Automnal Key
Chevalier
Date d'inscription : 20/12/2010
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Localisation : Dans MON monde.
![Chevalier... Oh, rêve. [ABANDONNE] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Sujet: Chevalier... Oh, rêve. [ABANDONNE] Lun 20 Déc - 17:28 | |
| - Mes bottes de cuir et de métal résonnèrent dans l’immense hall. Les talons claquaient sur le sol de pierre, traversant le silence comme une goutte d’eau tombant dans une flaque. J’appréciais ce bruit ; c’était comme la preuve que j’étais ici. Comme la preuve que j’avais réussi. Je laisser échapper un soupir de contentement, laissant mes doigts fins et calleux courir sur la poignée dorée de la fine épée qui pendait à ma taille.
J’observais les fines moulures taillées dans la pierre des piliers collés aux murs, les yeux perdus dans le vide. J’avais peine à réaliser ce qu’il venait de m’arriver : à trop rêver de quelque chose, on finit par se convaincre que, justement, ce n’est qu’un « rêve ». Et Pourtant… certains souhaits étaient faits pour se réaliser, il me fallait bien l’avouer.
J’étais chevalier.
Chaque élément de mon équipement me le prouvait. Mon épée, à ma taille. Mon casque, calé sous mon bras. Mes bottes, renforcées de métal. Et la légère armure qui recouvrait mon torse. Mais tout me semblait irréel. Que faire ? Je mourrais d’envie de me ruer sur le terrain de combat et d’aller affronter les chevaliers plus expérimentés. Au pire, je me prendrais des coups ; mais si cela me permettait d’apprendre, j’étais prête à tout. Je en souhaitais plus que devenir la meilleur chevalier, et partir en guerre aux côtés du Roi Arthur.
Et venger mon père.
Je soupirais, triste. Père me manquait. Sir Key s’était éteint quelques années sur le champ de combat, lors de mes quatorze. Et si j’étais ici, c’était en partie pour lui. Pour moi, aussi. Pour réaliser mes rêves d’enfance et ne pas perdre de vue cette dernière. Parce que j’avais envie d’être moi. Mais je voulais aussi faire honneur au nom des Key.
J’ai approché mon visage de la petite fenêtre, non loin. Le monde, couvert de neige, semblait paré d’un manteau blanc. C’était beau ; mais c’était… bizarre. D’où venait la neige ? Je n’en savait rien. D’elle je en connaissais que la beauté et le froid.
J’observais un peu mieux le paysage. Il devait bien y avoir 20 centimètres… Il était totalement impossible, à mon grand dam, que j’aille m’entraîner. Tant pis. Autant me défouler à l’intérieur. Après un coup d’œil à droite et à gauche, je dégainais vivement mon épée, et commençais à dessiner quelques fins mouvements du poignet qui firent tournoyer la lame. Je me laissais entraînée ; bientôt, je n’avais plus l contrôle de mon arme, c’était elle qui me dirigeait. J’inventais des ennemis, parais, feintais, contrais ; et tandis que je semais derrière moi un sillage de mort qui n’existait que dans ma tête, j’avais l’impression de danser. Je me coulais dans la lame et volait avec elle.
Je me suis arrêtée soudain. Je n’étais plus seule ; quelqu’un était entré. Je me tournais lentement. Une jeune servante m’observais. Et zut. Elle avait sûrement vue toute mon étrange parade, tuant des ennemis invisibles. Et dure que j’étais censée passée « inaperçue » sous mon rang de Chevalier ! J’étais déjà repérée, dés ma première sortie. Arthur n’allais pas être content, et je présentais déjà un petit tour vers les bureaux du roi. Dommage pour moi ; je n’aurais plus qu’à compter sur mon frère pour me sauver la mise… en espérant qu’il puisse faire quelque chose.
Observant la nouvelle venue, je rengainais mon épée, embarrassée. Que dire, que faire ? Je savais que les chevaliers n’avaient pas l’habitude de s’adresser aux servantes. C’était plus mal vue. Mais moi… moi, j’avais toujours été élevé avec ma mère aux côtés de personnes de ce rang. Et puis, officiellement, j’étais toujours une artisane. Faisant fit des soi-disantes habitudes des chevaliers, je m’approchais de l’inconnue. Son visage ne m’était pas familier. Etrange, je connaissais tout le monde, ou presque, au château… Probablement une nouvelle employée.
- Bonjour, l’abordais-je. Tu es nouvelle ? Je me nomme Ser Automnal Key, pour vous servir.
Cela me faisait étrange de prononcer mon titre de chevalier : ce « Ser » semblait me doter d’honneurs dont je ne me sentais pas digne, mais dont j’étais fière. C’était assez étrange.
Je souris joyeusement à la jeune femme. Les nouvelles rencontres ne faisaient jamais de mal : je les considérais bénéfiques à l’être et l’âme. On apprenait toujours quelque chose des gens, quels qu’ils soient.
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