d’ici ne sont pas très regardant sur la personne à laquelle ils font leurs confidences. N’importe qui convient du moment qu’il leur prête une oreille attentive. Je n’ai jamais compris ce besoin d’être écouté… et de s’écouter parler. Toujours est-il que cela m’a permis d’apprendre quantité d’informations intéressante. Saviez-vous, par exemple, qu’une des baronnes – Oui, oui celle qui vient de se marier - a déjà deux amants ? Heureusement je ne me limite pas à ce genre de commérages tout à fait fascinants. Je cherche surtout à en savoir plus sur les habitudes des grands personnages de la cour, afin de les suivre plus facilement, d’écouter leurs conversations et de toujours me trouver là où les choses intéressantes se passent. Et cette tactique semble porter ses fruits, j’aurai quantité de choses à raconter à Geoffroy a mon retour.

Mais en ce moment je m’intéresse à une personne en particulier. Une personne qui, si mes suppositions à son égard se révèlent exactes, pourrait représenter un grand atout pour notre cause. La première fois que je l’ai vu j’ai failli en avoir une attaque. Elle ressemble tellement à son père, surtout pour ce qui est des yeux. C’était un ami à moi. Enfin ami est un bien grand mot, plutôt une connaissance. Je crois qu’il n’a jamais vraiment réussi à me faire confiance. Il aurait dû pourtant, il ne serait sans doute pas six pieds sous terre à l’heure qu’il est. Quoi que je ne suis même pas sûre qu’ils aient pris la peine de l’enterrer… En effet, cet homme était un magicien, comme moi. Or, à l’époque, la magie était considérée comme le plus abominable des crimes, le fait des plus vils serviteurs du diable et donc punie par la sentence la plus implacable : la mort. La plupart des gens qui se découvrait un don magique s’efforçaient donc de le dissimuler du mieux qu’ils pouvaient étant donné le sort qui leur était réservé s’ils étaient découvert. Mais refouler sa magie n’est pas chose facile, je l’ai moi-même appris à mes dépends. Quand j’ai fait la connaissance de cet homme, j’ai tout de suite compris qu’il était différent. Etant moi-même magicienne, je suis très sensible aux vibrations magiques et je me suis donc rapidement aperçue de ce qu’il était réellement. J’ai essayé de le convaincre de me laisser l’aider, je lui ai même révélé le véritable motif de ma venue sur les terres d’Arthur, l’espionnage. Mais il a refusé de m’écouter et ne m’a plus jamais adressé la parole, après qu’il est compris que nous n’étions pas dans le même camp. Cependant il ne m’a jamais dénoncé et pour ça, je lui serai toujours redevable. Il était assez proche du roi actuel et semblait penser que même si celui ci découvrait la vérité , il serait clément avec lui. Il avait tort. Un certain temps s’est écoulé pendant lequel nous nous sommes perdus de vue, mais un jour ce qui devait arriver arriva. Il fut découvert, emprisonné et exécuté. C’est le père d’Arthur, alors souverain, qui s’en chargea lui-même. Et ce que j’ai appris de ses conditions de détention et des circonstances de sa mort me laisse penser que le magicien a dû amèrement regretter d’avoir rejeté mon offre. J’ai moi-même été assez chagrinée par cette mort, il ne me faisait pas confiance mais je l’aimais bien. Et il aurait put être un atout de taille si j’étais parvenu à le convaincre de me suivre chez Geoffroy. Mais c’était trop tard pour lui. Je suis retourné chez moi peu après et je l’ai oublié. Jusqu'à aujourd’hui. Quand j’ai vu cette fille, j’ai immédiatement pensé qu’elle devait avoir un lien de parenté avec lui. Je me suis renseigné et ce que j’ai appris à confirmé mes soupçons. Il s’agissait de sa descendante.

Je ne sait pas exactement d’où vient la magie. Il semblerait qu’elle se manifeste chez certaines personnes au hasard sans qu’on est put en trouver la cause. Il y a cependant une chose que je connais sur l’origine de la magie, c’est qu’elle semble se reproduire. Une personne possédant un don magique a donc de fortes chances de le transmettre à ses enfants. Si cette fille était la descendante de ce magicien dont je n’ai jamais connu le nom, il y a donc une probabilité importante qu’elle soit elle même douée de magie. Il fallait que j’en ai le cœur net. J’ai donc fait en sorte de m’approcher d’elle suffisamment près, sans qu’elle me remarque, et j’ai ressenti exactement la même chose que lorsque je parlais avec son père. Bien sur, tout cela n’est que suppositions hasardeuses, je n’ai pas la moindre preuve mais je suis persuadée qu’elle est, elle aussi, magicienne. Mon amitié toute neuve avec une partie du personnel du château m’a également permis d’apprendre quelques informations intéressantes à son sujet. Sa femme de chambre, par exemple, m’a confié qu’elle avait un sommeil particulièrement agité et qu’un incendie s’était produit dans sa chambre récemment, soi disant à cause d’une chandelle renversée… Cet incident a priori banal se révèle cependant d’une tout autre importance à la lumière de ce que j’ai appris. La magie peut avoir tendance à faire de siennes pendant le sommeil, je suis bien placé pour le savoir… J’ai donc la quasi certitude que cette fille est bien une magicienne. Or ce don est plutôt rare et fort utile. Je suis certaine que Geoffroy me serait particulièrement reconnaissant si je parvenais à la convaincre de nous rejoindre. Mais rien n’est moins sûr. En effet, elle est, comme son père avant elle, très proche du roi. Elle doit donc détester Geoffroy comme tout le monde ici. Je sais qu’il va être difficile de la persuader de changer de camp, il me faut donc des arguments de poids. Le fait que je connaisse son père, ainsi que les circonstances exactes de sa mort, devrait jouer en ma faveur. Mais je me vois mal aller engager le conversation sur le sujet. Une approche directe n’est sans doute pas la meilleure solution, comme je l’ai constaté avec son père. Il va falloir la jouer fine et surtout attendre une occasion favorable. Alors je l’espionne, je la suis discrètement quand elle circule dans le château. Mais elle n’est jamais seule, toujours entourée d’amis et de serviteurs. Jusqu'à ce soir.

Chaque nuit depuis que je suis arrivée, je fais un petit tour d’horizon du château. Il se passe toujours des choses intéressantes la nuit. Bien évidemment, je ne peux pas me promener personnellement dans les couloirs toutes les nuits. Cela manquerait singulièrement de discrétion. Alors j’utilise une aptitude personnelle très pratique : la possession des animaux. C’est ce don particulier qui m’a permis de me rendre compte de ma magie, il y a bien longtemps. En fait, il ne s’agit pas de possession à proprement parler. J’ai toujours entretenu des liens privilégiés avec les animaux et, d’une certaine façon, ils acceptent que je me serve d’eux. C’est une sorte d’accord tacite entre nous. C’est très utile surtout pour espionner, je peux tout voir, tout entendre sans même quitter ma chambre. Qui ferait attention à un chat égaré dans le château ? Néanmoins je m’en sers rarement car cette méthode présente un inconvénient majeur : si mon « hôte » est blessé, je le suis également. Et si il meurt…

Ce soir, j’ai choisi un corbeau. Un grand corbeau noir qui vole silencieusement, parcourt en toute discrétion les couloirs du château, plongés dans l’obscurité. Tout paraît calme. Après un tour d’horizon complet, je décide de revenir une dernière fois devant la chambre qui m’intéresse le plus. Sa chambre a elle. Et je fais bien. J’entends du bruit à l’intérieur. Je fais se poser mon corbeau sur une corniche, non loin de la porte. Je n’ai pas longtemps à attendre avant de voir sortir ma magicienne, dissimulée sous une longue cape bleu nuit. Alors chérie, on a fait un cauchemar ? Si je n’avais pas été un oiseau, j’aurais sans doute laissé échapper un petit rire ironique. Mon corbeau reprend son vol silencieux, il la suit jusqu'à une pièce vide – le réfectoire, je crois – dans la laquelle elle s’enferme. Pour quoi faire ? J’ai ma petite idée sur la question. J’attendais une bonne occasion, la voilà. En tout cas, je n’en aurai sans doute pas de meilleure. Mon esprit se retire progressivement de celui de mon hôte et je le quitte, sans oublier toutefois de le remercier pour son aide précieuse. Je suis à nouveau dans la petite chambre qu’on m’a attribué, couchée sur le lit. Les draps sont froids, autour de moi. J’ai du être ‘absente’ plus longtemps que je ne le pensais. Je me lève rapidement et quitte ma chambre. Pendant un instant, je crains de ne pas parvenir à retrouver le chemin du réfectoire, il m’arrive encore de me perdre dans le château. Mais j’y parviens. La lourde porte de bois est fermée, je m’agenouille devant pour jeter un cou d’œil à travers la serrure. Je la vois, assise sur une chaise, elle me tourne le dos. Parfait. Je me relève et jette un regard alentour. L’endroit semble désert. Je pose alors la main contre la porte et me concentre. Une brève lueur illumine le couloir et l’instant d’après je suis de l’autre côté de la porte, à l’intérieur du réfectoire. L’infiltration. Encore un pouvoir très pratique. La fille me tourne toujours le dos, elle ne semble pas m’avoir remarqué. Parfait. Je recule dans un coin sombre, les yeux toujours fixé sur elle. Elle est immobile, et concentre son regard sur une chandelle éteinte. Essaierait-elle d’avoir recourt à la magie ? On dirait bien… Soudain, la chandelle semble s’allumer d’elle même. Je plaque une main sur ma bouche pour m’empêcher de crier. Trop tard. Mais derrière cette main se dessine un sourire triomphant. Je ne m’étais donc pas trompée… La fille m’a entendu, malheureusement, et la surprise lui fait totalement perdre le contrôle de la situation. La petit flamme insignifiante se transforme alors en gigantesque brasier. L’une des vitres du réfectoire explose en milles morceaux. Des débris de verre jonchent le sol. Elle se retourne et me voit. Aussitôt elle attrape le premier couteau qui lui tombe sous la main et le pointe vers moi.

Et bien ma petite pas la peine de paniquer comme ça, je suis une gentille fille… Si tu voyais qu’elle touche tu as avec cet ustensile à la main. Non, sérieusement tu penses pouvoir me tuer à coup de couteau ? Mauvais plan. Je m’avance encore un peu, ignorant délibérément l’arme.


- Qui êtes-vous ?

Question classique. Mais à laquelle je me vois mal répondre honnêtement, j’ai constaté avec son père que ce n’était pas la meilleure approche. Et je ne doute pas qu’il en serait de même pour elle. Pourtant je ne veux pas lui mentir. Le mensonge n’est jamais la bonne option surtout si je veux gagner sa confiance… Je réponds donc de manière détournée.

- Qui suis-je ? Quelle intéressante question ! Très philosophique. A vrai dire, je n’en sais rien. Comment le pourrai-je ?… Je crois qu’il est très difficile de se connaître soi-même. Et ce n’est pas vous qui allez me contredire, n’est-ce pas ?

Je vois bien à son expression qu’elle ne s’attendait pas ce genre de réponse. Le couteau tremble un peu dans sa main. Je lui adresse mon sourire le plus avenant et je continue sur ma lancée.

- Je suppose que par cette question, vous n’évoquiez pas la connaissance de soi au sens philosophique mais cherchiez plutôt à obtenir des indices objectifs permettant de me définir. Mon nom ? D’où je viens ? Où je vis ?… Cette fois je pourrais vous répondre, même si je n’en ferai rien… Vous devrez gagner le droit de me poser ces questions.

Tu te demandes sur quelle genre de folle tu es tombée, hein ? ça se voit sur ton visage. Pas de panique, chérie, c’est de la folie douce. Enfin la plupart du temps… Toujours est-il que la diversion semble avoir fonctionnée, j’ai l’impression que le couteau s’abaisse un peu.

- Mais tout cela est trop philosophique pour ce soir. Retenez simplement qu’a une époque j’ai été comme vous et qu’aujourd’hui, je suis la personne qu’il vous faut.

J’étends alors lentement les bras de chaque côté de mon corps, mes mains s’illuminent d’une douce lumière bleutée et les débris de verre qui jonchent le sol s’élèvent lentement. Pendant un instant, ceux-ci restent en suspension dans l’air puis, sur un ordre de ma part, se reconstituent à nouveau en un tout. Sans un regard pour mon interlocutrice, je m’approche lentement de la vitre, a nouveau intacte. Je sais qu’elle pourrait en profiter pour m’attaquer par derrière mais je doute qu’elle le fasse.

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Morgane le Fay
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MessageSujet: Re: Prise sur le fait [PV Béatrix]   Prise sur le fait [PV Béatrix] EmptyDim 26 Juin - 2:04

Autant effrayée d’être parvenue à utiliser de la magie que d’avoir été prise sur le fait au moment où elle venait de le faire, Morgane ne sut comment réagir face à la personne qui se trouvait devant elle à cet instant, cette personne dont elle ne connaissait absolument rien, qu’elle rencontrait pour la première fois et qui n’allait certainement pas la rassurer au moment où elle commença à s’exprimer. Un air complètement serein, et... une réponse philosophique... La jeune femme s’était attendue à tout sauf à ça. Pendant un instant, Morgane fut complètement désemparée. Elle s’était attendue à des cris de panique d’une personne qui tenterait aussitôt d’aller avertir tout le château qu’une partisante de la magie se trouvait entre ses murs et qu’il s’agissait en plus de la pupille du roi. C’est pourquoi Morgane avait aussitôt saisi le premier couteau qui lui était tombé sous la main, car hors de question de la laisser partir avant d’en savoir davantage et d’être certaine que ce que la femme venait de voir ne sortirait jamais d’ici. Deux solutions s’étaient alors emparées d’elle : la première, lui faire perdre connaissance et s’en aller aussitôt pour que personne ne sache qu’elle était venue ici cette nuit. De cette façon elle savait que si la femme s’obstinait à dire qu’elle avait utilisé la magie alors qu’elle n’avait aucune preuve, elle passerait pour une simple délirante aux yeux du château. Quant à la deuxième solution, elle lui paraissait à la fois la plus impossible et pourtant la plus envisageable si elle voulait ne plus rien avoir à craindre : la faire taire à jamais (Gabichou sans commentaires xD). Bien entendu, elle savait qu’elle n’appliquerait jamais une telle solution, mais sous le coup de la panique, on en vient parfois à tout envisager, surtout lorsque notre tête est en jeu à cause d’une seule personne... Mais autant la première solution que la deuxième s’effacèrent aussitôt de l’esprit de Morgane lorsque la femme qui se trouvait face à elle commença à prendre la parole.

- Qui suis-je ? Quelle intéressante question ! Très philosophique. A vrai dire, je n’en sais rien. Comment le pourrai-je ?… Je crois qu’il est très difficile de se connaître soi-même. Et ce n’est pas vous qui allez me contredire, n’est-ce pas ?

Où étaient donc les cris de panique, la peur, les hurlements et les menaces de mort ? Il n’y avait rien... absolument rien de tout cela. Cette femme ne paraissait pas ressentir la moindre frayeur face à la magie et semblait on ne peut plus sûre d’elle, posée et détendue, à croire que ce n’était pas la première fois qu’elle voyait la magie à l’œuvre et surtout qu’elle ne méprisait pas cette dernière et ne la craignait pas comme les trois quarts du reste du château. Pourtant, le cri de surprise qu’elle avait poussé un peu plus tôt avait semé quelques doutes dans l’esprit de la jeune femme, et Morgane ne sut quelle réaction adopter, d’autant plus que pour couronner le tout, la femme venait de répondre à sa question en jouant sur la philosophie. Sur le moment, Morgane se demanda si cette inconnue se moquait d’elle ou si elle était véritablement tombée sur une folle. Oui, c’était sans doute ça, une folle... mais une folle qui venait de la clouer sur place en lui disant que ce n’était pas elle qui allait la contredire sur le fait qu’il était difficile de se connaître soi-même. C’est qu’en plus de toucher juste elle lui rappelait maintenant à quel point elle était complètement pommée... Et c’était clair que ce n’était pas évident à entendre, surtout de la part d’une personne qu’elle ne connaissait même pas, et Morgane ne tenait pas à dériver davantage sur ce sujet. Mais avant qu’elle n’ait pu répondre quoi que ce soit, la femme face à elle reprit aussitôt la parole.

- Je suppose que par cette question, vous n’évoquiez pas la connaissance de soi au sens philosophique mais cherchiez plutôt à obtenir des indices objectifs permettant de me définir. Mon nom ? D’où je viens ? Où je vis ?… Cette fois je pourrais vous répondre, même si je n’en ferai rien… Vous devrez gagner le droit de me poser ces questions.


La jeune femme fronça les sourcils, notamment à l’entente de cette dernière phrase. A croire que c’était le monde à l’envers ! Un simple mot de sa part à Arthur pourrait sceller la vie de cette femme, s’en rendait-elle seulement compte ?

- Mais tout cela est trop philosophique pour ce soir. Retenez simplement qu’à une époque j’ai été comme vous et qu’aujourd’hui, je suis la personne qu’il vous faut.


Assez de toutes ces énigmes, Morgane ne supporterait pas davantage que l’on joue avec ses nerfs pour ce soir, surtout dans une telle situation qui la faisait également redouter pour sa propre vie. Elle était à deux doigts de craquer et d’envoyer son couteau sur le bras, la jambe ou n’importe quelle autre partie du corps de la femme face à elle pour la faire taire ou faire en sorte qu’elle la prenne enfin un peu au sérieux, mais elle était alors bien loin de se douter de ce qui allait suivre.

- Ça suffit... Je n’en entendrai pas davanta...


Morgane ne parvint pas à terminer sa phrase car elle s’immobilisa soudain en voyant une lumière bleue apparaître sur les mains de la femme, avant de voir les morceaux de verres brisés s’élever juste devant elle pour venir reconstituer la vitre qui se trouvait encore présente quelques instants plus tôt avant qu’elle ne la détruise involontairement. La jeune femme lâcha son couteau sous l’effet de la surprise, dont le bruit résonna à travers le réfectoire lorsqu’il vint toucher le sol. Morgane était juste... complètement stupéfaite, et sans s’en apercevoir, elle recula de quelques pas.

- Vous... vous êtes une...

Sorcière ? Magicienne ? Les mots ne parvenaient pas à sortir de sa bouche. Au fond elle ne valait pas mieux que le reste des habitants du château, car tout comme eux une part d’elle redoutait la magie et ceux qui la pratiquaient. Lorsqu’elle était plus jeune et qu’Uther était encore au pouvoir, elle l’avait vu exécuter des milliers de personnes juste parce qu’elles avaient été déclarées coupables d’avoir fait usage de magie. Tout au long de sa vie, elle avait grandi avec pour enseignement principal que toute magie quelle qu’elle soit était mauvaise et que ceux qui la pratiquaient l’étaient tout autant. Et pourtant, une part d’elle avait toujours refusé de le croire et pensait secrètement que la magie pouvait également être utilisée dans le but de servir et protéger les gens, c’est pourquoi elle n’avait cessé de tenir tête à Uther jusqu’à le mettre parfois hors de lui et se faire mettre aux fers pour le comportement qu’elle avait alors adopté. Avec Arthur à la tête de Camelot, les choses avaient quelque peu évoluées, mais pas encore assez pour que les magiciens soient bien perçus et acceptés par le peuple et les habitants du château. Faisant partie de ces personnes à qui l’on avait toujours préconisé de se méfier contre la magie, Morgane en était arrivée à craindre la personne qu’elle était en train de devenir, et les rêves qu’elle faisait n’arrangeaient rien à cela.

L'inconnue s’était avancée vers la vitre en la réparant, lui tournant désormais le dos. Elle ne semblait même plus redouter une quelconque attaque de Morgane, car effectivement, elle n’avait plus l’intention de l’attaquer, et réfléchissait à présent aux dernières paroles qui lui avaient été adressées, en pensant notamment au fait que la femme lui avait dit avoir été comme elle à une époque, et qu’aujourd’hui Morgane allait avoir besoin d’elle. A première vue, elle avait l’air aimable, ne paraissait pas vouloir utiliser la magie dans un but chaotique, et semblait bien contrôler ses pouvoirs. Bien sûr, cela n’était pour l’instant qu’une impression et Morgane n’était encore certaine de rien concernant la véritable nature de la personne qui se trouvait dans cette pièce, mais en admettant que cette femme veuille véritablement l’aider, Morgane désirait-elle vraiment apprendre à accepter et à contrôler cette magie qui se trouvait en elle ? A accepter ce qu’elle était véritablement ? La jeune femme baissa les yeux, et reprit la parole d’une voix calme.


- Je ne tiens pas à utiliser la magie et encore moins à Camelot... Il n’en résulterait rien de bon... Vous avez vu ce que j’ai fait... Si jamais Arthur apprenait ce que je suis...

Elle ne préférait même pas penser à ce qui arriverait si jamais Arthur découvrait qu’elle avait des pouvoirs et qu’elle lui mentait ainsi depuis toutes ces années. Elle était la personne dont le roi était le plus proche car elle avait vécue et grandie à ses côtés. Mais lui aussi avait été élevé avec les convictions d’Uther, même s’il ne les partageait pas en tout point fort heureusement. Morgane releva les yeux vers la femme qui se trouvait face à elle. Elle voulait être sûre de pouvoir lui faire confiance, mais elle devait reconnaître que le fait qu’elle lui ait révélé d’elle-même qu’elle était également magicienne était une preuve suffisante, car elle risquait également sa vie, peut-être même plus que celle de Morgane.

La jeune femme sembla alors soudain se ressaisir. Elle ramassa le couteau qu’elle avait fait tomber sur le sol quelques instants plus tôt, et l’envoya se planter en plein centre de la cible qui se trouvait à l’autre bout de la pièce au dos de la porte. Par ce geste, elle tenait à montrer à l’inconnue se trouvant face à elle qu’elle voulait repartir à zéro et qu’elle ne chercherait plus à l’attaquer, tout en lui faisant comprendre qu’en cas de nécessité elle savait parfaitement se défendre et ne manquait jamais sa cible. La jeune femme avait semblé retrouver une partie de son assurance ainsi qu’un ton plus ferme.


- Je n’aimerai pas que vous vous fassiez une fausse image de moi, et j’ai l’impression que je ne vous apprendrez rien que vous ne sachiez déjà en me présentant à vous sous le nom de Morgane le Fay. Aussi, l’usage voudrait que vous me révéliez également votre nom avant de poursuivre davantage cette conversation.

Comment et pourquoi est-ce que cette femme en était arrivée à se rendre au réfectoire à une heure si tardive, Morgane était prête à garder ces questions pour elle et même à les oublier si nécessaire. Cependant, elle attendait également un minimum de coopération de la part de l’inconnue. Toutes deux avaient des pouvoirs, c’était un fait dont elles avaient chacune connaissance à présent, mais Morgane avait le sentiment que la magicienne connaissait plus de choses à son sujet que son simple nom, alors que de son côté la magicienne lui était complètement étrangère. Attendant la réponse de cette dernière, la jeune femme s’installa tranquillement sur une chaise, face à l’inconnue.
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Béatrix Ys
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MessageSujet: Re: Prise sur le fait [PV Béatrix]   Prise sur le fait [PV Béatrix] EmptyJeu 1 Sep - 23:16

    Dame Morgane n’en croit visiblement pas ses yeux. Il est vrai que se retrouver face à une magicienne, ici, en plein cœur de Camelot… La probabilité était plus qu’infime. Mais, en vérité, probabilité et chance n'ont rien à voir là-dedans et notre rencontre n’est en rien due au hasard. Non, si je suis venue la voir aujourd’hui, c’est uniquement parce que mon ami Gabriel me la demandé. C’est sa sœur, voyez-vous ? Même si elle-même n’en sais rien…

    Quoi qu’il en soit, mon ami m’a chargé de l’avertir et surtout, de veiller à ce qu’il ne lui arrive rien. Une tâche que je compte bien remplir avec succès. Mais pour cela il faudrait déjà que je parvienne à gagner sa confiance. Ce qui pourrait se révéler plus compliqué que je ne l’avais prévu. Surtout si elle me prend pour une folle. Et à voir l’expression de son visage, il semblerait bien que ce soit le cas.

    Mes fins traits d’humour sur la philosophie n’étaient peut-être pas si bienvenus que cela, finalement. Mais c’était vraiment trop tentant. J’aime surprendre mes interlocuteurs, parfois. Sauf si cela doit leurs donner envie de m’égorger. Et, pendant, un cours instant j’ai bien cru que dame Morgane allait me balancer son charmant ustensile au visage. Voilà qui aurait été bien malvenu,après tout je ne suis ici que pour lui venir en aide et l’affrontement est bien évidemment exclu. Jamais Gabriel ne me pardonnerait d’avoir, ne serait-ce qu’osé, lever la main sur sa très chère sœur…

    Mais Dame Morgane semble perdre patience et elle me le fait savoir sans détour. Il est temps de calmer le jeu… Par un petit tour de magie, qui devrait clouer le bec à la jeune fille. Et, en effet, me voir réparer ainsi la vitre brisée semble impressionner la magicienne. Elle en lâche même son tranchelard, qui tombe sur le sol avec un bruit mat, et visiblement stupéfaite, recule de quelque pas. Allons bon ! Elle ne va quand même pas avoir peur de moi alors qu’elle est elle-même magicienne ? Mais il est vrai qu’en tant que pupille d’Arthur, elle a sans doute été élevée dans la crainte de la magie et de ses pratiquants. Quoi de pire que de posséder un don qu’on redoute… La magie en devient alors une malédiction.

    Je tourne donc résolument le dos à la jeune fille. C’est pour moi une façon de lui montrer que je ne lui veux pas le moindre mal. Et même que je lui fais suffisamment confiance pour penser qu’elle ne m’attaquera pas en traître. Du moins je l’espère… Et il semblerait que cela soit le cas. La jeune magicienne semble plongée dans ces pensées et je la laisse analyser tranquillement la situation, sans rien dire. Si elle a suffisamment de sang-froid, elle devrait se rendre compte d’elle-même de toute l’aide que je pourrais lui apporter.
    Dame Morgane finit par reprendre la parole, d’une voix beaucoup plus calme, quoique encore hésitante.


    - Je ne tiens pas à utiliser la magie et encore moins à Camelot... Il n’en résulterait rien de bon... Vous avez vu ce que j’ai fait... Si jamais Arthur apprenait ce que je suis...

    Elle laisse sa phrase en suspens, comme si elle-même était incapable d’aller jusqu’au bout de sa pensée. Comme si elle ne voulait pas vraiment savoir ce qui se passerait si elle était découverte. Peut-être s’imagine-t-elle que sa relation privilégiée avec Arthur la protègerait. Que le roi aurait pitié d’elle… Mais il est hors de question pour moi de lui laisser ses belles illusions. La vérité est toujours préférable au mensonge, même quand elle est douloureuse.

    - Si Arthur apprenait ce que vous êtes réellement, il vous tuerait sans hésiter. Comme il l’a d’ailleurs déjà fait avec beaucoup des nôtres.

    Je m’interromps un instant avant de reprendre, d’une voix presque douloureuse.

    - Je sais que vous êtes proche du roi, que vous le considérez comme un ami, mais ne pensez pas que cette « amitié » vous sauvera si vous veniez à être découverte. Croyez-moi dans ce genre de situation, vos amis ont tôt fait des se transformer en ennemis, et je vous assure que je suis très bien placée pour le savoir…

    Ce qui est parfaitement vrai. J’ai vu ma propre famille se retourner contre moi après que j’aie malencontreusement tué un homme par magie. Et oui, entendre votre père vous traiter de sorcière, de créature démoniaque, ce n’est pas quelque chose que l’on oublie facilement. Surtout si le père en question essaie de vous assassiner après vous avoir craché ces insultes au visage. Et dans mon cas, il a bien failli réussir. Ce simple souvenir me fait monter les larmes aux yeux et, à cet instant, je me félicite d’avoir tourné le dos à Dame Morgane. Pas question qu’elle me voit dans cet état de faiblesse…

    Et c’est au moment où moi, je me décompose, que la jeune magicienne semble retrouver toute son assurance. Je me retourne instinctivement en l’entendant ramasser son couteau, craignant que ma trop grande sincérité n’ait pu l’offenser. Mais ce n’est apparemment pas le cas. Elle se contente de l’envoyer se ficher en plein centre de la cible accrochée à la porte.

    Je vois, elle veut remettre les choses à plat. Reprendre le contrôle de la situation. Et m’impressionner par la même occasion. Je dois dire que c’est plutôt réussi. Etant moi-même incapable de manier correctement la moindre lame, je trouve que cette remarquable maîtrise du lancer de couteau force le respect. La jeune femme a apparemment retrouvé son assurance.


    - Je n’aimerai pas que vous vous fassiez une fausse image de moi, et j’ai l’impression que je ne vous apprendrez rien que vous ne sachiez déjà en me présentant à vous sous le nom de Morgane le Fay. Aussi, l’usage voudrait que vous me révéliez également votre nom avant de poursuivre davantage cette conversation.

    L’usage… Voilà qui m’importe peu. Mais après tout, je ne viens que d’une humble famille de paysans alors que Morgane, elle, a été élevée selon les us et coutumes du château. Néanmoins, je me refuse à accéder immédiatement à sa requête. Il me faut d’abord m’assurer de la loyauté de mon interlocutrice. Et je sais déjà par quel moyen.

    - Soit. Si cela a pour vous tant d’importance, je vous dirai qui je suis et même d’où je viens. Néanmoins, avant cela, j’aimerais vous raconter une histoire, qui, je pense, vous intéressera.

    Quitte à devoir jouer les conteuses, autant s’installer confortablement. Je m’assois donc tranquillement sur le rebord de la fenêtre, sans pour autant quitter mon interlocutrice du regard.

    - Comme de nombreuses histoires, celle que je vais vous raconter commence par une rencontre. Un rencontre entre une magicienne et un proche ami du roi Uther Pendragon. Une relation qui semblait à première vue plutôt compromise, si – ironie du sort – cet homme n’avait pas été lui-même magicien.

    Je m’interromps un instant, troublée. Me remémorer cette fameuse rencontre et assez douloureux. Même après toutes ces années.

    - Ces deux personnes, que tout semblait séparer, se sont donc trouvées réunies par leurs dons pour la magie et - chose improbable – ont fini par devenir amis. La magicienne appréciait beaucoup son compagnon, elle avait l’expérience de son art et ne demandait pas mieux que de partager son savoir. Mais elle n’en a malheureusement pas eu l’occasion…

    Et oui, j’ai perdu ma seule chance de lui venir en aide et je m’en voudrai toujours pour cela. C’est pourquoi je ne dois pas échouer à nouveau.

    - En effet, son ami a commis une grave erreur : Il a fait confiance à Uther Pendragon. Il était tellement persuadé que le roi lui pardonnerait. Qu’il saurait se montrer compréhensif avec lui… Mais la magicienne, elle, savait qu’il se trompait. Que jamais Uther n’épargnerait un mage à sa merci. Pourtant il refusait de l’écouter. Alors, elle décida de lui révéler son plus grand secret, la raison même de sa présence à Camelot… L’espionnage.

    Et aujourd’hui encore, je suis ici pour cela. Il est amusant de voir à quel point les choses demeurent semblables malgré les années…

    - Eh oui, cette magicienne travaillait en réalité pour le compte de Geoffroy de Meryl, un roi qui, contrairement à Uther, savait traiter les magiciens avec respect. Et cela elle a bien tenté de l’expliquer à son ami mais… Sans succès. A partir du moment où il comprit que tous deux n’étaient pas de la même allégeance, il refusa de lui adresser la parole.

    Et pourtant il ne m’a jamais dénoncée… De cela je lui serai éternellement reconnaissante.

    - La magicienne avait été très attristée par cette décision, sans pour autant avoir d’autres choix que de l’accepter. Un certain temps s’était écoulé jusqu’au jour ou… Ce qui devait arriver arriva. Son ami fut condamné à mort et exécuté. Par le roi Uther en personne.

    Je fixe intensément Morgane et, au vu de son expression, elle a très bien compris où je voulais en venir.

    - Comme vous l’avez sans doute déjà compris, je suis la magicienne en question. Voilà qui devrait vous éclairer sur l’endroit d’où je viens, ainsi que sur les raisons de ma présence ici. Il ne manque donc que mon nom et cela aussi je vais vous le révéler.

    Je quitte enfin mon perchoir pour venir me placer face à mon interlocutrice.

    - Je m’appelle Béatrix Ys, magicienne au service du seigneur de Meryl.

    C’est dit. Et sans le moindre sous-entendu cette fois. Mais je sais très bien qu’on ne peut bâtir une relation sur le mensonge, alors autant être honnête dès le début. Honnête, je l’ai peut-être été un peu trop, à voir l’expression de Dame Morgane. Je dois clarifier la situation avant que la situation ne dérape.

    - Je sais très bien ce que vous pensez. Mais vous trompez. Si je suis ici c’est uniquement pour vous aider. Alors ne commettez pas la même erreur que cet homme. Sinon vous ne tarderez pas à le rejoindre. Et c’est bien la dernière chose que je souhaite.

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