La vie n'est pas faite que pour s'achever [Pv Seth x)]

Revêtissant le pantalon que je mettais habituellement avant de partir à cheval, j’en profitais pour attacher mes cheveux en arrière par une fine lanière de cuir ; il faisait relativement chaud ces derniers temps, et mon épaisse tignasse de cheveux ne faisait qu’accentuer la chaleur ambiante. J’enfilais rapidement mes bottes, et sortais de ma chambre en veillant à bien refermer la porte derrière moi.

Une fois dans le couloir, j’avançais d’une démarche déterminée mais le regard vide. Je pensais à autre chose. A l’œil que j’avais perdu, à l’absence de Seth. Depuis que je l’avait confié aux mains d’un docteur réputé de Caamelot, ce dernier n’avait cessé de refuser de me donner des informations. Je ne savais qu’en penser… Seth était-il en si mauvais état ? Pourquoi n’avais-je pas le droit de le voir ? Chaque jour, je me rendais chez le médecin, depuis l’accident qui datais déjà d’une semaine. La même réponse m’était donnée à chaque fois : « Je ne peux rien vous dire pour le moment ».

Me rendant aux écuries, je n’adressais pas même un salut au palefrenier, bien trop préoccupée. J’empruntais le cheval que j’aimais prendre habituellement : d’une belle couleur grise, je me plaisais à l’appeler « Poussière ». Je savais qu’en réalité, en tant que cheval de l’écurie du roi, il portait un de ces noms interminables et impossibles à retenir. Poussière me plaisait bien ; c’était un nom bien moins bourgeois, et si certains l’interprétais comme péjoratif vis-à-vis du cheval, ce n’état pour moi qu’une marque d’affection.

Je me rendais en trottant juqu’à la prairie, savourant le vent qui me caressait le visage. Je n’étais pas montée à cheval depuis l’accident ; je me rendais seulement compte à quel point j’appréciais cela. En effet, ceci me permit de me détendre tout en me procurant une incroyable sensation de liberté, tandis que je me sentais comme portée par le vent. J’étais heureuse de m’éloigner du château, de la même façon que je me serais éloignée de mes problèmes, et je voulais oublier, ne serait-ce qu’un instant, les tourments qui m’accablaient.

Une fois que je fus rendue à la prairie, je descendais de cheval et, le tenant par la bride, avançait parmi les fougères dont regorgeait la vaste plaine. J’étais assez satisfaite de l’assurance avec laquelle j’avançais ; la perte de mon œil gauche m’avait fait perdre momentannément mon équilibre, mais cet handicap semblait se résorber doucement. Bien sûr, mon œil aveugle le serait pour toujours, mais au moins avais-je en grande partie recouvré mon équilibre habituel.

Alors que je me croyais seule, j’aperçus avec surprise une silhouette à l’horizon. Je plissais les yeux afin de distinguer plus de détails sur cette ombre, au loin ; peine perdue, je n’étais pas assez près. Je décidais de continuer à avancer dans cette direction, et pu bientôt apercevoir avec plus de netteté l’inconnu : plutôt de grande taille, aux cheveux foncés et désordonnés… Je retins un cri de joie en reconnaissant cette silhouette bien connue : Seth !

Sautant avec précipitation sur le dos de mon cheval, je lançais ce dernier au triple galop ; il ne fallut qu’une minute avant de me retrouver près de mon ami. Redescendant aussi vite de ma monture, je me jetais dans ses bras en manquant de nous faire tomber tous les deux, folle de joie. J’avais tellement eu peur de ne jamais le revoir ! - en vie, s’entend. Il était en si mauvais état lorsque je l’avais laissé au docteur… ce dernier avait fait des miracles.

- Seth, seth, tu es vivant ! m’écriais-je en passant mes bras autour de son cou. Le docteur ne voulais rien me dire… J’ai eu tellement peur de ne jamais te revoir et… et…

Je me tus, ne parvenant pas à terminer une quelconque phrase de façon cohérente, et savourais simplement le contact de Seth, trop heureuse de le savoir en vie… et sur pieds. Je savais ce que j’aurais pu dire, et ce que je mourrais d’envie de prononcer « Je t’aime ». Mais j’avais, comme… peur. Je le lui avais dit, une semaine auparavant. Et je l’avais même embrassé. Seulement… Et si j’avais mal interprété ce que j’avais cru être des sentiments, dans son regard, alors qu’il éatit à la limite de l’inconscience ? Pire, et s’il ne se souvenait pas de cette scène ? Ma joie déchantant rapidement, je prenais le visage de mon ami entre mes mains et plantais mon regard dans le sien.

- Tu te souviens de ce qu’il s’est passé… l’autre jour ?

J’espérais que oui. De tout mon cœur. Qu’il me dirait qu’il s’en souvenait, qu’il m’aimait aussi. Et dans le cas contraire… que pourrais-je faire ? Le lui re-dire ? Je n’étais pas sûre d’en avoir le courage… Les yeux soudainement humides, je baissais le regard.

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La semaine qui venait de passer avait été horrible. Les premiers jours plus que tout. Si le médecin avait réussi à l'éloigner de la frontière de la mort, son poignet brisé le tourmentait, ainsi que sa perte d'énergie qui avait été longue à récupérer. Au début il avait été incapable de manger quoi que ce soit, ça l'avait rendu malade. Il avait erré longtemps dans l'inconscience, parfois réveillé, parfois endormi. Il y avait trois jours, Seth avait réussi à dormir une nuit complète sans se réveiller en sursaut et malmené par ses blessures. Ça avait remonté le moral du médecin, qui s'inquiétait de la quantité de sang qu'il avait perdu, mais aussi de son air de cadavre. Deux jours plus tard, c'est à dire hier, Seth parvenait à marcher et à manger. À vrai dire, maintenant qu'il se sentait mieux, il ne tenait pratiquement pas en place. Il voulait sortir. Revoir Automnal. Savoir si elle allait bien. Mais le médecin avait refusé, le menaçant presque de l'assommer à coup de mixture franchement dégueulasse s'il s'agitait trop. Voyant son air sérieux, Seth s'était tenu tranquille, mais aujourd'hui, il en avait marre. Fallait qu'il sorte. C'est donc en simulant son sommeil que le jeune magicien attendit que le docteur s'en aille, puis enfilant une chemise et des pantalons propres, avec son éternel paire de bottes usées, il sortit du château, direction la prairie. Après s'était lavé dans une rivière qui passait par là, le jeune homme arriva dans la grande étendue, savourant l'air pur et le silence.

C'était parfait pour réfléchir. Et Seth avait de quoi réfléchir. Ce qui c'était passé était légèrement flou dans sa tête, mais il se rappelait de l'essentiel. Qu'il avait encore une fois poussé Auty de commettre un meurtre à sa place. Et les conséquences étaient terribles. La zébrure sur le visage de son amie le confirmait. Seth s'en voulait atrocement. Il avait changé la vie d'Automnal, et certainement pas dans le bon sens. Il y avait aussi le fait qu'elle lui avait avoué ses sentiments. Mais était-ce réel? Ou bien le fruit de l'imagination du garçon lorsqu'il délirait de fièvre suite à ses blessures? Il n'eut pas le temps de penser davantage, un bruit de sabots se fit entendre. Son cœur rata un battement. Mais Seth se calma aussitôt lorsqu'il découvrit que c'était Automnal. Encore un peu faible, le visage légèrement blafard, il chancela lorsque son amie lui sauta dans les bras, manquant de tomber avec la jeune femme. Mais une joie immense l'envahit. Elle allait bien!

Automnal : Seth, seth, tu es vivant ! Le docteur ne voulais rien me dire… J’ai eu tellement peur de ne jamais te revoir et… et…

Ses paroles lui firent du bien. Elle s'inquiétait pour lui! Il voulut la serrer contre lui, mais elle le devança en prenant son visage et en plantant son regard dans celui du magicien.

Automnal : Tu te souviens de ce qu’il s’est passé… l’autre jour ?

Son cœur s'accéléra, alors qu'elle baissa le regard. Allait-elle lui dire que ce qu'elle avait dit l'autre fois, ce n'était pas vrai? Seth eut terriblement peur. Car lui avait des sentiments pour Automnal. Prenant son courage à deux mains, il releva doucement le menton de la jeune femme du bout de ses doigts, plantant son regard très doré dans les siens.

« Je m'en souviens Automnal ... »

Il tenta un sourire, les yeux pleins d'espérance et d'espoirs.

Mon cœur battait à tout rompre, il me semblait qu’un énorme étau le retenait prisonnier. Il fallait que Seth se souvienne… Cela ne pouvait pas se passer autrement… Le regard tourné vers mes pieds, je n’osais affronter le regard de mon ami, craignant de n’y apercevoir qu’une lueur d’incompréhension. Craignant de ne pas y lire l’amour que j’espérais de lui. Je sentis quelques doitgs se poser sur mon menton et je relevais la tête, le regard planté dans les prunelles dorées de Seth.

- Je m'en souviens Automnal ...

Il se souvenait… Un léger sourire se peignit doucement sur mon visage ; toutefois doté d’un dernier doute. Avais-je bien interprété les sentiments que je croyais avoir lu dans ses yeux ? M’étais-je fais des illusions ? Le regard de Seth, son comportement envers moi semblait indiquer le contraire. Il m’aimait. Du moins l’espérais-je de tout mon cœur.

Indécise, je tentais de distinguer un quelconque sentiment dans les yeux de mon ami. Mais, troublée par mes doutes, je ne parvenais à rien. Je l’aimais si fort… Il me semblait que mon cœur allait exploser. N’y tenant plus, je me blotissais dans les bras de Seth, y cherchant du réconfort. Et la tête appuyée contre son épaule, je murmurais doucement ce que je ressentais, ce que je voulais lui dire depuis une semaine.

- Je t’aime, Seth... Tout ce que je t’ai dis, l’autre jour, ce n’était pas parce que je pensais que tu allais mourir que je te l’ai dit. Tout est vrai, Seth. Tout…

Je fermais doucement les yeux, et tentais de me détendre, blottie ainsi contre l’être que j’aimais. L’amour était un sentiment si étrange ! Je ne l’avais jamais ressenti avant Seth. Ou, du moins, pas avec autant de force. En cet instant mes sentiments m’emplissaient la tête sans que je ne parvienne à les contrôler ; il me semblait être saisie de vertiges. Le jeuen homme ressentait-il la même chose ?

- Et toi, Seth ? Pour toi, qu’y a-t-il entre nous deux ?

J’avais besoin de savoir. De me situer quelque part, et de reprendre des bases stables. De savoir si les sentiments que j’avais pour Seth étaient réciproques, de savoir si nous allions recommencer à vivre comme avant. Je ne parlais pas seulement que de l’amour que j’avais envers mon ami, mais aussi de notre vie en général. J’avais perdu un œil, et sa blessure ne le laisserait peut-être pas indemne. Nous avions vécu quelque chose ensemble, nous avions menti au roi et à tous les autres, nous avions tuer un innocent.
Et pour moi, plus rien ne serait plus jamais comme avant.

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Seth lui avait révélé qu'il se souvenait de tout, et quelle ne fut sa joie en voyant le doux sourire de son amie se peindre sur ses lèvres. Il reprit espoir, espérant que tout ceci soit vrai. N'ayant jamais été un grand sentimental, ressentir de telles émotions était ... étrange, grisant ... Et surtout, très important de savoir si Automnal ressentait réellement tout ça. Elle se blottit dans ses bras, et Seth ne se fit pas prier pour la serrer avec toute la douceur qu'il pouvait faire preuve, douceur qui pouvait en surprendre plus d'un. Ce fut alors que Automnal lui révéla tout ce qu'il voulait savoir, le confortant dans ses émotions étranges qu'il n'avait pas ressenti depuis ... depuis ... jamais, en fait!

Automnal : Je t’aime, Seth... Tout ce que je t’ai dis, l’autre jour, ce n’était pas parce que je pensais que tu allais mourir que je te l’ai dit. Tout est vrai, Seth. Tout…

Il ferma les yeux, ces paroles l'atteignirent de plein fouet. Elle l'aimait. Après tout ce qu'il avait fait ... Lui croyait qu'elle allait le rejeter, ce qui aurait été normal. Mais son cœur bondit de joie. Une joie qu'il n'avait pas ressenti depuis longtemps. Le menton posé contre le sommet de la tête de la jeune femme, sa main blessée dans le dos de celle-ci, il resta silencieux, savourant ce moment. Et puis la question qui tue :

Automnal : Et toi, Seth ? Pour toi, qu’y a-t-il entre nous deux ?

Comme dit plus haut, Seth n'était pas un grand sentimental. Il avait de la difficulté à montrer ses émotions, et encore plus à mettre des mots sur ceux-ci. Mais il se mit à parler, soulagé de savoir qu'elle allait bien, qu'elle l'aimait alors que c'était réciproque. Qu'ils étaient enfin tous les deux.

« Une amitié qui s'est transformée en quelque chose de plus fort. Mais je m'en veux tellement Auty, pour tout ce que je t'ai fait subir. Tout ça, c'est ma faute, mais ... mais je ne peux m'empêcher de me dire que ... que je t'aime aussi ... Je t'aime tellement ... »

Il posa son visage dans la chevelure de son amie, toutes ces émotions le laissaient dans un état de confusion. Seth était perdu, mais une chose était certaine, c'est qu'il aimait Automnal. Depuis longtemps déjà.

Je sentis avec plaisir les bras de Seth se refermer sur moi, et une étrange sensation de sécurité m’emplit peu à peu. Il me semblait qu’il n’existait en ce monde plus que le jeune homme et moi, que rien ne pouvait nous atteindre, que les évènements récents n’avaient pas eu lieu. Il n’y avait que les bras de mon ami autour de moi, sa respiration régulière et sa présence.
Et sa voix.

- Une amitié qui s'est transformée en quelque chose de plus fort. Mais je m'en veux tellement Auty, pour tout ce que je t'ai fait subir. Tout ça, c'est ma faute, mais ... mais je ne peux m'empêcher de me dire que ... que je t'aime aussi ... Je t'aime tellement ...

Il y avait dans la voix de Seth une douceur et une émotion dont il n’avait jamais fait preuve envers moi. Il m’aimait ; vraiment. Je me détendis d’un seul coup, m’affalant presque sur les épaules de mon ami, et quelques larmes roulèrent sur mes joues. Celles-ci étaient dues aux nombreuses émotions qui se succédaient en si peu de temps, et à l’inquiétude qui se relâchait d’un seul coup ; les nerfs craquaient. Je ne m’en inquiétais pas le moins du monde et laissais les quelques perles salées s’échouer sur le T-shirt de mon ami, pensant à autre chose.

Je sentais encore le poids de la culpabilité peser dans les voix de Seth. Celle-ci écrasait chacun de ses mots, et je savais à quel point elle devait lui coûter…Je ne voulais pas qu’il se sente coupable. J’effleurais la blessure de mon œil aveugle ; certes, je ne pouvais pas nier le fait que cette blessure ne serait pas là s’il n’avait pas tenté de tuer un homme. Mais, moi seule avait décidé de suivre Seth ; moi seule avait décidé d’abattre sa cible. J’étais responsable de ce qui m’arrivait, et je tenais vraiment à ce qu’il le comprenne. Je me détachais légèrement de lui sans pour autant me dégager de ses bras, et prenait de nouveau son visage entre mes mains, de façon à l’obliger à me regarder droit dans les yeux.

- Regarde mon œil, Seth, murmurais-je en désignant mon œil aveugle.

La blessure avait bien cicatrisé, et de l’horrible plaie qui couvrait la partie gauche de mon visage il ne restait qu’une longue cicatrice, qui jurait sur ma peau relativement pâle. La pupille de mon œil aveugle était devenue extrêment claire, et il suffisait de me voir pour savoir que j’étais « borgne ».

- Regarde, répétais-je avec détermination. Ca, ce n’est pas ta faute. Tu comprends ? Tu n’y est pour rien. Ce n’est pas toi qui m’a obligée à te suivre, à me battre contre cet homme. Et, surtout, ce n’est pas toi qui m’a asséné le coup de poignard qui m’a blessée.

Je ne savais comment le jeune homme allait réagir. Je me savais déterminée à lui retirer ce poids de culpabilité ; mais j’avais peur d’avoir été un peu trop… brusque. Je l’avais soudainement mis en face de mon œil aveugle, je l’avais obligé à regarder en face les traces des derniers évènements. Et pourtant… je ne voulais pas le rendre triste, je voulais seulement lui retirer les horribles poids de la culpabilité. Car je savais que ceux-ci, une fois attachés, étaient traînés à vie et laissaient toujours une trace dans la vie de quiconque s’y liant.

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Seth sentit les larmes d'Automnal s'échoua sur son chandail, et il se retint à grand peine pour ne pas se laisser aller lui aussi. Néanmoins, il souffrait intérieurement, écrasé par tous ses remords. C'était horrible à dire comme ça, mais il faisait un bien piètre assassin. Peut-être était-il efficace et précis, mais les émotions qu'il ressentait par la suite démontraient qu'il était beaucoup trop humain pour faire tout ça. Et qu'il était assez lâche. Si Seth savait maintenant mettre un mot sur ce qu'il ressentait pour Auty, il restait LA question. Comment en était-il arrivé là? À tuer et assassiner pour de l'argent? Quelque chose de malsain pesait sur son cœur sans qu'il ne s'en rende compte. Il sentit Automnal se détacher doucement de lui, sans toutefois s'éloigner, alors il garda ses bras autour de la taille de la jeune femme alors que celle-ci prenait son visage entre ses mains. Son esprit, lui, voulut se dérober pour ne pas se retrouver face à face avec ce qu'il avait fait, mais le garçon ne se détourna pas, restant immobile.

Automnal : Regarde mon œil, Seth.

Ce dernier posa les yeux sur l'œil aveugle de son amie, alors qu'une vague puissante de remords l'envahit. Il resta immobile, complètement figé, mais ses traits s'étaient crispé, et une douleur horrible traversa son regard. Tout ça, c'était sa faute. Automnal avait perdu l'usage d'un de ses yeux par sa faute, s'était pratiquement faite tuer par sa faute, avait risqué sa vie par sa faute. Pour lui. Toujours.

Automnal : Regarde.

Il regardait, incapable de fuir, tandis que ça s'effondrait en lui. Sans qu'il ne le veuille, des larmes coulèrent sur ses joues, des larmes de honte, de colère et d'impuissance. Seth était sur le point de craquer. Mais heureusement, la voie d'Auty retentit.

Automnal : Ça, ce n’est pas ta faute. Tu comprends ? Tu n’y es pour rien. Ce n’est pas toi qui m’a obligée à te suivre, à me battre contre cet homme. Et, surtout, ce n’est pas toi qui m’a asséné le coup de poignard qui m’a blessée.

Malgré toute la bonne volonté de son amie, Seth ne pouvait pas faire disparaître ces remords. Il pensa à voix haute, on pouvait deviner la souffrance, mais aussi une colère contre lui-même :

« Je ne peux pas ... faire comme si ce n'était pas ma faute, Automnal. C'est impossible, pas après ... tout ça ... »

La colère l'envahit rapidement.

« J'ai toujours voulu te protéger, Auty, et voilà où ça a mené. Je suis qu'un lâche, un imbécile qui a foutu notre amitié en l'air, un idiot qui t'aime et qui a réussi à te faire du mal ... »

Regarder mon œil semblait faire « mal » à Seth. Il me regardait avec une expression douloureuse, les traits tendus. La culpabilité le dévorait tellement… Que fallait-il lui dire pour lui faire comprendre que je préférais de loin perdre cet œil plutôt que lui ? A travers son regard, je devinais à quel point il souffrait.

Quelque chose semblait doucement se briser en lui, et quelques larmes roulèrent sur ses joues. Une certaine tristesse m’envahit. Je ne voulais pas qu’il soit malheureux, pas à cause de ce qu’il m’arrivait. Retenant de justesse mes propres larmes, j’essuyais doucement les siennes puis le serrait contre moi, pestant contre moi-même. Seth détestait pleurer ; et c’était déjà la seconde fois qu’il pleurait devant moi.

« Je ne peux pas ... faire comme si ce n'était pas ma faute, Automnal. C'est impossible, pas après ... tout ça ... »

Je ne lui demandais pas de faire « comme si » ce n’était pas sa faute. Je voulais qu’il le croit réellement, qu’il oublie ses remords. Qu’il se contente de m’aimer avec mon œil blessé, sans avoir à ressentir un pincement au cœur à chaque fois qu’il me voit. Une grande colère semblait porter sa voix, et je ne savais que faire pour calmer celle-ci. Je fermais les yeux une seconde, puis murmurais doucement à Seth le fond de ma pensée.

- Si, c’est possible, Seth… Et je veux que tu le comprennes réellement. Un œil, ce n’est jamais qu’une part de vision perdue et une cicatrice ; des remords, ce sont de lourds poids qui t’enchaîneront jusqu’à la fin de ta vie. Et moi, je veux juste que tu sois heureux.

Je jouais, préoccupée, avec une mèche de ses cheveux, puit fit courir mes doigts sur sa nuque dans l’espoir de le calmer.

- J'ai toujours voulu te protéger, Auty, et voilà où ça a mené. Je suis qu'un lâche, un imbécile qui a foutu notre amitié en l'air, un idiot qui t'aime et qui a réussi à te faire du mal ...

Je tentais d’esquisser un mince sourire. Sa façon de vouloir me protéger m’avais toujours amusée, quelque part, bien que j’apprécie énormément cela. J’avais l’impression de pouvoir compter sur quelqu’un, de pouvoir me reposer sur l’épaule d’un ami si je rencontrais un problème. Plongeant doucement mon regard dans le sien, je posais une main sur sa joue.

- Moi, je ne vois qu’un faux-assassin qui m’aime et qui a réussi à se faire du mal. Et, aussi, un faux-assassin que j’aime.

J’espérais que Seth comprenne le sens que je donnais au terme « faux-assassin ». Je le désignais comme tel parce que je savais que le jeune homme en tuait pas pour le plaisir, mais que quelque chose au fond de lui le poussait à faire cela. J’avais depuis bien longtemps déjà compris qu’il ne tuait pas pour l’argent, mais la raison profonde de ses crimes m’était encore inconnue.

- Et, je ne t’en veux pas pour tes crimes, Seth. Je m’y suis fait. Et… j’ai compris que quelque chose que bien plus fort que l’argent te poussait à comettre… ce que tu fais. Mais, pourrais-tu m’expliquer ce qu’il en ait vraiment ?

Je voulais tellement l’aider… Un pauvre sourire triste se peignit sur mon visage. Ce sujet de conversation ne faisait pas non plus partie de ceux qui lui plaisaient… Seulement, tant qu’à le rendre triste, autant le faire une bonne pour toute plutôt que revenir constamment dessus. Malgré mon énorme blessure, il me semblait que Seth était le plus amoché de nous deux. A la différence que, lui, était à coup sûr réparable ; et je voulais saisir cette occasion de l’aider.

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Sa main sur sa nuque lui fit du bien et les larmes se tarirent peu à peu. Le jeune homme n'aimait pas pleurer, pourtant il l'avait fait par deux fois en présence d'Automnal. Il découvrit que ça libérait étrangement l'esprit et les émotions. Reprenant doucement le contrôle de lui-même, il soutint le regard de son amie alors que celle-ci posait une main sur sa joue.

Automnal

Le cœur de Seth se mit à battre plus vite. Savoir qu'elle l'aimait, et qu'il l'aimait, c'était la plus belle chose qu'il avait vécu depuis toujours. Il fut soulagé que Auty ne le considère pas comme un assassin en puissance, un homme sans cœur, haineux et meurtrier. Doucement, il posa sa main sur la nuque de la jeune femme, caressant ses cheveux.

Automnal

Il aurait tellement voulu lui expliquer! Mais comment expliquer quelque chose qu'on ne comprend pas soi-même? Seth ne savait pas ce qui le poussait à faire ça. Seulement que quelque chose se cachait en lui, bloquant les remords lorsqu'il tuait. Remords qui revenaient par la suite, comme en ce moment. Il choisit la carte de l'honnêteté, peu importe ce que Automnal penserait de lui. C'est donc avec difficulté qu'il répondit :

J'aimerais tellement pouvoir te répondre ... mais je ne me comprend pas moi-même. Je sais pas ce qui se passe ...

Ça lui faisait mal de lui en parler, mais il devait s'y résoudre. Alors Seth serra les dents, les traits crispés et fatigués.

La main de Seth se posa doucement sur ma nuque, et je sentis que le jeune homme caressait les cheveux. Tout cela me semblait si étrange… Deux semaines plus tôt encore, je ne m’imaginais pas dans les bras q’un homme, quelconque que ce fut. L’amour m’était inconnu, et je vivais parfaitement en bonne « célibataire » - au désespoir de ma mère qui, par ailleurs, ne rêvait que de me voir abandonner ma carrière de chevalier afin de me marier et de fonder une famille. Et si Nolan, mon frère, m’avait beaucoup aidée à devenir celle que j’étais à présent, je savais qu’il aurait voulu de moi quelque chose de sembable, de moins propice à la guerre et au combat.

- J'aimerais tellement pouvoir te répondre ... mais je ne me comprend pas moi-même. Je sais pas ce qui se passe ...

Les différentes émotions qui emplissaient la tête de Seth semblaient tellement en désordre… Si lui même ne se comprenait pas, comment pourrais-je l’aider ? Je mourrais d’envie de l’aider, de dénouer les nœuds de sa conscience, de lui faire prendre conscience de ce qu’il était. Le jeune homme avait-il seulement une certitude le concernant ? Je réalisais que je ne connaissais presque rien du passé de Seth. Rien du tout, à vrai dire. Arpès ntore rencontre, je lui avait tout raconté sur moi… sans même m’aperçevoir qu’il gardait le silence sur ce qu’il était. Je tentais de me hisser doucement sur la pointe des pieds afin de pouvoir le regarder dans les yeux sans l’obliger à baisser le visage, et pris la parole.

- Mais, Seth… Qui es-tu, en fait ?

La machoire crispée, les traits tendus, il était facile de deviner la fatigue qui l’emplissait. Je devinais sans mal qu’il ne s’était pas encore totalement remis de ses blessures… Etait-il prudent qu’il s’aventure ainsi en dehors du château ? Le docteur était-il seulement au courant de son absence ? Tandis que j’attendais sa réponse, je tentais tant bien que mal de masquer ma curiosité et relevais le bas du chandail de Seth, afin de dévoiler sa blessure au niveau des côtes. L’effleurant du bout des doigts, je réalisais que le docteur avait fait des miracles : si la plaie était encore légèrement boursouflée et devait rester douloureuse – bien que je sache parfaitement que mon ami n’avouerait jamais qu’il avait mal -, elle s’était en grande partie refermée, et sans s’infecter.

- Le docteur est parfois un véritable magicien… Ses soins, ils t’ont fait… mal ?

Aussi curieux que cela puisse paraître, en vu de mon caractère assez casse-gueule et aventureux, je n’avais jamais souffert de blessures nécessitant les soins d’un docteur – sauf, bien sûr, ma blessure au visage, mais Seth s’en était chargé. Etait-ce douloureux de se faire soigner ? Etait-ce uniquement basé sur les herbes, ou mêlé à la magie ?
Je laissais retomber le chandail de Seth sur ses côtes, puis attendais patiemment les réponses du jeuen homme.

[hors Rp : Je suis désolée, j'ai mis bien plus de temps que je ne l'escomptais à répondre notre Rp... j'espère que tu me pardonneras ^o^]

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Automnal se hissa sur la pointe de ses pieds pour le regarder droit dans les yeux, Seth étant assez grand avec son mètre quatre vingt et des poussières. Il tenta de masquer la brusque fatigue qui l'assaillit, sans grand succès. Et puis à quoi bon? Il ne pouvait pas nier qu'il avait encore mal, que son corps n'était pas tout à fait rétabli et qu'il s'épuisait rapidement. Il laissa donc la douleur percer son regard, mais resta droit, malgré l'envie de s'assoir et de souffler un peu. Auty lui demanda alors :

Automnal

Oui, qui était-il? Seth ne s'était jamais senti très bavard sur son passé. Il n'y avait rien de bien méchant dans celui-ci, à part peut-être la magie ... C'est probablement à la découverte de ses pouvoirs que le garçon avait légèrement perdu la tête et avait commencé à commettre toutes sortes de méfaits, au début moindre puis se transformant à meurtres. En assassinats. Mais comment le dire à Automnal? Seth n'était pas du tout doué pour les mots, c'était un fait, pouvant rapidement s'emmêler les pinceaux ou rester bloqué. Il ne ferait jamais un bon conteur. Revenons à qui il était. Comment révéler à son amie que Seth n'était même pas son véritable prénom?! Avait-elle simplement besoin de le savoir? Cela occasionnerait sûrement des questions, auxquelles il ne voulait pas répondre. Pas du tout en fait. Alors que le jeune homme cherchait quelque chose à répondre, son amie changea de sujet en soulevant doucement le chandail de Seth, dévoilant une longue cicatrice boursoufflée et pas jolie à voir, mais qui semblait sur la voie de la guérison. La plaie le faisait souffrir encore, mais c'était moins pire.

Automnal

J'ai eu ... mal

répondit le jeune magicien, butant sur le mot mal, détestant avouer qu'il avait souffert.

Mais je ne me souviens plus vraiment, c'est assez flou. Je crois que j'ai été inconscient la plupart du temps.

La plupart du temps. Et généralement cette inconscience là n'était pas de tout repos, ni bienfaitrice. Mais il l'avait enduré, et l'important était que maintenant, il tenait sur ses deux jambes. Enfin, presque. Revenant à Automnal, il effleura doucement sa cicatrice, s'attardant sur sa joue, anxieux.

Et toi? Tu as mal, maintenant?

Sa magie avait-elle réussi à guérir en partie son mal?

Suite à ma question quand à l’identité de Seth, j’avais choisi de changer de sujet. Pour plusieurs raisons. D’une part, Seth ne semblait pas en état de me raconter son passé. Fatigué, je craignais de ne l’épuisé encore plus ; et puis, il ne semblait pas non plus avoir envie de me répondre à ce genre de question.
D’une autre, je craignais ce qu’il m’aurait révéler. Peut-être son passé était-il tout-à-fait banal, seulement n’aimait-il pas trop en parler : mais s’il s’agissait de plus ? S’il n’était pas celui que je croyais ? La révélation de sa nature d’assassin en avait vraiment mis un coup à notre amitié, et je craignais qu’une nouvelle vérité de mette à plat tout ce qu’il y avait entre nous.
Seulement, je savais que je ne pourrais pas rester dans le dotue indéfiniment. Viendrais le jour où les questions qui se bousculaient dans ma tête n’en pourront plus, et je serais alors obligé de poser à nouveau la question.

- J'ai eu ... mal. Mais je ne me souviens plus vraiment, c'est assez flou. Je crois que j'ai été inconscient la plupart du temps.

Seth avait buté sur le mot « mal ». Mais qu’y avait-il donc de mal dans le fait d’avouer que l’on souffre, dans le fait de pleurer ? Le jeune homme avait sa fierté, et je respectais ce trait de caractère. Sa fierté et ses secrets. Mais pourquoi se montrait-il si renfermé sur lui-même, avec moi ? Il savait parfaitement ce que je pensais sur le fait d’exprimer ses sentiments. Je n’y voyais aucune honte, il simple trace d’humanité en fait. La douleur, les larmes, les sentiments, tout cela était parfaitement humain. Et hormis certains instants, comme celui que je venais de passer dans ses bras, Seth semblait se cacher derrière une carapace impassible et froide. Ce masque était-il réellement nécessaire ? N’était-ce pas lui qui empêchait à mon ami de ressentir quoi que ce soit lors de ses meurtres ? J’aurais eu envie d’expliquer à Seth tout cela, mais je ne savais comment l’exprimer. La carapace, qui semblait disparaître par instant lorsque j’étais avec Seth, semblait re-faire doucement surface depuis que j’avais aborder le thème des meurtres qu’il avait commis et de son passé.

- Seth… Arrête de te… cacher, s’il-te-plaît, tentais-je d’expliquer, avant de reprendre, ne trouvant plus mes mots. Enfin… non, rien. Oublie ce que je viens de dire.

Enfin. Je lâchais par mégarde un bref soupir, puis tentais de penser à autre chose. L’essentiel était que Seth, à présent, tienne debout, qu’il vive, et en bon état de préférence. L’essentiel était qu’il m’aime et que moi aussi, que nous soyions tous deux en sécurité. Le reste viendrait plus tard ; en attendant, je préférais savourer la présence de Seth à mes côtés.

Le jeune homme effleura doucement ma cicatrice, et un léger picotement douloureux parcouru ma blessure. Je n’en montrais cependant rien, savourant bien trop le contact de la main de Seth sur ma joue pour me plaindre.

- Et toi? Tu as mal, maintenant?

Je réfléchissais un peu avant de répondre. Oui, ça me faisait encore mal. Mais si peu, en comparaison à ce que je devrais ressentir ! La magie de Seth avait fait des miracles. La blessure était déjà en grande partie refermée, sans s’infecter. Une telle plaie aurait du mettre des semaines, des mois avant de se refermer complètement. J’étais par ailleurs surprise que personne ne m’ai posé de questions quand à ce rétablissement si rapide.
Je ne savais que dire à Seth. Je ne voulais pas lui faire de peine en lui disant que j’avais encore mal, mais je ne voulais pas non plus lui mentir en lui disant que tout allait pour le mieux. Je décidais finalement de jouer la carte de la franchise.

- Oui, j’ai mal, Seth… Mais si peu en comparaison de ce que j’aurais du ressentir si tu ne m’avais pas soignée ! Seulement, fais moi plaisir : la prochaine fois, n’utilise pas tant d’énergie pour m’aider. Tu en aurais déployer moins que cela aurait tout de même largement suffit à ce que je survive. As-tu seulement conscience de l’état dans lequel cela t’as mis ?

Le jeune homme était passé si près de la mort… Je me rappelais avec un frisson de son teint cadavérique, de son regard voilé et de sa faiblesse lorsque je l’avais laissé entre les mains du médecin. Aujourd’hui encore, il semblait si faible… Réalisanet qu’il n’avait plus grand chose du Seth que je connaissais avant, je réprimais avec peine l’envie de me blottir de nouveau dans ses bras.

Date d'inscription : 13/03/2011 Messages : 75 Localisation : Québec <3

Le garçon attendit la réponse d'Automnal, craignant que sa magie ait été trop faible pour guérir assez son amie. S'il savait qu'il avait fait bien plus que ce qui était supposé se produire? Au début, le jeune magicien avait simplement voulu que le flot de sang arrête, mais dans la panique, il avait donné plus ce qu'il comptait en donner. Ça avait en partie guéri la blessure, la refermant et empêchant l'infection, mais n'avait pas rétabli la vision de son œil. Mais ça, Seth ne s'en rendait pas compte. Les quelques mots émis par la jeune femme, plus tôt, lui restaient en tête. Arrête de te cacher. C'était ce qu'elle avait dit. Mais Seth ne pouvait pas arrêter. Il restait enfermé dans une carapace qui refusait de se briser.

Automnal

Seth fit une drôle de tête. En fait, il n'en avait eu aucune conscience. Tout ce à quoi il pensait au moment où il avait utilisé la magie, c'était qu'il ne voulait pas qu'Automnal meurt. Peu importe le prix. Et ce prix, il avait failli le payer de sa vie. Il réprima un soupir, ne voyant pas le mal à avoir utilisé la magie pour la guérir, même si cela avait été une magie qu'il n'avait jamais utilisé auparavant. Non, le jeune magicien n'avait jamais tenté de guérir quelqu'un. Ce qui avait redoublé les risques.

En ... En fait, c'était la première fois que je tentais ...

Pendant un bref instant, il eut l'air d'un petit garçon pris en faute. La magie était dangereuse, et il l'avait utilisé sans réfléchir. Quoique, en voyant la plaie béante sur le visage de son amie, il n'avait pas vraiment eu la tête à réfléchir avant d'agir.

Seth sembla… surpris. Comme s’il n’avait pas tout-à-fait réalisé que la faiblesse dont il avait fait preuve le lendemain de l’attaque était dûe aux efforts magiques qu’il avait déployés pour moi, comme s’il n’avait pas tout-à-fait réalisé que cela avait faillit lui coûter la vie. Je savais parfaitement que prendre un instant pour réfléchir était extrêment difficile lorsque la vie d’un ami était en jeu. Moi-même, lorsque Seth était au bord de la mort, j’avais faillit perdre la tête. Mais quand même.

Seth : En ... En fait, c'était la première fois que je tentais ...

La première fois qu’il tentait ?! Mais… il aurait pu se tromper ! Et s’il y avait laissé la vie ? Le fait qu’il ait essayé de produire une telle quantité de magie dans un but qu’il n’avait jamais fait m’affolait. Cela était tellement dangereux ! Je laissais échapper un léger soupir : Seth était en vie, c’était l’essentiel. Il n’y avait plus lieu de paniquer.
Malgré mon inquiétude, je ne pus que retenir à grand peine un éclat de rire. Une légère expression de culpabilité s’était peinte sur le visage de mon ami, et le jeune homme me faisait inévitablement penser à un enfant qui aurait fait une bêtise. Laissant un petit sourire étirer mes lèvres, je ne résistais plus à l’envie de me blottir de nouveau contre lui et passais mes bras autour de son cou.

- C’était terriblement dangereux, Seth. Mais… merci. Merci de m’avoir sauvé la vie.

Hésitante, je posais doucement mes lèvres sur les siennes, puis baissais le visage en rougissant. Comme, quelques jours plus tôt, lorsque j’avais emmené Seth à l’atelier afin que nous échappions aux gardes. Je relevais la tête, faisant comme s’il ne s’était rien passé, et reprenais la parole, quoique légèrement étourdie.

- Ce que je ne comprends pas, Seth, c’est que tu n’aies jamais essayé… avant. Plutôt que d’utiliser ta magie pour tuer, pourquoi ne pas t’en servir pour sauver ? Je ne te force à rien, et je pense que tu comprendras, si toi-même ne comprends pas ce qui te pousse à comettre des meurtres, que cela m’échappe aussi. J’essaie simplement… de t’aider, murmurais-je en faisant courir mes doigts sur sa joue.

Me détachant doucement du jeune homme, j’attrapais la bride de Poussière, mon cheval, qui ne s’était pas éloigné. Je le savais robuste, et nous porter tous les deux ne devrait pas lui poser de problèmes.

- Tu rentres avec moi ? proposais-je à Seth en lui désignant ma monture.

Je montais sur le dos de Poussière, attendant la réponse du jeune homme. L’idée de faire le trajet du retour avec lui était loin de me déplaire.

[Hors Rp : Tu achèves le Rp ? =)]

Date d'inscription : 13/03/2011 Messages : 75 Localisation : Québec <3

Seth entendit le soupir d'Auty lorsqu'il lui révélait qu'il n'avait jamais tenté de guérir quelqu'un avant. Cela le blessa légèrement, mais il n'en laissa rien paraître. Tout ce qui comptait, c'était que ça avait fonctionné. Peu importe s'il avait failli mourir par la suite. Si Seth ne voulait pas voir les conséquences possibles de ses actes, c'était parce qu'il avait peur de penser ce qui se serait passé s'il n'avait pas réussi et qu'Auty serait morte. Il leva les yeux et vit le petit sourire de son amie, ce qui le remit d'aplomb. Enfin, presque. Elle passa ses bras autour du cou du jeune homme, et ce dernier ne se priva pas de passer les siens autour de la taille d'Automnal.

Automnal

Il avait presque craint qu'elle le sermonne plus longtemps sur le fait que cela avait été dangereux. Mais heureusement, elle ne s'étendit pas sur le sujet. Lentement, elle se hissa sur la pointe des pieds et posa ses lèvres sur celles de Seth, surprenant ce dernier grandement. Le contact fut léger, bref, mais ça laissa le jeune homme tout étourdi, légèrement confus, mais avec une pointe de bonheur. Son amie baissa par la suite la tête en rougissant, puis la relevait.

Automnal

Je n'ai jamais essayé parce que je n'ai personne pour m'enseigner. Tout ce que j'ai appris jusqu'ici, c'est des choses que j'ai trouvé tout seul

expliqua-t-il pour la première question d'Auty, qui était pourquoi il n'avait jamais essayé. Le reste, il ne voulait pas y répondre, alors il se tut. Automnal se détacha de lui pour prendre la bride de son cheval, lui proposant de rentrer avec elle. Ce que le jeune homme accepta, évidemment. Premièrement, cela ne lui déplaisait pas de faire le chemin du retour avec son amie, et deuxièmement, ce qu'il n'avouerait pas, c'était qu'il n'était plus certain de pouvoir faire le petit bout de chemin à pied. Son état n'était pas tout à fait stable. Il monta derrière Auty, lentement, mais cela éprouva sa blessure et sans le vouloir, il laissa s'échapper une petite plainte. Il espérait simplement qu'elle ne ferait aucune remarque. Alors doucement, les deux jeunes gens retournèrent vers le château.

[Terminé ♥]

» Des noms barrés... POur de l'argent ?! [PV Seth] [FINI]
» On fini toujours par tomber de la tour [PV Seth] [FINI]
» Envie d'un RP? __ Seth
» Seth a envie de changer de look *SBAAF*
» La vie est faite de marbre et de boue [PV Gab' ♪]

La vie n'est pas faite que pour s'achever [Pv Seth x)]

La vie n'est pas faite que pour s'achever [Pv Seth x)]

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